[oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

[osorojo]

... torchés à la micropipette.

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L'ours sera flemmard en 2017, mais sa mémoire le lâche toujours un peu plus. Le principe est simple, donner son avis en respectant les 5 lignes mini de rigueur sans toutefois passer plus de 10-15 minutes avec le copain Ouorde.

[osorojo]

Criminal Woman : Killing Melody
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Atsushi Mihori / 1973 ............. 7/10
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Quand Reiko Ike couve sa vengeance au fond de la cellule qui lui a été réservée pour avoir voulu dégommer un parrain local, elle ne le fait pas à moitié. Retournements de cerveaux en série, manipulations perverses de yakuzas teigneux bien décidés à ne succomber qu'à l'appel de la chair mais également crochets du droit redoutables et refroidissements cliniques à bout portant, la demoiselle ne lésine pas sur les moyens.

Qu'on se le dise, les mâles alphas qui pensent avoir le pouvoir ne sont pas au bout de leurs surprises. Emballé à un rythme d'enfer, Killing Melody se déguste comme un lait fraise : cul sec, avec gourmandise, tout en regrettant de n'avoir pas pris son temps d'apprécier les saveurs du breuvage quand il n'en reste plus qu'une écume laissant espérer un nouveau remplissage.

Si la mise en scène de Atsushi Mihori manque clairement de panache, son envie d'aller à l'essentiel est appréciable. Bien conscient que son public cible aime ce genre de bobines parce que tout y est décomplexé, il n'hésite pas à jouer à fond la carte de la surenchère sans toutefois en faire trop. Ni grandiloquence, ni jeu de petit malin, le dosage entre action girl surréaliste et jeux de gangsters tout droit sortis d'un bon Fukasaku est clairement réussi. Et comme le bonhomme n'oublie pas de faire danser les courbes de tout son casting féminin, il n'y a finalement pas grand chose à lui reprocher tant la séance sait être divertissante.

Une petite bobine enthousiasmante donc, qui se place directement dans le sillage de Female Yakuza Tale, Sex and Fury ou même les meilleurs Meiko. Un titre à rajouter en tout cas dans sa wishlist pour quiconque apprécie ce genre de bisserie généreuse.

Promis, vos attentes seront comblées !

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[Alegas]

Témoin à charge
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Billy Wilder / 1957 ............. 8/10
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Charles Laughton, son attitude tordante, sa bonhomie attendrissante et son verbe sec mènent d’une main de fer un procès passionnant qui ne souffre d’aucune baisse de rythme. Témoin à charge, c’est une épopée judiciaire de 2 heures qui se boit comme un lait fraise : tout y est maîtrisé dans les moindres détails.

Le principe est pourtant d’une simplicité tordante mais Wilder parvient à le transcender en alliant humour et gravité avec un naturel désarmant tout en se jouant d’un spectateur qui pense avoir tout compris trop tôt. Ou qui ne pense rien, au choix… Si limpide dans sa narration, Témoin à charge vous invite à vous laisser porter pour déguster chaque rebondissement sans essayer de les anticiper. C’est d’ailleurs certainement là tout le panache de cette bobine enthousiasmante. Bien dommage par contre que les dernières minutes estompent ce sentiment de perfection qui émanait de l’ouvrage. Twists en série, précipitation malvenue, il est à mon sens l’antithèse de ce qui a précédé.

Certes, pas de quoi mettre à mal le plaisir qui fut le mien devant ce solide film de procès qui est sans aucun doute une référence solide en la matière, mais suffisamment tout de même pour lui ôter son potentiel de proposition ultime d’un genre régulièrement mal servi.

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[Val]

Ça fait zizir ce retour

[osorojo]

Aucun retour. Juste des avis express

[Mark Chopper]

On compte sur toi pour La La Land.

[osorojo]

Aucune envie de le voir (je dois être l'un des seuls qui avait émis des réserves à propos de Whiplash), on verra quand il débarquera en Albanie

[Olrik]

je dois être l'un des seuls qui avait émis des réserves à propos de Whiplash

Réellement un des pires films commis sur la question de savoir ce qu'est un grand musicien. Pitoyable du début à la fin. Du coup aucune envie non plus de voir La La Land.

[Mark Chopper]

Moi qui te pensais amateur de films SM.

[Alegas]

Ouais enfin no offense mais j'ai l'impression que t'es passé à côté du film. Car bon Whiplash cherche jamais à dire ce qu'est un grand musicien et c'est loin d'être son propos.
Dans ce cas, Black Swan et Les Chaussons Rouges sont des films qui disent ce qui définissent un grand danseur.

[Olrik]

Je l'ai regardé uniquement parce que Oz est la série de plus de 50 épisodes que je me suis enquillée deux fois.
Mais non, rien à faire, pour un film utilisant le jazz en toile de fond, rien de plus éloigné de la recherche de la note bleue que l'autre tête à claques avec ses baguettes (qu'il a le droit d'ailleurs de se carrer profond).

@ Alegas : " Car bon Whiplash cherche jamais à dire ce qu'est un grand musicien"
Il me semble quand même qu'il est question pour le prof de trouver le Bird de la batterie, et la scène finale va dans ce sens.

[Mark Chopper]

Car bon Whiplash cherche jamais à dire ce qu'est un grand musicien et c'est loin d'être son propos.

J'ai pris le film comme une mise en scène des sacrifices que l'art requiert dans le pire des cas. Donc le propos de Whiplash, c'est un peu ça : pour être grand dans son domaine, il ne faut pas de vie amoureuse, pas de vie familiale et il faut être un sacré enculé.

Il s'agit bien d'un film sur la musique et la soumission à l'art (rien à voir avec Black Swan qui est un film sur la folie donc).

Ce qui n'enlève rien à la virtuosité de la mise en scène, du montage et l'interprétation du charismatique J. K Simmons.

[osorojo]

Ouais enfin no offense mais j'ai l'impression que t'es passé à côté du film. Car bon Whiplash cherche jamais à dire ce qu'est un grand musicien et c'est loin d'être son propos.
Dans ce cas, Black Swan et Les Chaussons Rouges sont des films qui disent ce qui définissent un grand danseur.

Il est quand même question d'une recherche d'excellence, du début à la fin, pour le petit gars pas très doué qui va devoir bosser comme un barjo et faire ceinture pour ne pas dévier de la trajectoire qu'il se rêve.

[Alegas]

Le film parle d'une confrontation entre un élève fasciné par son prof et ce dernier. A partir du moment où Simmons donne sa vision subjective de comment un grand musicien se révèle, forcément l'élève est tenté de suivre cette voie, ce qu'il fait. Il tombe à la fois dans le piège de son prof (car bon on se doute bien que le peu de vie sociale qu'il a va en prendre un coup) tout en l'étonnant.
Whiplash dit jamais que la méthode montrée est la seule et unique, ni même la meilleure, bien au contraire. Puis bon, le film parle pas juste de la musique, ça parle de l'artiste en général, donc généraliser en disant que Whiplash est un film sur ce qu'est un grand musicien je trouve ça non seulement faux mais en plus extrêmement réducteur.

EDIT : Mark m'a devancé.

[Olrik]

pour être grand dans son domaine, il ne faut pas de vie amoureuse, pas de vie familiale et il faut être un sacré enculé.

Chose illustrée récemment dans Born to be Blue, biopic que j'ai trouvé assez bien troussé. Là aussi on a une scène finale qui donne à entendre ce qu'est un "grand musicien" et je te prie de croire que c'est autre chose que l'autre buse avec ses seaux de glace pour refroidir ses pauvres mimines.

Puis bon, le film parle pas juste de la musique, ça parle de l'artiste en général

Ça j'ai bien compris que Chazelle n'avait pas le bagage pour tenir un discours précis sur la musique. Etonnant de voir ce personnage principal d'étudiant à priori féru de jazz mais dont on ne connaîtra jamais les goûts, les sensibilités dans son art. A l'image de Chazelle, une jolie coquille vide.