L'Emmurée Vivante - Lucio Fulci (1977)
Voilà un drôle d'objet que nous offre Fulci, un film apparenté au giallo mais qui n'en est pas un (pas l'ombre d'un assassin ganté ou d'une avalanche de meurtres), qui ne contient aucune forme de gore et même d'érotisme. Bien au contraire, on est devant un truc presque trop calme pour être honnête, d'ailleurs si la mise en scène du maitre Fulci n'était pas aussi vive où la notion du champ/contrechamp obligatoire est bannie et pue sa patte graphique a plein nez, je pense que j'aurais arrêté le film avant la fin. Je suis plutôt emmerdé car L'Emmurée Vivante a assez bonne réputation (certaines personnes en parlent même comme son meilleur film), d'autant que ses films ont souvent été bien plus appréciables a la seconde vision (je pense a ses westerns qui se regardent bien mieux si on les apparentent a du cinéma fantastique) pour ma part, je le trouve handicapé par un script trop bavard et confus, laissant peu de place pour laisser respirer le talent visuel de son réalisateur, surtout sur la première heure qui se cantonne a voir Jennifer O'Neill en bourgeoise aux dons de voyance qui tape la causette a d'autres bourgeois a propos d'un meurtre passé, il faut attendre le dernier tiers pour que la sauce monte et que le récit assume complètement sa dimension fantastique, notamment avec une longue séquence de traque archi-tendue et surtout la révélation finale plutôt bien vue (le dernier plan est superbe), je serais indulgent du coup car j'ai tendance a préférer un truc qui commence mal et qui se bonifie sur le terme que l'inverse.
Et dernier détail de poids sauvant l'Emmurée Vivante du fail, la BO composée par la triplette Bixio/Tempera/Frizzi est d'une beauté foudroyante (surtout quand on l'a réentendue en live jouée par Frizzi himself), qui n'a strictement rien a envier aux ritournelles giallesques de dieu Morricone et ses apôtres de Goblin.
5/10
Et dernier détail de poids sauvant l'Emmurée Vivante du fail, la BO composée par la triplette Bixio/Tempera/Frizzi est d'une beauté foudroyante (surtout quand on l'a réentendue en live jouée par Frizzi himself), qui n'a strictement rien a envier aux ritournelles giallesques de dieu Morricone et ses apôtres de Goblin.
5/10