[Pabelbaba] Mes critiques en 2017

[Val]

Putain, j'avais mis 6 On voit que c'était encore l'époque où j'étais gentil. En réalité ça vaut 3.

[Mark Chopper]

Faut voir la personne qui t'avait conseillé le film

[Val]

La tronche de la critique, comment c'est humiliant les vieux posts sur internet. Je me sens un peu comme Benoît Hamon sur ce coup.

[Alegas]

Demolition Man de Marco Brambilla - 1993

De tous les actioners 80s et 90s, Demolition Man est loin d'être le meilleur. Même si niveau action, on a une dose correcte, avec quelques petits gunfights pas très sanglant, ni très inspirés, quelques corps à corps dans la même veine et une course poursuite en bagnole assez sympa.

En revanche, il tranche avec les autres films du genre grâce à son pitch SF dont on a tiré le maximum du potentiel pour nous faire marrer. Enfin nous faire marrer gras, vraiment très gras. En envisageant un futur où tous les hommes ont perdu leur virilité et où l'on voit débarquer deux grosses paires de couilles velues du passé et prêtes à en découdre, ça ne va pas faire dans la dentelle. Le programme est donc 100% bas du front, avec incompréhensions et punchlines à gogo.

Ca fonctionne très bien, trop contents qu'on est de voir les BON-HOMMES se payer la tête du système et de ce ramassis de chiffes molles incapables de bander. A ce titre, la mort anti-spectaculaire du "méchant" est très réussie.

Je regrette cependant que le perso de Denis Leary soit si peu mis en avant, j'adore l'acteur et son perso est sacrément cool. Mais c'est compensé par Sandra Bullock qui me rend un tantinet fétichiste et me fait tourner la tête dans son uniforme.

Si on ajoute à ça que le côté futuriste, plus de 20 ans après, fait encore bonne figure (les bagnoles sont super classes), ça donne un film éminemment sympathique.

6,75/10

[Jed_Trigado]

Un de mes actionners 90's préferés, il vieillit mieux que d'autres avec son aspect méta bien geré. Puis cette VF bon sang ("freeeeeeeeeinnne putain d'caisse de meeeeerde !").

[Mark Chopper]

De tous les actioners 80s et 90s, Demolition Man est loin d'être le meilleur.

Pour moi c'est bien l'un des meilleurs. L'action reste light, mais comme tu le dis c'est foutrement fun.

[pabelbaba]

C'est un bon film, mais un actioner moyen. Ils ont très bien tiré parti du pitch, notamment pour le fight final et la mort de Snipes qui est assez originale, mais putain, y'a pas 5 morts dans tout le film.

[Jed_Trigado]

Faut limite plus prendre ça comme une comédie d'anticipation qui se moque justement des codes du cinéma d'action, avec deux machos bourrins qui se retrouvent projetés a une époque où tout est politiquement correct.

[pabelbaba]

Voilà. Et dans le genre, il est un peu unique.

[pabelbaba]

Fleur Secrète aka Hana to Hebi de Masaru Konuma - 1974

Je l'avais découvert au ciné, une séance surprise d'un copain à l'attention de sa femme et de madame... Elles se sont barrées au bout de 30 minutes.

Pourtant le film est loin d'être super trash, ni aussi glauque que son remake par Takashi Ishii. En effet, un vieil homme lubrique confie sa femme à l'un de ses employés adepte du SM pour la dresser. Comme elle se refuse à lui, ça le rend dingue. On va donc suivre les humiliations subies par Naomi Tani de la main de ce salaryman impuissant, qui a de légers problèmes avec la sexualité.

Dit comme-ça, on pourrait croire que ça va être super malsain. Ca l'est un peu, cependant, pas mal d'effets désamorcent ce sentiment. Déjà des pointes d'humour, comme ces adieux aux mouchoirs usagers ou bien les prises de vue de la scène de la cabine téléphonique, qui ne laissent apparaître qu'à la fin l'endroit où elle se trouve. Il y a aussi ces bruits cartoonesques, mais que l'on ne retrouve pas toujours dans la bande-son (on l'avait au cinoche).

En plus de cela, Konuma magnifie sans peine le corps de Naomi Tani, en le dévoilant suffisamment mais pas trop et en la plaçant dans toutes les positions possibles.

Au final, ce n'est pas un grand film, mais il a le mérite en une heure et quart de ne pas proposer trop de blabla, d'être à la fois drôle et sensuel, sans être trop dérangeant.

6,5/10

[Dunandan]

Swordsman 3 aka The East is Red de Ching Siu Tung et Raymond Lee - 1993

Pfuuuuu... Quelle bouse.

Les scénarios des deux premiers films étaient plutôt tortueux, mais là c'est n'importe quoi. Aucune idée si c'est juste un stagiaire qui a perdu des pages du scénario ou si le monteur était sous ecsta, mais ça vire limite au nanard tellement les persos agissent au hasard, tantôt gentils, tantôt méchants, tantôt on ne sait pas trop... Certaines scènes n'ont même pas de liens entre elles. Quand Brigitte Lin débarque dans le camp de prostituée c'est la fête du slip.

Enfin il n'y a pas que le scénario et le montage qui font peur, le casting ne ressemble pas à grand chose non plus. Brigitte Lin et Joey Wong assurent et se lâchent sur les scènes lesbiennes, mais se payer Yu Rongguang en acteur principal, je l'aime bien quand il fait le méchant qui kicke, mais en lead c'est une tanche. Et secondé par l'inexpressif Eddy Ko, ça n'aide pas.

Et puis cette idée géniale d'avoir des gweilos et des batailles navales, ça achève le reste. C'est direct +3 dans l'échelle du nanard. Entre les espagnols tous blancs et les combats de maquettes dans une marre d'eau, on se croirait dans un film philippin à petit budget.

Comme c'est un film de la Workshop, on a des cadres tordus, des fights câblés réussis et des jeux de lumière sympa, mais ça ne compense pas le reste.

3/10

[Mark Chopper]

Brigitte Lin et Joey Wong assurent et se lâchent sur les scènes lesbiennes

[Jed_Trigado]

J'ai pas le souvenir de telles séquences.

[pabelbaba]

Pas ensemble.

Mais y'a de la langue et du doigt.

[pabelbaba]

Les 3 Royaumes : La Résurrection du Dragon de Daniel Lee - 2008

Il s'agit de l'adaptation d'un morceau différent du roman chinois que John Woo a utilisé dans son Red Cliff.

J'avoue qu'il me faisait un peu peur ce film. Dragon Squad du même réalisateur, déjà avec Maggie Q et Sammo était un beau raté qui foutait mal au crâne. Cependant, son film suivant et le récent Dragon Blade, tout deux des Wu Xia Pian, avaient largement plus de gueule.

Ici on sent bien le film de transition où Daniel Lee n'aurait pas encore complètement conscience de ses faiblesses. En effet, il s'entête à se lancer dans des scènes de bataille avec de l'ampleur alors que le résultat est dégueulasse. La scène de bataille sous la pluie est une horreur de montage hystérique imbitable et qui fout la gerbe. On a pelle-mêle : montage cut, fast forward, plans rapprochés trop présents. Mais le gaillard (quand il doit filer les commandes à son action director?) se débrouille 100x mieux en combat à 1Vs1 et nous gratifie de scènes de duel bien mieux réalisées comme celle avec Andy Lau face aux deux frangins ou Andy Lau contre Maggie Q. Ce n'est pas fou-fou, mais au moins ça ressemble à quelque chose.

Côté action, on a donc le minimum syndical. Le souci, c'est que côté scénario on a franchement l'impression de se retrouver devant un Red Cliff sans son ambition ni ses moyens... On aurait voulu voir évoluer le perso d'Andy Lau et surtout aussi celui de Sammo. Les révélations finales tombent un peu comme un cheveu sur la soupe et laissent un arrière goût amer d'un truc qu'on voit venir mais sans vraiment comprendre pourquoi.

C'est à l'image de l'utilisation du casting. Voir une énième fois Andy On dans un rôle si minime ça me casse les couilles!!! Le mec est doué martialement, a du charisme à revendre et se paye systématiquement des rôles de 3ème ou 4ème couteau. Alors qu'on nous ressort du placard un tas de vieilles gloires comme Yueh Hua, Ti Lung ou Damian Lau, qui ont limite plus de temps à l'écran. Comme Yu Rong Guang, qui joue comme une quiche mais qui a une gueule d'enfer et un rôle une peu consistant.

Dans les premiers rôles, c'est pas joyeux que ce soit Andy Lau, Sammo ou Maggie Q, mais c'est plus dû à une écriture très moyenne qu'à leur talent respectif.

Tout ça donne un film moyen, avec de jolis costumes et des filtres sépias/grisés un peu relous.

5/10