Le Flic de Beverly Hills 2 - Tony Scott - 1987
C'est évidemment un cran au dessus du premier volet, Tony Scott parvenant sans peine à livrer une copie un brin plus exaltante que celle de Martin Brest.Quelques plans chatoyants de coucher de soleil, 2/3 p'tits culs moulés dans un bikini et montés sur des rollers, le tout sur fond de BO toujours au poil suffisent parfois à faire passer un bon moment. Pas d'euphorie cependant, on reste très loin de ce qu'il proposera quelques années plus tard. Axel Foley n'a décidément pas de chance, après avoir vu son pote se faire flinguer, c'est maintenant au tour du sympathique lieutenant Bogomil de se faire plomber le cul par Brigitte Nielsen (qui en impose mais dont le personnage est clairement sous exploité).
Déjà, ça commence par une intro assez rutilante. Un braquage de bijouterie en bonne et due forme, assuré par une équipe de pros pour qui chaque seconde compte. Foley étant reparti sur Detroit, en ayant au passage troqué son épave pour une Ferrari (de location, faut pas déconner), il faut bien trouver un prétexte pour le faire revenir sur Beverly Hills. Allez, trois bastos dans le buffet de Bogomil donc, et le tour est joué. L'occasion de réunir l'improbable trio Taggart/Rosewood/Foley, plus complice que jamais. Eddy Murphy en remet une couche dans les improvisations improbables ("Vous êtes critique d'art?! Laissez-les vivre dans une couille!"
), les multipliant jusqu'à plus soif. Mais surtout, le personnage de Rosewood est devenu accro aux armes et se permet de rendre hommage à John Woo dans l'épilogue (une vraie bonne séquence d'action pour le coup, au même titre que la course poursuite en bétonneuse).
Evidemment, rien ne dépasse jamais du cadre du divertissement léger (l'histoire est toujours aussi simple et le script privilégie la déconne) mais j'ai nettement moins l'impression d'être pris pour un con en revoyant ce film que devant le spectacle souvent affligeant des productions contemporaines. Comme quoi, produire, écrire et réaliser un film calibré pour le grand public n'est pas une mince affaire. Petit plaisir coupable accentué par la nostalgie et vrai moment de détente qui permet de débrancher son cerveau, le Flic de Beverly Hills 2 mérite son (petit) statut de film emblématique des 80's (c'est jamais ringard, ni désuet en plus).
7/10