[Alegas] Mes Critiques en 2016

[maltese]

Ouais ça reste bien cool Ocean's Eleven Pas revu depuis quelques années mais vraiment un film fun et une chouette bande qu'on a envie d'aimer (tous les personnages sont sympa et le bad guy est réussi).
Je reste même très client du deuxième d'ailleurs (bon, le 3 est un échec c'est clair)

Pour ce qui est de l'original, c'est encore sympa, mais rien de phénoménal, disons que ça se regarde bien si on est client du Rat Pack quoi, mais ça a vieilli.

[Jed_Trigado]

Tu rates rien pour l'original, c'est irregardable au possible.

[Val]

Il est sympa l'original, mais c'est vrai que tu sens bien que les mecs s'amusent plus devant la caméra que toi devant ton écran.

[maltese]

C'est exactement ça, limite un documentaire sur le Las Vegas de l'époque serait tout aussi bien

[Alegas]

Welcome de Philippe Lioret
(2009)

Je ne suis clairement pas un amateur de drames made in France, c'est souvent le genre de productions que je tente d'éviter au maximum et à raison vu qu'elles se ressemblent toutes et n'ont que rarement de l'intérêt. Néanmoins, il y a parfois quelques exceptions, et c'est le cas généralement avec les films de Philippe Lioret qui, à défaut d'être un grand réalisateur, est l'un des rares en France à faire dans le petit drame sans réelles ambitions, mais avec derrière de véritables envies formelles. Avec Lioret donc, on est loin du film bobo tourné n'importe comment dans un appartement du 16ème, on est plus dans la recherche d'une France profonde proche de la réalité (le bonhomme tourne toujours en province), qui va permettre de développer une fiction où le propos et les relations entre personnages sont privilégiés. Avec Welcome, on est peut-être devant le film le plus engagé de Lioret, et ce n'est pas peu dire : combien de films français, ces dernières années, ont osé évoquer de plein fouet le sujet de l'immigration en y développant un propos fort ?

Lioret, conscient que la production française a beaucoup de mal à traiter les sujets difficiles, se lance donc dans ce qui s'apparente à un film engagé (et qu'il est clairement, le réalisateur ne se cache jamais de ce qu'il pense) mais qui est avant tout une relation sincère entre un professeur de natation qui n'a rien à perdre et un jeune immigré cherchant à rejoindre le Royaume-Uni et sa nouvelle vie. Le plus étonnant est de constater que Lioret évite de tomber dans le drame lourdingue en gérant vraiment bien les relations entre personnages. Alors certes, on évite pas quelques maladresses (l'ex-femme qui est une sainte à reconquérir, les flics qui sont tous des connards) mais de la part du seul film qui ose parler d'une telle réalité, et avec sincérité, je lui pardonne aisément. Le film, en plus, a le mérite d'être bien réalisé (il y a un vrai travail sur le cadre, c'est pas du Maïwenn) et bien interprété (c'est typiquement dans ce genre de rôle que j'aime beaucoup Lindon), et à l'heure où les questions de l'immigration sont à nouveau d'actualité, ça ne serait pas un luxe que de montrer ce film qui a le mérite de réfléchir au sujet, et de chercher à faire avancer les choses.

6,5/10

[Jimmy Two Times]

Clairement pas un grand film, mais un divertissement de qualité qui fait très bien le job, et qui privilégie le plaisir simple au spectaculaire, c'est vraiment ce genre de productions qui manquent cruellement aujourd'hui dans le paysage des gros budgets.

7,5/10

Attends, on a tout de même eu Insaisissables dernièrement.

[elpingos]

et à l'heure où les questions de l'immigration sont à nouveau d'actualité, ça ne serait pas un luxe que de montrer ce film qui a le mérite de réfléchir au sujet, et de chercher à faire avancer les choses.

Yep t'as raison, mais justement, je l'ai découvert à la TV l'autre jour (je sais plus quelle chaîne, mais je me rappelle m'être dit que c'était tristement toujours un sujet toujours d'actualité)

[Alegas]

Where to invade next de Michael Moore
(2015)

Après un Capitalism : A love story qui était clairement son meilleur film depuis Bowling for Columbine, j’espérais de la part de Michael Moore un retour sur le devant de la scène qui ferait honneur à ses débuts. Malheureusement, le réalisateur s'enfonce une nouvelle fois dans ses travers souvent décriés par le passé, pour livrer en plus de ça un film dont le sujet donne l'impression d'avoir été déjà abordé de nombreuses fois dans ses précédents métrages. Dès le début, c'est globalement le Michael Moore dont j'ai appris à me méfier, celui de Fahrenheit 9/11, celui qui se donne en spectacle (c'est juste misérable de le voir se mettre en scène en essayant de créer des moments de comédie, le pire étant quand il montre sa rencontre avec un Président d'état, passage qui ne sert strictement à rien) et celui qui va manipuler les cartouches qu'il possède pour mieux convaincre son public d'adhérer à son propos. Ici donc, on a Michael Moore qui part en road-trip dans plusieurs pays européens pour tenter de trouver des solutions alternatives à plusieurs problèmes internes des USA : éducation, congés payés, alimentation des enfants, système juridique et pénitentiaire, quasiment tout y passe et déjà le gros problème est de constater que le film cible quasi exclusivement un public américain : n'importe quel européen moyen sait déjà à peu près quels sont les avantages dont on bénéficie par rapport au système américain.

Du coup, on apprend finalement pas grand chose, et c'est d'autant plus agaçant quand Moore manipule les informations pour aller dans son sens. Ainsi, lors de son passage en France pour évoquer l'alimentation à l'école, Moore trouve par miracle la seule école qui ne fait des frites que deux fois par an (mais bien sûr...), où le cuisinier n'a jamais mangé de hamburger de sa vie (mais genre...), et où les enfants ne savent pas ce qu'est du Coca Cola (non mais là stop quoi...). Bref, on repart dans le même délire que Sicko (où Moore évoquait le système de santé français en interviewant des couples du 16ème), et ça décrédibilise clairement l'entreprise. Du coup, on se retrouve plus devant un pamphlet qu'un véritable documentaire, ce qui limite vraiment les choses, et autant l'intention de Moore est louable, autant ses maladresses sont juste impardonnables et prouvent indéniablement que le mec est désormais dépassé. Reste à voir s'il arrivera de nouveau à pondre une œuvre humble et sincère, mais là en l'état ça ressemble plus à un film pour payer les factures qu'autre chose.

4/10

[Mark Chopper]

où les enfants ne savent pas ce qu'est du Coca Cola

Dire qu'on a filé une Palme d'Or à ce mec.

[Alegas]

Ah bah ouais sa Palme c'est juste la plus grosse imposture de Cannes ever. On évoque souvent le copinage de Tarantino sur ce sujet et pour moi c'est clairement ça. L'année d'Old Boy et 2046, sérieux...

[Mark Chopper]

Tarantino c'est une chose, mais pas seulement... A ce moment-là Cannes était déjà dans son délire sociétal au détriment du cinéma de genre.

Et au final Bush a été réélu

[pabelbaba]

Au détriment du cinéma tout court.

[Alegas]

Ocean's Twelve de Steven Soderbergh
(2004)

Seconde vision de cette suite que je revois un poil à la hausse. A l'époque je me souviens avoir détesté le film notamment à cause de son récit très éparpillé par rapport à Ocean's Eleven, et aujourd'hui c'est un aspect qui me gêne beaucoup moins, quand bien même je trouve le film moyen dans sa globalité. Déjà, il faut saluer un aspect du métrage finalement assez peu cité quand on parle d'Ocean's Twelve, à savoir son refus de la facilité du côté de ses intentions globales. Après le succès du premier film, Soderbergh aurait clairement pu se reposer sur ses lauriers, et livrer un film très ressemblant qui ne ferait qu'accumuler les stars devant la caméra (le pire étant qu'il le fera avec Ocean's Thirteen), et de façon assez surprenante il n'en est rien. Déjà, on est dans un tout autre délire avec ce voyage européen avec plusieurs braquages à la clé, mais surtout du côté de la forme et de la façon dont est créé le récit, on est carrément devant un film expérimental. Quiconque connaît un minimum le cinéma de Soderbergh sait que le bonhomme est plutôt familier des expérimentations dans la plupart de ses œuvres connotées d'art et d'essai, mais là retrouver ce genre de choses dans un blockbuster censé se vendre sur son casting fait carrément plaisir à voir tant l'initiative est rare.

Alors forcément, expérimentations oblige, ça ne marche pas à tout les coups (je pense notamment au délire méta avec Julia Roberts et Bruce Willis, c'est osé mais ça sort carrément du film), mais le fait est que le film est ponctué de petites séquences bien sympa, comme l'ouverture avec Andy Garcia qui retrouve un par un chaque membre de la bande. Si le film donne envie d'être apprécié pour son envie de proposer quelque chose de différent, il faut bien avouer que le résultat global reste relativement moyen. Le casting est pas trop mal (à part Andy Garcia qui redevient mauvais comme un cochon) mais jamais aussi bon que dans le premier film, Catherine Zeta-Jones fait vraiment ajout inutile (toute la storyline sur le plus grand voleur du monde fait elle aussi bien gadget), par contre le personnage de Vincent Cassel est pas mal du tout, le fait d'avoir un concurrent à la bande ajoute vraiment une saveur supplémentaire. Bien moins catastrophique que dans mes souvenirs donc, mais c'est quand même beaucoup moins bon que le film original.

5,5/10

[Jed_Trigado]

Faudrait que tu voies A Fleur de Peau si ce n'est pas déjà fait, il est assez précurseur d'Ocean's Twelve je trouve, c'est aussi un récit de heist movie un peu étrange mais c'est encore plus barré sur la forme.

[Scalp]

C'est pas un remake A fleur de peau ?