Un cinquième opus de
Phantasm 20 ans après le 4ème qui clôturait de très jolie façon la série, je ne voulais pas y croire une seule seconde et quand j'ai vu la tronche du premier trailer bardé d'effets numériques digne d'une production Asylum, je savais que c'était foutu. Cette saga possède une aura a part dans le tout venant du cinéma fantastique, puisque la pérennité de celle-ci tient moins dans sa réussite commerciale que par l'envie de ses instigateurs a toujours rempiler et la fidélité des fans a attendre pas mal d'années entre chaque nouvel épisode, alors que les budgets eux rétrécissent a chaque fois (là si on me dit que ça a couté plus cher que le 4, il y a une arnaque quelque part ^^). Alors avant d'attaquer le négatif, ce qu'on recherche avec
Phantasm plus que d'avoir systématiquement des réponses autour de l'univers qui nous entoure, c'est avant tout de retrouver ces acteurs qui vieillissent, prennent de la bouteille sans vraiment avoir changé comme l'on retrouverait un vieux pote qu'on aurait perdu de vue pendant des années et c'est bien le seul plaisir que j'ai eu devant ce
Phantasm : Ravager.
Autrement, c'est un ratage archi-complet, une suite tarte a la crème, qui non contente de recycler vite fait les acquis de Don Coscarelli (qui certes ne réalise plus, mais co-scénarise et chapeaute de près le projet) avec un petit côté
Bubba Ho-Tep avec un héros paumé dans une maison de retraite que tout le monde prend pour fou, nous ressort le pire ressort scénaristique de tous les temps, là pour le coup je me sens obligé de spoiler par égard pour mon prochain :
En plus de ça,
Ravager a la mauvaise idée de combiner l'approche bourrine du second opus (soit l'épisode "blockbuster" de la saga et le moins bon de mon point de vue) avec les contraintes économes du dernier, le tout tourné dans un DV archi-dégueulasse qui frise l'amateurisme (la vision post-apocalyptique du monde en photoshop ou les inserts pas du tout subtils du Tall Man pour masquer le fait que l'acteur a clamsé entre temps
), sans parler de nouveaux personnages ridicules (le nain qu'on essaye de faire passer pour badass, ça plairait a Scalp) ou du fan service plus inutile tu meurs avec une séquence post-générique dont je cherche encore a comprendre le pourquoi de son existence. Un
Phantasm ravagé donc, où on sent plus le dernier tour de piste improbable d'une bande de potes un peu fatigués a faire les kakous avec des flingues airsoft en dégommant des cibles numériques, qu'une véritable conclusion satisfaisante a une franchise a la côte d'affection pourtant très forte.
Même si on a un petit récap' des évenements passés au tout début, je pense me refaire la saga sous peu, histoire de bien me rafraichir la mémoire.
1/10