FANTASTIC BEASTS AND WHERE TO FIND THEM (2016)
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┟ david yates ┧
6.5/10
Sympathique prequel d'une saga qui n'a jamais brillé par sa régularité mais qui a marqué toute une génération. Même si techniquement, j'en fais partie, je n'ai jamais porté plus que ça les aventures du petit sorcier à lunettes dans mon coeur. Alors de ce prequel/spin-off, je n'en attendais pas grand chose. Le manque d'originalité était criant sur le papier, et le rendu final ne fait pas mentir le constat. On est clairement dans la recherche de la fibre qui a fait le succès des Harry Potter. Le film s'installe longuement et tente, par petites touches plus ou moins subtiles, d'emporter le spectateur dans un univers parallèle mais familier, où les objets volent tout seuls, les créatures se fondent timidement dans le paysage et la magie frétille derrière les briques des murs, imprimée dans le tissu des nuages. Le danger rôde et l'odeur d'un énorme défi se fait sentir autour ce timide héros qui construit petit à petit un solide collectif. Le quatuor du film, entre moldu, sorcier véto et soeurettes pacifistes, marche vraiment bien. C'est le point fort du film, par son équilibre entre tendresse et courage, qui ne cache ni ses peurs ni ses convictions. L'énergie du film passe par eux et la surprise vient surtout du moldu : un boulanger polak qui, au delà de représenter la caution spectateur, est un vrai sidekick, qui apporte une bonhomie et un humour nécessaire à cause du pendant dark et torturé inhérent au Harry Potter made in Yates.
Même si c'est un atout d'avoir le même réalisateur qui a changé la face de la saga, depuis le 4ème épisode, on sent un léger recyclage à la fois dans le traitement des personnages dits méchants ou sombres (on pense au 5ème épisode, notamment) que dans la patte visuelle et plus particulièrement dans l'animation des forces maléfiques qui est assez systématique (détruire, glisser, détruire, glisser...). J'ai surtout eu l'impression d'avoir vu l'esquisse de ce qu'aurait pu donner un film centré sur ce dresseur d'animaux et son équipe (où se dégagent, au delà du magique, une fibre humaine et pacifique plutôt touchante) ; et une autre partie attachée à l'univers Harry Potter avec les ennemis obligatoires et les entités maléfiques bourrés de traumas. Comme si c'était impératif d'inclure ces antagonismes pour ne pas perdre à la fois le sel de la saga et une partie du public, le noyau énorme collé à un phénomène générationnel. En gros ça livre la marchandise sans véritablement surprendre. Redmayne, qui fait son autiste habituel pendant un moment, disparait petit à petit et devient presque attachant dans son rapport pur et honnête avec ses animaux (sans ses mimiques, ça serait encore mieux). La vraie surprise vient aussi de Queenie, qui, sans en dévoiler trop, apporte vraiment quelque chose dans le groupe. Et l'un des points faibles évidents, en plus de ce scénario qui erre un brin avant de trouver son rythme, c'est cette autre histoire avec Ezra Miller, sous exploitée ou mal exploitée, qui laisse dans tous les cas un gout d'inachevé qui nous fait nous questionner sur la place véritable de cette storyline dans le récit entier (peut-être aurait-il été mieux d'inscruster ça dans une des suites...). Pas une réussite totale, mais quel épisode d'Harry Potter peut se targuer de l'être ? Un divertissement sympathique, c'est donc déjà mieux que rien.
Même si c'est un atout d'avoir le même réalisateur qui a changé la face de la saga, depuis le 4ème épisode, on sent un léger recyclage à la fois dans le traitement des personnages dits méchants ou sombres (on pense au 5ème épisode, notamment) que dans la patte visuelle et plus particulièrement dans l'animation des forces maléfiques qui est assez systématique (détruire, glisser, détruire, glisser...). J'ai surtout eu l'impression d'avoir vu l'esquisse de ce qu'aurait pu donner un film centré sur ce dresseur d'animaux et son équipe (où se dégagent, au delà du magique, une fibre humaine et pacifique plutôt touchante) ; et une autre partie attachée à l'univers Harry Potter avec les ennemis obligatoires et les entités maléfiques bourrés de traumas. Comme si c'était impératif d'inclure ces antagonismes pour ne pas perdre à la fois le sel de la saga et une partie du public, le noyau énorme collé à un phénomène générationnel. En gros ça livre la marchandise sans véritablement surprendre. Redmayne, qui fait son autiste habituel pendant un moment, disparait petit à petit et devient presque attachant dans son rapport pur et honnête avec ses animaux (sans ses mimiques, ça serait encore mieux). La vraie surprise vient aussi de Queenie, qui, sans en dévoiler trop, apporte vraiment quelque chose dans le groupe. Et l'un des points faibles évidents, en plus de ce scénario qui erre un brin avant de trouver son rythme, c'est cette autre histoire avec Ezra Miller, sous exploitée ou mal exploitée, qui laisse dans tous les cas un gout d'inachevé qui nous fait nous questionner sur la place véritable de cette storyline dans le récit entier (peut-être aurait-il été mieux d'inscruster ça dans une des suites...). Pas une réussite totale, mais quel épisode d'Harry Potter peut se targuer de l'être ? Un divertissement sympathique, c'est donc déjà mieux que rien.