La Bataille de San Sebastian - Henri Verneuil (1968)
Notre Riton national s'exile chez les ricains pour tourner un western a grand renforts de brouzoufs et d'un duo principal bandant (Anthony Quinn et surtout Charles Bronson dans l'un de ses rares rôle de bad guy), pas de raison d'être déçu. Pourtant, le spectacle s'avère quelque peu amer, la faute notamment a une structure qui semble se méprendre aux Sept Mercenaires mais le fun en moins, car Quinn hélas doit porter le film quasiment a lui tout seul et lieu d'un mix fendard entre film de commando et film de siège auquel on était en droit de s'attendre, on doit se fader tout un récit assez mièvre de rédemption où le héros gentiment roublard se fait involontairement passer pour un prêtre, les circonstances vont l'amener a devenir l'être providentiel d'un village en proie a des attaques d'indiens et du coup, on va ronger son frein en attendant le climax final.
Pas aidé par un script avare en séquences fortes et un casting qui en dehors de ses deux têtes d'affiche semble avoir été fait avec les moyens du bord (quoi que même Bronson ne m'a pas tellement emballé non plus), Verneuil s'applique quand même a exploiter ses décors par une réalisation ample et une photo qui a un cachet très "western spaghetti" ce qui me rend plutôt indulgent au final. Ça ravira tout au plus les aficionados complétistes de cinéma old school, mais les fans de Verneuil ne rateront pas grand chose, quoi que je reste intrigué par le plus rare La 25ème Heure (rien a voir avec le Spike Lee), son autre film US qui visiblement propose un sujet plus fort que cette Bataille de San Sebastian.
5/10