Le Professionnel de Georges Lautner - 1981
Je voulais encore attendre un peu avant de le revoir, mais voilà, il passait à la téloche en prime-time...
Aucune objectivité dans cette critique, c'est "le" film du dimanche soir de ma jeunesse et j'ai toujours l'impression qu'il n'a pas pris une ride.
Enfin on sent bien que les 70s ne sont pas encore complètement oubliées et que les années 80 démarrent timidement, on est dans un vrai entre-deux esthétiquement. Visuellement, ça pique donc moins que
Le Marginal. Quoique maintenant les néons et les goûts de chiottes ça fait vintage...
Passés ces détails, on a droit à un film de bonhomme complètement bas du front avec Bébel en barbouze franc-tireur qui rentre au pays régler ses comptes. Le scénario est complètement con, mais on s'en fout, on a de la punchline, des baffes, des cascades et des tronches. Pour ce dernier point, c'est même magnifique tellement chaque perso a la gueule de l'emploi. En premier lieu Bébel, pas encore trop vieux, se la pète comme un dingue et évite de virer trop dans la gaudriole pour garder un semblant de sérieux. Derrière c'est un festival, Hossein, Donnadieu, JL Richard (c'est vraiment le sosie de Georges Dzundza!), Michel Beaune, ils sont tous parfaits en faux-culs ou dur à cuire d'un autre temps.
Côté réalisation, Lautner se perd un peu avec des trucs comme le duel de cowboys un peu abusé, mais finalement assez jouissif. Enfin globalement ça passe, surtout avec une course-poursuite complètement irréaliste au milieu du Trocadéro, qu'on ne reverra sans doute jamais... Et puis pour les scènes plan-plan (et y'en a pas mal), on compte sur le thème d'Ennio Morricone pour refiler du peps et augmenter le côté tragique de l'histoire.
Enfin, méga bonus, le dernier acte se déroule au Château de Maintenon (ce dont je n'avais aucun souvenir), sur lequel j'avais vue depuis mon hôtel lors du week-end qui a suivi mon mariage cet été et qu'on a visité tranquillement.
Pinaize, c'te coïncidence.
7/10