[Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

[osorojo]

Au concours des aigris c'est Oso qui gagne à tout les coups.

Ben merci. Je croyais que j'étais le bisounours moi

[Mark Chopper]

On a compris que tu n'aimais pas Whiplash, depuis on n'est plus dupe.

[osorojo]

Tu parles bien du petit batteur qui s'échauffe avant une audition en passant sous les roues d'un bus ? Tranquille

J'lui fous 7 quand même de mémoire, donc bon ^^

[Mark Chopper]

Tu parles bien du petit batteur qui s'échauffe avant une audition en passant sous les roues d'un bus ? Tranquille

C'est de la dramaturgie subtile façon Marseille, je kiffe.

[osorojo]

Ca vaut quand même pas Nadia Fares qui fantasme de gants en cuir

[Mark Chopper]

Alegas te dira qu'elle fantasme des doigts dans le cul

[osorojo]

[Mark Chopper]

Bon alors, ces rétros Kitano et Mann, ça se termine ?

[Jimmy Two Times]

Mann, c'est fini mais je ne suis pas trop motivé pour écrire sur Hacker.

Kitano, faut que choppe Outrage Beyond histoire d'enchainer le diptyque rapidos.

Tu vas rire, j'ai des rétros de mecs avec des dizaines de films au compteur dans les tuyaux, je pense que j'en verrai le bout d'ici la retraite

[Alegas]

Hacker - Michael Mann - 2015

Je lui ai donné une seconde chance, histoire de ne pas rester sur la même impression de gâchis monumental façon Public Ennemies. Si j'ai toujours énormément de mal avec la première partie du film, dans laquelle Mann peine à captiver comme rarement, en raison de son casting d'endives et de morues et d'effets de style indignes de son talent (les séquences dans les méandres des réseaux informatiques sont visuellement hideuses), la seconde partie a au moins le mérite de stimuler le palpitant de l'audience avec quelques très belles compositions (HK) et un jeu d'échecs qui finit par faire fi d'une intrigue dont on se moque éperdument.

Pas évident de séduire l'audience avec une histoire de cyber-terrorisme qui se prend les pieds dans le tapis de la représentation picturale... L'autre grosse tare du film, c'est la love story entre Thor (paraît qu'il est charismatique...) et sa copine aux yeux de biche qui louche. En 2 dialogues, ils sont in love et c'est vraiment très mal amené. Ok, Hemsworth sort de taule et il a la dalle mais de là à faire craquer la miss avec son gros glaçon dans le slibard... Les love story de Miami Vice, tant décriées, c'est du Shakespeare à côté. Sans compter que cette liaison a un impact sur l'épilogue, une des rares fois dans la filmographie de Mann que subsiste un espoir de rédemption, là où la plupart de ses histoires d'hommes précédentes filaient tout droit vers des impasses jonchées de cadavres.

Il faut se raccrocher aux branches d'un second acte assez bien troussé et rythmé, qui voient les têtes tomber les unes après les autres dans un style sec et brutal cher au réalisateur. Pas de moments inoubliables mais Mann relève néanmoins la tête après son incroyable loupé avec John Dillinger. La sauce monte crescendo jusqu'à une sympathique partie de cache cache dans une parade remontée à contre-courant et à coups de schlass dans le dos et de clés de bras. Toujours est-il qu'Hacker restera comme un opus mineur au sein d'une oeuvre qui regorge de pépites. Mann aura-t-il un sursaut d'orgueil qui lui permettra de redorer son blason ou est-il sur le déclin. Seul l'avenir nous le dira. Le passé, quant à lui, est mémorable et presque exemplaire. Merci Monsieur, revoir tout vos films fut un réel plaisir.

6/10

[Jimmy Two Times]

Et petit topo/classement pour clôturer cette rétro (même si étalée sur 18 mois )

1 - Heat -10 : L'insubmersible, le genre de film que tu emmènes sur une île déserte.
2 - Révélations - 9.5 : Fiévreux et passionnant.
3 (ex-aequo) - Le Solitaire - 9.5 et Miami Vice - 9.5 : Un coup d'essai en forme de coup de maître d'un côté et la quintessence du Mann nouveau de l'autre.
5 - Manhunter - 9 : Lektor, le magnifique.
6 - Ali - 8.5 : Percutant comme un crochet de cette légende.
7 - Le Dernier des Mohicans - 8.5 : L'Aventure avec un grand A.
8 - Collateral - 8 : L'efficacité selon Mann, quelques griefs d'écriture cependant.
9 - Hacker - 6 : Distrayant mais poussif.
10 - Public Ennemies - 4 : Sujet inexploité et miscast...
11 - La Forteresse Noire - 3 : Papa Schultz meets Les Maitres de l'Univers, embarrassant et raté.

Faudrait que je mate The Jericho Mile et LA Takedown un de ces quatre, mais en l'état, Mann est incontestablement un de mes réalisateurs préférés.

[Jimmy Two Times]

31 - Rob Zombie - 2016

L'intro met direct dans le bain avec un Richard Brake on fire qui nous présente face caméra le bal des réjouissances qui nous sera proposé pour les 90 prochaines minutes. La photo tue, l'acteur s'éclate et nous régale, les dialogues fusent comme des balles, ces 5 premières minutes aiguisent sérieusement notre appétit! Le soufflet ne retombera presque pas pendant une petite heure. Les enjeux sont simples, 5 potes hippies en mode "on the road again" se font kidnapper et sont contraints de participer à un jeu de survie sadique. Ils ont 12 heures pour échapper à une ribambelle de barjots armés de couteaux, de battes cloutées ou de tronçonneuses.

Avec son rythme de jeu vidéo, 31 remplit parfaitement son cahier des charges mais son plus grand défaut est qu'il grille ses meilleures cartouches dans son premier acte. Passé son intro au poil et une découverte du jeu des plus savoureuses, le récit tourne quelque peu en rond faute de personnages consistants. Si le premier zigoto lâché aux trousses des 5 malheureux est du genre haut en couleur (un nain fan d'Adolf Hitler), les tueurs suivants manquent clairement de personnalité. Les frangins tronçonneurs et le nihiliste teuton en tutu ainsi que sa copine pseudo adepte du cosplay ne font que passer et donnent le sentiment d'avoir été vus dans 1000 films du genre. Le retour de Richard Brake dans la dernière bobine n'en est que plus salvateur et permet de relancer le débat.

Toujours est-il qu'on passe un bon moment au royaume des fous de Rob Zombie. Une sortie en salles aurait été pleinement justifiée et aurait permis de profiter encore un peu mieux du délire ambiant. Au lieu de ça, les distributeurs préfèrent nous resservir encore et toujours les mêmes recettes de fantômes mal bouchés, de gamines aux cheveux gras ou des found foutages que je qualifierai d'antithèse du cinéma. Tout l'inverse de la conception du 7ème art du réalisateur métalleux.

Fuyez, pauvres fous!

6/10

[Jimmy Two Times]

La maison des 1000 morts - Rob Zombie - 2003

Finalement, 31 n'est pas si rafraîchissant que ça, puisqu'il qu'il décalque la formule de la Maison des 1000 Morts à la lettre. Intro et outro avec un personnage haut en couleurs (Captain Spaulding vs Doom-Head), épilogue identique, et personnages barrés mais inégaux idoines. Sauf que ce galop d'essai de Rob Zombie porte bien les stigmates d'un premier film. L'univers et le style sont là, mais le côté outrancier et parfois grand-guignolesque m'a un peu saoulé sur le terme. Sans compter ces recours systématiques à des images de vieux films ou l'abus d'infra-rouges. N'étant pas spécialement fan de Massacre à la Tronçonneuse (je sais c'est un sacrilège), les références de l'ami Rob me sont un peu passés au dessus de la tête.

Néanmoins, le film réserve tout de même quelques moments croustillants, et le réalisateur n'a pas son pareil lorsqu'il s'agit de faire dans la démesure. Niveau casting, les acteurs ont l'air de s'amuser comme des petits fous, ripaillant, hurlant et dansant dans une mare de viscères et de sang. Enfin côté bad guys, parce que côté victimes c'est très lisse (les deux gonzesses sont horripilantes). La dernière partie, bien craspec, a beau avoir le mérite de m'avoir sorti de ma torpeur, le sentiment reste mitigé. 31 paraît bien plus sage, mais sa structure moins décousue (plus classique, pour le meilleur comme pour le pire) m'a davantage séduit. Les deux films partagent les mêmes défauts, à savoir de mettre un peu trop de côté les meilleurs personnages et stoylines. Dans le cas présent, j'aurai volontiers passé un peu plus de temps dans l'antre souterraine du Dr Satan et un peu moins dans la maison des Firefly. Un bon point cependant pour la soundtrack, totalement déconnectée des images, et qui participe au caractère atypique de l'entreprise. Découvrant la filmo de Zombie de manière non chronologique, il me tarde tout de même de mettre la main sur The Devil's Rejects, que j'ose imaginer être une version survitaminée de cette Maison des 1000 Morts un peu trop outrancière.

5/10

[Mark Chopper]

J'ai tenté de le revoir en début de semaine et j'ai lâché l'affaire à mi-parcours, je n'étais pas d'humeur...

J'avais oublié le côté clipesque poussé de la mise en scène par moments et certains persos sont insupportables. Mais bon, de mémoire, The Devil's Rejects ne souffre pas de ces problèmes et reste son meilleur film.

[Jimmy Two Times]

Je vais me mater ça vite fait et je finirai par The Lords of Salem. Je vais torcher une rétro en quelques jours, incroyable