Suffer Island - Christian Duguay (2008)
Quel drôle de parcours que fut celui de Christian Duguay, celui qui fut a mes yeux un espoir de la série B hollywoodienne d'action au début des années 2000 (Planète Hurlante, Contrat sur un Terroriste et L'Art de la Guerre, c'était quand même bien sympa) après un passif solide de téléaste au Canada se retrouve aujourd'hui a tourner des films animaliers et des blockbusters en France (et il prépare un film sur la Second Guerre Mondiale avec Kev Adams, monde de merde. ), sauf qu'entre ces deux périodes de sa carrière, il s'est passé une bonne décade où il a essayé tant bien que mal de garder sa place a Hollywood, en voyant Suffer Island je comprends un peu mieux pourquoi il a décidé de prendre la poudre d'escampette. Car rien dans ce mix teen-movie et film de prison a la sauce Koh-Lanta ne respire la patte de son metteur en scène, pire en dehors de ses plans de grue compliqués qui restent sa marque de fabrique, on ne sent même pas l'envie de bien faire en illustrant platement un script vu et revu.
Alors je garde néanmoins une certaine indulgence pour les films carcéraux mais on sent que malgré quelques bonnes idées (la prison auto-gérée par exemple et Peter Stormare en directeur fêlé du bulbe), le film s'embourbe avec des personnages irritables au possible (Mila Kunis en ado rebelle et son boyfriend qui choisit de se droguer pour obliger ses parents a l'envoyer dans le même camp qu'elle, plus con que ça tu meurs ), des allées et venues entre l'île où sont détenus les ados et la civilisation, ainsi que le pire du pire dans ce genre de projet, la prétention de dénoncer un fait grave de société en expliquant a demi-mot que tout ce que tu as vu dans ces camps est vrai (c'est bizarre dans les docs de Carole Rousseau, les centres pour mineurs n'ont ni besoin de bracelets électroniques a la Battle Royale, ni d'ile perdue au milieu du Pacifique pour corriger ces petits cons ). Ça s'achève donc sur une note maladroite alors que ça justement gagné a assumer d'être une série b avant tout.
4,5/10
Alors je garde néanmoins une certaine indulgence pour les films carcéraux mais on sent que malgré quelques bonnes idées (la prison auto-gérée par exemple et Peter Stormare en directeur fêlé du bulbe), le film s'embourbe avec des personnages irritables au possible (Mila Kunis en ado rebelle et son boyfriend qui choisit de se droguer pour obliger ses parents a l'envoyer dans le même camp qu'elle, plus con que ça tu meurs ), des allées et venues entre l'île où sont détenus les ados et la civilisation, ainsi que le pire du pire dans ce genre de projet, la prétention de dénoncer un fait grave de société en expliquant a demi-mot que tout ce que tu as vu dans ces camps est vrai (c'est bizarre dans les docs de Carole Rousseau, les centres pour mineurs n'ont ni besoin de bracelets électroniques a la Battle Royale, ni d'ile perdue au milieu du Pacifique pour corriger ces petits cons ). Ça s'achève donc sur une note maladroite alors que ça justement gagné a assumer d'être une série b avant tout.
4,5/10