LA LA LAND
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Damien Chazelle / 2017 ........................................ 5.5/10
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Le genre de bobine instable difficile à juger quand on n’adhère pas totalement à la proposition. Dans mon cas, à certains moments, j'ai envie de lui coller 2, à d'autres je suis touché et puis, techniquement, c'est bien troussé. J'y aime l'énergie typique de Chazelle, la petite introduction au jazz (qui est ce qu'elle est) ainsi que la belle complicité qui s'installe entre Stone et Gosling, pour lequel j'ai de plus en plus d'admiration (n'ayons pas peur des mots), après avoir été l’un des premiers à le traiter copieusement d’huître inerte surcotée. Le voir inlassablement tirer vers le haut la gargouille surjoueuse (elle a vraiment une trogne cartoonesque) qu'il a pour partenaire lui vaut tout mon respect. Je trouve qu'il a su, au fil de ses rôles, prouver à ses détracteurs qu'il est un acteur solide capable de tout jouer.
La structure pantouflarde du récit est, par contre, très décevante... on sent passer les 2 heures. Alors oui, comédie musicale, et ce que ça implique… mais n'y avait-il pas moyen justement de tenter un contexte plus casse-gueule que la sempiternelle conquête du succès et les sacrifices qu'elle implique ?
Conscient ou non des limites de son script, Chazelle multiplie maladroitement les effets de style pour lui donner de l'ampleur : à l'image du petit effet de montage pour simuler un retour en arrière histoire d'introduire le perso de Gosling ou de la fin "alternative" avec retour dans un réel faussement glamour, ses efforts pour donner de la consistance à ses images se font sentir. Et puis quand la lumière décline et que le mode Disney s’enclenche, honnêtement, j'ai beau essayer, je trouve ça mignonnet, limite ridicule, j'ai l'impression de me retrouver devant un spectacle luxueux de fin d'année donné par une quelconque école de spectacle. C'est bien filmé, pas de doute à ce niveau là, mais la prestation dans le cadre me laisse glacial.
Même si mon avis semble négatif il est bien difficile de ne pas prendre en sympathie ce La la land tant ses maladresses le rendent attachant : autant d'envie, de force de proposition. C'est comme si l'on voyait se débattre un dessin animé à l'énergie folle, emprisonné dans une adaptation live qui ne lui permet pas de s'exprimer complètement (en témoigne la petite minute en lévitation, qui ne fonctionne pas, mais alors pas du tout, à l'écran). De quoi sortir de la séance attendri. Et puis soyons honnête, je ne suis pas du tout le public cible, donc en dépit de ma note, que les aficionados de cette récréation acidulée jugeront sans doute outrageante, je suis convaincu qu'en tant qu'outsider d'un genre peu servi, la proposition de Chazelle a presque tout pour elle.
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Damien Chazelle / 2017 ........................................ 5.5/10
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Le genre de bobine instable difficile à juger quand on n’adhère pas totalement à la proposition. Dans mon cas, à certains moments, j'ai envie de lui coller 2, à d'autres je suis touché et puis, techniquement, c'est bien troussé. J'y aime l'énergie typique de Chazelle, la petite introduction au jazz (qui est ce qu'elle est) ainsi que la belle complicité qui s'installe entre Stone et Gosling, pour lequel j'ai de plus en plus d'admiration (n'ayons pas peur des mots), après avoir été l’un des premiers à le traiter copieusement d’huître inerte surcotée. Le voir inlassablement tirer vers le haut la gargouille surjoueuse (elle a vraiment une trogne cartoonesque) qu'il a pour partenaire lui vaut tout mon respect. Je trouve qu'il a su, au fil de ses rôles, prouver à ses détracteurs qu'il est un acteur solide capable de tout jouer.
La structure pantouflarde du récit est, par contre, très décevante... on sent passer les 2 heures. Alors oui, comédie musicale, et ce que ça implique… mais n'y avait-il pas moyen justement de tenter un contexte plus casse-gueule que la sempiternelle conquête du succès et les sacrifices qu'elle implique ?
Conscient ou non des limites de son script, Chazelle multiplie maladroitement les effets de style pour lui donner de l'ampleur : à l'image du petit effet de montage pour simuler un retour en arrière histoire d'introduire le perso de Gosling ou de la fin "alternative" avec retour dans un réel faussement glamour, ses efforts pour donner de la consistance à ses images se font sentir. Et puis quand la lumière décline et que le mode Disney s’enclenche, honnêtement, j'ai beau essayer, je trouve ça mignonnet, limite ridicule, j'ai l'impression de me retrouver devant un spectacle luxueux de fin d'année donné par une quelconque école de spectacle. C'est bien filmé, pas de doute à ce niveau là, mais la prestation dans le cadre me laisse glacial.
Même si mon avis semble négatif il est bien difficile de ne pas prendre en sympathie ce La la land tant ses maladresses le rendent attachant : autant d'envie, de force de proposition. C'est comme si l'on voyait se débattre un dessin animé à l'énergie folle, emprisonné dans une adaptation live qui ne lui permet pas de s'exprimer complètement (en témoigne la petite minute en lévitation, qui ne fonctionne pas, mais alors pas du tout, à l'écran). De quoi sortir de la séance attendri. Et puis soyons honnête, je ne suis pas du tout le public cible, donc en dépit de ma note, que les aficionados de cette récréation acidulée jugeront sans doute outrageante, je suis convaincu qu'en tant qu'outsider d'un genre peu servi, la proposition de Chazelle a presque tout pour elle.