5cm per second, Makoto Shinkai (2007)
Le sujet qu'aborde Shinkai, à savoir le tourment amoureux de trois jeunes adolescents, témoins de leurs premiers émois, ne m'intéresse guère. Mais au risque d'ennuyer, il a une manière de faire obsédante et minutieuse qui fascine. Il dit lui-même dans une interview qu'il voulait nous faire partager l'expérience des variations de vitesse, du train, des sentiments, et des coeurs qui s'éloignent puis se rejoignent sur tous les plans. Et il va tellement à fond dans son délire que lorsque ses narrateurs disent (on les entend penser à voix haute) que le temps est comme suspendu, il l'exprime à l'écran.
Du coup, au niveau de la forme, c'est vraiment réussi et ça flatte la rétine. La neige qui tombe semble aussi légère que du coton, et certaines séquences sont d'un onirisme et d'une mélancolie superbes. En tous cas mon attention était captive tout le long du premier segment. Mais vu que les deux autres étaient de la même trempe, ils perdaient tout autant en intensité et en intérêt, malgré une palette graphique légèrement différente avec les éléments célestes et aquatiques cette fois-ci évoqués. Et que dire du thème musical final censé réunir ces trois segments, tout simplement magnifique.
Bref, on ne peut pas dire que j'étais conquis sur toute la ligne, c'était parfois magnifique mais aussi emmerdifiant en d'autres endroits (ça fait quand même très manga pour filles dans l'esprit, du haut du panier je précise), mais on ne pourra pas enlever à Shinkai au fait qu'il tient un truc pour évoquer ces sentiments fugaces et éphémères, comme si ses protagonistes étaient téléportés dans une dimension parallèle où tout est ressenti plus intensément. Certes, le fond peut paraître parfois un peu redondant, mais à l'aide d'une forme qui va plus loin que le beau pour le beau, il révèle aussi des traits très puissants sur ce fil invisible qui lie ces âmes solitaires, tantôt proches, tantôt éloignées, sur les plans physiques et psychologiques.
Du coup, au niveau de la forme, c'est vraiment réussi et ça flatte la rétine. La neige qui tombe semble aussi légère que du coton, et certaines séquences sont d'un onirisme et d'une mélancolie superbes. En tous cas mon attention était captive tout le long du premier segment. Mais vu que les deux autres étaient de la même trempe, ils perdaient tout autant en intensité et en intérêt, malgré une palette graphique légèrement différente avec les éléments célestes et aquatiques cette fois-ci évoqués. Et que dire du thème musical final censé réunir ces trois segments, tout simplement magnifique.
Bref, on ne peut pas dire que j'étais conquis sur toute la ligne, c'était parfois magnifique mais aussi emmerdifiant en d'autres endroits (ça fait quand même très manga pour filles dans l'esprit, du haut du panier je précise), mais on ne pourra pas enlever à Shinkai au fait qu'il tient un truc pour évoquer ces sentiments fugaces et éphémères, comme si ses protagonistes étaient téléportés dans une dimension parallèle où tout est ressenti plus intensément. Certes, le fond peut paraître parfois un peu redondant, mais à l'aide d'une forme qui va plus loin que le beau pour le beau, il révèle aussi des traits très puissants sur ce fil invisible qui lie ces âmes solitaires, tantôt proches, tantôt éloignées, sur les plans physiques et psychologiques.
Note : 6.5/10