[Cad'] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Silence - 5,75/10

Messagepar caducia » Mer 08 Fév 2017, 21:40

Silence

Réalisé par Martin Scorsese
Avec
Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson
Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 02h41min
2017

5.75/10


Image


Synopsis



XVIIème siècle, deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour retrouver leur mentor, le père Ferreira, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme. Au terme d’un dangereux voyage, ils découvrent un pays où le christianisme est décrété illégal et ses fidèles persécutés. Ils devront mener dans la clandestinité cette quête périlleuse qui confrontera leur foi aux pires épreuves


Critique

Je ne sais pas comment le dernier Scorsese va être accueilli par le public, mais il est clair qu'il faut que le spectateur soit motivé par le thème afin d'y adhérer. Personnellement, je suis fâchée avec la religion, même si la réflexion philosophique soulevée n'est pas inintéressante, Scorsese propose une histoire qui tourne un peu en rond, une répétition de scène qui ne pourra que lasser les moins inspirée par cette adaptation sur les croyances. Thème qui reste encore d'actualité et qui je pense ne cessera d'alimenter les discussions et les conflits mondiaux.



Il y a encore quelques mois, je n'aurais pas parié un yen sur Andrew Garfield, mais depuis que Mel Gibson nous a enflammé le grand écran en 2016 avec "Tu ne tueras point", je ne me faisais pas trop de bile sur sa prestation et il est vrai qu'il porte le film sur ses épaules avec une présence dans 90% des plans.

J'ai beaucoup de mal avec le héros (le père Sebastião Rodrigues) qui a la fois n'est pas une caricature du prêtre parfait, mais qui est tout de même un beau donneur de leçons, alors qu'il n'applique même pas ses conseils à lui-même. Ses défauts font de Silence un film profondément humain mais la religion phagocyte tout celà. Dans la vraie vie, les hommes de foi exercent leur "métier" mais ont des moments de relâchement, de vie quotidienne banale qui aussi les ramènent à la réalité les mettant au même plan que n'importe quelle autre être humain; dans Silence, Padre Rodrigues a rarement des instants en mode "religion-off", il a quelques égarements et des moments de doutes toujours sur l'existence du Seigneur mais Scorsese ne débranche jamais la prise sacrée.



Du coup, pour un public athée, cette obnubilation donne un aspect de fanatisme, voire d’extrémisme. Où est la limite entre secte, religion ?
En remettant les choses dans son contexte, l'action est située dans des villages où la misère absolue demeure, et on sait que les gens dans le besoin se tournent vers la religion, delà à vénérer un homme de Dieu comme on nous le montre reflété l'obscurantisme profond de cette époque car il est vu comme un sauveur. La notion de paradis revient régulièrement, les chrétiens japonais s'engouffrent dans cette vision idyllique d'une vie post-mortem qui serait à l’opposé de leur triste vie sur terre.
Scorsese met aussi en avant le coté hypocrite des hommes de foi qui donnent l'absolution sans comprendre la langue, des prêtres défroqués qui continuent à y croire secrètement etc...tout est histoire de symboles et de paraître.



Le rythme de Silence est assez méditatif et cyclique alternant des scènes de maltraitances (physiques ou psychologiques), puis de questionnements, confessions... puis arrive enfin une voie possible vers la lumière et la fin de la souffrance.

Andrew Garfield offre une prestation sobre avec une sorte de dissociation entre les actes de l'homme de foi qui ne fait pas un pas de travers et montre qu'il ne renoncera pas à sa foi (non sans rappeler Black death) ce qui a des conséquences sur son propre devenir mais aussi sur celui de ses fidèles: ces choix cruciaux donnent à réfléchir, le héros fait-il preuve de courage, de bêtise, de sadomasochisme, de folie, du fanatisme ? Est-ce un acte de sacrifice symbolique magnifique (un martyr ?); c'est au public de se faire sa propre opinion qui peut évoluer au fil de la narration.



La mise en scène est sobre académique, montre la souffrance sans en faire trop, quelques jolis plans de paysages embrumés mais c'est surtout la crasse et la boue que l'on retiendra. Le rythme lancinant est difficile à encaisser, c'est un des gros défauts du film, même si on comprend que ce cheminement ne doit pas être traité de façon précipitée.

Un thème universel et inépuisable contant un Jésuite en plein dilemme qui assiste aux tortures les plus infâmes de ses disciples, tout ça pour l'Amour de Dieu, bien sur!
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mer 08 Fév 2017, 21:45

Il y a encore quelques mois, je n'aurais pas parié un yen sur Andrew Garfield


Un pari à 0,008 €... Ce n'était quand même pas très risqué.
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Oubliés (Les) - 6/10

Messagepar caducia » Jeu 16 Fév 2017, 13:37

Les oubliés

Réalisé par Martin Zandvliet
Avec
Roland Møller, Mikkel Boe Folsgaard, Joel Basman
Long-métrage : allemand
Genre : drame
Durée : 01h41min
2017

6/10


Image


Synopsis



1945. Danemark.
Fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Plusieurs soldats allemands, à peine sortis de l’adolescence, sont faits prisonniers par l’armée danoise et envoyés en première ligne pour désamorcer les mines enfouies le long de la côte. Pour eux, la guerre est loin d’être terminée. Inspiré de faits réels, Les Oubliés raconte cet épisode tragique de l’Histoire.


Critique

"Les oubliés" porte bien son nom et relate un pan de l'histoire que je ne connaissais pas (même si je ne suis pas hyper forte dans ce domaine): après la guerre, des milliers de jeunes soldats allemands sont prisonniers par le Danemark et forcés de déminer des zones. Le film se focalise sur une dizaine d'adolescents qui ont déjà subi l’horreur de la guerre mais doivent en plus affronter ce calvaire, où leur vie peut s’arrêter suite à une erreur de manipulation ou tout simplement par malchance pure et simple rendant encore plus cruelle la fin de vie.



Les Oubliés nous montre donc l'absurdité de la situation et aussi des ordres militaires, de la hiérarchie (façon Full Metal Jacket) qui n'a certainement pas de logique dans certaines situations. Pour mener à la baguette les ados, un sergent tyrannique est là pour garder le troupeau et prend un malin plaisir à imposer ses 4 volontés.
Le métrage devient redondant mais c'est tout à fait normal étant donné le script, ce n'est pas tellement du coté de l'action que le film se démarque mais plus au niveau de la psychologie et des relations entre les personnages où la haine peut naturellement se transformer en amitié.



Petit film sans prétention assez efficace avec une tension palpable, climat malsain de vengeance, humiliations, destructions physiques et mentales.
Un long métrage sur le pardon, l'oubli car derrière ces gueules d'anges se cachent d'anciens soldats nazis.
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Pacte des loups (Le) - 8/10

Messagepar caducia » Lun 20 Fév 2017, 11:30

Le pacte des loups

Réalisé par Christophe Gans
Avec
Samuel Le Bihan, Mark Dacascos, Emilie Dequenne
Long-métrage : France
Genre : historique
Durée : 01h41min
2001

8/10


Image


Synopsis



En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l'identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C'est un monstre surgi de l'enfer ou une punition de Dieu. L'affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l'autorité du Roi.





Critique

Je ne me souviens plus si je l'avais revu depuis sa sortie en salles, à part quelques effets spéciaux "le pacte des loups" n'a pas pris de gros coup de vieux et tient encore la route mélangeant film en costumes et action avec un effort de mise en scène à souligner.



Le pacte des loups ne se résume pas à un film d'époque qui parfois sont mous du genou avec de nombreux dialogues poussifs. Au contraire, Christophe Gans apporte une petite touche de modernité avec un minutie au niveau des décors avec les multiples accessoires étranges qui participent au coté étrange du film et à l'aspect cabinet de curiosités.
Derrière les apparats des salons bourgeois luxueux se cachent une vie cachée de ses habitats, encore une fois Gans n'hésite pas à utiliser Monica Belluchi pour les séquences de nudité (c'est d'ailleurs la chose que l'actrice fait le mieux).
Une ambiance gothique et libertine qui dépoussière l'image du trou perdu du Gévaudan.



Un bel effort aussi au niveau des décors, où Gans sublime chaque plan, et transforme le paysage en une jungle avec des séquences qui peuvent évoquer Apocalyto.
Gans apporte un élément anachronique qui peut au départ sembler ridicule mais qui devient rapidement une excellente trouvaille, c'est de faire de Grégoire de Fronsac, un voyageur qui a rapporté un Indien de l'Amérique - Mani - qui tel l'asiatique dans les 7 mercenaires d'Antoine Fuqua peut paraître déplacé mais n'est pas du tout inintéressant.



Le cinéaste ne souhaite pas mettre en avant le racisme de l'époque qui était en plus exacerbé que de nos jours, mais il souhaite plus mettre en avant la peur de l'inconnu, de la différence et le fait qu'une rumeur fausse est rapidement colportée sur un sujet qu'on ne connait pas ce qui est aussi en écho avec la fameuse histoire de bête que personne n'a vu mais que tout le monde connait.



Derrière les apparats de luxe de l'époque de lumière se cache une sombre vérité. On n'hésite pas à nous faire visiter les alcôves avec les chambres à coucher, les salles de bains où la vision de propreté et d'élégance éclatent. Ainsi, le pacte de loups oscille continuellement entre beauté et laideur ce qui en fait sa force, montrant que les gens les plus humains et ouverts ne sont pas ceux que l'on croit. Pour le coup, il est d'autant plus facile de manipuler les puissants en leur faisant miroiter un mensonge pour les écarter de la vérité peu glamour.

Un bel équilibre de narration au niveau persos à la fois masculins et féminins où les femmes ne se contentent pas à incarner des filles de joie ou à se soumettre mais Gans propose un mélange des deux qui peut être crédible pour l'époque.



La mise en scène est totalement novatrice surtout pour une production française, le réalisateur n'hésite pas à multiplier les effets visuels avec une caméra virevoltante lors des scènes d'actions, arrêts sur images prolongés (un chouia trop à mon gout), changements d'axes constants, des plans qui ont du punch et qui détonnent et dépoussièrent les films historiques. On retrouve des inspirations venus de différents genres et de cultures: asie,thriller, revenge movie, westerns... et utilise les éléments météos pour apporter un cachet esthétique indéniable.
Gans apporte un coté mystique à la bête incluant des sociétés secrètes, des complots renforçant encore plus le mystère sur cette légende.

Les seuls reproches que je pourrais faire sont minces, j'ai toujours du mal avec l'interprétation de certains acteurs qui sonne faux et fait très récité, quelques effets spéciaux qui avec les années ne sont pas au top.

Du ciné français comme on fait plus. :eheh:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar lvri » Lun 20 Fév 2017, 11:48

Ça fait quelques temps que je veux le revoir. J'en garde un bon souvenir. J'avais un peu peur de la redécouverte, mais ta critique va dans le bon sens, donc je vais sûrement me laisser tenter !
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Babyphone - 5,25/10

Messagepar caducia » Mar 21 Fév 2017, 16:41

Babyphone

Réalisé par Olivier Casas
Avec
Medi Sadoun, Anne Marivin, Pascal Demolon
Long-métrage : France
Genre : comédie
Durée : 01h25min
2017

5.25/10


Image


Synopsis



Au détour d’un dîner, les révélations faites à travers le baby-phone d’une chambre d’enfant vont créer un véritable cataclysme au sein d’une famille et d’un groupe d’amis…


Critique


Premier film d'Olivier Casas, Babyphone s'avère être une petite comédie efficace mais qui restera pas clairement dans les mémoires mais suffira à passer un moment de distraction sympatoche.
Le film est très similaire à une pièce de théâtre (je pense d'ailleurs que ça serait une bonne idée) avec un huis clos siège de quiproquos dont la source est le fameux objet qui a inspiré le titre et qui fait l'originalité du script (petit hors sujet: sachant qu'à une époque ma maman arrivait à espionner les voisins quand c'était sur les mêmes ondes que les téléphones sans fil, et qu'on se marrait bien).

Le casting est hétéroclite avec notamment quelques acteurs ayant participé à des films qui ont cartonné par le passé ( Medi Sadoun / Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? ; Anne Marivin /Bienvenue chez les chtis). Il y a aussi Pascal Demolon, récemment vu dans Five en mode auto dérision qui sort réellement du lot niveau interprétation.

L'idée de départ est une belle trouvaille et permet d'écouter à leur insu la conversation des gens sans aucun filtre, il en découle la révélation de réflexions peu élégantes, de critiques assassines ou encore de secrets inavoués plus ou moins lourds. Cette décharge de non-dits non intentionnelle va donner lieu à un dîner avec l'ambiance glaciale va devoir être réchauffée par des confrontations verbales ou physiques musclées, nombreux règlements de compte et table rase du passé au rendez-vous. On pourra un peu penser au film de Cédric Klapisch "un air de famille" ou "le prénom" pour le coté repas qui dégénère.

Sur l'instant, Babyphone comporte une certaine spontanéité et le comique de situation fonctionne pendant les 3/4 du temps car on se délecte du malaise et de la maladresse de certains personnages face aux regards noirs des invités. Cette partie est assez vivante avec des rebondissements crédibles, on a une certaine tendresse pour les protagonistes et on peut comprendre leur part d'hypocrisie inhérente à l’espèce humaine.
Le script est un peu tiré par les cheveux avec des situations caricaturales mais le public reconnaîtra forcément un air de déjà vu de dîners de famille ou entre amis qui tournent mal à travers cette galerie de personnages plus ou moins touchants.

Sur la fin, Babyphone se veut un peu plus sérieux et moralisateur et tourne rapidement au vinaigre, oubliant le coté comique pour une lourdeur finale inappropriée. Une mise en scène quelconque.

Distrayant sur l'instant, le film peine à se renouveler sur la fin virant au mélodrame mais n'arrive pas à une conclusion satisfaisante laissant le spectateur sur une impression de trop peu. Pascal Demolon (et ses mimiques irrésistibles) et Michel Jonasz arrivent à tirer leurs épingles du jeu dans deux registres opposés.
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T2 Trainspotting - 7/10

Messagepar caducia » Mer 22 Fév 2017, 00:15

T2 Trainspotting

Réalisé par Danny Boyle
Avec
Ewan McGregor, Ewen Bremner, Jonny Lee Miller
Long-métrage : Britannique
Genre : drame
Durée : 01h33min
2017

7/10


Image


Synopsis



D’abord, une bonne occasion s’est présentée. Puis vint la trahison.
Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non.
Mark Renton revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer.
Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent


Critique

On retrouve notre bande de loosers 20 ans après...Pour moi, ça serait un vrai gâchis de regarder cette suite sans avoir vu l'original non pas que l'on ne puisse pas comprendre l'intrigue mais T2 est juste bourré de références, ça serait dommage de passer à coté. De plus, le film perd de sa savoir si on ne connait pas les antécédents de ces écossais.

Boyle ne se contente pas de se reposer sur ses lauriers en recyclant la même histoire mais la fait évoluer car l'époque a bien changé et aborde le thème des différences de générations et de la filiation, faisant de nos héros des mecs datés et presque enterrés (alors que ce sont des quadras). On insiste ainsi sur le fait que de nos jours quand on est dans un bled paumé d'un milieu modeste on a plus de chances de s'en sortir qu'il y a 20 ans: ça se discute...



Au niveau de la mise en scène, Boyle est toujours très fanatique du mauvais gout en matière de déco avec des papiers peints vintage type "la biche au bois" magnifiques, son rouge écarlate pétant. Il reprend presque plan pour plan ceux de l'original par moments et aime pour notre plus grand bonheur mélange présent et passé avec un montage qui insert de brèves séquences de T1 pour un shoot de nostalgie immédiat. Des clins d’œil sympatiques (celui de pire toilettes par exemple) qui passeront inaperçus pour les moldus et qui ajoute du piment au visionnage. Un petit hommage aussi au membre manquant de la bande.
Boyle utilise aussi le listing interminable comme dans le 1 avec un monologue d'Ewan Mc Gregor sur notre époque et l’ère des réseaux sociaux qui est une critique cinglante mais "so true" concernant une autre forme d'addiction que l’héroïne mais qui gangrène le 21eme siècle. Renton ressasse le slogan "choose life" qui veut tout et rien dire...à méditer.

Boyle ajoute quelques éléments visuels intéressants à base d'incrustations, de filtres snapchats, de séquences oniriques qui font échos au 1er opus.

Il y a 20 ans, notre bande d'amis se sont quittés, disons "en mauvais termes", je ne veux pas spoiler mais Trainspotting 2 se basera en grande partie sur un revenge movie burné, si vous connaissez quelque peu leur passé, vous savourerez le retour en mega forme de Begbie.



Trainspotting 2 demeure beaucoup moins percutant et novateur que son prédécesseur avec un aspect beaucoup moins sombre et toturé que la version des années 90. Pourtant Spud (Ewen Bremner) incarne encore ce mal incurable, l'acteur joue énormément sur sa trogne atypique et visuellement ça fait peur. Boyle le met en scène dans quelques scènes fantomatiques qui font froid dans le dos au lieu de refaire des scènes hallucinatoires. Le coté dramatique et pessimiste atteint son apogée.
T2 ne rime plus forcément avec addiction et puits dans fond mais aussi avec arnaques en tous genres, c'est là que Sick Boy et Renton reprennent du service.



Quelques touches d'optimisme sont aussi au rendez-vous, de façon plus discrètes, c'est surtout le comique des situations et le coté acharné et jusqu’au-boutisme de certains protagonistes qui donnent du caractère à l'histoire.

Moins couillu ou sombre que l'original, plutôt inégal et chaotique, T2 possède un coté déjanté et décalé indéniable avec une BO 80's qui swingue pour un comeback tragicomique efficace. Un regard tendre sur cette bande désormais éclatée.
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Film: T2 Trainspotting
Note: 7/10
Auteur: Alegas

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Copland - 8/10

Messagepar caducia » Dim 26 Fév 2017, 18:43

Copland

Réalisé par James Mangold
Avec
Sylvester Stallone, Robert De Niro, Harvey Keitel
Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 01h35min
1997

8/10


Image


Synopsis



A Garrison, cité-dortoir pour les flics de New York, le shérif Heflin est un dépressif obèse que personne ne respecte. La loi du silence de la profession lui impose un jour de masquer une bavure mortelle, mais l'insistance de l'incorruptible enquêteur Tilden va l'obliger à faire un choix...


Critique

Deuxième réalisation de James Mangold, malgré son budget serré Copland se paye un casting de rêve ( Sylvester Stallone, Ray Liotta, Robert Patrick, Harvey Keitel, Robert De Niro) avec donc de nombreux acteurs Sorsésiens sauf que Mangold ne choisit pas la facilité sur les dérives mafieuses policières pour en faire un polar urbain tendance western.
Mangold souhaite métamorphoser ces acteurs de légende en commençant par leur physique pour un résultat à l'opposé de leurs images classique prenant un contre-pied osé mais réussi. Toute la distribution est ainsi transformée pour la bonne cause si bien qu'on tendance à oublier le temps du film leurs précédentes prestations de registres différents.



Bien entendu, Stallone accepte de casser son physique de Monsieur muscle contre celui d'un shérif fatigué et lâche qu'on sent en bout de course qui souhaite suivre une vie pépère sans stress. Cet homme de loi reflète l'esprit de la ville de Garrison, une ville remplie de flics qui souhaitent être à l'écart de la grouillante Big Apple le temps de leurs soirées et des week-ends. Hélas, même si sur le papier cette ville de flics est à l'abri d'infractions majeures, la réalité est toute autre car elle est gangrenée par des trafics au sein de la communauté de policiers qui ont un code d'honneur bien établi et inébranlable. Difficile de ne pas penser à Serpico ou au plus récent The place beyond the pines.
Harvey Keitel est à la tete de cette organisation et sait que le cercle de confiance est solide que personne ne va se risquer à le briser.



Derrière ses airs de shérif pataud et peu éveillé, Stallone cache bien son jeu, englué dans une vie bien rangée et se sent impuissant face à cette corruption qui se cesse de progresser sans qu'il puisse lutter face à cette horde de pourris. D'ailleurs, comme un homme seul pourrait se lever face à une mafia si bien huilée et soudée. Constamment tiraillé entre son bien-être quotidien et faire régner la loi, l'once de courage qui sommeillait va faire que ce l'intégrité prend le dessus sur la facilité pour mettre des bâtons dans les roues des flics véreux.

Mangold plante solidement le décor, montrant la solidité des liens au sein de la communauté, leur complicité, leur amitié, leurs habitudes...leur coté "plouc" décontracté fait qu'en apparence on les croit bons pères de famille et le soupçon ne pourrait jamais se porter sur eux, alors qu'il est tellement plus évident de pointer le doigt sur le premier black venu.
La loi du silence s'impose mais le système va tout d'un coup déraper jusqu'à un règlement de compte final.



On ressent un système hiérarchique que le personnage de Keitel aime rappeler à Heflin suggérant que le shérif est un sous-flic (chargé du menu fretin) et que par conséquent il sera toujours une sous-race vis à vis des vrais flics.



Le shérif Heflin incarne le symbole des derniers hommes droits qui malgré les intimidations appuyées refuse de baisser l'échine devant un système corrompu puissant. Mangold dévoile que le héros aux allures de paumé a pourtant un passé marqué par une preuve de bravoure suggérant qu' un come back est possible.

Un film humble qui propose un portrait défaitiste de New York et ses alentours, une belle montée en puissance tensionnelle, une prestation de Sly touchante et intense.
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Mean Dreams - 6/10

Messagepar caducia » Mar 28 Fév 2017, 15:50

Mean dreams

Réalisé par Nathan Morlando
Avec
Sophie Nélisse, Josh Wiggins, Bill Paxton
Long-métrage : canada
Genre : drame
Durée : 01h48min
2017

6/10


Image


Synopsis



Après avoir volé un sac contenant de l’argent de la drogue, un garçon de quinze ans s’enfuit avec la fille qu’il aime tandis que le père de celle-ci, un flic corrompu, les prend en chasse. Mean Dreams est un thriller, mais également une fable qui évoque le passage à l’âge adulte, le désespoir de la vie en fuite et l’émerveillement du premier amour.


Critique

Mean dreams offre une course poursuite entre un couple d'adolescents qui tentent d'échapper au père abusif de l’héroïne.
Le long métrage mélangeant road movie et chasse à l'homme. Une ado Casey (Sophie Nélisse) emménage avec son père dans un bled aux allures tranquilles et fait connaissance de son jeune voisin Jonas le plus naturellement du monde.
Au fil des jours, une amitié se crée ainsi q'un proximité faisant que Jonas découvre que la père de la jeune fille (Bill Paxton) est violent, alcoolique et corrompu.
Le jeune homme décide de s'enfuir avec Casey pour fuir ce père abusif. Bill Paxton va donner du fil à retordre au tandem étant donné qu'il est shérif et donc bien équipé du point de vue armement mais aussi pour traquer ses cibles.



Le long métrage jouit d'un bon casting avec bien sur Bill Paxton en tete et son rôle sur mesure de bad guy entêté mais le couple d'adolescents n'est pas trop cul cul et crédible. Sophie Nélisse sera surement une valeur sure dans quelques années.

Mean dreams se laisse bien suivre avec un rythme entétant dans son ensemble, un trio d'acteurs solides, même si la figure paternelle de flic pourri imbibé est tout de même caricaturale, Paxton offre une intensité au personnage de croque mitaine qui hante le duo tels de hors-la-loi qui tentent de se sortir de cette galère tant bien que mal. Casey et Jonas aux visages d'anges vont devoir devenu adultes en faisant table rase du passé et prenant les chemins de campagne pour assurer leur survie.



La romance entre Casey et Jonas est naissante mais fragile, la jeune fille est comme reliée par un aimant à son père et peut à chaque instant revenir et croire aux belles promesses du shérif. On ressent un certain déséquilibre dans le couple avec le garçon qui est sur de lui alors que la fille est une suiveuse peu convainque a priori.

La traque est captivante mais le scénario boiteux manquant de subtilité avec un final précipité et quelques retournements de situations peu crédibles.
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Corporate - 3,5/10

Messagepar caducia » Jeu 30 Mar 2017, 21:01

Corporate

Réalisé par Nicolas Silhol
Avec
Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt
Long-métrage : canada
Genre : drame
Durée : 01h35min
2017

3.5/10


Image


Synopsis



Emilie Tesson-Hansen est une jeune et brillante responsable des Ressources Humaines, une « killeuse ». Suite à un drame dans son entreprise, une enquête est ouverte. Elle se retrouve en première ligne. Elle doit faire face à la pression de l’inspectrice du travail, mais aussi à sa hiérarchie qui menace de se retourner contre elle. Emilie est bien décidée à sauver sa peau. Jusqu’où restera-t-elle corporate ?



Critique

"Corporate" est un film souhaitant illustrer la souffrance au travail et dénoncer les méthodes de management qui peuvent parfois conduire à l'irréparable comme chez France Télécom il y a quelques années par exemple. Hélas, même si cette volonté de lever le voile sur un sujet taboo Corporate rate sa cible en choisissant de ne pas raconter l'histoire du coté de la victime mais plutôt du coté des bourreaux qui ont des remords, du coup l'empathie envers ces managers sans coeur est difficile et la personne qui s'est suicidée devient une figure fantomatique anonyme alors qu'elle est au centre du scénario.

Même si on comprend que Nicolas Silhol a souhaité nous laisser entrevoir les coulisses des entreprises et des instructions données aux RH pour dégager du personnel coûte que coûte, j'aurais clairement aimé un film dans la lignée de "la fille de Brest" (sur l'affaire du Médiator") qui se positionne plus au niveau des victimes avec des protagonistes plus humains et un pouvoir émotionnel indéniable.

Corporte engage pourtant des acteurs de haut niveau avec de nombreux personnages féminins et des actrices que je ne connaissais pas tout à fait convaincantes dans leurs rôles respectifs : Céline Sallette, Violaine Fumeau. Hélas, le film reflète une grande froideur comme une ambiance entrepreneuriale et ce sont plus des joutes verbales sans un mot plus haut auxquelles on assiste. L'ambiance de Corporate est bien sur en accord avec son sujet et donc extrêmement pesante et ennuyeuse, et même en étant concerné par la sujet il sera difficile d'accrocher au film d'une grande linéarité.

Céline Sallette incarne l’héroïne (Emilie Tesson-Hansen), manager RH qui a reçu les instructions de manipuler les gens pour qu'ils partent de l'entreprise d'eux-mêmes au lieu de les licencier pour que les coûts de licenciements soient limités. Le film dissèque les diverses étapes des projets pour placardiser les employés, leur mettre la pression pour que le malaise s'installe afin que leur départ soit propre et rapide.
La RH est un cliché ambulant (après je ne connais pas forcément de RH sympa), d'une grande froideur avec un vocabulaire étudié issue de grandes écoles, ayant un savoir faire certain pour manipuler les gens sans qu'ils s'en rendent compte.
Un des salariés managé par Emilie se donne la mort....Corporate choisit de ne pas trop en dire sur cet employé, ni de trop décrire des circonstances du malaise et de la montée tensionnelle ayant conduit au suicide mais se concentre surtout sur les conséquences sur l'entreprise et la RH, alors qu'au contraire, montrer comme le burn-out peut être fatal en se focalisant sur la victime aurait été plus cinématographique selon moi.
Du coup, la RH commence à avoir peur car sa boite étant un vrai aquarium de requins, elle analyse les conséquences sur son job et tente de dissimuler les preuves contre elle montrant qu'elle a poussé l'employé à bout et qu'elle est potentiellement responsable de la mort du salarié. Le personnage central éprouve au final peu de chagrin, c'est surtout un instinct de survie qui la fait agir de la sorte. La prise de conscience des fautes commises par l’héroïne est un peu tardive et pas vraiment crédible étant donné le caractère du personnage.

De rares moments d’intimité sont mis en scènes montrant que derrière le masque figé professionnel se cache une mère de famille banale, hélas ces moments de détente d'atmosphère ne contrastent pas vraiment avec le reste du film avec une maman bien coincée et ont peu d’intérêt si ce ne sont les apparitions du mari British aux faux airs de Milo Ventimiglia.

Un film décevant pour un sujet brûlant de cette société contemporaine hypocrite où communication et rentabilité sont primordiaux alors que le bien-être du salarié est relégué en bas des priorités. Corporate c'est un peu "la vie en entreprise pour les nuls" pour ceux qui n'ont jamais eu la joie de bosser dans une telle atmosphère qui reflète de façon fidèle ces supérieurs très distants aux doubles discours bien étudiés aux phrases chocs qui prennent leurs salariés pour des marionnettes.

Une mise en scène sans relief, très académique qui dégage une atmosphère froide en accord avec l'austérité du sujet.

Du point de vue didactique, c'est plutôt vide et peu étoffé quant aux méthodes managériales peu scrupuleuses et en dessous de la réalité. Malgré les prestations honorables du casting féminin, Corporate reste fade et mécanique ne soulevant aucun scoop et n'arrive pas à exprimer la vraie souffrance au travail seulement les remords d'une RH flouée par sa direction qui souhaite se venger mais ne possède aucune scène choc pour soulever les consciences sans spontanéité ou témoignage vibrant.
Un triste vision de l’entreprise gangrenée par la souci de rentabilité plutôt que de qualité ou d'épanouissement de ses employés.
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Kong : Skull Island - 7/10

Messagepar caducia » Ven 31 Mar 2017, 19:35

Kong - Skull Island

Réalisé par Jordan Vogt-Roberts
Avec
Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson, Brie Larson
Long-métrage : USA
Genre : aventure
Durée : 01h59min
2017

7/10


Image


Synopsis



Un groupe d'explorateurs plus différents les uns que les autres s'aventurent au cœur d'une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu'ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…


Critique

Une nième version du classique King Kong...J'y allais un peu à reculons étant donné les vifs retour ici, mais je suis assez cliente du genre et ce Kong n'a pas à rougir par rapport à d'autres films du genre et remplit le cahier des charges de façon honorable.

Jordan Vogt-Roberts nous plonge à la toute fin de la guerre du Viêt-Nam avec une Bande originale qui nous en met plein les oreilles avec une troupe de soldats armés jusqu'aux dents commandés par Samuel L.Jackson et des explorateurs plus ou moins amateurs. Ils sont tous embarqués dans la même galère à bord d'hélicoptères pour débarquer sur une île inexplorée, difficile de ne pas penser à Jurassic Park, Aliens ou encore Predator.



Kong va droit au but et ne s'éparpille pas en présentations à rallonge et autres courbettes, ce qui est un peu dommage, du coup un métrage un peu plus long n'aurait pas été de refus (de meme en ce qui concerne l'histoire des autochtones insulaires, rien à voir avec la version de Jackson). D'un autre coté, le réal ne nous trompe pas sur la marchandise car le script possède un rythme prononcé qui ne permet pas de faire des digressions lyriques ou sur le background des personnages mais d'un autre coté les relations entre les personnages réduites au minimum.

Cette version 2017 possède un script s'inspirant largement de productions précédentes et sans beaucoup d'originalité mais qui tient la route. J'ai surtout été surprise par la mise en scène qui vient pourtant d'un cinéaste inconnu mais Kong fourmille d'un soin constant de fournir des effets visuels discrets variés, une colorimétrie vintage sympatoche et des plans hommages. Je regrette l'utilisation de certains animaux superflus qui semblent artificiels avec des FXs de piètre qualité mais Kong possède de beaux mouvements et un charisme certain. Quelques plans de coupe abruptes un peu étranges.



Je pense que les plus anciens seront contents de revoir Samuel L. Jakcson en militaire vicieux monomaniaque dans le lignée du sergent West de Basic, dont la vie sans la guerre est un vide intersidéral. Le reste du cast tient globalement la route sauf Brie Larson qui a un perso babacool n'arrivant jamais à exprimer ce qu'elle pense (peut-être par manque de temps encore). Dommage que le coté décérébré ne soit pas totalement assumé et que les punchlines soient très rares.

Cet épisode old school rime avec plaisir coupable pour les fans du genre, délivrant une cohésion entre les personnages même si on reste clairement sur sa faim car leurs histoires respectives demeurent peu dévoilées; reste un divertissement indéniable et un sentiment d'inachevé.
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Belle et la Bête (La) (2017) - 4/10

Messagepar caducia » Ven 31 Mar 2017, 20:56

La belle et la bete

Réalisé par Bill Condon
Avec
Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans
Long-métrage : USA
Genre : drame, romance
Durée : 02h09min
2017

4/10


Image


Synopsis



Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S'étant perdu une nuit dans la fôret, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d'amour pour elle, mais victime d'une terrible malédiction


Critique

Malgré tout la bonne volonté du monde, cette version live de "la belle et la bête" a été un mini-calvaire car ce n'est pas du tout ma came. J'avais du voir le dessin animé une fois, pour le coup, on se demande vraiment l’intérêt artistique de ces resucées live qui nous attendent d'ici peu (si ce n'est pour Disney de faire tourner à l'infini la planche à billets des fans aveugles et inconditionnels).

Néanmoins tout n'est pas à jeter, on peut dire que visuellement c'est fidèle à l'univers du studio, on ne croirait dans un parc Disney avec les personnages déguisés grâce aux costumes aux visuels et couleurs bien stylés, on notera quand même des fautes de gout bien kitsch (surtout au niveau des looks lors du dénouement) qui dénotent et piquent bien les yeux non sans rappeler l'"Alice aux pays des merveilles" de Burton ou "Into the woods".

J'aime énormément le look du château "hanté" qui a vraiment de la gueule, de même pour ses petits habitants (encore mieux que dans le dessin animé) qui sont clairement l’intérêt principal du film apportant humour, complicité et originalité de façon constante et malicieuse (rôles qui sont en général tenus par les animaux dans les Disney classiques).
Je suis nettement moins fan de la Bête qui ne ressemble à pas grand chose et qui frôle la catastrophe, au moins il est en accord avec "Belle" campée par Emma Watson qui aurait du suivre les conseils de son prof à mon avis.
Une des rares princesses Disney qui en version live ne fait pas rêver, avec un rôle d'intellectuelle proche d'hermione. Je ne la trouve pas spécialement physiquement mise en valeur ici (alors que c'est la seule chose de positive chez elle), elle fait assez masculine. Niveau prestation, c'est ultra-monolithique, aucune joie de vivre, un regard vide...

Gaston alias le bad guy est interprété par Luke Evans, on a peu pitié pour lui car c'est clairement pas un rôle qui le met en valeur mais il a l'air de prendre du plaisir à le faire et soit disant un perso avec un QI proche de zéro mais pas si bête que ça au final. Kevin Kline possède lui aussi l'un des rôles les mieux écrits (si on peut dire) et livre une prestation honorable.

Disney souhaite apporter un peu de nouveauté dans cette version live et on notera pas mal de personnages noirs : pourquoi pas ? sauf qu'à Paris à cette époque, ça m'étonnerais que cette catégorie de population ait été présente dans la noblesse. Inutile et déplacé pour moi, celà permet d'écouter et de voir la superbe Audra McDonald, donc je prends.

Encore une fois, Disney insère des touches ambiguës de remarques sur les relations homosexuelles entre Gaston et son acolyte (LeFou): je ne suis pas contre (étant donné qu'on rejoint un peu la réalité) mais ça n'apporte pas grand chose si ce n'est peut être pour un gay fan de Disney de pouvoir s'identifier....je doute néanmoins que Gaston soit gay (plutot bi , alors ?).

Un étrange concept que de repasser à la moulinette ses œuvres: souci d'amélioration ? d'ajout d'éléments plus contemporains, gommer les imperfections ? Pour moi, le pari est clairement raté et superflu.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Sam 01 Avr 2017, 22:16

caducia a écrit:Un étrange concept que de repasser à la moulinette ses œuvres: souci d'amélioration ? d'ajout d'éléments plus contemporains, gommer les imperfections ?


Faut pas chercher loin : l'unique objectif est de faire un max de fric en capitalisant sur la nostalgie des parents, qui vont du coup emmener leurs enfants voir cette merde.
C'est chaud de voir à quel point ça marche bien. On va vraiment finir par avoir chacun des films tournés en live (et bizarrement on aura jamais Taram et le chaudron magique, alors que c'est celui qui conviendrait le mieux au procédé :eheh: ).
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Ghost in the shell (2017) - 5,25/10

Messagepar caducia » Sam 01 Avr 2017, 23:19

Ghost in the shell (2017)

Réalisé par Rupert Sanders
Avec
Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano
Long-métrage : USA
Genre : SF
Durée : 01h47min
2017

5.25/10


Image


Synopsis



Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.


Critique

Adaptation du manga du même nom, et surement considéré comme un sacrilège cinématographique de la part des fans purs et durs, je parle en tant que non passionnée des mangas. Ayant vu le manga au ciné à l'époque, j'en ai de très lointains souvenirs il me sera difficile d'en parler mais ce n'est pas mon univers de prédilection.

"Ghost in the shell" n'est pas une production honteuse mais globalement le film manque de spontanéité et de fluidité, mais peut-être est-ce voulu ?
Le choix discutable de Scarlett Johansson pour incarner l’héroïne asiatique, on sent de suite que c'est son aspect bankable plutôt que la fidélité à l'oeuvre originelle qui a pris le dessus. Ensuite, il faudra m'éclairer sur la prestation de la dame par rapport au manga car elle joue à fond le coté robot plutôt que le coté humain dans son rôle de major à la fois au niveau de ses déplacements mais aussi de ses expressions. Autant dire que les comédiennes avec 4 expressions au compteur il y en a des tas à Hollywood donc Scarlett est carrément substituable, elle le job a minima.

Pour contrebalancer l'aspect intello et hyper sérieux du Major, le costaud Batou est là pour donner la réplique et donner un léger coté buddy movie, ce qui donne un peu de peps à l'atmosphère ultra-glaciale du script SF austère au possible qui se prend encore la tete sur les différences homme-robot et tout le questionnement philosophique habituel. On peut dire que l'humour n'est pas le fort des dialogues proposés, la complicité entre ces deux-là fait très artificielle (pas d’anecdotes persos, aucune parole déplacée...)

Juliette Binoche a un rôle aussi passionnant que celui qu'elle a dans Godzilla.

Les décors habillés de pubs asiatiques animées sont pas mal réalisées et semblent toutes issues de Blade Runner. Les Robots geishas sont tout à fait crédibles du point de vue effets spéciaux (mais je pense que leur supposé rôle "secondaire" n'est pas exploité ni même envisagé ici). Il est vrai que dans cet univers japonais, la présence d'acteurs occidentaux qui semblent supérieurs et maîtriser cette société est en décalage avec cette culture asiatique omni-présente et peu cosmopolite au 1er abord. Par ailleurs, le fonctionnement de civilisation, son histoire ne sont nullement décryptés, Rupert Sanders préfère jeter le spectateur au cœur de l'action et donner quelques informations éparses sur ce cyber-univers mais celà manque d'éléments concrets.

Le film assure clairement du point du vue visuel mais manque cruellement d'aura et d’âme à l'image de la prestation sans relief de Scarlett, qui aurait peut-être mérité un peu plus de moments de réflexions que de bourrinage intempestif laissant au placard le coté émotionnel.
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Embrasse moi, idiot - 6,25/10

Messagepar caducia » Lun 03 Avr 2017, 17:02

Embrasse-moi idiot

Réalisé par Billy Wilder
Avec
Dean Martin, Kim Novak, Ray Walston
Long-métrage : USA
Genre : comédie
Durée : 02h06min
1964

6.25/10


Image


Synopsis



Dino, un chanteur de charme sur le retour, tombe en panne de voiture dans une petite ville du Nevada. Le professeur de piano Orville Spooner l'accueille et aimerait lui faire entendre ses chansons. Il décide d'éloigner sa femme pour la faire remplacer en engageant Polly, serveuse dans un bar et entraîneuse à ses heures. Dino peut donc séduire la présumée épouse, sans nuire au bonheur conjugal d'Orville




Critique

J'ai eu beaucoup de mal avec l'humour de ce Billy Wilder parce qu'il faut voir l'image de la femme qui se dégage tout au long du film, c'est pas très glorieux mais il faut resituer le film dans son époque. La femme est donc soit un bobonne, soit une pute. Mais, ici celà ne dérange personne que L'épouse puisse être les deux.
Un humour de situation très théâtral qui se résume à des quiprocos mais surtout beaucoup de pelotages pas du tout discrets (et heureusement qu'on nous épargne la suite). La 1ere main aux fesses ça fait rire mais je pense qu'à notre époque ce genre de film ne passerait certainement pas. C'est étonnant de voir Kim Novak, une des muses d'Hitchcock dans un rôle totalement opposé à la femme fatale qu'on s'imagine.



J'ai beaucoup plus apprécié au niveau du scénario le fait que le personnage de Kim Novak bien caricaturale puisse tomber sous le charme du héros grâce à son art, un retournement de situation inattendu qui fait plaisir et change de la non-subtilité du reste de la réalisation.
Des personnages jamais ambivalents toujours dans l’excès à commencer par le mari jaloux et paranoïaque en passant par le chanteur obsédé.



Un film à regarder avec un certain recul qui se laisse gentiment regarder, une ambiance comique malicieuse et grivoise, qui manque clairement de subtilité mais qui équivaut à un bon boulevard bien rythmé et divertissant. Une critique sous-jacente de la société US hypocrite et emplie de préjugés.
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Auteur: Alegas

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