Tu ne tueras point de Mel Gibson (2016)
Allez je déterre mon topic pour ce film! Est-ce le retour de Mel? Clairement oui!
Putain ce que ça fait du bien d'avoir un réalisateur qui y va avec ses tripes pour retranscrire un magnifique fait de guerre. Depuis belle lurette nous n'avions pas vu de scène de guerre aussi bien mise en scène et violente à souhait!
Le film se décompose en trois parties:
La première, concentrée sur la jeunesse du perso principale, afin de bien comprendre d'ou vienne ses convictions religieuses mais surtout l'attitude, parfois un peu niaise de Desmond Doss. Avec un père alcoolique, vétéran de la première guerre, accentue bien les propos du film et toute la complexité entre son engagement et ses croyances...
La deuxième: l'entrainement. Un peu de déja vu mais Gibson arrive à en faire une partie très prenante, jonglant entre l'humour et le drame. Ici le sujet est bien mis en place et Desmond se forge petit à petit à encaisser les coups, sans jamais revenir sur ses convictions. Les autres persos engagés ne tombent jamais ds la caricature et c'est tant mieux.
La troisième: l'enfer. Hé oui, c'est classe de vouloir s'engager pour son pays mais arrivé sur le front c'est tout autre chose. Le champ de bataille est un vrai massacre et Gibson filme l'action comme on ne le voit malheureusement plus. Ca explose, ça crame, ça tue...une vraie boucherie ou Desmond, sans arme, fera acte de bravoure plusieurs fois, possédé par sa bible et sa volonté de sauver des gens, américain ou japonais.
Le reproche principale que je ferai est la représentation du camp adverse: les japonais sont presque comme des zombies avançant droit devant, cruel et sans pitié. J'aurai aimé voir plus d’humanité de ce coté la et pas de simples "méchants". La musique est correcte mais je m'attendais à mieux ayant l'ost de Braveheart et Apocalypto en tête.
Alors oui, Mel ressort son coté christique sur beaucoup de scène mais jamais gratuitement: le perso de Desmond est très impliqué et croyant. Quant aux critiques du style: Gibson filme une fois de plus que "la mort, le gore, la violence et le sang", bah ouai les gars, la réalité c'est que la guerre c'est pas une récréation, et Gibson essaye d’être le + réaliste possible.
Bref, Mel est revenu en signant pas forcement un chef d’œuvre digne de Braveheart mais déjà un très bon film, qui détruit les derniers films de guerre sorties depuis 10 ans.
Vivement la suite de ses futures réalisations...