[Dunandan] Mes Critiques en 2017

[Dunandan]

Mes films 2017

Janvier

1 - Suicide Squad, David Ayer (2016) : 4.5/10
2 - War dogs, Todd Phillips (2016) : 6/10
3 - Future Cops, Wong Ying (1993) : 6.5/10
4 - Green Room, Jeremy Saulnier (2016) : 6.5/10
5 - Sing Street, John Carney (2016) : 8.5/10
6 - Your Name, Makoto Shinkai (2016) : 7.5/10
7 - La chute de Londres, Babak Najafi (2016) : 2/10
8 - 10 Cloverfield Lane, Dan Trachtenberg (2016) : 5.5/10
9 - The Strangers, Na Hong-jin (2016) : 5/10
10 - Zootopia, Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush (2016) : 7.5/10
11 - Captain America: Civil War, Anthony et Joe Russo (2016) : 5.5/10
12 - Eddie the Eagle, Dexter Fletcher (2016) : 6.5/10
13 - Butterfly Murders, Tsui Hark (1979) : 6/10


Février

14 - Histoire de cannibales, Tsui Hark (1980) : 6/10
15 - Lost World, Steven Spielberg (1997) : 7.5/10
16 - Armageddon, Michael Bay (1998) : 8/10
17 - Blackthorn, Mateo Gil (2011) : 7.5/10
18 - 300, Zack Snyder (2006) : 7/10
19 - Le quai des brumes, Marcel Carné (1938) : 8/10
20 - Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet (2001) : 8.5/10
21 - La grande illusion, Jean Renoir (1938) : 7.5/10
22 - La Tortue rouge, Michael Dudok de Wit (2016) : 6.5/10
23 - Hook, Steven Spielberg (1993) : 7.5/10
24 - Bad Boys, Michael Bay (1995) : 7/10
25 - Bad Boys 2, Michael Bay (2003) : 8/10
26 - Threads of Time, Wu Qi (2012) : 7/10


Mars

27 - Kubo et l'armure magique, Travis Knight (2016) : 7/10
28 - Logan, James Mangold (2017) : 9/10
29 - Poupées russes, Cédric Klapisch (2005) : 6.5/10
30 - Casse-tête chinois, Cédric Klapisch (2013) : 7.5/10
31 - The Eagle Shooting Heroes, Jeff Lau (1993) : 7.5/10


BILAN janvier - mars


Avril

32 - Simetierre, Mary Lambert (1989) : 6.5/10
33 - Tiger Cage 2, Yuen Woo-ping (1990) : 7/10
34 - L'enfer des armes, Tsui Hark (1980) : 7.5/10
35 - Dead or alive, Takashi Miike (1999) : 6.5/10
36 - Zu et les guerriers de la montagne magique, Tsui Hark (1983) : 7/10
37 - Future Cops, Wong Ying (1993) : 6.5/10
38 - The Eagle Shooting Heroes, Jeff Lau (1993) : 7.5/10
39 - Dragon gate inn, Kung Hu (1967) : 5.5/10
40 - The Sword, Patrick Tam (1980) : 7.5/10
41 - Shanghai Blues, Tsui Hark (1984) : 8.5/10
42 - Unchain, Toshiaki Toyoda (2000) : 7/10
43 - 7 ans de réflexion, Billy Wilder (1955) : 7.5/10
44 - Jean de Florette, Claude Berri (1986) : 6.5/10
45 - Manon des sources, Claude Berri (1986) : 6.5/10
46 - 5cm per second, Makoto Shinkai (2007) : 6.5/10


Mai

47 - Ni vu, ni connu, Yves Robert (1958) : 8.5/10
48 - La traversée de Paris, Claude Autant-Lara (1956) : 7/10
49 - Les tontons flingueurs, Gérard Lautner (1963) : 7.5/10
50 - Peking Opera Blues, Tsui Hark (1986) : 7/10
51 - Porco Rosso, Hayao Miyazaki (1993) : 8/10
52 - Pedicab Driver, Sammo Hung (1989) : 8.5/10
53 - The Mermaid, Stephen Chow (2016) : 4.5/10
54 - Le moine d'acier, Sammo Hung (1978) : 7.5/10
55 - The Assassin, Hou Hsiao-hsien (2016) : 2/10
56 - Le bras armé de la loi, Johnny Mak (1984) : 8.5/10
57 - Full Alert, Ringo Lam (1997) : 8/10
58 - Un taxi pour Tobrouk, Denys de La Patellière (1961) : 8/10
59 - The Victim, Ringo Lam (1999) : 7/10
60 - Le Pacha, Gérard Lautner (1968) : 8/10
61 - Le syndicat du crime 3, Tsui hark (1989) : 6.5/10
62 - Une nuit à Mongkok, Derek Yee (2004) : 8/10
63 - Hôtel du nord, Marcel Carné (1938) : 8.5/10
64 - La main du diable, Maurice Tourneur (1943) : 6.5/10
65 - Snowpiercer, Bong Joon-ho (2013) : 8/10
66 - Daytime Drinking, Noh Young-seok (2009) : 3.5/10
67 - The Berlin File, Ryoo Seung-wan (2013) : 7/10
68 - Sea Fog, Shim Sung-bo (2014) : 4.5/10
69 - La Légende de Zu, Tsui Hark (2001) : 7.25/10
70 - Crying Fist, Ryoo Seung-wan (2005) : 7/10
71 - Alien : Covenant, Ridley Scott (2017) : 7/10
72 - Ratatouille, Brad Bird (2007) : 8.5/10


BILAN avril-mai


Juin-Août

73 - Kenshin le vagabond, Keishi Ohtomo (2012) : 7/10
74 - Rurouni Kenshin: Kyoto Inferno, Keishi Ohtomo (2014) : 6.5/10
75 - Kenshin : La fin de la légende, Keishi Ohtomo (2014) : 6/10
76 - Mud, Jeff Nichols (2013) : 6.5/10
77 - Rêve lucide, Kim Joon-Sung (2017) : 1.5/10
78 - Compartiment tueurs, Costa-Gavras (1965) : 5.5/10
79 - Ma vie en l'air, Rémy Besançon (2005) : 7/10
80 - La montagne sacrée, Alejandro Jodorowsky (1973) : 8.5/10
81 - La La land, Damien Chazelle (2017) : 8/10
82 - Okja, Bong Joon-ho (2017) : 7/10
83 - Life, Daniel Espinosa (2017) : 7/10
84 - Kong : Skull Island, Jordan Vogt-Roberts (2017) : 7/10
85 - Moon Warriors, Sammo Hung (1992) : 7/10
86 - Independance day 2 : Resurgence Day, Roland Emmerich (2016) : 1/10


Septembre-novembre

87 - Baby Driver, Edgar Wright (2017) : 6.5/10
88 - Les indestructibles, Brad Bird (2004) : 8/10
89 - Shaun le mouton, Mark Burton et Richard Starzack (2015) : 7/10
90 - Le dernier loup, Jean-Jacques Annaud (2015) : 6/10
91 - Vacances romaines, William Wyler (1953) : 7/10
92 - Moonrise Kingdom, Wes Anderson (2012) : 8.5/10
93 - Tu ne tueras point, Mel Gibson (2016) : 6/10
94 - Premier contact, Denis Villeneuve (2016) : 8.5/10


Décembre

95 - Our Shining days, Wang Ran (2017) : 7/10
96 - Seigneur des anneaux : La communauté de l'anneau, Peter Jackson (2001) : 9/10
97 - Youth, Feng Xiaogang (2017) : 7.5/10
98 - Seigneur des anneaux : Les deux tours, Peter Jackson (2002) : 8.5/10
99 - Star Wars VII : The Force awakens, J. J. Abrams (2015) : 6/10
100 - Seigneur des anneaux : Le retour du Roi, Peter Jackson (2003) : 8.5/10
101 - Star Wars VIII : The Last Jedi, Rian Johnson (2017) : 7/10
102 - Le Hobbit : Un voyage inattendu, Peter Jackson (2012) : 8/10
103 - Le Hobbit : La Désolation de Smaug, Peter Jackson (2013) : 7/10
104 - Le Hobbit : La bataille des cinq armées, Peter Jackson (2014) : 8/10 (nouvelle critique)

BILAN de l'année



Séries vues :

Better caul Saul (saison 1 à 2)
Game of Thrones (saison 1 à 7)
Sense8 (saison 2)


Cycles prévus/à compléter :

Tsui Hark
Animation japonaise
Cinéma français naphta

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Avis express/en mode vacances :

Suicide Squad : 4.5/10

Bon, pas la catastrophe totale annoncée (Harley Quinn sauvant le métrage du naufrage), car si les défauts sont évidents (écriture indigente, punchlines poussives, personnages trop rapidement brossés, placement non pertinent de la musique juste là pour faire cool, bad guys pas vraiment bad, etc.) du fait d'une post-production qu'on devine houleuse, ça se laisse quand même davantage suivre que certains Marvels grâce à une DA pas si dégueulasse (bien que largement édulcorée par rapport à la direction originale du projet) et des personnages au look intéressant (au moins il y a une proposition de faire autre chose même si ça ne fonctionne pas à tous les niveaux, mais on est loin des Batman calamiteux de Schumacher dans le même genre coloré).


War dogs : 6/10

Une première partie divertissante : du sous-Warlord qui fout la patate (le duo Tiller/Hills fonctionne bien, la bande-son déchire, les péripéties sont cools). Mais le tout est miné par une dernière demi-heure qui fait un peu trop la morale (sauf la toute fin), ce qui en fait un film sympa mais sans plus (en même temps, avec le mec des Very Bad Trip, on ne pouvait guère espérer mieux).

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Future Cops, Wong Ying (1993)

Cette adaptation non officielle du jeu-vidéo Street Fighter est l'occasion de grandes libertés dans les tons et les péripéties, reprenant les célèbres personnages de la franchise pour offrir tout autre chose avec la subtilité d'une copie pirate indonésienne. Ainsi on nous balade sans prévenir, dans une ambiance très 80's, entre SF, rom com, et baston aux chorégraphies délirantes (dont certaines seront reprises dans Nicky Larson), avec surtout près d'une heure de comédie portnawak où les combattants (au look improbable de série Z) aident avec leurs pouvoirs un pauvre jeune lycéen contre des délinquants mal intentionnés.

Une partie qui a d'ailleurs un peu de difficulté à revenir au concept de départ des flics du futur (vu que les bad guys disparaissent sans raison au bout d'un quart d'heure, difficile de maintenir la cohérence du bordel), mais c'est ça aussi qui est bon, puisqu'au final le script on s'en fout un peu avec un tel film si les idées sont bonnes, ce qui est un autre problème, car en effet, la majorité du temps, on se retrouve avec de la comédie HK pur jus, donc gol, et pas que sur les bords, du coup ça alterne entre trucs très drôles et trucs lourdingues, ce que n'aide pas toujours une interprétation qui frise l'hystérie, les rôles féminins et Guile tapant dans une autre catégorie (quand même à se pisser de rire sa pièce musicale et la manière dont on l'utilise comme balai).

Mais bon, malgré un rythme assez chaotique et des gags qui tombent à plat, difficile encore une fois de résister face à une telle déferlante d'idées (multiples références à d'autres univers ou films, combats qui partent dans tous les sens en pétant tout sur leur passage, manières délirantes d'exploiter les caractéristiques de chacun) à condition d'être bien sûr réceptif à ce type d'humour non-sensique, d'autant plus que ça fait rarement les choses à moitié dans le WTF, surtout avec son final dantesque où les badguys reviennent enfin pour un gros n'importe quoi où ça pète des murs en carton et abuse en effets spéciaux pourigolos.

Mais le meilleur argument du film demeure ce casting 4 étoiles porter des accoutrements pas possibles et faire les zouaves sans le moindre complexe (Simon Yam en tête, j'étais mort de rire à chacune de ses apparitions totalement perchées). Bref, pas la claque de cinoche déviant que j'espérais (ça manque encore une fois d'unité et de constance dans le délire), mais reste que Future cops est typiquement le genre de film que je pourrais revoir avec plaisir avec des potes en mode brainless, le tout réalisé dans un style éminemment artisanal et fauché, et donc forcément très sympathique.

Note : 6.5/10

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Green Room, Jeremy Saulnier (2016)

À l’instar de Blue Ruin qui avait brillé par un résultat carré et efficace, la patte en prime, Green Room confirme. Ainsi, on rentre très vite et sans trop de détours dans cette histoire d’un groupe de musique punk arrivant au mauvais endroit et au mauvais moment dans un bar paumé réunissant des néo-nazis assez sensibles aux messages gauchos des artistes. À ce titre, alors que les stéréotypes auraient pu pleuvoir dans un tel cadre, Green Room évite au contraire cet écueil en mettant en avant un rythme assez lent, au service des comportements des personnages qui prennent leur temps avant d’agir au lieu de foncer bêtement la tête la première.

Mais Green Room ne renie pas pour autant son héritage de film de survival/horreur, et quand ça charcle, ça ne le fait pas à moitié (je retiens surtout la séquence des chiens, vraiment ignoble dans son genre). Cependant, je n’ai pas été aussi convaincu que par le film précédent de Jérémy Saulnier, car même si ce dernier sollicite l’intelligence de ses personnages jusqu'à un certain point, ce qui est tout à son honneur, je trouve quand même l’inversion des rôles un peu trop facile et rapide, ce qui nuit à la crédibilité recherchée.

Bon, malgré ses défauts, Green Room demeure le style de film qui fait du bien au cinéma de genre en mettant ainsi la psychologie et l'ambiance en avant (malgré un maniérisme formel parfois un peu trop poussé, ce qui instaure par moments une sorte de faux rythme et de calme stoïque qui ne sied pas toujours aux personnages), au lieu de, solution mainstream de facilité, purement enchaîner des séquences plus violentes les unes que les autres avec des personnages sans épaisseur ou jugeote. Bref, entre cinéma de genre et cinéma indé, un certain équilibre est trouvé avec Saulnier.

Note : 6.5/10

[Dunandan]

Sing Street, John Carney (2016)

Franchement je n'en attendais rien, et voilà qu'après son sympathique Begin Again, John Carney me prend une nouvelle fois par surprise, mon premier gros coup de coeur de l’année, m’ayant procuré frissons et émotions les plus diverses tout le long du métrage. Pourtant l’histoire n’a rien d’extraordinaire à la base, on suit une bande de jeunes ados irlandais en train de monter un groupe de musique, des bras cassés qui évoluent dans un cadre pour le moins austère, à savoir un collège catholique bien vénère. Sauf que là on sent que c'est sincère de bout en bout, et ça mélange brillamment plein de choses sans que ça semble lourd (à l'image du film précité), à savoir le coming of age, la comédie romantique, le film musical (en impliquant le processus créatif), et la fresque sociale.

Peut-être que le secret de cette alchimie réside dans le fait que ce film débute de la manière la plus naturelle qu’il soit, presque comme une blague, à savoir, pour ce garçon qui n'a pas grand chose pour lui, impressionner et draguer cette jolie plante verte qui fait sa poseuse de mode compliquée, et quoi de mieux que la musique pour illustrer ça. Un enjeu qui ensuite évolue intelligemment, en faisant obéir ce garçon (et ses potes) à cette logique cathartique typiquement rock’n roll consistant à suivre avant tout ses goûts, son instinct, sa vérité personnelle, plutôt que de subir son environnement social. Dans le même ordre d’idées, la réalisation respire l’authenticité et la simplicité (apparente) en plantant une reconstitution d'époque très crédible et vivante, ce qu’on doit aussi aux jeunes interprètes étonnamment justes et investis dans leurs rôles d'outsiders.

Bref, un film qui a du coeur à revendre en portant un message positif jamais niais en lien avec la musique, en mettant en avant la recherche personnelle et l’influence que les uns peuvent avoir les uns pour les autres, au point d’en faire des paroles toujours très inspirées (le tout porté par une musique typiquement 80's pour le moins particulière et pourtant toujours entraînante), ce qui passe par des séquences très touchantes (la relation entre les deux frères), mais aussi drôles (les premiers pas du groupe et le look sacrément kitsch, du moins au départ, des membres, qui prennent leur temps, pour notre plus grand plaisir, avant de trouver leur style à part entière). Car c’est ça aussi le cinéma, cette capacité poétique à peser sur nos vies ou à les mettre en perspective pour mieux avancer.

Note : 8.5/10

[Dunandan]

Your Name : 7.5/10

Je ne connaissais ce réalisateur, Makoto Shinkai, que de nom avant de voir ce film, qui m’a fait assez forte impression. Déjà la forme surbute (du niveau des plus grands du genre), et le concept, faire échanger le corps d’une fille avec celui d’un garçon, est vraiment intéressant et bien exploité en allant bien plus loin que la simple amourette en explorant les conséquences que chacun peut avoir l’un sur l’autre, tout en rajoutant le facteur temps, et un zest d’humour propre au bordel que peut susciter une telle expérience. Par contre, j’ai trouvé le temps un peu longuet dans la dernière demi-heure, la faute aux trop nombreux flashbacks et à une histoire qui m’a semblée moins captivante quand ça se recentre plus sur les deux amis fusionnels. Il faut dire que je n’avais pas tous mes moyens, donc à retenter. En tous cas voilà un nouveau nom (pour moi) dont il me tarde d’approfondir la filmographie, même si ses oeuvres ont la réputation d’être réussies formellement, mais aussi chiantes.


Captain America : Civil War : 5.5/10

Je souscris complètement à la critique d'Alegas... sauf une préférence, légère, de ce film-ci au Batman vs Superman avec qui il partage plein de défauts (dont le fait de mélanger lourdement plein d'intentions), mais au moins, je trouve qu'il assume davantage sa fonction divertissement/pop-corn.

[Dunandan]

La chute de Londres, Babak Najafi (2016)

Le précédent opus avait le mérite d’être un film d’action sacrément fun et jouissif derrière un script bien con et propagandiste qu’on finissait par oublier par une proposition plus que généreuse. Mais là on est malheureusement beaucoup plus dans la seconde case que la première, en mode bromance entre le président et son garde du corps, c’est même limite raciste et dangereux vu ce que ce film défend (au fond c’est pro-américain à fond les manettes allant jusqu’à justifier les victimes collatérales pour le bien de tous), et du coup tout le reste tombe à plat même s’il est toujours plaisant de voir l’invincible et patriote (sic) Butler (des moments c’est abusé la facilité avec laquelle il évite les balles) assaillir ses adversaires avec sa bite et son couteau ou des headshots.

Note : 2/10

[caducia]

wrong poster

[Alegas]

Et sinon elle est référencable ta critique de Your name.

[Dunandan]

Il n'est pas bien plus glorieux... . Thanks

@ Alegas : je ne préfère pas, mon cerveau risquait de s'éteindre toutes les dix minutes lorsque je l'ai vu avec mes 6h de sommeil en deux jours, donc vaut mieux que je le revois dans de meilleures conditions même si ce film m'a malgré tout laissé une bonne impression ^^.

[Dunandan]

10 Cloverfield Lane, Dan Trachtenberg (2016)

La grande force de 10 Cloverfield Lane est de faire planer le doute autour du personnage interprété par John Goodman (qui écrase d’ailleurs le reste du casting de par sa présence d'ogre). Simplement fou ou une contamination a t-elle eu vraiment lieu au-dehors, telle est la question que l’on peut légitimement se poser à son sujet. Mais dès que le premier twist tombe, au bout d'une heure seulement, le soufflé commence à retomber jusqu’à un dénouement faisant maladroitement le lien avec Cloverfield alors qu’il aurait suffi d’y faire à la limite un simple clin d’oeil pour justifier la référence impliquée dans le titre. Idée étonnante d’ailleurs, car du coup tous ceux qui n’auraient pas vu ce dernier risquent d’être un peu largués par la finalité.

Dommage, car pour un premier film, c’est franchement pas mal. La mise en scène, minimaliste mais élégante, se prête bien à l’ambiance se jouant dans les détails de ce huis-clos asphyxiant et les acteurs répondent présent. Mais à force de reposer le film (et son suspens) sur ses nombreux rebondissements pour mieux relancer la machine (d’ailleurs pauvrement avec son histoire de clés puis de cache-cache avec Goodman), du coup le tout devient assez bancal, alors que certains aspects, s’ils avaient été développés, auraient pu rendre l’exercice plus intéressant (le côté famille reconstituée en situation post-apocalyptique avait par exemple en ce sens un certain potentiel).

Note : 5.5/10

[Dunandan]

The Strangers, Na Hong-jin (2016)

Voilà un film coréen sur lequel je reposais certaines attentes vu le monsieur qui est derrière (auteur de The chaser et Yellow sea qui figurent selon moi parmi les meilleurs polars noirs de ces dernières années), malheureusement, en dépit de ses qualités formelles, c'est la déception qui règne. Pourtant ça partait bien, déjà avec cette ambiance de dingue nous plongeant dans un boui-boui où se déroulent de mystérieux meurtres particulièrement violents, à la Seven, avec à sa tête un enquêteur tout benêt et dépassé par les événements comme savent bien nous pondre les films sud-coréens. Malheureusement, très rapidement le film s’embourbe, pas aidé par une durée excessive.

Ce n’est en effet pas la joie du côté de l’histoire. Franchement, le rapprochement entre un japonais et le diable, déjà très limite à la base, fait aussi retournement de situation de petit malin (surtout que ça n'arrête pas de tourner autour du pot), et le reste est aussi bien redondant dans le genre avec ses individus bizarres qu'on retrouve aux quatre coins de rue. Pourtant, le mélange des genres fonctionne relativement bien en termes de cohérence, le cadre de l’action aidant beaucoup en ce sens, sublimé par une réalisation instillant une subtile touche de fantastique en son sein sans que ça détonne avec le ton général plutôt réaliste. Mais vu le rythme bien mollasson du film (appuyé par une bande-son qui se contente de ponctuer les moments soit-disant forts), j'ai tout simplement accueilli les (trop nombreux) rebondissements avec un ennui poli, du fait aussi de l’hystérie ambiante se dégageant de certaines scènes (les zombies) qui contraste avec le sérieux du reste.

Dommage, car le potentiel est là, du moins la tentative d’essayer autre chose par rapport à ce qui se fait aujourd'hui dans les domaines du polar et du paranormal, où l'inexplicable et l'impuissance des uns et des autres (je pense évidemment au policier et au chaman) prennent une place grandissante dans ce qui s'apparente à une descente en enfers, avec en prime le background social si cher au cinoche coréen. Mais outre les défauts soulignés (c'est surtout trop long et mal rythmé), le ridicule guette aussi lorsque ce film essaie de donner des explications alors que finalement il aurait gagné à garder certaines choses floues.

Note : 5/10

[Mark Chopper]

le ridicule guette aussi lorsque ce film essaie de donner des explications

Cool, tu rejoins la team qui n'aime pas les vieux en couche-culotte

[Dunandan]

Zootopia, Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush (2016)

Je ne suis pas particulièrement fan des productions Disney (à part Aladdin et Kuzco dont j'aime particulièrement les grains de folie, je ne sauve pas grand chose), mais je trouve que Zootopia sort un peu du lot, déjà par son intrigue reprenant (gentiment hein) les codes du polar à la sauce Shane Black, mais aussi par son message contre le racisme et les replis communautaires, très moderne et ancré dans notre époque pour le coup, éméchant l'image de Disney enfermé dans sa bulle de fantaisies. Ainsi le public adulte est invité au même titre que les plus jeunes, d'autant plus qu'on n'y trouve aucun passage chanté (Shakira exceptée mais elle passe relativement bien dans la manière dont elle est intégrée). Zootopia va en ce sens assez loin, car au lieu de juste ressortir les traditionnelles valeurs d'ouverture et tolérance dont le studio est friand, il va jusqu'à critiquer les théories eugénistes à travers un complot où le coupable n'est pas forcément celui qu'on croit. De plus, ce film propose une belle copie technique avec un rendu CGI proche des standards de Pixar et de Dreamworks, à l'aspect aussi très personnel concernant les animaux où sont respectées leurs proportions avec des idées à presque chaque plan (la plus impressionnante étant la ville des souris, et d'un point de vue humoristique, les paresseux).

Zootopia s'en tire donc haut la main comme l'un des meilleurs Disney depuis un bout de temps, même si avec un peu de recul, l'intrigue policière en soi s'avère un peu trop classique et linéaire, et donc c'est surtout du côté du sous-texte, surtout si on le met en lien avec les productions animalières de la boîte à Mickey, qu'on y retrouvera quelque chose de plutôt original et bien pensé, reprenant à rebrousse-poils l'utopie selon laquelle tout le monde peut vivre avec tout le monde, et les préjugés liés à telle ou telle espèce qui vont de paire. Au niveau du rythme, il n'y a pas le temps non plus de s'ennuyer. En effet, le duo entre le lapin et le renard fonctionne même si j'aurais rajouté un peu plus de piquant dans leur relation (notamment à travers les dialogues), c'est cute sans être niais (il y a même de petits zests de violence qu'on n'attendait pas forcément ici), l'intrigue ne lambine pas, sans oublier que le tout est très bien fichu (la conception de la ville, comme le rendu des textures, ou l'animation des animaux qui conservent toute leur identité malgré leur forme humanoïde). Bref, si Zootopia reste quand même loin des meilleurs Pixar ou Dreamworks, il se retrouve bien plus inspiré et sympathique que leurs dernières sorties en date.

Note : 7.5/10

[Dunandan]

Eddie the Eagle, Dexter Fletcher (2016)

Ce film confirme que si je n'aime pas vraiment suivre le sport à la télévision, il en est autrement pour le genre du film sportif, excepté lorsque ça joue trop la fibre patriotique ou sentimentaliste à l'américaine. Car en effet, au fond, c'est le genre de film purement rassembleur qui laisse bien souvent un petit sentiment de satisfaction à la fin, et Eddie the Eagle n'échappe pas à la règle. Mais si ce dernier suit un cheminement très classique en soi, avec un outsider en qui personne ne croît, et qui finalement, en s'accrochant jusqu'au bout, finira par atteindre une certaine consécration et reconnaissance, il possède quand même une patte et un feeling immédiatement sympathique par son cadre 80's et surtout son personnage principal, immédiatement attachant avec sa gueule de winner à la façon Petites annonces de Elie Semoun, et un petit truc en plus en termes d'écriture qui l'empêche de l'assimiler au simple phénomène de foire et à son caractère fun à suivre.

Bien que ce soit donc très linéaire dans son déroulement (sauf peut-être le petit truc dont je viens de parler), ce film parvient à nous faire partager l'enthousiasme d'Eddie, toujours déterminé et souriant, et qui ne se laisse jamais démonter par les autres, en passant par les séquences du saut à ski, véritablement immersives, et qui font bien mal lorsqu'il y a de la casse à l'arrivée (même si ça reste soft au final). En outre, Hugues Jackman y trouve un rôle très cool dans un rôle de coach alcoolo en train de s'amender à travers sa recrue (mais sans jamais sombrer dans le pathétique), et qui fait du bien après toutes ses apparitions en Wolverine (même si j'aime bien ce personnage, dommage de limiter ainsi son potentiel de dingue), je pense surtout à deux scènes hilarantes (le saut à ski, cigarette au bec, trop bad-ass quoi, et sa comparaison de la discipline au sexe). Si on rajoute à cela une bande-son funky qui colle bien à l'ambiance (quoiqu'un peu répétitive), il y a tout ce qu'il faut pour faire de ce petit film un chouette feel good movie à défaut de réinventer la poudre.

Note : 6.5/10