MARX BROTHERS
BIOGRAPHIE
Les Marx Brothers, ou Frères Marx, sont des comédiens américains originaires de New York qui ont fait carrière au cinéma, mais aussi à la télévision et sur scène, notamment à Broadway, jusque dans les années 1950. Les liens fraternels que suppose le nom collectif des Marx Brothers ne sont pas une fantaisie, puisqu'ils formaient dans la vie une famille de cinq frères : Groucho, Harpo, Chico, Gummo et Zeppo. Au fil du temps, les apparitions de la fratrie se réduisent à quatre puis trois membres, les deux derniers ayant fait le choix de poursuivre leur carrière de leur côté. Gummo ne figure donc dans aucun long-métrage, bien qu'il ait été présent au début de la période théâtrale des Marx Brothers, et Zeppo, qui le remplace après son départ, apparaît seulement dans leurs cinq premiers films. Les genres cinématographiques de prédilection des frères Marx se situent dans la veine comique : chez eux, tant dans les situations que dans les dialogues, la comédie exploite un humour de l'absurde, parfois teinté de burlesque, notamment par le jeu muet de Harpo. La présence d'un tel personnage au sein des Marx Brothers rappelle que le début de la carrière de ces derniers coïncide avec un tournant de l'histoire du cinéma : l'arrivée du parlant.
Pour aller plus loin.
BIOGRAPHIE
Les Marx Brothers, ou Frères Marx, sont des comédiens américains originaires de New York qui ont fait carrière au cinéma, mais aussi à la télévision et sur scène, notamment à Broadway, jusque dans les années 1950. Les liens fraternels que suppose le nom collectif des Marx Brothers ne sont pas une fantaisie, puisqu'ils formaient dans la vie une famille de cinq frères : Groucho, Harpo, Chico, Gummo et Zeppo. Au fil du temps, les apparitions de la fratrie se réduisent à quatre puis trois membres, les deux derniers ayant fait le choix de poursuivre leur carrière de leur côté. Gummo ne figure donc dans aucun long-métrage, bien qu'il ait été présent au début de la période théâtrale des Marx Brothers, et Zeppo, qui le remplace après son départ, apparaît seulement dans leurs cinq premiers films. Les genres cinématographiques de prédilection des frères Marx se situent dans la veine comique : chez eux, tant dans les situations que dans les dialogues, la comédie exploite un humour de l'absurde, parfois teinté de burlesque, notamment par le jeu muet de Harpo. La présence d'un tel personnage au sein des Marx Brothers rappelle que le début de la carrière de ces derniers coïncide avec un tournant de l'histoire du cinéma : l'arrivée du parlant.
Pour aller plus loin.
GROUCHO
Groucho arbore un sempiternel cigare aux lèvres ou à la main, une énorme moustache qui n'est que trace de bouchon brûlé et une logorrhée constante. Mais il ne manifeste qu'un sens déplorable des responsabilités. Il chante aussi, en tirant jusqu'à la corde - mais avec habileté - sur sa voix de fausset. Il danse enfin, de façon burlesque mais non sans grâce ni rythme. Il affiche de constantes prétentions à intégrer la haute société, non par souci de distinction mais par désir d'aisance financière et de tranquillité. C'est un coureur impénitent dont toute la tendresse va vers Margaret Dumont, mais en illustrant l'adage "qui aime bien châtie bien". C'est un solitaire alors que Chico et Harpo sont toujours réunis. Dans son enfance, Julius, plus jeune que Léonard et Adolf, faisait aussi un peu bande à part, par manque d'affinités mais surtout par timidité. Cet isolement est donc recréé sur scène. Dans chaque film, Groucho et Chico entretiennent un dialogue dont Chico sort toujours indemne et Groucho perdant. Julius vouait à son aîné estime et respect, et ceci explique cela : Chico a beau être présenté comme un être primaire, roublard et incompréhensible, Groucho, en guerre contre toute l'humanité, se montre pourtant envers lui affable et inlassablement tolérant. En revanche, peu de scènes unissent Groucho à Harpo, avec lequel le courant ne passe pas. Si dans la vie les deux frères s'aimaient tendrement, à l'écran leurs deux personnages sont trop incompatibles. Même lorsque Harpo incarne le secrétaire de Groucho (The Big Store), on ne peut croire à leur connivence. Pour tous les marxophiles, Groucho, le benjamin, est le chef des Marx.
Groucho dans ses oeuvres.
HARPO
Harpo, toujours muet même s'il ne l'était pas dans la vie, s'exprime à l'aide de gestes, de grimaces et de sifflements. Son pardessus est bourré des objets hétéroclites les plus inattendus, qui révèlent la vision originale d'un individu lunaire. Harpo a le sens du bien : il aime les enfants et fuit une police qui se fait constamment l'alliée des filous et des tricheurs. Bien que pourvu de bon sens, tout s'emmêle très vite dans sa tête ; sa distraction est telle qu'il peut même se saborder. On l'a souvent comparé à Charlot mais il en diffère sur un point essentiel : alors que le gentleman vagabond a une vie et une ambition sociales, parfois même des désirs de richesse, Harpo ne souhaite que vivre l'instant présent. Pour lui l'argent ne compte pas : il est incapable de comprendre les nécessités pécuniaires. Dans tous les films sauf La Soupe au canard, il joue de la harpe - en l'appuyant sur la mauvaise épaule, selon les spécialistes.
Harpo dans ses oeuvres.
CHICO
Avec son accent italien, Chico est le seul à comprendre le langage de Harpo, voire à le pratiquer. Lui seul peut brider l'individualisme de Groucho. Il est aussi le seul à avoir le sens de l'amitié : il noue des liens solides avec des étrangers aux frères Marx. Enfin, il est le seul dont l'ambition puisse transiger avec le bien de la communauté. Il aime le jeu (et Léonard l'aimait aussi, à tel point que, ruiné, il finira entretenu par ses cadets), les filles (Chico viendrait de chicks, qui signifie "poulettes", c'est-à-dire "jeunes filles") et le piano, où ses doigts courent avec une réelle dextérité. Il emploie d'ailleurs une curieuse technique dite du « doigt revolver », pouce replié et index totalement détendu. Elle deviendra sa marque de fabrique. Dans The Big store, il incarne un professeur de piano qui joue à quatre mains avec des enfants pratiquant la même technique. Chico pourrait avoir tous les droits mais il n'en abuse pas. En somme, c'est le plus honnête des trois mais aussi le plus roublard. Il se joue de Groucho à sa guise mais il n'est pas impossible que ce dernier se laisse faire. Enfin, porte-parole de Harpo, il constitue le lien entre les trois frères et leur public.
Chico dans ses oeuvres.
ZEPPO
Zeppo semble tenir un rôle moindre, il ne jouera d'ailleurs que dans les cinq premiers films marxiens. À la limite, on peut le présenter comme le plus dangereux des Marx Brothers car il est le seul des quatre à avoir apparence humaine et surtout sociale. Il n'est pas iconoclaste ni farfelu, n'est dénué ni de logique ni d'aptitude à la vie sociale. Dans Monkey Business comme dans Horse Feathers, il endosse le rôle de jeune premier. Il fait même le coup de poing pour défendre sa belle, comme un Fairbanks ou un Flynn. Mais il reste un Marx. Malgré cette apparence de normalité, universel laissez-passer, il appartient au quatuor et ne s'en désolidarise jamais. La priorité de la fratrie est aussi la sienne. Il fait bel et bien partie des quatre Marx, mais comme celui qui « est comme tout le monde et c'est bien cela le drame ». Dans A Night at the Opera et A Day at the Races, les deux premiers Marx sans Zeppo, le ténor Allan Jones, semble ni plus ni moins occuper la place vacante. Mais les jeunes premiers suivants, plus ternes, délaisseront cet emploi ingrat. Il n'y aura plus de quatrième Marx Brothers.
FILMOGRAPHIE
1921 : Humor Risk (film considéré comme perdu)
1929 : Noix de coco (The Cocoanuts)
1930 : L'Explorateur en folie (Animal Crackers)
1931 : The House That Shadows Built (court-métrage)
1931 : Monnaie de singe (Monkey Business)
1932 : Plumes de cheval (Horse Feathers)
1933 : La Soupe au canard (Duck Soup)
1935 : Une nuit à l'opéra (A Night at the Opera)
1937 : Un jour aux courses (A Day at the Races)
1938 : Panique à l'hôtel (Room Service)
1939 : Un jour au cirque (At the Circus)
1940 : Chercheurs d'or (Go West)
1941 : Les Marx au grand magasin (The Big Store)
1946 : Une nuit à Casablanca (A Night in Casablanca)
1949 : La Pêche au trésor (Love Happy)
1957 : L'Histoire de l'humanité (The Story of Mankind)