Salton Sea |
réalisé par D.J. Caruso
avec Val Kilmer, Vincent D'Onofrio, Adam Goldberg, Luis Guzmán, Doug Hutchison, ...
Drame, USA, 1h43 - 2002 |
7,5/10 |
Belle surprise ! Bon à la base je partais pas entièrement pas convaincu, parce que malgré la présence de Kilmer au cast, j'avoue que DJ Caruso en réalisateur est franchement pas un gage de réalité et le pitch me semblait plus flou qu'autre chose. Et c'est en fait la force du film, le fait de découvrir d'un oeil totalement vierge l'histoire de ce dealer doté d'un alter égo, relique de son passé.
Si le film débute par des airs de comédie (si on fait impasse sur la première scène de l'incendie) en montrant Kilmer en punk dealer qui côtoie des personnages hauts en couleurs (la scène du dealer dans le motel est aussi drôle que dérangeante), on se rend rapidement compte qu'il n'en est rien. Alors certes le film n'est pas dépourvu d'humour (le perso de D'onofrio ou bien encore la simulation du casse de la bande de droguée qui finit par Adam Goldberg qui passe sous les roues d'une ambulance
), mais l'intrigue principale est résolument sombre avec cet homme partagé entre deux identités à cause du meurtre de sa femme. Errant tel un fantôme, rongé par le deuil, le protagoniste met un peu de temps à dévoiler tous les éléments de son histoire. Si le spectateur peut se demander où tout cela va le mener, la résolution est suffisamment bien exécutée pour le satisfaire.
Val Kilmer trouve ici un de ses meilleurs rôles qui ferait presque oublier que ça fait maintenant 10 ans que l'acteur s'enfonce dans des DTV. Au cast on retrouve également une bonne galerie de têtes connues :Adam Goldberg, Vincent D'onofrio, Peter Sasgaard,... Mais c'est à la réal que DJ Caruso, sans faire de miracles, montre qu'il gère très bien son premier long métrage avec par exemple la scène de fusillade/meurtre de la femme, ou bien encore le règlement de compte final (sérieux le coup du comptage de balles avec mémoire approximative, c'est aussi fendard qu'efficace).
Au final, il n'y a que la fin qui ne me satisfait pas vraiment. Le coup de l'incendie présenté au début du film pour dramatiser et accrocher le spectateur, cela aurait pu avoir du sens mais au final, ça se révèle déconnecté de l'intrigue principal et la résolution semble bien trop facile. On tombe alors dans une happy end qui semble bien trop convenue comparée au reste du métrage. Dommage, mais cela n'enlève en rien néanmoins la bonne impression que le film laisse, et surtout, cela frustre encore plus sur le talent gâché/inutilisé de Kilmer ces dernières années.