The Shallows (Instinct de survie - The Shallows) de Jaume Collet-Serra
(2016)
(2016)
Le film de requin est quand même un exercice bien périlleux. C'est bien simple, il n'y a qu'un seul bon film dans la catégorie et il est réalisé par Spielberg, le reste va de l'essai bien foutu (mais souvent chiant) au nanar total. Ici, heureusement, on est plus dans la première catégorie, avec un récit qui conserve plutôt bien la tension, et aidé par le savoir-faire formel de Jaume Collet-Serra (ça fait du bien de le revoir sur autre chose qu'un film avec Liam Neeson). Cela aurait pu donner un bon petit film si le scénariste n'avait pas eu les yeux plus gros que le ventre, et n'avait pas tenté de se la jouer Gravity en incluant un trauma familial au personnage principal qui, du coup, doit apprendre pendant son épreuve que la vie vaut la peine de se battre jusqu'au bout. Si cette idée fonctionne dans un film conçu entièrement autour de cette idée (le film de Cuarón donc), elle fait franchement artificielle dans un métrage qui se veut avant tout un divertissement fait de tension solitaire. Du coup, si on enlevait tout ce qui touche à ce trauma, on aurait exactement le même film à l'arrivée, en moins balourd.
A cela s'ajoute des idées formelles qui cassent sans cesse l'immersion, je pense notamment aux incrustations de montre, écran de téléphone, etc... Encore une fois, ce sont des idées qui peuvent passer dans d'autres films, là en l’occurrence un gros plan sur les éléments en question aurait eu exactement le même résultat en plus agréable. En revanche, ce qui fait plaisir c'est de voir à quel point Collet-Serra a conscience qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux son film, et entre la mouette (Steven Seagull ) et le climax final (cette façon totalement jouissive de se débarrasser d'un requin ) il y a de quoi faire, je préfère ça au sérieux lourdingue d'un The Reef qui finissait par tourner en rond. Enfin, Blake Lively fait le job, on se souvient plus de son corps que de son jeu, et là encore on sent le peu de sérieux du film qui, à la moindre occasion, fait un gros ralenti sur le cul de l'actrice en train de nager ou marcher (mais bon on va pas s'en plaindre non plus). Vite vu, vite oublié donc, mais ça a le mérite de faire à peu près correctement le job.
A cela s'ajoute des idées formelles qui cassent sans cesse l'immersion, je pense notamment aux incrustations de montre, écran de téléphone, etc... Encore une fois, ce sont des idées qui peuvent passer dans d'autres films, là en l’occurrence un gros plan sur les éléments en question aurait eu exactement le même résultat en plus agréable. En revanche, ce qui fait plaisir c'est de voir à quel point Collet-Serra a conscience qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux son film, et entre la mouette (Steven Seagull ) et le climax final (cette façon totalement jouissive de se débarrasser d'un requin ) il y a de quoi faire, je préfère ça au sérieux lourdingue d'un The Reef qui finissait par tourner en rond. Enfin, Blake Lively fait le job, on se souvient plus de son corps que de son jeu, et là encore on sent le peu de sérieux du film qui, à la moindre occasion, fait un gros ralenti sur le cul de l'actrice en train de nager ou marcher (mais bon on va pas s'en plaindre non plus). Vite vu, vite oublié donc, mais ça a le mérite de faire à peu près correctement le job.
5/10