[Pabelbaba] Mes critiques en 2017

[Jed_Trigado]

Ça c'est de la métaphore qui bute.

[pabelbaba]

Passager 57 de Kevin Hooks - 1992

Oh la douche froide...

J'en n'avais pas un souvenir délirant, mais en fait c'est juste un actioner 90s bien mou du gland. Pourtant il fait parti de la vague de films de prise d'otage un peu burnés, placés dans un moyen de locomotion et qui ont fait les beaux jours de Saumon Agile... Mais là, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Déjà la casting n'a rien de très bandant, le méchant, c'est une sorte d'ersatz de McConoghey ou de Peter Green, Tom Sizemore fait tellement Michael Madsen au rabais qu'on se demande ce qu'il fout là, du coup il ne reste que Snipes, qui malheureusement joue mieux les enculés que les saveurs.

Ensuite, on se paye aussi peu d'action que de suspens. A vrai dire, le suspens on s'en fout, surtout que le scénario ne s'y prête qu'assez peu. En revanche, l'action, c'est la misère... C'est le néant total. Quelques bourre-pifs, deux-trois rafales et pas grand chose d'autre. Du coup on ramasse pas mal de bla-bla. Là encore, on aurait dû entendre de la punchline bien saignante, au lieu de ça, on a des vannes de troisième zone et des répliques mal branlées.

Limite, le meilleur truc du film, c'est cette BO complètement 90s à base de saxo et de basse slappée.

Dans le même genre, Les Pièges en Haute Mer ou à Grande Vitesse sont 10x meilleurs.

2/10

[Jed_Trigado]

Déjà la casting n'a rien de très bandant, le méchant, c'est une sorte d'ersatz de McConoghey ou de Peter Green

On t'as démasqué Gilbert Montagné.

Limite, le meilleur truc du film, c'est cette BO complètement 90s à base de saxo et de basse slappée.

Stanley Clarke, what else.

[pabelbaba]

J'ai même pas reconnu Liz Burley.

[Mark Chopper]

C'était avant son nose job.

[pabelbaba]

Et surtout son sourcil job.

[Alegas]

Commando de Mark Lester - 1985

Rétrospective Bill Paxton

C'est marrant, j'étais persuadé de l'avoir déjà critiqué... Mébon, comme il passait à la suite du Snipes qui ne durait pas longtemps, j'ai enchaîné.

Pas facile d'appréhender ce truc. Cependant, la meilleure façon c'est bien de laisser faire et de garder le smile. La limite entre nanard et film d'action bas du front est largement franchie à plusieurs reprises. Déjà le script est digne d'un épisode de l'Agence Tous Risques avec ces persos caricaturaux à l'extrême (putain les scènes d'intro de meurtres puis la présentation de Schwarzy en papa gâteau qui file à bouffer à Bambi c'est une barre de rire ). Sans parler de Bennett, le gros méchant le plus WTF de l'Histoire du ciné avec sa moustache "Fucking Blue Boy" approuved et sa cote de maille sortie de nulle part.

Côté action, on a beaucoup de nimp à la sauce tir au pigeon. Le résultat est assez fun, avec notre autrichien préféré qui renverse 10 flics d'un coup, tue 50 soldats à découvert alors qu'ils le canardent copieusement et son sidekick complètement improbable qui se sert du lance-roquette comme d'un grille-pain.

Mais le sel de Commando c'est surtout une brouette pleine de punchlines et de dialogues décomplexés et burnés comme on n'en fait plus. Depuis lors, Sully qui mourra le dernier est entré dans les annales des répliques les plus cultes de tous les temps. D'ailleurs pour ajouter à l'aspect WTF du film, voir apparaître au générique le nom de Jeph Loeb (oui, oui, l’acolyte de Tim Sale sur Batman Long Halloween et Dark Victory!!) dans l'équipe de scénaristes, achève de nous convaincre que ce film, où la connerie et le fun ne se dissocient pas tellement, est hautement recommandable.

7,5/10

[pabelbaba]

Chinese Midnight Express de Billy Tang - 1997

Un petit film de prison HK.

On est rapidement mis dans le bain avec Tony Leung qui finit en taule pour un crime qu'il n'a pas commis en moins de 10 minutes. S'en suit alors toutes les petites joyeusetés offertes aux nouveaux venus dans ce genre d'établissement de remise en forme : coups, invasions intimes, humiliations, tortures... Il n'échappe à rien le pauvre. Pour autant, ce n'est pas ridicule ni too much. Et c'est bien dommage, parce qu'une fois le bizutage terminé, le film s'assagit beaucoup. Tony reprend le contrôle de la situation et l'univers carcéral pas trop mal dépeint jusqu'alors se transforme en sorte de partie de rigolade où Ng Man Tat et Elvis Tsui font les cons plus ou moins impunément.

Ce genre de changement de ton est typique à HK, mais là ça me gêne un peu parce qu'on pouvait partir sur un truc dans la veine de Prison on Fire. Du coup Tony devient pote avec les bad guys, sauve les prisonniers d'une inflammation du gland et se voit vengé grâce à une marmite pleine de soupe. HK quoi. Enfin, même si dit comme ça on ne le dirait pas, cette partie manque de WTF pour être pleinement convaincante.

Du coup je suis un peu déçu. Et le fait que l'on n'entende pas le thème de Moroder n'arrange rien, alors qu'à la même époque les chinois ne se faisaient pas chier et s'en servaient sans vergogne dans The Longest Nite. Sans parler de la réalisation de Billy Tang, constituée à 80% de plans rapprochés et qui frustre pas mal, et du décor 60s qui ne sert à rien.

5,5/10

[pabelbaba]

L'Ombre d'un Géant aka Cast a Giant Shadow de Melville Shavelson - 1966

Les récits de la guerre pour l'indépendance d'Israël après la WWII ne sont pas nombreux. Pourtant ça a l'air assez intéressant, j'avais lu un reportage de Kessel, parti se balader dans la région à cette époque, et ça avait l'air vraiment particulier.

Dans ce film, on suit un colonel de l'armée américaine recruté pour coordonner les forces des israéliens quelques mois avant le départ des anglais en mai 1947 et éviter l'invasion par les pays arabes environnants. Campé par Kirk Douglas, le perso est vraiment haut en couleur. Sûr de lui et borné, s'il fallait un acteur pour l'incarner, le menton en forme de trou du cul était idéal! Il balance des répliques qui claquent, fait tomber les femmes, remonte le moral des troupes, emploie des stratégies qui sortent de l'ordinaire, un vrai bonhomme!

Autour de lui on a en plus un cast trois étoiles, avec John Wayne en général avec qui il découvre Dachau, Angie Dickinson la femme éplorée, Santa Berger la spécialiste du film d'espionnage 60s, mais aussi Yul Brynner en officier juif et Sinatra venu faire coucou et se la péter devant la caméra. Tout ça aurait pu faire un peu too much, mais en fait ça passe, parce qu'à l'image de ce morceau d'Histoire, l'armée israélienne était vraiment faite de bric et de broc. Ce qui fait qu'on ne s'étonne pas de voir The Voice balancer des siphons d'eau pétillante à la tronche des arabes.

D'ailleurs la reconstitution est très réussie. Le fait d'avoir pu tourner sur place a dû aider, mais globalement, les scènes de combats, pas forcément passionnantes, proposent de nombreux figurants qui amènent une crédibilité que certains films de l'époque n'avaient pas toujours. Du coup, avec un rythme assez soutenu en raison des nombreux rebondissements et du caractère bien trempé des persos, ça a été une plutôt bonne surprise.

6,5/10

[Alegas]

Princesse Mononoké d'Hayao Miyazaki - 1997

A peine 8 jours après Nausicaä, je matte son remake sans le savoir.

Dès l'intro on est cueilli par une scène identique de menace animale venant de la forêt, stoppée à temps par le héros, et ça ne s'arrêtera quasiment plus. Les parallèles entre les deux films sont presque infinis, même si certaines différences de taille auraient pu changer le déroulement du film, comme le fait qu'ici c'est la forêt qui est en danger et non les hommes. Mais au final, c'est bien la même trame et le même message.

Treize années séparent les deux films, par conséquent Mononoké bénéficie d'une animation plus chiadée et propose des scènes d'action absolument superbes, comme celles impliquant les archers à cheval au galop. Sur le volet technique, assurément, Nausicaä est derrière, mais qu'en est-il sur le volet artistique? Et bien là où la Princesse pêche, c'est que globalement son univers est déjà bien connu. Avoir placé l'histoire dans un Japon médiéval fantastique, cela enlève beaucoup de mystère et on se sent à l'aise dans des paysages très beaux, mais hélas déjà vus. En plus il n'y a pas cette atmosphère de fin du monde assez pesante que proposait l'univers post-apo de Nausicaä.

Du coup la sensation globale que j'ai eu à l'arrivée du générique, c'est d'être en face d'un film techniquement époustouflant mais néanmoins qui m'a bien moins transporté que son "brouillon" initial.

7,75/10

[Mark Chopper]

Tu as repris les vitamines de Nulladies ?

[pabelbaba]

Nan, juste une grosse envie de voir des films.

[Jed_Trigado]

Sûr de lui et borné, s'il fallait un acteur pour l'incarner, le menton en forme de trou du cul était idéal!

Je vois qu'on a un fan de Fous d'Irène.

[pabelbaba]

Pas fan, non, mais la référence est parfaite.

[pabelbaba]

One Way Only de Danny Lee - 1981

Des années qu'il traîne sur mes étagères ce Shaw Brothers, du coup fallait bien qu'il passe à la casserole.

Je m'attendais à un film pas bien passionnant sur une bande de jeunes à motos avec amourettes et cascades foireuses. C'est un peu le cas, mais à la sauce nawak. A vrai dire, on aurait pu l'appeler "Les Charlots à moto à Macau". En effet, il n'y a pas vraiment d'histoire, on suit une bande de motards à la petite semaine à qui il arrive un tas de trucs. On a donc une succession de saynètes de tous genres : comiques, cascades, blah blah, courses... sans discontinuer. L'humour est navrant (mon dieu le coup des gars qui caressent les putes que leurs potes se payent! ), cependant on a malgré tout quelques bonnes choses, comme ce braquage qui part en couille ou certaines courses, notamment celles avec les flics, qui ressemblent à quelque chose.

Le tout est un peu parasité par des histoires sans intérêt (le père clodo, la storyline de Danny Lee...) et le casting n'est vraiment pas terrible (Robert Mak et Parkman Wong c'est pas la crème. ), du coup il est difficile de ne pas s'emmerder un peu.

Au final, le film est complètement anecdotique, mais propose de belles vues sur le Hong Kong crado des 80s et quelques prises de vues sur Macau.

4/10