[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2016

[Alegas]

Tu n'avais jamais écrit de critique pour celui là ?

[Mark Chopper]

Non, je ne trouvais jamais l'inspiration. Et là j'ai dû me forcer.

[Jed_Trigado]

Très belle critique, je l'avoue.

Après, je ne suis toujours pas convaincu sur le statut d'oeuvre majeure chez Fincher.

[Jimmy Two Times]

Va falloir que je me fasse une rétro Fincher un de ces quatre histoire d'enfin découvrir ce film, le seul du réal que je n'ai pas vu. Je ne cesse de repousser l'échéance car Jesse Eisenberg et son débit mitraillette me file des boutons.

[Mark Chopper]

T'as une autre rétro à finir avant

[Jed_Trigado]

Sinon regarder des films sans faire de rétro, c'est bien aussi.

[Mark Chopper]

Je confirme, le risque d'overdose est trop grand.

[osorojo]

L'avantage d'une rétro, c'est que tu te prends pas la tete pour choisir ton film quotidien

[Jimmy Two Times]

Je confirme, le risque d'overdose est trop grand.

Concernant Fincher, je ne m'inquiète pas du tout. Je suis mordu (à part The Game et Panic Room). Et puis tu sais très bien qu'il me faudra environ 1 an et demi pour la boucler.

@ jed : c'est parfois aussi super intéressant de voir l’évolution du style ou des thématiques d'un réalisateur. Quand j'ai revu tous les Coen, et alors que j'en connaissais certains sur le bout des doigts, il y a plein de nouveaux éléments qui me sont apparus, des liens pas toujours évidents entre différents films qui ne viennent pas forcément à l'esprit lorsque les visions sont espacées.

@ oso : j'ai des gosses (enfin le 2ème est en cours). Dans mon cas, on parle du film mensuel

[Alegas]

Les Sept mercenaires, d'Antoine Fuqua (2016)

L'histoire : En 1879, quelque part dans l'Ouest américain, sept hommes viennent en aide à des villageois menacés d'expropriation par un industriel violent et corrompu...

Pourvoyeur de séries B efficaces comme Un tueur pour cible, La Chute de la Maison Blanche ou, plus récemment, Equalizer, Antoine Fuqua décide ici de marcher sur les pas d'Akira Kurosawa et John Sturges... Rien que ça. On pourrait s'en plaindre et ignorer cet énième remake paresseux, mais le fait est que le nouveau metteur en scène attitré de Denzel Washington nous livre un produit de consommation efficace, bien emballé, qui permet de passer un bon moment... Il aurait sans doute été plus intéressant de se démarquer davantage du film de 1960 qui mettait en vedette Yul Brynner, œuvre multirediffusée pendant les fêtes et connue de tous. Néanmoins, la générosité de l'action, la caractérisation des personnages et, surtout, la qualité de l'interprétation forcent la sympathie. Denzel fait du Denzel, mais difficile de s'en lasser, cet homme pète la classe : un point c'est tout. Chris Pratt fait du Chris Pratt (quelle différence avec ses personnages des Gardiens de la galaxie et de Jurassic World ?) et la lassitude viendra peut-être un jour, mais ce jour-là n'est pas encore venu. Vincent D'Onofrio impose son charisme et le duo formé par Ethan Hawke et Lee Byung-hun, assez touchant, fonctionne. Arrivé au terme du film, après un climax fort généreux, la satisfaction l'emporte. Mais aucun culte n'est possible pour ce millésime 2016, faute d'un point de vue original sur un sujet littéralement vu et revu.

Note : 7/10

[Scalp]

Pas un mot sur le twist en carton qui sert à rien ?

[Mark Chopper]

Ce n'est pas vraiment un twist, l'idée de vengeance est sous-entendue pendant tout le film. Ce n'est pas gênant je trouve...

J'aurais par contre pu parler du bad guy en mousse qui fait peine à voir comparé à Eli Wallach.

[Scalp]

Ca sert à rien et c'est remettre le titre du film en question, il n'a jamais été question de vengeance dans aucune adaptation, si tu veux faire de la vengeance, tu peux pas changer la motivation du personnage principal juste pour te démarquer, car c'est juste ça, se démarquer. Ca apporte rien au film et ça donne même une confrontation final bien pété.
De même que de prendre un black ici ça change rien, ça aurait du changer quelque chose, on est un peu au farwest donc un film où les mercenaires sont un black, un indien, un asiate et un mexicain et que personne trouve rien à redire, mais oui bien sur, faut arrêter de construire des films comme des pub bennetton, à coté de ça c'est sympa et les 2 grosses scènes d'action mettent à l'amende tout les trucs de cette année avec un vrai gros climax bien généreux (c'est dire le niveau des autres films car en soit le climax il a rien de mémorable, il est juste généreux).

[Mark Chopper]

personne trouve rien à redire

C'est vrai pour Denzel, mais pas pour les autres.

Perso, peu importe. Je ne prends pas ce film pour une reconstitution historique, mais comme une série B généreuse, comme souvent avec Fuqua.

Quant à la vengeance, oui, c'est pour se démarquer du Sturges, mais je n'aurais pas voulu un banal copier/coller côté caractérisation : la paresse d'écriture a ses limites.

[Scalp]

Non mais ils se vannent juste entre eux, sans parler de reconstitution historique j'aimerais juste que les origines des persos aient une incidence sur le récit sinon ça sert à rien.

Quand à la caractérisation des persos, y en a pas, les seuls qui le sont (et à l'arrache) c'est Hawke et Lee, le duo fonctionne d'ailleurs, par contre la peur du perso de Hawke ont atteint jamais Robert Vaughn (qui était pourtant un bon gros acteur de merde), ainsi la scène où il reprend les armes elle pète la classe dans l'original, là euh ouais il revient et c'est tout. L'indien il est pas caractérisé, D'Onofrio il fait des bruits, le mexicain il a un accent et il dit cabron, quand à Pratt sa caractérisation c'est je m'appelle Chris Pratt et je fais des blagues (bon il soule pas mais on c'est faignant tout ça).