Wolverine, le combat de l'immortelde James Mangold (2013)
Après un premier opus en solo de triste mémoire, Wolverine rempile et décolle pour le Japon. Autant dire qu'entre les 2 films, c'est le jour et la nuit.
Le premier était fade et factice, probablement le pire film de toute la saga x-men (ouais même le Brett Ratner est mieux!), et celui-ci si'impose comme un des meilleurs, si ce n'est le meilleur à ce jour (en attendant la sortie imminente de
Logan). Si Hugh Jackman n'a jamais démérité dans son rôle fétiche, on pouvait imputer les faiblesses du premier à un scénario bidon et une réalisation approximative. Ici c'est tout le contraire. Quelle bonne idée d'avoir confié les rênes à James Mangold, un vrai cinéaste, pourtant pas forcément spécialiste de l'action ou du très gros budget. Pourtant ça change tout. A l'instar de Sam Mendes sur la saga Bond avec
Skyfall, Mangold transcende son sujet et livre un film très abouti, qui ne s'éparpille pas et colle de plus près à son personnage et ses failles. Un film très humain en somme, qui parle pourtant de super-humains.
Ca ne l'empêche pas non plus d'être extrèmement à l'aise lors des multiples scènes d'action, impeccablement bouclées, toujours lisibles, spectaculaires et rythmées, avec leur lot de moments forts et marquants. Le combo idéal il semblerait pour un film du genre.
Jackman vieillit mais s'investit à fond dans son rôle, et ça se voit à l'écran: un Wolverine puissant et imposant, désabusé et hanté par la mort de Jean Grey, mais aussi vulnérable et usé. Le reste du cast majoritairement Japonais n'est pas en reste, particulièrement les deux rôles féminins, Rila Fukushima impressionante de virtuosité, et Tao Okamoto plus fragile mais diablement belle.
Bien que tourné seulement partiellement au Japon alors que l'action s'y déroule presque entièrement, Mangold et son décorateur Français, François Audouy, restituent un Japon formidable, sans jamais sombrer dans les clichés ou la facilité occidentale. D'ailleurs les comédiens Japonais ne parlent anglais que lorsque ça a une logique scénaristique, autrement ils s'expriment dans leur langue.
On pourrait aussi souligner la très belle photo, reste seulement la musique de Beltrami qui fait le taf mais ne se démarque en rien des autres productions du genre.
Un excellent film de super-héros sans super-héros, âpre et violent à l'image de son personnage principal.
8.5/10