[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Lun 24 Oct 2016, 20:41

Je ne me souviens même pas de Doutey. :eheh: Mébon, Rich est trop dans son rôle habituel, et il arrive à m'agacer plus que Luccini. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Barber : l'homme qui n'était pas là (The) - 8,5/10

Messagepar Alegas » Mar 25 Oct 2016, 22:28

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The Man who wasn't there (The Barber : l'homme qui n'était pas là) de Joel & Ethan Coen
(2001)


Voilà l'un des films des Coens que j'ai découvert sur le tard, il y a quelques années, et pourtant avant la revision récente, je n'avais aucun souvenir du métrage, si ce n'est le fait que je l'avais apprécié. Pour le coup, c'est une revision salutaire : de film recommandable des Coen, j'en viens à trouver que The Man who wasn't there est tout simplement un des plus grands films du duo (ça se range dans le Top 3 en ce qui me concerne, avec No country for old men et A Serious Man), et l'énième preuve ultime que les Coen font tout simplement partis des plus grands réalisateurs américains contemporains. A première vue, le film paraît bien étrange avec son choix du noir et blanc et sa volonté de créer un fossé avec les œuvres précédentes du duo, mais au final plus on avance dans le film et plus on se rend compte, comme souvent avec la plupart des films des Coen, qu'on est tout simplement devant une pièce totalement cohérente de leur filmographie. Ici, on se retrouve donc avec un récit qui redirige clairement vers Blood Simple, avec cette même intention de porter à l'écran une nouvelle fable sur le crime parfait, sauf qu'ici non seulement le crime en question est commis un peu par erreur, mais aussi et surtout parce que le film vire rapidement dans quelque chose de très différent, une sorte d'analyse de la culpabilité, des responsabilités ou encore de sa place dans la société. Comme souvent avec les Coen, il faut plusieurs visions pour comprendre la totalité du propos d'un de leurs films, et c'est particulièrement vrai avec celui-ci qui peut paraître autant nébuleux que transparent, et rien que pour ça le film donne envie d'être revu très vite.

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Formellement, c'est aisément parmi ce que les Coen ont pu faire de mieux avec No country for old men. La mise en scène est d'une beauté rare, et le choix du noir et blanc, qui peut paraître gadget au premier abord, permet au duo non seulement d'affirmer l'hommage au film noir (ce fétichisme de la cigarette qui envahit quasiment chaque plan), mais aussi et surtout de souligner l'univers fantomatique dans lequel évolue le héros désabusé, d'autant que les Coen joue parfois à fond sur les contrastes, ce qui permet d'avoir des plans qui ne jureraient pas dans un film comme Sin City (comme quoi Rodriguez n'a vraiment rien inventé). A cela s'ajoute le score de Burwell vraiment magnifique (avec pas mal de Beethoven en plus) et surtout un casting monstrueux composé surtout de têtes connues chez les frangins. Mais surtout, on a Billy Bob Thornton, acteur absolument génial et souvent sous-utilisé, qui trouve là le rôle de sa carrière avec l'un des personnages les plus énigmatiques de la filmographie des Coen. Visuellement magnifique, script malin et plus profond qu'il n'y paraît : The Man who wasn't there a tout du film majeur dans une filmographie d'exception, et il n'aurait pas volé une Palme d'Or (surtout contre un film de Moretti ou d'Haneke :mrgreen: ).


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Maybe the things I don't understand will be clearer there, like when a fog blows away. Maybe Doris will be there.
And maybe there I can tell her all those things they don't have words for here."


8,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar maltese » Mer 26 Oct 2016, 13:50

Un tout petit peu de mal avec celui-là, je le trouve trop froid et trop verbeux (la voix-off est très présente…). Disons que c’est un des rares Coen que je ne revois pas continuellement à la hausse.
Mais formellement, c’est une tuerie totale bien sûr (qui en douterait ?).

Ca me fait penser que leur projet de nouveau film noir annoncé il y a un peu plus d’un an n’avance pas on dirait… Aucune nouvelle en tout cas, et après le Spielberg, on annonce qu’ils vont encore scénariser un film…
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Prince de New York (Le) - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 27 Oct 2016, 00:18

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Prince of the City (Le Prince de New York) de Sidney Lumet
(1981)


Première déception en ce qui me concerne devant un film de Sidney Lumet, et d'autant plus conséquente qu'elle touche quand même un film à la sacrée réputation dans la longue filmographie du bonhomme. Deuxième volet d'une trilogie officieuse sur la corruption policière (comprenant Serpico et Q & A), Prince of the City en est clairement la pièce la plus ambitieuse, et peut-être même, tout simplement, le film le plus ambitieux de l’œuvre du réalisateur. Récit fleuve, durée conséquente, nombre astronomique de personnages et dialogues à n'en plus finir, Prince of the City a tout du film référence ultra documenté qui ne demande qu'à être cité parmi les meilleures de Lumet. Malheureusement, en ce qui me concerne, je dois avouer avoir beaucoup de mal à comprendre la réputation de l’œuvre, et ce malgré ses intentions totalement louables. D'abord, le problème vient du fait que le film représente totalement un aspect de Lumet que je n'apprécie guère, à savoir son côté ultra-verbeux. Autant dans un film comme 12 angry mens, cela passe parce qu'il y a une courte durée, un huis-clos et surtout un travail de mise en scène remarquable derrière, autant ici c'est tout simplement une succession quasi-ininterrompue de dialogues filmés assez platement (sûrement pour se rapprocher d'un aspect réaliste à la Serpico, on a ainsi très peu de déformation d'image par la focale, chose dont Lumet est pourtant généralement assez friand).

Jamais le film ne décolle, excepté sur deux ou trois courts moments de violence. Sur environ 2H40 de film, il faut avouer que la pilule a du mal à passer, surtout quand les dialogues sont récités par un casting peu inspiré, en témoigne la tête d'affiche Treat Williams dont le charisme inexistant sabote d'emblée l'intérêt du métrage (jamais on n'a d'empathie pour le personnage). C'est bête car à côté de ça on sent le film très documenté qui veut prouver que toutes les strates de la société sont pourries, le film n'est jamais manichéen et on a même droit à des gangsters souvent plus nobles que les soi-disant gardiens de la loi, mais on ne peut s'empêcher de penser que pour arriver à cette conclusion, on aurait pu avoir un film bien plus court et autrement mieux rythmé. Il paraît qu'à la base, le projet devait être monté par De Palma, avec John Travolta en lead, pour le coup j'aurais été curieux de voir le résultat, étant à peu près certain que cela aurait donné un bien meilleur métrage.


5/10
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Film: Prince de New York (Le)
Note: 6,5/10
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Intolérable cruauté - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 29 Oct 2016, 14:41

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Intolerable Cruelty (Intolérable cruauté) de Joel & Ethan Coen
(2003)


Revision à la hausse pour un film avec lequel je n'avais pourtant pas spécialement d'affinités. Si, comme tout le monde s'accorde à le dire, Intolerable cruelty est effectivement un film mineur de la part des Coen, on est quand même loin du désastre souvent évoqué. La preuve étant qu'avec des attentes revues à la baisse, et avec un certain recul, on peut prendre le film tout simplement comme une petite comédie récréative, ce que le film est assurément. Après un de leurs films les plus pessimistes, les Coen signent donc une petite parenthèse comique prenant place dans le milieu juridique (milieu souvent prisé par le duo) et développer ainsi une jolie romance. Certes, les ambitions sont faibles pour ce projet, mais c'est justement la force du métrage, qui permet de voir les Coen sur un projet en apparence fait pour un yes-man, et qui va se révéler être une partie intégrante de leur filmographie, que ce soit dans le savoir-faire visuel ou scénaristique. On est forcément un peu loin des qualités de mise en scène que l'on peut trouver dans The Big Lebowski, mais autant ce dernier avait un script permettant de développer de réels trips visuels, autant le scénario d'Intolerable cruelty est, lui, plus terre à terre. Pourtant, cela n'empêche pas les Coen de livrer quelques moments comiques bien sentis, que ce soit la séquence du tribunal ou encore le fameux gag de la ventoline.

Là où le film fonctionne vraiment bien, c'est dans son côté cartoon ultra-assumé (le passage où Clooney crie comme un fou avec son collègue renvoie forcément au duo avec John Goodman dans Raising Arizona) mais aussi du côté de la prestation des acteurs où ça s'en donne à cœur joie. Tout le monde remplit parfaitement son office avec un plaisir certain, et Clooney trouve ce que je considère comme son meilleur rôle chez les Coen, où le jeu sur le charme physique (il faut voir les mimiques qu'il fait parfois :mrgreen: ) s'allie avec une naïveté de chaque instant qui rend le personnage vraiment attachant (notamment sur la séquence du discours). Alors oui, autant je serais d'accord pour dire que le film ne vaut pas grand chose par rapport aux monstres sacrés que l'on peut trouver dans la filmographie des Coen, autant Intolerable cruelty reste une très honnête comédie qui fait très bien le travail, pour peu que l'on apprécie vraiment l'humour du duo en toutes circonstances, et développe en plus un propos des plus intéressants sur la place de l'amour dans notre société où le mariage passe forcément sous le rouleau compresseur juridique.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 29 Oct 2016, 21:11

T'es gentil. C'est très anecdotique dans l'ensemble. Et je trouve Clooney nettement plus drôle dans O'brother.
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Contre-enquête (1990) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 31 Oct 2016, 20:04

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Q & A (Contre-enquête) de Sidney Lumet
(1990)


Pas vraiment une déception en soi vu que c'est clairement un film avec beaucoup de qualités, mais je dois quand même avouer que je m'attendais à mieux de la part de ce Lumet dont on me vantait les mérites un peu partout. Du coup, dans sa trilogie officieuse sur la corruption policière, je garde une préférence pour Serpico (bon après mes souvenirs remontent, il faudrait peut-être que je le revois pour confirmer). Déjà, je vais mettre tout le monde d'accord sur les qualités indéniables du métrage, et notamment sur tout l'aspect hard-boiled qui fait vraiment plaisir de la part d'un Lumet qui, pourtant, n'a plus rien à prouver à personne à ce stade de sa carrière. Du coup, on se retrouve avec un de ses films les plus violents, les plus ambigus, le tout pour un sujet cher aux yeux du réalisateur, qui en profite pour donner de nouveau un bon coup dans la fourmilière avec des personnages pas manichéens pour un sou (même le personnage de Nolte possède une humanité, et on comprend on peu ses idéaux policiers qui le font virer dans quelque chose de moralement inacceptable).

Si la mise en scène de Lumet n'est pas spécialement mémorable (ça s'efface clairement derrière son sujet), du côté des interprétations c'est autre chose avec un trio vraiment excellent, Nolte en tête dans un rôle clairement pas facile et sur lequel beaucoup d'acteurs n'auraient pas parié (les assassinats de transsexuels :shock: ). A côté de ça, je dois avouer avoir eu du mal à me passionner pour le récit en général, la faute à un côté trop verbeux qui m'embête parfois chez Lumet quand c'est omniprésent. Autant la partie investigation fonctionne, autant les petits à côtés comme la love-story du jeune arriviste viennent dynamiter le rythme du film, puis bon faut voir le niveau d'écriture dans cette partie (je te quitte parce que t'as regardé mon père bizarrement, mais sérieux...). Pour le coup, je n'aurais pas craché sur un film plus cash, moins porté sur son propos racial, car clairement c'est ce qui alourdit le métrage, alors qu'il y avait de quoi faire une bobine bien plus efficace. Semi-déception donc, même si ça reste évidemment honorable.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 01 Nov 2016, 16:08

BILAN OCTOBRE 2016


Films vus :

Moyenne générale : 7,13

USA : 14
France : 5
Corée du Sud : 2
Espagne : 1
Italie : 1
UK : 1


197 : Mi Gran Noche, Álex de la Iglesia, 2015, TV VOST : 7/10
198 : Bone Tomahawk, S. Craig Zahler, 2015, Truc VOST : 7/10
199 : La Marie du port, Marcel Carné, 1950, Truc VF : 6/10
200 : Once upon a time in the West, Sergio Leone, 1968, Ciné VOST : 9,5/10
201 : The light between oceans, Derek CIanfrance, 2016, Ciné VOST : 7,5/10
202 : Snowden, Oliver Stone, 2016, Ciné VOST : 5,5/10
203 : Président, Lionel Delplanque, 2006, DVD VF : 5/10
204 : The Man who wasn't there, Joel & Ethan Coen, 2001, Blu-Ray VOST : 8,5/10
205 : Prince of the City, Sidney Lumet, 1981, Truc VOST : 5/10
206 : Intolerable Cruelty, Joel & Ethan Coen, 2003, Truc VOST : 6/10
207 : Q & A, Sidney Lumet, 1990, Blu-Ray VOST : 6,5/10
208 : Jack Reacher : Never Go Back, Edward Zwick, 2016, Ciné VOST : 6,5/10
209 : Ma Vie de Courgette, Claude Barras, 2016, Ciné VF : 8,5/10
210 : Chinatown, Roman Polanski, 1974, DVD VOST : 5/10
211 : Burn after reading, Joel & Ethan Coen, 2008, Truc VOST : 5/10
212 : Mr Smith goes to Washington, Frank Capra, 1939, Truc VOST : 8/10
213 : Fruitvale Station, Ryan Coogler, 2013, Truc VOST : 7/10
214 : Juliette ou la clé des songes, Marcel Carné, 1951, Truc VF : 7/10
215 : Ma Vie de Courgette, Claude Barras, 2016, Ciné VF : 8,5/10
216 : Crash, Paul Haggis, 2004, DVD VOST : 5/10
217 : Old days, Han Sun-hee, 2016, Ciné VOST : 6/10
218 : The Age of Shadows, KIm Jee-woon, 2016, Ciné VOST : 8/10
219 : A Matter of Life and Death, Michael Powell & Emeric Pressburger, 1946, Blu-Ray VOST : 8/10
220 : True Grit, Joel & Ethan Coen, 2010, Blu-Ray VOST : 8/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Jack Reacher : Never Go Back - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 03 Nov 2016, 00:13

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Jack Reacher : Never Go Back de Edward Zwick
(2016)


Un peu de mal à comprendre le rejet total de cette suite un peu partout sur le net. A en lire certains, on pourrait croire qu'il s'agit d'un des pires films du monde alors qu'en réalité, le principal défaut du film est d'être une suite à un métrage très apprécié qui avait su créer la surprise il y a quelques années. Alors clairement, je peux comprendre que le métrage soit une déception, quand bien même dès le départ je m'attendais à un film forcément moins bon que celui de McQuarrie. D'une part parce que ce dernier méritait de rester un one-shot, mais aussi parce qu'on perdait le réalisateur pour se retrouver avec Edward Zwick, bon artisan au demeurant mais qui n'a rien d'un auteur et qui se contenterait donc de bien enrober visuellement le script qu'il a entre les mains. Script d'ailleurs très différent du premier film puisque cette fois on se retrouve avec une adaptation pure et dure d'un des ouvrages de la série, et pas spécialement le plus réputé, qui a surtout le mérite d'humaniser le personnage de Reacher. Si certains verront dans l'intention un sacrilège total vu la façon dont McQuarrie faisait du personnage un mythe, c'est surtout le moyen pour Zwick de proposer quelque chose de différent, et donc de ne pas tomber dans le piège de la suite facile qui se contenterait de copier/coller le premier opus.

Sur ce point là donc, le film est réussi et ce, malgré une intrigue franchement banale (encore une histoire de société militaire privée) et un personnage adolescent ultra-cliché (en revanche, la storyline entre Reacher et elle est sympathique, avec notamment une finalité bienvenue). Même le personnage de Smulders est pas mal du tout (bien meilleur que celui de Rosamund Pike dans le premier, la relation avec Reacher est bien plus intéressante) et une réflexion sur la place du sexe féminin dans le domaine militaire. A côté de ça, il faut bien avouer qu'on est devant du Zwick en mode je ne me casse pas trop la tête (c'est pas Last Samuraï ni même Blood Diamond), et même les quelques séquences d'action ne sont jamais mémorables, la faute à un découpage pas toujours bien géré et un gros manque d'ambition (à la limite, la seule scène fonctionnant de ce côté là est le climax final, qui n'essaye jamais de faire dans le spectaculaire, bien au contraire). L'humour fonctionne (le coup des berlines :mrgreen: ), Tom Cruise est toujours aussi à l'aise dans le rôle, ça se suit sans problème et sans surprise. Bref, qu'on soit déçu par le film est une chose, ça me paraît assez évident qu'on puisse l'être si on aime beaucoup le film de McQuarrie, autant la réaction de certains me paraît grandement exagérer : cette suite se regarde tranquillement à partir du moment où on en attend pas plus qu'un petit divertissement qui fait le job.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Jeu 03 Nov 2016, 19:02

T'es le premier à mettre la moyenne non ? :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Jeu 03 Nov 2016, 19:03

Je crois bien oui. :mrgreen:
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Ma vie de courgette - 8,5/10

Messagepar Alegas » Sam 05 Nov 2016, 00:25

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Ma vie de courgette de Claude Barras
(2016)


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Si l'année 2016 s'avère clairement moins remplie de bons films que la plupart des années précédentes, il y a bien un point sur laquelle elle ne déçoit pas, à savoir la qualité des films d'animation proposés. Que ce soit du côté de l'animation 3D (Zootopia), de la 2D (The Boy and the Beast, La Tortue Rouge) ou de la stop-motion (Kubo and the two strings), rarement on aura eu une année aussi bien remplie en films d'animation recommandables et la surprise ne s'arrête pas puisqu'un petit film d'animation français ose se faire une place dans la liste. Film en stop-motion sorti un peu de nulle part avant d'être fortement remarqué à Cannes et Annecy, Ma vie de courgette donne l'impression, de par son titre et le design de ses personnages, d'être un énième produit ne s'adressant qu'aux enfants. Grossière erreur : il suffit de cinq minutes pour poser le ton, avec un enfant indirectement responsable de la mort de sa mère qui va se retrouver dans un refuge pour orphelins et autres enfants abandonnés, lieu où il va devoir apprendre à se faire une place.

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Sans tomber dans l'extrêmisme dickensien, Ma vie de courgette se veut assurément être un métrage posant un regard mature sur une enfance qui perd peu à peu son innocence face à la cruauté du monde. Filmé à hauteur d'enfants, rarement on aura eu autant l'impression de vivre la situation de ces gosses qui n'ont plus personne pour les aimer, et cela doit beaucoup à la sincérité évidente du réalisateur vis à vis de son sujet. Comble du comble pour un film d'animation, les enfants, au-delà de la direction artistique trompeuse, paraissent plus vrais que nature avec un doublage de très grande qualité et une écriture d'une justesse assez incroyable. Les clichés sont vite posés pour être dynamités (la petite racaille du groupe devient peu à peu le personnage le plus touchant du film) et surtout l'émotion est dosée de telle façon que le film met constamment le doigt là où ça fait mal, ce sentiment étant renforcé par l'empathie que l'on aura pour chacun de ces personnages. Les adultes, eux, sont montrés comme étant capable du pire comme du meilleur, entre une tante tyrannique soucieuse de ses allocations et un flic bienveillant qui ne demande qu'à construire une seconde famille, en passant par une directrice faisant son possible pour préserver le bonheur fragile de ses protégés, encore une fois l'écriture s'avère des plus surprenantes.

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A la fois film très adulte (on y parle d'orphelins, d'enfants abandonnés, d'autisme et de destins condamnés) et film parfait pour les plus jeunes dans sa façon de dépeindre un langage et des codes propres à toutes les enfances (c'est cruel, mais plein d'espoir), Ma vie de courgette s'impose facilement comme un des films les plus fascinants de cette année, dont le seul défaut serait sa durée trop courte (le film se suffit à lui-même mais on aimerait clairement rester plus longtemps auprès de ces personnages attachants). Soutenu par une animation de qualité (on sent l'artisanat derrière) et une bande-son qui colle parfaitement à l'ambiance décrite (cette reprise de Noir Désir :love: :cry: ), le premier film de Claude Barras, dont j'attendrais avec beaucoup de curiosité le prochain projet, est clairement l'une des plus belles surprises de 2016, et il serait franchement dommage de passer à côté.


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8,5/10
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Chinatown - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 05 Nov 2016, 20:18

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Chinatown de Roman Polanski
(1974)


Vu la haute réputation du film, j’espérais découvrir le meilleur long-métrage de Roman Polanski. Manque de bol, et à l'instar du début de sa filmographie que j'ai découverte il y a quelques mois, j'ai vraiment l'impression de me retrouver devant un film qui ne me parle tout simplement pas, mais aussi devant une œuvre sur laquelle on a clairement exagéré son statut. Vendu comme un des meilleurs films noir jamais tournés, j'avoue que Chinatown me laisse sur circonspect de ce côté là, un peu comme avait pu le faire un film comme Le Faucon Maltais, où on y retrouve cette même histoire de détective privée qui tourne en rond et qui s'étire pour rien. Un film franchement ennuyant donc, la faute à un rythme plat constant (il faut attendre les ultimes minutes pour que ça décolle enfin...avant de voir le générique de fin défiler aussitôt après) et une histoire qui aurait pu être autrement plus efficace si on avait réduit considérablement la durée du métrage.

Du coup, Chinatown me pousse encore plus à penser que Polanski est décidément un réalisateur beaucoup trop littéraire pour me convaincre, avec ses films qui prennent beaucoup de temps pour dire des choses qui pourraient être assimilés par le public avec simplement quelques images, et ce n'est pas la mise en scène qui va me faire mentir, rarement intéressante. Hormis un petit twist bien senti, impossible de me remémorer l'intrigue du métrage alors que je l'ai découvert il y a quelques jours seulement, autant dire que je n'ai pas du tout été réceptif à la proposition, dont je ne sauve que la prestation de Nicholson et l'ambiance sympathique, soutenue par le score de Goldsmith. Du coup, je pense sérieusement à arrêter les frais pour Polanski, qui me paraît de plus en plus comme un réalisateur dont on a vanté les mérites pour pas grand chose (dans le genre mec de l'est venu faire des films aux States, je lui préfère largement Milos Forman).


5/10
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Burn after reading - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 06 Nov 2016, 12:47

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Burn after reading de Joel & Ethan Coen
(2008)


Un film que je n'avais pas revu depuis sa sortie cinéma, dont je me souviens être sorti terriblement déçu. A la revision, c'est un poil mieux que dans mes souvenirs mais ça reste clairement un des films les plus mineurs des Coen, à ranger juste à côté de Ladykillers. C'est bête, car Burn after reading possède une intention particulièrement louable, à savoir traiter à travers le prisme de la comédie loufoque la paranoïa de l'Amérique post-11/09 vis à vis de la sécurité et des limites de la liberté de n'importe quel civil. Le film sortant en pleine conclusion du double mandat de Bush qui aura été marqué par des initiatives comme le Patriot Act, la comédie des Coen arrive à point nommé pour parler de ce sujet très sérieux avec un décalage dont le duo a le secret. Le film commence d'ailleurs très bien avec un récit choral assez savoureux qui permet aux Coen de traiter de pas mal de choses en l'espace d'une heure et demie, je pense notamment au délire de chirurgie esthétique pour laquelle une femme est prête à vendre son propre pays, ou encore les escapades sexuelles d'un homme qui se sent délaissé par son mariage.

Malheureusement, et c'est le principal problème de Burn after reading, il y a une certaine inconsistance dans l'écriture, et les différentes storylines ne se valent pas toutes entre elles. Ainsi, si on a plaisir à suivre des personnages comme ceux de Brad Pitt ou John Malkovich (de loin les personnages qui font sentir qu'on est chez les Coen), on ne peut pas en dire autant de celui de George Clooney qui tourne rapidement en rond. Le film globalement est un joli paradoxe : il parle de nombreux thèmes sur lesquels on pourrait parler des heures, mais à côté de ça il montre vite ses limites alors qu'il fait partie des films les plus courts des réalisateurs. A cela s'ajoute l'humour, lui aussi assez inégal. Si le Pitt show fonctionne très bien, il faut bien avouer que le métrage est assez avare en séquences réellement tordantes (bon il y a la scène mythique du siège :eheh: , mais à côté c'est un peu la misère) et là pour le coup c'est vraiment une déception. Heureusement, le casting fait le job, comme souvent chez les Coen tout le monde est bon, et même si on est loin d'être devant une des réussites du duo, la mise en scène est vraiment travaillé, chose décidément rare dans une comédie.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Dim 06 Nov 2016, 16:42

Chinatown est un des films les plus surestimé ever, j'ai jamais compris sa réputation toujours trouvé le scénario bidon alors qu'il y a des centaines de polar/film noir largement au dessus de ce film comme toujours mis en scène platement par Polanski.
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