[Cad'] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

[Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Dim 01 Jan 2017, 11:56

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Orphelinat (L') - 5/10

Messagepar caducia » Dim 01 Jan 2017, 21:22

L'orphelinat

Réalisé par Juan Antonio Bayona
Avec
Belén Rueda, Fernando Cayo, Roger Príncep
Long-métrage : USA
Genre : fantastique
Durée : 01h46min
Année de production : 2008

5/10


Image

Synopsis



Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...




Critique

Étiqueté "produit par Guillermo Del Toro", l'orphelinat promettait un film hors du commun, après "les autres" qui a un peu ouvert à la voie à ce genre de films fantastique impliquant les enfants qui communiquent avec les morts.
Depuis, on a eu droit une multitude de films similaires aux recettes usées. Mis à part son esthétisme qui fait que l'orphelinat se démarque de ses rejetons des années 2000 (insidious, paranormal activity, the conjuring...), on tourne un peu en rond.



Juan Antonio Bayona arrive à donner une âme à cette inquiétante bâtisse hitchcockienne qui est presque un personnage à part entière, qui a toujours un recoin inexploré ou un couloir interminable mis en valeur par un long travelling. Heureusement, le métrage ne se limite pas à un huis-clos et on arrive à explorer quelques lieux extérieurs de façon brève mais intense.

Les grincements, claquement de portes, jeux d'ombres et de lumières, Bayona use des ficelles vieilles comme le monde avec en bonus des références cinématographiques (psychose, shining, l'échine du diable, les autres, le 6eme sens...) et les contes pour enfants. Le cinéaste s’emploie aussi à mettre en scène la maladie, le handicap pour mieux expliquer pourquoi les atrocités reliées à l'orphelinat ont pu avoir lieu. La thématique des non-dits du passé et du présent ainsi que des secrets de famille sont à la base du scénario.



L'intrigue sort de l'ordinaire axée sur l’héroïne féminine principale qui possède un lien unique avec les habitants de la demeure, ce qui fait que cette histoire tient la route et que c'est la seule à pouvoir rassembler les pièces du puzzle pour découvrir l'énigme que cache la maison. Bayonna ajoute de nombreux éléments liés à l'enfance et à la nostalgie pour que son film soit comme un jeu de pistes pour le spectateur, sauf que le gestion du suspense n'est pas au top niveau et que l’héroïne s’égare et s’apitoie longtemps sur son sort pour pas mal de séquences superflues alors que les moments de découverte de la vérité sont précipités. On a clairement un fort déséquilibre narratif à ce niveau.



Quand on décortique le film, on voit nettement que tous ses successeurs s'en sont largement inspiré avec la phase de trauma lors de l'enfance, la disparition ou un drame familial, le recours à des méthodes paranormales pour découvrir où se cachent les esprits et le dénouement. Et oui, dans presque tous les films acteurs, les mediums et autres chercheurs de fantômes sont de la même trempe avec un trait plus ou moins forcé.



Bayonna se démarque un peu en apportant une once de poésie avec ses décors de bord de mer, les éléments vintage mais émotionnellement je trouve que le lien mère-fils n'a pas été assez développé pour s'attacher profondément aux personnages et est trop académique, malgré la belle performance de Belén Rueda en mère déterminée.
Les rôles secondaires sont quasi inexistants, celui du père est juste minable et un acteur plus charismatique pour faire le poids face à son épouse aurait été le bienvenu.

L'orphelinat offre de belles images dans cette maison gigantesque mais manque clairement de personnalité en voulant ajouter des références un peu partout et ne surprendra pas le spectateur. Quelques passages oppressants, pas trop de jump scares, beaucoup de platitude à cause de son rythme bancal, sauvé par la mise en scène méticuleuse du cinéaste. Une mécanique un peu trop bien huilée si bien qu'on anticipe aisément les apparitions spectrales et le dénouement tragique.
Critiques similaires
Film: Orphelinat (L')
Note: 10/10
Auteur: BRELINX
Film: Orphelinat (L')
Note: 9/10
Auteur: Frank Einstein
Film: Orphelinat (L')
Note: 7/10
Auteur: helldude
Film: Orphelinat (L')
Note: 7,5/10
Auteur: Bik
Film: Orphelinat (L')
Note: 8/10
Auteur: Niko06

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Fantastic Mr. Fox - 7,75/10

Messagepar caducia » Lun 02 Jan 2017, 21:53

Fantastic Mr Fox

Réalisé par Wes Anderson
Avec
George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman
Long-métrage : USA
Genre : comedie
Durée : 01h28min
Année de production : 2010

7.75/10


Image

Synopsis



M. Fox, le plus rusé des voleurs de poules, sa femme, Mme Fox, Ash, son fils, le cousin Kristofferson et tous les autres animaux de la forêt défient trois odieux fermiers. Ils vont vivre la plus périlleuse et délirante des aventures.


Critique

Rien de tel que de regarder "Fantastic Mr Fox" lorsqu'on a un petit épisode de baisse de moral car c'est un vrai feel good movie dont on se délecte assurant un spectacle visuel bluffant et une histoire rigolote qui tient la route, réalisé par le maître Wes Anderson.



Des couleurs automnales envahissent les plans pour donner un peu de chaleur aux terriers de la famille de renards avec une sensation de foyer chaleureux immédiat et des plans qui foisonnent de petits détails permettant de croire que ces animaux sont réels et que ce sont des goupils qu'on connait depuis toujours.
Wes Anderson réinvente en quelque sorte La Fontaine avec cet univers singulier où des animaux parlant côtoient des humains mais aussi des animaux sauvages qui eux ne se mélangent pas et ne parle pas...L'homme tient ici le mauvais rôle dans cette gentille fable, et on tend à tordre le coup aux mauvaises réputations de certaines espèces.



Fantastic Mr Fox impressionne par le foisonnement de races animales qui font la force du film d'animation apportant une forte diversité visuelle et de caractères. Anderson reprend le classique "dernier job" avant la retraite pour embringuer son héros dans une histoire chaotique qui va entraîner toute sa progéniture et toute la colonie animale derrière lui, démontrant ainsi que malgré les différences, les apparences, les forces, chacun a une particularité qui peut servir à son prochain, même si ce n'est pas évident à 1ere vue. Une morale déjà ressassée mais qui ici semble couler de source sans tomber dans le pathos.



L'animation est juste bluffante, Anderson arrivant à donner une réelle charge émotionnelle à ces boules de poils, offrant même des performances supérieures à certains acteurs en chair et en os. Son style est aussi aisément reconnaissable, les éléments cadrés de façon géométriques, ces travellings latéraux. Un univers qui fourmille d'idées offrant rarement des temps morts, qui transpire la vivacité et l'énergie. Lors des instants de réflexion, le cinéaste n’ennuie jamais le spectateur préférant une petite blagounette ou une déclaration plus profonde qui font mouche à chaque fois.



Une drôle d'aventure toute en élégance et en légèreté qui déploie une palette animalière plaisante de bout en bout, on adorera suivre les bestioles dans les tunnels, être à lors cotés lors du braquage et quand le plan se déroule avec accros... Des imprévus bienvenus qui permettent des rebondissements et nécessite aux héros d'improviser pour s'en sortir. La qualité du film est qu'on a le sentiment d'une spontanéité constante alors qu'au contraire celà représente des heures de travail hallucinantes mais la fluidité et la multitude de trouvailles en font une petite pépite.

Critiques similaires
Film: Fantastic Mr. Fox
Note: 8/10
Auteur: Nulladies
Film: Fantastic Mr. Fox
Note: 8/10
Auteur: pabelbaba
Film: Fantastic Mr. Fox
Note: 8,5/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: Fantastic Mr. Fox
Note: 9/10
Auteur: francesco34
Film: Fantastic Mr. Fox
Note: 7,5/10
Auteur: nicofromtheblock

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Orange mécanique - 3/10

Messagepar caducia » Jeu 05 Jan 2017, 20:02

Orange mécanique

Réalisé par Juan Stanley Kubrick
Avec
Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates
Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 02h16min
Année de production : 1972

3/10


Image


Synopsis



Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...


Critique

Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais je n'adhère pas du tout à ce soit disant chef d'oeuvre de Kubrick qui traverse les générations avec ce statut de film culte subversif.
J'aime bien la première partie où le héros et sa bande est en mode dépravé avec à la fois une provocation dans les actes commis mais une provoc aussi visuelle car la rétine en prend un coup.
Hélas, quand Alex se fait prendre et on assiste à la transformation du loup en agneau, on a l'impression d'assister à un autre film.



Kubrick pousse le bouchon très loin pour l'époque et même à notre époque en mettant en avant une bande de jeunes londoniens délinquants aux looks exubérants inclassables de dandys-punks ayant pour leader Malcolm McDowell qui incarne le mal absolu gangrenant la société. Le monde du 21eme siècle selon Kubrick a hélas pris un énorme coup de vieux frôlant le look des Deschiens ou des mamies aux cheveux bleus, bref un enchaînement de mauvais gout pour faire rimer modernité avec laideur et dépravation. Les décors sont donc des reconstitutions de boites de nuit psychédéliques des 70's avec quelques ajouts d’œuvres artistiques modernes hyper sexualisées, c'est assez drôle mais 5 minutes, quoi. C'est surtout assez facile pour choquer le bourgeois en plaçant quelques statues ou peintures osées. Un résultat visuel kitsch au possible en osmose avec le grotesque de cette civilisation démissionnaire en plein déclin qui castre les individus et impose sa vérité.



J'ai beaucoup de mal à cerner la personnalité d'Alex, son coté sombre est aisément compréhensible mais même avant "sa cure", il garde un comportement normal et même très poli avec ses parents. Au lieu de nous livrer un héros hyper dépravé et irrécupérable, le cinéaste montre juste un homme immature qui commet des méfaits ignobles par simple loisir mais qui a un bon fond, une double personnalité étrange. Un perso pas assez sombre au final, qui montre que l'introduction n'était que de l’esbroufe et qu'on fond de gentillesse sommeillait dans cet ange démoniaque.



La seconde partie est juste profondément chiante où on tente de ramener le héros à la raison en le soignant et dévoilent les travers sociétaux. Là où on pensait qu'Alex incarnait le Mal absolu, on se rend compte que ce sont toutes les strates de la société qui le sont et que nous croisons que des gens corrompus, manipulateurs et moralisateurs qui ont réussi à grimper les échelons et à s'ériger à des positions stratégiques dans cet univers d'anticipation.



Kubrick fait une démonstration visuelle bigarrée qui pique les yeux et choque les esprits où les victimes deviennent les bourreaux. Un film qui dérange et crée la controverse démontrant que le conditionnement psychologique est aussi dangereux que la violence brute en broyant lentement ses citoyens. Un profusion d'idées qui s'entrechoquent, le film part un peu dans tous les sens et manque de cohésion et ne m'a pas du tout transportée par son coté hypercaricatural bancal sans une once de finesse.
Critiques similaires
Film: Orange mécanique
Note: 7/10
Auteur: lvri
Film: Orange mécanique
Note: 10/10
Auteur: cinemarium
Film: Orange mécanique
Note: 9,5/10
Auteur: Alegas
Film: Orange mécanique
Note: 8/10
Auteur: Jipi
Film: Orange mécanique
Note: 9/10
Auteur: Bik

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Jeu 05 Jan 2017, 20:14

La note est rude, mais j'avoue avoir le même ressenti.

Le film de Kubrick qui m'a le plus ennuyé après l'insurpassable Barry Lyndon.
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 44163
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Re: [Caducia] Mes critiques en 2017

Messagepar Mr Jack » Jeu 05 Jan 2017, 21:33

Idem. Du coup j'ai peur de regarder Barry Lyndon :eheh:
Image
You have to believe.
Avatar de l’utilisateur
Mr Jack
Spiderman
Spiderman
 
Messages: 10784
Inscription: Mar 20 Sep 2011, 22:43
Localisation: in my mind...

Re: [Caducia] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Jeu 05 Jan 2017, 22:05

L'ex film préféré de Logan auquel il met 5 maintenant.

Motivé ?
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 44163
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Re: [Caducia] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 05 Jan 2017, 23:33

C'est bizarre, je me fais chier comme un rat mort devant Barry Lindon, mais je peux remater a l'infini Orange Mécanique. CQFD.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14455
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Caducia] Mes critiques en 2017

Messagepar Scalp » Dim 08 Jan 2017, 10:44

Orange Mécanique, dans mon top 10 all time des films les plus ridicule.
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 61008
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Live by night - 6/10

Messagepar caducia » Ven 27 Jan 2017, 22:16

Live by night

Réalisé par Ben Affleck
Avec
Ben Affleck, Zoe Saldana, Elle Fanning
Long-métrage : USA
Genre : thriller
Durée : 02h09min
2017

6/10


Image


Synopsis



Boston, dans les années 20. Malgré la Prohibition, l'alcool coule à flot dans les bars clandestins tenus par la mafia et il suffit d'un peu d'ambition et d'audace pour se faire une place au soleil. Fils du chef de la police de Boston, Joe Coughlin a rejeté depuis longtemps l'éducation très stricte de son père pour mener une vie de criminel.


Critique

Bilan mitigé pour ce film de gangsters qui privilégie la parlote aux actes avec en lead principal son réalisateur que j'apprécie bien d'habitude mais qui est sur quasi chaque plan avec son expression monolithique.

Affleck n'est donc pas Martin Scorsese qui lui en revanche arrive à capter une intensité extrême dans les conversations entre mafieux alors que les dialogues de Live by night font peine à entendre pour des twists alambiqués et peu compréhensibles. Bref, trust no one. Je sais bien que ce milieu tout le monde trahit tout le monde et que les piliers finissent par tomber comme des cartes, mais la psychologie des adversaires ou des alliés du héros est superficielle dans son ensemble et mega caricaturale, donc ce sont des mafieux de base avec des liens ambigus, point barre; aucun détail croustillant ou anecdote sortant de l’ordinaire ne nous est proposé pour décrire le background des protagonistes, leurs origines (Irlandais versus Italiens) sont dévoilées mais ça se limite à ça.



Les gangsters ne se limitent pas à déglinguer les gens qui se mettent en travers de leur chemin, on a l'impression que le cocon familial est totalement mis de coté alors que celà représente l'essence même du milieu, c'est ce qu' Affleck oublie de mettre en avant. Mis à part les conquêtes de Joe qui apportent un affect et un attachement certains à ces femmes fatales, le héros devient rapidement isolé au niveau de sa famille après la disparition du père et l'éloignement du reste des Coughlin.

Pour comprendre les agissements et les mécanismes mafieux, il faut faire vivre les clans à l'écran et Affleck passe à coté des grandes réunions de famille comme les repas, les mariages qui permettent de percevoir la communauté gravite autour de tout celà et c'est pour la faire survivre que les gangsters commettent leurs délits. Ce sont dans ces scènes intimes que certains secrets sont dévoilés ou que de nouveaux liens se créent donnant une touche d'authenticité à la pellicule.



Joseph est donc d'une autre espèce étant du genre solitaire et s'entoure d'un seul vrai homme de confiance et va droit au but. Un héros peu captivant si prévisible, avec un caractère ambigu du gentil mafieux qui se salit les mains que quand il le désire quitte à en assumer les facheuses conséquences. Un héros aux expressions hyper limitées, pas très badass qui est trop lisse pour être crédible, on a l'impression qu'il n'est pas impliqué dans ses trafics qu'il fait ça comme un loisir (en amateur) au lieu de faire ça par nécessité et ne se remet jamais en question. Un gangster hors norme qui reste droit dans ses bottes, ne claque pas son fric ostensiblement et est un mari fidèle et aimant.



Dans l'ensemble, Live by night privilégie les manipulations et les accords entre clans avec de nombreuses scènes de face à face qui plombent l'ensemble car ces joutes verbales manque clairement de saveur, d'originalité, tout comme la galerie de personnages mis à part le consanguin du KKK qui sort de l'ordinaire, tous sont interchangeables et manquent de relief.

Quelques trouvailles visuelles discrètes, une mise en scène élégante; il est dommage qu'Affleck tombe parfois dans la facilité, voir dans le ridicule des clichés pour donner une touche encore plus exotique à la Floride ( des dauphins dans les everglades...). Les personnages secondaires ne sont pas transcendants surtout l'acolyte principal de Joe qui manque de finesse d'écriture et de complicité (c'est juste un chien de garde).
Le héros garde constamment son borsalino visé sur la tete et ses costumes 15 fois trop grands....Les rares persos féminins arrivent un peu à sauver les meubles avec Zoe Saldana lumineuse et Elle Fanning envoûtante.



On notera tout de même, une belle scène de fusillade finale qui montre que si le film avait été plus riche en moments aussi intenses, ça aurait été un bijou mais à la place on a droit à des dialogues de salon interminables qui manque de saveur et de vitalité. Live by night est donc proche d'un mafieux diplomate sur papier glacé qui manque clairement de cachet. Aucun second degré, aucune touche humoristique...cruelle déception.
Critiques similaires
Film: Live by night
Note: 6/10
Auteur: Alegas
Film: Live by night
Note: 8,5/10
Auteur: Heatmann

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

La La Land - 4/10

Messagepar caducia » Mar 31 Jan 2017, 20:12

La La Land

Réalisé par Damien Chazelle
Avec
Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend
Long-métrage : USA
Genre : comédie musicale
Durée : 02h08min
2017

4/10


Image


Synopsis



Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions.
De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance.
Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?


Critique

Franchement j'y allais avec grand espoir étant donné le nombre de nominations et de prix déjà gagnés pour La La Land, une comédie musicale colorée à découvrir dans cet hiver morose, quoi de mieux.
Hélas, aucune magie ne s'opère sur moi, La La Land se veut une comédie musicale mais finalement aucun air ne flatte vraiment l'oreille et ne se retient, les paroles sont cul-cul la praline au possible, un mezzé de références ciné ou musicales faciles.

Chazelle s'en sort sur le visuel et multiplient les effets visuels pour un résultat 100% artificiel qui manque de naturel. La scène d’introduction à la west side story par exemple a du demander un travail de dingue mais elle aligne les clichés les uns derrières les autres et a un effet de répulsion immédiat.

La La Land est donc tantôt un pub benetton avec ses couleurs fluo qui piquent bien les yeux, un épisode de Friends, tantôt une fantasmagorie visuelle permettant aux héros de s'évader de leur dur quotidien : euh, non en fait leur quotidien n'est pas si difficile que ça au soleil à Hollywood, c'est là que le bas blesse. Le film aurait peut être eu plus de puissance émotionnelle en insistant sur le contraste entre un quotidien de galère proche du public plutôt que celui imaginé par le cinéaste.

Emma Stone a beau essayer de se transformer en causette qui n'arrive pas à décrocher la lune, son physique est étrange. Très belle quand elle reste de marbre mais lors de séances de casting, le surjeu est infâme, enchaînant moue sur moue.
Golsing en revanche fait dans plus de sobriété apportant la touche de classe et de majesté, étant très pro dans les séances de danses ou de piano.
Hélas, les claquettes et le jazz très peu pour moi.

La redondance de certains effets visuels tels que le mannequin challenge prolongé ou le spot lumineux deviennent lassant et sont beaucoup trop appuyés.
Le script ressemble un peu à celui de Cafe Society reposant sur l'american dream et la destinée surtout, mais le coté couple parfait qui manque d'humanité et d'authenticité font que La La Land ressemble plus à un pub pour parfum qu'on oublie rapidement Le coté dramatique est boiteux, un univers trop bisounours où la noirceur est quasi inexistante, tout le monde est beau, mince et entièrement focalisé sur le couple d'acteurs, saoulant ! Je ne suis pas du tout fervente des comédies musicales, ceci explique peut-être cela.

Du positif dans La La land, il y en a quand même: l’orchestre eigthies au bord de la piscine et la scène du film alternatif au club de jazz.
Critiques similaires
Film: La La Land
Note: 9/10
Auteur: Nulladies
Film: La La Land
Note: 5,5/10
Auteur: osorojo
Film: La La Land
Note: 7,5/10
Auteur: Velvet
Film: La La Land
Note: 9/10
Auteur: Alegas
Film: La La Land
Note: 8/10
Auteur: Dunandan

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Mar 31 Jan 2017, 23:52

caducia a écrit:un mezzé de références ciné ou musicales faciles.


C'est vrai que t'as dû en voir beaucoup des comédies musicales de Demy, Donen ou Minnelli. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50085
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Mer 01 Fév 2017, 09:34

quand tu n'as q'une tv et que tu dois les subir....un temps que les gens de 20 ans ne peuvent pas connaitre. :wink:
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15201
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Mer 01 Fév 2017, 10:25

Je te rassure hein, je l'ai connu le temps où des bons films passaient à la TV. Je suis jeune mais pas à ce point là. :mrgreen:

Mais je doute quand même que tu aies vu les films auxquels La La Land fait allusion, car bon c'est pas juste Singin' in the Rain et Les Parapluies de Cherboug quoi, c'est un peu plus pointu que ça.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50085
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mer 01 Fév 2017, 10:33

Des films précurseurs ? :chut:
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 44163
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Suivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 8 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO