[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

[Alegas]

L'Emmurée Vivante - Lucio Fulci (1977)

Voilà un drôle d'objet que nous offre Fulci, un film apparenté au giallo mais qui n'en est pas un (pas l'ombre d'un assassin ganté ou d'une avalanche de meurtres), qui ne contient aucune forme de gore et même d'érotisme. Bien au contraire, on est devant un truc presque trop calme pour être honnête, d'ailleurs si la mise en scène du maitre Fulci n'était pas aussi vive où la notion du champ/contrechamp obligatoire est bannie et pue sa patte graphique a plein nez, je pense que j'aurais arrêté le film avant la fin. Je suis plutôt emmerdé car L'Emmurée Vivante a assez bonne réputation (certaines personnes en parlent même comme son meilleur film), d'autant que ses films ont souvent été bien plus appréciables a la seconde vision (je pense a ses westerns qui se regardent bien mieux si on les apparentent a du cinéma fantastique) pour ma part, je le trouve handicapé par un script trop bavard et confus, laissant peu de place pour laisser respirer le talent visuel de son réalisateur, surtout sur la première heure qui se cantonne a voir Jennifer O'Neill en bourgeoise aux dons de voyance qui tape la causette a d'autres bourgeois a propos d'un meurtre passé, il faut attendre le dernier tiers pour que la sauce monte et que le récit assume complètement sa dimension fantastique, notamment avec une longue séquence de traque archi-tendue et surtout la révélation finale plutôt bien vue (le dernier plan est superbe), je serais indulgent du coup car j'ai tendance a préférer un truc qui commence mal et qui se bonifie sur le terme que l'inverse.

Et dernier détail de poids sauvant l'Emmurée Vivante du fail, la BO composée par la triplette Bixio/Tempera/Frizzi est d'une beauté foudroyante (surtout quand on l'a réentendue en live jouée par Frizzi himself), qui n'a strictement rien a envier aux ritournelles giallesques de dieu Morricone et ses apôtres de Goblin.

5/10

[Jed_Trigado]

Tropique du Cancer - Edoardo Mulargia & Gian Paolo Lomi (1972)

Pas très convaincu par ce "giallo" qui a pour originalité de délaisser l'urbanisme occidental au profit d'une ambiance exotique, là dessus on est pas lésé, Haïti y est bien mise en valeur grâce a une réalisation qui tire parti de jolis paysages mais bon tout ça ne fait pas un film (sinon les reportages d'Antoine a Tahiti seraient des chefs d'oeuvre). Alors que reste t'il ? On est typiquement en face du problème majeur du cinéma d'exploitation, a force de vouloir mélanger diverses influences (et pas les plus morales qui soient, j'y reviendrais), on tombe sur un résultat décousu et finalement trop chiche, les meurtres sont parfois bien sadiques mais peu nombreux, d'autant qu'il faut attendre presque une heure pour que les choses sérieuses commencent.

Mais si encore on pouvait se reposer sur un script un tant soi peu interessant, là ça se limite a un vulgaire jeu du chat et la souris avec Steffen en ancêtre de Walter White qui n'arrête pas de se faire péter la tronche pour qu'il lâche sa formule secrète, passionnant. Au milieu de tout ça, la particularité de Tropique du Cancer est qu'il intègre des éléments de Mondo et là on est gâté niveau saloperies : cérémonie vaudoue avec castration de taureau et une scène complètement gratuite se déroulant dans un abattoir où on voit pas mal de bêtes se faire égorger face caméra, bref Ivri et Brigitte Bardot adoreraient. L'autre truc qui m'a vraiment dérangé (et Francis Barbier l'évoque très bien dans son analyse dans les bonus du blu-ray), c'est la vision du peuple haitien qui est digne de Tintin au Congo, qui quand ils ne sont de vulgaires indigènes qui gueulent "Connais pas ! Connais pas !" (en français dans le texte) comme des teubés sont des braves serviteurs a la solde du gentil blanc (toujours pété de thunes et éduqué, bien évidemment). Même s'il est évident qu'il s'agit d'un racisme "naif" qui était hélas l'apanage de pas mal de films de l'époque....

Reste donc une Anita Strindberg, l'une des plus belles femmes qui ait œuvré dans le giallo, sublime a chaque fois qu'elle apparait a l'écran et la scène du rêve érotique qui semble sortie du Venin de la Peur pour nuancer ce tableau quelque peu mitigé.

4/10

[Jed_Trigado]

Twist - Danny Lee (1995)

Pas spécialement encensé par Julien Sévéon dans son anthologie sur le Category III mais au contraire vendu comme un sommet du genre (dans le registre du polar urbain) par Fathi Beddiar dans son essai sur le vigilante en se permettant de citer la majorité des atrocités présentes dans le film et d'insister sur le caractère profondément facho (forcément, on est chez Danny Lee), du coup, il m’apparaissait logique de me faire ma propre opinion. Sans forcément verser dans l'enthousiasme du sieur Beddiar, il a le mérite de m'avoir fait vivre une séance particulièrement dérangeante où la notion de "morale" et de nuance n'a pas lieu de cité. Copier-coller jamais voilé du OCTB de Kirk Wong (d'ailleurs, la troupe de flics autour de Lee est exactement la même : Emily Kwan, Parkman Wong et Fan Siu Wong), Twist décide de pousser les curseurs de l'irresponsabilité a son paroxysme, mis a part quelques polars italiens des années 70, je n'aurais jamais vu ça : Simon Yam tout en exubérance (il est sapé comme dans Full Contact) est un braqueur de banque, suivi par la trouve de Danny Lee, connaissant les failles de la loi, celui-ci va ouvertement provoquer les flics au point de les pousser a contourner la loi pour l'obliger a avouer son crime. Et quand ils contournent la loi, ça va très loin (a côté The Untold Story et OCTB, c'est de la rigolade), au point de ressentir une certaine empathie pour le perso de Yam et sa copine, qui par rapport a leur crime ne méritaient pas de subir de tels outrages au cours d'un dernier acte a la limite du soutenable (on a quand même la torture la plus originale et sadique que j'ai vu depuis des lustres, qui consiste a pénétrer une jeune femme avec une capote remplie a raz-bord de glaçons ).

Même s'il reste avant tout un pur film d'exploitation (quoi que j'aurais préféré de la vraie nudité frontale, surtout quand on a Suki Kwan qui a de beaux arguments a faire valoir), Danny Lee fidèle a son image d'ami de la police hongkongaise ne peut s'empêcher de légitimer la torture en osant avec la plus grande mauvaise foi du monde de dénoncer le régime de la Chine Continentale où nos bourreaux de flics HK sont littéralement choqués par les méthodes tout aussi barbares de leurs voisins, la bonne blague. Malgré ce défaut, ainsi qu'une écriture qui se contente de copier le schéma du film de Kirk Wong et une réalisation toujours aussi basique de la part de Lee, on est devant un produit qui livre néanmoins la marchandise et a ne pas mettre entre toutes les mains.

6,5/10

[angel.heart]

Je l'avais trouvé assez mauvais, celui-là. Mais aucun souvenir, donc j'aurais bien du mal à argumenter...

[Jed_Trigado]

The Revenge - Chuck Russell (2016)

Ce film, c'est ni plus ni moins que Death Sentence qui aurait été écrit par Luc Besson : on s'y fait clairement pas chier, c'est sec en termes de violence mais alors ce script qui enquille les plus grosses facilités narratives du monde, c'est pas possible (le dernier 1/4 d'h, c'en est hallucinant de voir a quel point ils ont renoncé ).

C'est d'autant plus dommage qu'avec un réal doué de la trempe de Chuck Russell ont aurait pu avoir nettement mieux qu'un DTV de luxe, le film a de la gueule faut l'avouer (très belle photo signée du trop rare Anzdrej Sekula quand même) et l'action rend pas mal, même si Travolta n'a rien a envier a Steven Seagal en termes d'agilité, ce qui la fout mal quand il essaye de la jouer John Wick dans un nightclub. Ceci dit, quand on aime ce genre d'ambiance très 80's, qu'on constate qu'il y a parfois de bonnes idées qui montre qu'on est pas dupe sur ce qu'on filme (le coup de Christopher Meloni en sidekick encore plus balèze que le héros faisant la majorité du boulot a sa place en lui sauvant toujours les miches, je valide a 200%. ) et un dégraissage total du récit qui a l'intelligence de ne pas nous inonder en palabres inutiles ou en sous-intrigues HS. Aussitôt vu, aussitôt oublié mais ça peut faire l'affaire pour un samedi soir.

6/10

[Mark Chopper]

Cette affiche avec une tête collée sur un autre corps

[Jed_Trigado]

L’Épée Sauvage - Albert Pyun (1982)

Si on connait surtout la facette du geek amoureux de western et de cyborgs se foutant sur la gueule dans des entrepôts désaffectés chez Pyun, il y a un autre pan de ses passions qui apparait avec l'Epée Sauvage, son premier film, son goût pour l'heroic fantasy. Un genre pourtant assez éloigné de sa logique d'artisan économe et effectivement, dans la forme, il ne présente que peu de similitudes a ce quoi il nous habituera : point de steadycam baladeuse et le cinémascope n'est pas encore a l'ordre du jour (ce qui est bien dommage vu la qualité de la photo).

L'histoire reste dans les grandes lignes dans un délire très Conan-like avec une ambiance bien virile où ça picole dans les tavernes et ça s'envoie de la gonzesse entre deux castagnes, ainsi qu'une narration façon conte ancestral avec la voix-off qui en rajoute dans le caractère épique. Mais le gros souci, c'est que malgré le bon usage des références et la sincérité évidente qu'a Pyun a traiter son film, on sent qu'il n'a pas du avoir les moyens de ses ambitions, outre un casting quasi-intégralement composé d'inconnus (a part cette gueule cramée de Richard Lynch et de l’inénarrable Reb Brown, c'est le néant), Pyun invente a son corps défendant l'heroic fantasy d'intérieur, c'est simple 90% du film se situe dans des décors et quand la caméra filme des extérieurs, c'est souvent de façon timide, on évite le plus possible les masters shots, du coup, ça amenuise les velléités d'offrir un spectacle pouvant tenir la dragée haute au film de Milius (pour ne citer que lui).

Ceci dit, ma sévérité tient surtout dans le fait que je n'apprécie que moyennement le genre, pourtant je reconnais au film une certaine tenue avec une histoire plutôt bien faite, où les gentils en chient vraiment et encore une fois, Pyun oblige, il y a des belles idées tant sur le plan pictural (la scène de la naissance de Xusia dans cette grotte recouverte de visages humains animés ) que sur le fun (l'épée a trois lames qu'on peut utiliser comme projectiles). Des débuts maladroits mais prometteurs.

6/10

[angel.heart]

Tiens c'est marrant, je viens tout juste de me commander (genre y a 2 minutes) le Blu Ray de Mean Guns/Nemesis.

Sinon, entièrement d'accord avec toi sur L’Épée Sauvage.

[Jed_Trigado]

Macho Callahan - Bernard Kowalski (1970)

Quelle bonne surprise ce western dont on parle jamais nulle part et qui vaudrait pourtant qu'on s'y attarde davantage, déjà parce que la majorité du staff est pas essentiellement connue mais surtout parce qu'il est dans la lignée du chemin tracé par feu Sam Peckinpah avec une ambiance crasseuse et violente. Dès l'intro, on se dit qu'on a faire du lourd, mais vraiment, toute la partie dans la prison est putride et détaillée a souhait : dents pourries, silence de mort, bain dans une eau boueuse, rat cuit a la broche, rien n'est épargné. Mais c'est rien face a la gargantuesque scène d'évasion où la science du montage selon Bloody Sam semble faire des émules, les plans s'enchainent a la vitesse de l'éclair au fur et a mesure que les cadavres s'accumulent.

La suite est plus posée mais tout aussi violente dans le ton, puisque l'on suit l'itinéraire d'un gars qui est loin d'être un saint et qui va se mettre a dos une jeune femme qui a décidé de lui faire la peau quoi qu'il en coûte, cette partie là est tout aussi interessante car elle pose les prémices du vigilante movie mais appliqué dans l'univers du far-west, et là ça fait vraiment peur, parce qu'on y voit quand même une "civilisation" qui est prête a renoncer a toute forme de justice et de raison contre une certaine somme d'argent (les fameux bounty hunters ont une place importante dans le récit). J'aurais été ravi de voir Macho Callahan persévérer sur cette piste, mais c'est sans compter une grosse incohérence scénaristique, qui va donner a un retournement de situation interessant mais bien trop mal rendu a l'écran, changeant radicalement le ton de l'ensemble, exit le revenge movie, place a un remake de la Petite Maison dans la Prairie (et sincèrement, je n'exagère pas, les persos vivent dans une cabane comme la bonne petite famille ricaine type et coupent du bois tout en élevant un ourson de compagnie). Même si ça ne représente qu'une infime partie du film, ça gâche réellement le potentiel énorme qu'avait Macho Callahan qui de référence du genre n'est au final qu'une "bonne" petite peloche.

Un mot quand même sur la réalisation est parfois étonnante, avec un vétéran de la trempe de Gerry Fisher a la photo (un habitué de Joseph Losey et John Frankenheimer) osant casser le classicisme d'usage pour tenter des prises de vue qui sonnent très "Nouvelle Vague" avec cadres penchés et mises au point sauvages. Même le montage n'est pas en reste, comme je l'ai dit plus haut. Dernier détail avant de conclure, c'est juste con de n'avoir proposé que la VF sur le dvd, car on doit se farcir le doublage le plus surréaliste que j'ai pu entendre ces derniers temps, puis qu'ils ont eu l'idée a la con de demander a Jean Seberg (qui est un troublant sosie de Mimsy Farmer au passage) de se doubler elle-même, du coup, tout le monde parle un français parfait et t'as Jean qui cause avec un accent de grosse texane sans raison aucune, ce qui m'a donné parfois de sacrés fous rires, comme le moment où elle gueule "C'était mon mawi !!!!!". Bref ça la fout mal.

7/10

[Jed_Trigado]

Les Coulisses de l'Exploit - John Sayles (1988)

Nanti d'un casting soigné jusque dans ses seconds rôles, John Sayles nous a concocté un film sportif un peu plus original que la moyenne puisqu'il est a la lisière du film du procès, narrant un des plus gros scandales de l'Histoire du sport aux États-Unis, Les Coulisses de l'Exploit (titre français complètement a l'ouest, préférons lui le bien plus fort Eight Men Out) nous étale en moins de deux heures les tenants et les aboutissants d'une gigantesque triche mêlant joueurs et parieurs. Prenant le temps de bien nous poser sa large galerie de personnages et surtout son contexte qui va inciter a cette fraude, Eight Men Out est assez peu aisé a aborder surtout quand l'on s'attend a un film de base-ball stricto sensu, surtout que l'écriture de Sayles n'est pas - de mon point de vue - des plus accessibles, surtout quand on ne connait pas les faits en questions et les personnages (surtout Joe Jackson qui est assez fidèlement traité).

Mais on se laisse prendre par cette peinture d'un univers où le sport n'était pas encore la poule aux oeufs d'or où aujourd'hui le moindre guignol qui sait lever la jambe peut devenir millionnaire du jour au lendemain, ici la réalité est moins belle, les joueurs sont certes stars sur le terrain mais n'en sont pas moins en coulisses que du vulgaire sous-personnel payé des cacahuètes pour une carrière qui ne durera pas éternellement (le perso de David Straithairn en lanceur en bout de course est interessant), dès lors, il est compréhensible de les voir céder a la tentation de balancer leur réputation aux chiottes pour s'assurer un train de vie décent. D'ailleurs, on évite a juste titre l'écueil du film-dossier rébarbatif puisqu'une grande partie du film se focalise sur le controversé championnat où les Red Sox vont se montrer particulièrement peu subtils dans leur manière de perdre et éveiller les soupçons de l'opinion publique pour aboutir sur une partie finale sous forme de procès que j'aurais voulu plus présente. De plus, il est dommage que le perso de John Cusack soit quelque peu amoindri sur l'autel du récit choral, alors que sa quête de respectabilité détonne avec le reste de son équipe, montrant une autre facette du sport, plus motivée par l'amour du jeu que de l'argent.

7/10

[Jed_Trigado]

Mean Guns - Albert Pyun (1997)

Mean Guns fait sans l'ombre d'un doute partie des plus grandes réussites de l'ami Albert Pyun, car il condense toutes les qualités de son cinéma et parvient même a tirer le meilleur d'un des exercices les plus casse-gueule qui soit : réaliser un film de couloir captivant de bout en bout. Plusieurs raisons a cela, le pitch tout d'abord qui sonne comme un Battle Royale avant l'heure où une armada de tueurs sont confinés a l'intérieur d'une prison désaffectée où tout le monde se flingue entre deux lignes de dialogues (Pyun s'amuse régulièrement a placer des mexican stand-off a la Leone où son usage du scope résonne comme jamais), le second degré du récit assez inhabituel de la part d'un naif comme Pyun (je pense au perso de Lambert complètement psycho en total décalage et la salsa en guise de BO, fallait oser) et surtout la mise en scène qui atteint des sommets avec une photo de ouf guedin qui ferait pâlir de honte un paquet de réals de blockbuster (faire un film aussi bien branlé en 5 jours, ça relève du miracle).

Les acteurs y mettent vraiment du leur, comme je le disais plus Lambert semble se marrer comme jamais a jouer les tarés (son itw dans les bonus du blu-ray le confirme aisément), Michael Halsey, un habitué de Pyun assure en tueur noble et flegmatique, la paire Yuji Okumoto/Thom Matthews se charge du quota "cartoon" et Ice-T ben il pète la classe malgré sa présence réduite (il aurait tourné toutes ses scènes en une journée selon Lambert, ben putain, ça se voit pas du tout ). Après il subsiste quelques scories comme certaines morts ridicules (celle de Tina Coté particulièrement), le perso de la petite fille et celui de Deborah Van Valkenburgh qui n'apportent strictement rien a l'histoire, si ce n'est de la ralentir légèrement et un montage parfois fait a la zob, mais bon dans la galaxie du dtv pour avoir un film de la trempe de Mean Guns, faut vraiment s'accrocher, un truc fun et ludique en plus d'être visuellement sublime, que demander de plus franchement ?

8/10

[pabelbaba]

Tu nous fais pas une grosse blague, hein? Parce que sur le papier ça fait plus que peur ce truc.

[Jed_Trigado]

Demande a angel ce qu'il pense de ce truc, tu verras que je ne plaisante pas.

Sincèrement, celui-là t'accrocheras pas forcément, mais tu devrais tenter Nemesis a l'occase, il est très apprécié même des non-fans de Pyun.

[angel.heart]

C'est très bien, Mean Guns. Top 5 Pyun, sans problème.

[Jed_Trigado]

Merci, dans tes dents Pabel.