[Alegas] Mes Critiques en 2017

[Jed_Trigado]

Ça a l'air bien pété comme truc.

Non, Scalp n'a pas piraté mon compte.

[Alegas]

Et encore, c'est l'un des moins pires.
L'acteur qui joue le père de Canet est tout simplement insupportable.

[pabelbaba]

Aucun souvenir du père, même en googlisant...

Sinon c'est pas trop mal, et même un brin original. A mille lieues du ciné français bien rance actuel.

[Jed_Trigado]

Je suis sûr que ça ne vaut pas Truands.

[pabelbaba]

Fais-toi une idée tout seul, ça doit se trouver pour pas très cher.

[Alegas]

U-571 de Jonathan Mostow
(2000)

Seconde vision, et je revois le film un peu à la baisse. Le fait que j'ai idéalisé le film depuis sa découverte doit forcément jouer : en plus d'être un des premiers dvd sur lequel j'avais pu tester le home-cinema familial (et en blu-ray c'est pareil : chaque explosion sous-marine c'est la garantie de faire trembler le salon) c'est aussi et surtout le film, avec Crimson Tide, qui m'a fait réaliser mon amour pour les films de sous-marins . A la revoyure, il reste clairement un film très sympathique, avec beaucoup de qualités, mais clairement on ressent le manque d'un réalisateur talentueux derrière le projet. Mostow, faiseur plutôt correct, fait tourner la machine efficacement, mais il suffit de comparer avec le même genre de film chez McTiernan pour se rendre compte qu'il n'y a pas la même façon de filmer le sous-marin, de l'utiliser à des fins de mise en scène, et surtout de faire ressentir l'ambiance unique de cette machine qui, à chaque instant, peut devenir un tombeau sous-marin.

Formellement donc, ça passe, mais il n'y a jamais une scène qui va réellement sortir du lot (à la limite, il y a bien les bombardements sous-marins mais même ça c'est filmé de façon assez répétitive) et c'est quand même bien dommage car l'histoire s'y prête plutôt bien. Car bon, du côté du script, si on excepte le côté hyper americanisé (c'est plutôt du côté anglais qu'il y a eu des tentatives de vols de l'Enigma) il faut bien avouer que c'est sacrément efficace, avec un abordage de sous-marin via un commando déguisé, puis une fuite pour le moins difficile dans une machine ennemie dont il faut comprendre le fonctionnement. Du côté des personnages, c'est toutefois bien dommage de constater qu'à part celui de McConaughey, ils ont tout de même bien du mal à exister (suffit de voir celui de Keitel, très générique), alors qu'un film de ce type doit justement sa réussite à cet objectif bien précis. Par bonté, je ne parlerais pas du score signé par un inconnu : c'est jamais mémorable et pire encore, ça en fait des caisses dès qu'il y a un minimum d'héroïsme à souligner. Clairement pas un grand film, mais avec des attentes pas spécialement élevées ça reste une séance bien sympa, et encore une fois c'est le film parfait pour tester ses enceintes .

6,5/10

[Alegas]

The Little Mermaid (La Petite Sirène) de John Musker & Ron Clements
(1989)

Belle surprise que la revision de ce film dont je ne gardais franchement pas un souvenir exceptionnel, loin de là. Au final, à ma grande surprise, ça s'avère être la plus belle réussite de Disney des années 80 (je pourrais même remonter plus loin), et s'il y a bien un film qui, à mon sens, a amorcé pour de bon le nouvel âge d'or de Disney, c'est bien celui là. Sans Wolfgang Reitherman, décédé en 1985, à la tête du studio, les films produits depuis donnent réellement l'impression de retrouver leur public cible, notamment grâce à des histoires de qualité qui renouent avec la force des Disney d'antan. C'est peut-être là en grande partie la principale raison du succès de The Little Mermaid, avec son choix d'adaptation de conte d'Andersen pour donner lieu à une belle histoire sur le passage à l'âge adulte, et sur la différence. Mais à mon sens, les mérites du film reviennent surtout à son duo de réalisateurs, Musker et Clements, déjà responsables de The Great Mouse Detective, et qui signent là un métrage dont l'énergie rompt totalement avec les productions Disney des années précédentes.

Il y a un sens de l'épique, une capacité à émouvoir, et surtout il y a un sens du rythme qui change tout, notamment dans les chansons qui comptent parmi les plus réussies du studio depuis des années (la chanson d'Ursula par exemple, c'est de la chanson qui fait évoluer la narration, et chorégraphiée à chaque instant). Plus qu'un travail formel (le film est très beau, mais n'atteint pas encore la qualité de ce qui va venir), c'est davantage un travail sur la narration et sa mise en forme qui rend le film particulièrement agréable à regarder, faisant rapidement oublier son côté très girly. Sans oublier que le film possède une certaine noirceur appréciable, notamment dès qu'il s'agit de son bad-guy particulièrement réussi. Et du côté de la musique, le film marque quand même une date dans l'histoire du studio, puisque c'est la première collaboration avec Alan Menken, AKA le bonhomme qui va signer les meilleures BO de l'histoire de Disney. Et dès son premier travail, il livre quelque chose de remarquable, avec des chansons qui restent bien en tête et un thème principal magnifique (et qui sert l'histoire, la voix d'Ariel étant un enjeu du film). Non clairement c'est une excellente surprise de mon côté, moi qui était certain d'y trouver un film assez moyen. Autant dire que l'âge d'or 90's commence plutôt bien.

7,5/10

[Alegas]

Grave de Julia Ducournau
(2017)

Comme pas mal de monde en ces lieux, je craignais le film de genre fait de façon un peu trop arty, fait par une ancienne étudiante de la FEMIS qui allait prendre le genre de haut pour en faire quelque chose de très conceptuel. Au final, et c'est bien là la grande surprise du film, on se retrouve devant un vrai film de cannibales au traitement assez original pour le coup, et globalement le ton et l'approche m'ont pas mal fait penser au dernier Kim Chapiron, avec cette volonté de se focaliser sur une jeunesse française ambitieuse. Pour autant, le buzz autour du film me paraît, comme pas mal de productions de ce genre, encore une fois bien exagéré, mais bon j'ai l'impression qu'il faut bien un buzz de ce style pour que désormais un film de genre français fonctionne à peu près financièrement. Surtout que le film est finalement pas si choquant que ça, ok c'est bien graphique par moment et ça va loin dans ses intentions, mais au final ça reste assez soft, c'est pas le genre de film à te dégouter de la viande comme j'ai pu le lire par endroit.

S'il y a bien un défaut que je reprocherais à Grave, ça serait certainement sa tendance à survoler un peu trop les sujets qu'il évoque, et limite j'aurais pas craché sur un peu de temps supplémentaires sur l'évolution du vegan au cannibalisme (ça passe assez vite mine de rien) et surtout sur l'ambiance particulière de cette école vétérinaire (le passage du bizutage est pour le coup très réussi, dès le début du film ça te met dans une ambiance malsaine efficace). A côté de ça, le film réussit là où pas mal de films de genre sont totalement ratés en France. Déjà du côté de la direction d'acteurs c'est étonnamment très réussi, avec notamment la prestation de Garance Marillier qui est promise à un bel avenir (la scène de sexe c'est le genre de truc qui aurait pu être ridicule avec une mauvaise actrice, et là ça fonctionne parfaitement). Et puis formellement, sans être exceptionnel, c'est quand même plutôt bien léché (le plan au ralenti du cheval qu'on fait galoper c'est le genre d'image qui marque bien la rétine), et surtout ça souligne parfaitement l'ambiance posée par l'histoire tout en osant des choses (les plan-séquences durant les soirées). Un petit mot sur la musique plutôt réussie, le thème principal m'a parfois fait penser à la compo de It Follows. Clairement pas un phénomène comme on essaye de nous le vendre, mais y'a pas à chier dans le genre on a fait difficilement aussi bien ces dernières années, donc c'est toujours bon à prendre et il faut encore une fois espérer qu'un tel essai permettra le lancement de productions semblables.

7/10

[Alegas]

Le Professionnel de Georges Lautner
(1981)

Lautner avec Belmondo sur un film à la réputation plutôt haute, j'avais envie d'y croire. Jusqu'ici, j'avais toujours évité les films d'action avec un Bébel vieillissant, et Le Professionnel a tendance à me donner raison sur ce coup là : c'est bien le genre de film d'action ringard à souhait que je suspectais . Du coup, impossible de comprendre comment le film peut se taper une réputation aussi flatteuse, à croire que de multiples diffusions télés ont suffis à faire penser à la majorité des français que c'est un super film, ça serait pas la première fois que ça arrive après tout . Au bout de quelques minutes de film, j'ai vite compris devant quoi je me trouvais, et durant la première demi-heure c'était limite la meilleure comédie que j'avais pu voir depuis un bon moment, vu que absolument tout contribuait à faire du film un nanar de première classe, avec des passages tellement WTF qu'on se demande comment un scénariste digne de ce nom a pu imaginer un seul instant un truc pareil. Que ce soit le délire de la séquence autour des clodos (et j'ai beau aimer Belmondo mais là c'est juste pas possible son jeu ) ou le coup de la flic lesbienne qui sort de nulle part , c'est du fou rire garanti, et si on ajoute à ça les seconds rôles tous aussi nazes les uns que les autres (Gérard Darrieu qui joue l'équivalent de Trautman dans Rambo ), les combats ridicules où l'âge de Bébel se fait bien ressentir, ou encore les limites de budget (l'Afrique reproduite en Camargue ), on obtient un bon gros truc bis impossible à prendre au sérieux.

Malheureusement, une fois passée la première demi-heure, le nanar montre rapidement ses limites, et on a finalement un truc assez chiant à suivre, puisque hormis une course-poursuite automobile un peu naze dans Paris (où l'on passe du périph' au Trocadéro en deux coups de volant ), il ne se passe strictement rien. La fin inattendue vient relever le niveau dans les ultimes minutes, mais ne fait pas oublier l'heure pénible qui a précédée. Côté musique, la musique de Morriconne fait le job, et réussit même à donner par moment le côté mélancolique que le script essaie de faire passer sans succès, bon après par contre faut vraiment aimer entendre le même thème toutes les cinq minutes . Un film à la réputation bien surcotée que voilà.

4/10

[Mark Chopper]

Côté musique, la musique de Morriconne fait le job, et réussit même à donner par moment le côté mélancolique que le script essaie de faire passer sans succès

Si tu étais né au début des années 80, tu ne dirais pas ça. En l'entendant, tu penserais à un berger allemand

[Alegas]

J'ai connu ça avant :

[pabelbaba]

C'est pas un bon film objectivement. Comme tous les Bebel des 80s et au-delà d'ailleurs, mais on y trouve quand même une bonne dose de trucs cools.

Sinon dans le même délire en pire, essaye Le Marginal, voir reproduire les scènes cultes du ciné ricain à Paris, c'est vraiment fun.

[Alegas]

Un film avec Michèle Laroque qui joue une prostituée, ça titille ma curiosité.

[pabelbaba]

Ca ne me dit rien Michlèle Laroque dans ce film... En revanche, on voit la teub de Tcheky Karyo.

[Alegas]

Tu sais vendre un film toi.