[oso] Ma prose malade en 2016

Modérateur: Dunandan

Bone Tomahawk - 7/10

Messagepar osorojo » Lun 15 Aoû 2016, 20:09

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BONE TOMAHAWK

S. CRAIG ZAHLER | 2016 | 7/10
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« Une lichette d'opium pour Predator »


Dégraissé de certains dialogues poussifs et plus rigoureux dans son dernier acte, Bone tomahawk aurait été un sacré western / survival. Il y avait sur la table de quoi livrer une petite pépite : un script efficace, un savoir-faire certain en matière de mise en scène et de jeunes acteurs qui ont à cœur de prouver qu’ils ont leur place dans la cour des grands. On retrouve à l’écran pas mal de têtes connues des amateurs de séries TV —dont la petite Rebecca de Banshee qui n’a pas perdu son sex appeal— aux côtés de Kurt la légende qui prouve à nouveau, après sa belle partoche dans le dernier Tarantino, que son charisme, moustaches bien brossées, est toujours au top de sa forme.

Ces réserves mises à part, en l’état, ce western qui emprunte au ciné de genre ses phases les plus troublantes —tout son final notamment, qui prend place dans la pénombre d’une grotte inhospitalière, peuplée par de joyeux drilles aux mœurs douteuses— est tout de même une sacrée bonne surprise, ne serait-ce que pour la force de proposition de son auteur qui livre ici un premier film à la hauteur de sa belle ambition, laissant espérer de belles choses pour la suite de sa carrière. L’homme est à l’aise pour composer des ambiances percutantes ou diriger ses acteurs, il ne manque à ce premier essai finalement qu’un soupçon de confiance en soi, cette assurance qui lui aurait permis de ne pas trop en faire.

Difficile en effet d’être pleinement convaincu par le dénouement de cette mission de sauvetage macabre. Le réalisme du début laisse place à la profession de foi, c’est regrettable : une fin plus noire, un poil plus crédible, comme peut l’être la première heure, aurait été davantage à mon goût. M’enfin ne boudons pas notre plaisir, une bobine de cette trempe, ça file quand même une sacrée banane. D’autant plus que pour un DTV, formellement parlant, Bone Tomahawk tient plus que la route, c’est marqué qu’on termine la séance : je ne sortirai plus jamais ma fiole de Whisky pour la pause de 10H sans avoir une pensée pour mon copain Snake.


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Pedicab Driver - 9/10

Messagepar osorojo » Sam 20 Aoû 2016, 20:45

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PEDICAB DRIVER

SAMMO HUNG | 1989 | 9/10
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« DIRTY FATTY »


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Il n’y a bien que Sammo pour parvenir à allier avec autant de fluidité la comédie balourde HK et le kung-fu pian ultra sec à une storyline d’un noir absolu. L’aisance avec laquelle il gère ses ruptures de ton est assez dingue, passant d’une scène débile où un maître pâtissier essaye de séduire l’une de ses apprenties à des mises à mort sordides orchestrées par un parrain local fou furieux sans que jamais ça ne choque. Au contraire, ce mélange des genres permet au film de se tenir, aux violons de ne pas se faire trop entendre quand ils jouent ou à l’absurde de redonner le sourire après que les protagonistes sont tombés les uns après les autres sur le champ de bataille.

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Un alchimiste qui condense le meilleur du cinéma HK, mais pas seulement. Un technicien hors pair également, il n’y a pas une séquence martiale de Pedicab Driver qui se contente de peu : les décors volent en éclat à chaque montée dans les tours, les chorégraphies sont dantesques et les corps souffrent le martyre. Même quand les coups ne pleuvent pas, la caméra est précise, les plans flatteurs et réfléchis. On pourra arguer sur certains ralentis discutables, mais mince, ils sont toujours les vecteurs d’une cascade complètement marteau, de quoi les tolérer avec le sourire. Et puis, la science du montage dont fait preuve Sammo est à un tel niveau que chaque coup de latte est exploité à 300%. Pendant 1h30 propulsée à un rythme d’enfer, il n’y a pas deux minutes qui passent sans qu’on écarquille les yeux d’admiration pour les prouesses physique d’un galerie d’acrobates livrant le meilleur à leur chef d’orchestre, ce dernier étant dans les starting-block pour montrer l’exemple. Sammo Hung, un cinéaste généreux, mais avant tout un acrobate de la tatane qui ne se ménage jamais. Ce sens du spectacle qu’il cultive depuis la Peking Opera School, et qui ne l’a jamais quitté, s’exprime dans chaque parcelle de Pedicab Driver. Qui d’autre que lui pourrait s’autoriser un hommage à Star Wars via un duel au sabre laser, le tout avec des néons et des bruitages typés sample After Effect sans que ça paraisse ridicule…

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Cette manière qu’il a de dédramatiser la violence est unique en son genre. La fin en est l’exemple le plus parlant, alors que depuis une demi-heure les morts n’ont fait que s’empiler, les 4 survivants se font des blagounettes avant de rendre l’antenne. Il ne faudrait pas oublier qu’on est au cinéma, et qu’il faut avant tout prendre son pied. Un discours auquel j’adhère sans aucune réserve, qu’il est plaisant de finir les hostilités avec le sourire, tout en étant conscient que tout ce qui a été dit n’est léger qu’en apparence. Qu’on ne s’y trompe pas, planqué derrière le masque de sa bonhommie, Sammo taille à la machette les mentalités,
dans le cas présent à travers le destin sans papillon de sa prostituée amoureuse
.

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Il y a des films qu’on lance confiant parce qu’on sait qu’on y trouvera son compte. Comme prévu j’ai pris ma gifle, retrouvé mes 12 ans pendant 1h30. L’après séance est heureux, Pedicab Driver devient mon préféré du bonhomme à la panse généreuse (j’ai encore pas mal de films à découvrir de sa main, et c’est tant mieux) mais je suis également un peu en mode vieux con : où sont-ils, les réalisateurs contemporains, qui peuvent nous proposer une telle fougue sur grand écran ? La question reste posée, malheureusement…

… et qu’on ne me cite pas Gareth Evans :D
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Scalp » Sam 20 Aoû 2016, 20:49

Tu l'as trouvé en bonne qualité ? j'ai eu un rip tellement pourri que j'ai arrêté.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Sam 20 Aoû 2016, 20:51

Yep, un vosta vraiment propre. Je te le mets à dispo si ça te dit ;)
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Sam 20 Aoû 2016, 20:53

Le chef d'oeuvre de Sammo, le vrai, pas comme le surcoté Prodigal Son.

Bon par contre je pinaille, mais tu spoiles un tout petit peu sur la fin, je pense que c'est mieux de découvrir le film vierge de toute info, je me rappelle la fois où je l'ai découvert le choc que ça avait été (la scène du repas par exemple).
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Sam 20 Aoû 2016, 20:56

T'as pas tort, j'y avais pas pensé, j'ai mis le passage en spoil :super:

Moi j'adore Prodigal Son aussi mais celui là est clairement au top, pfiou la baffe, j'ai surkiffé ! :D
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Scalp » Sam 20 Aoû 2016, 20:57

J'ai pas lu façon, vu que je veux le voir, et yes je veux bien la vosta.

Et c'est très bien Prodigal Son non mais !!
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Sam 20 Aoû 2016, 20:59

Du 7,5 quoi, bon film, pas un chef d'oeuvre.
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Ex Drummer - 7/10

Messagepar osorojo » Mar 06 Sep 2016, 22:15

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EX DRUMMER

Koen Mortier | 2007 | 7/10
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« Le talon dans la vase »


Ex-Drummer ou le requiem d’un percussionniste qui troque sa grosse caisse contre une misère humaine sur laquelle il se plait à tambouriner. Sans jamais laisser à son auditoire une minute de repos, Koen Mortier récite ses gammes, armé de baguettes en béton armé et détruit minutieusement tout ingrédient qui pourrait s’apparenter au bonheur. Chaque millimètre carré de son film suinte la banalité d’une misère qui semble sans frontières sinon celles bâties avec soin par une société ayant trié hasardeusement l’ivraie du bon grain alors que ses ouailles foulaient pour la première fois le chemin de l’école.

Sous les cœurs meurtris d’une palanquée d’ahuris ayant renoncé à vivre se planque une matière première dont se nourrit avidement le seul primate de la bande pourvu d’un semblant d’équilibre mental. Un repère pour le spectateur qui bien vite vole en éclat : l’écrivain qui percute, l’écrivain qui sait parler, l’écrivain qui ne doute pas est celui qui sème le vent avant de laisser le soin aux autres de récolter la tempête. Lorsque le dernier verrou cède, que la violence règle l’ardoise, il est seul à jouir d’un bonheur total alors que le monde s’écroule autour des dindons de sa farce.

Radicalement déprimant, nerveusement intense, Ex-Drummer est un film excessif en tout.

A commencer par sa mise en scène, en roue libre totale, association maladive d’un montage érotico porno expérimental, de prises de vue grossières au grand angle et de basculements violents du cadre. Une fougue visuelle sans bride qui, étrangement, donne à l’ensemble une forte identité.
Là- dessus s’exprime une écriture au burin pneumatique d’une galerie de personnages complètement ravagés, acteurs toujours plus insistants d’une déchéance sourde qui flirte dangereusement avec l’outrance, jusqu’à y basculer à plusieurs reprises.
Il n’y a que la bande son qui paraît prendre le temps de se poser sur l’image pour contenir cette dernière lorsqu’elle joue avec les limites de la pertinence. Le dernier quart d’heure en ce sens trouve un bel équilibre.

Ce rugissement sans nuance est de ceux qui divisent. Difficile de jouer au jeu de la note après une telle démonstration de nihilisme brutal. Nécessaire car radical, Ex-Drummer n’est pas à poser devant tous les yeux, il fait partie de ses bobines dont on sort bousculé par une fascination morbide pour la misère dans ce qu’elle a de plus glauque. Pas le genre de découverte que l’on partage spontanément avec son entourage, mais qu’on est content d’avoir faite tant la séance fut particulière et marquante.


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Oiseaux (Les) - 6/10

Messagepar osorojo » Sam 17 Sep 2016, 19:44

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LES OISEAUX

Ce bon père Alfred | 1963 | 6/10
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« Quand Titi s'énerve »


Forcément, découvrir les oiseaux en 2016, à l’heure où les télévisions 4k forcent leur entrée dans les foyers, où la VR te savate la tronche à 360° et où le grand spectacle se résume souvent à un duel entre studios générateur d’effet spécial assisté par ordinateur, lui ôte l’impact qu’ont pu avoir ses effets spéciaux à sa sortie. Film ambitieux dans sa folie visuelle, en 1963, il était bien plus délicat de filmer un pauvre bougre se faire déboîter la boîte crânienne à coups de becs, et force est de constater que même si certaines séquences accusent leur âge, en règle générale, Les oiseaux est une bobine de belle tenue.

Si je sors de la séquence un brin mitigé, c’est que le souci, à mon sens, est ailleurs. Dans l’exploitation sans inspiration de certains personnages écrits à la truelle d’abord —entre l’instit’ désespérée, la gamine qui enlace une inconnue parce qu’elle lui a offert 2 oiseaux et la mère qui n’arrive pas à faire son deuil, c’est Byzance—, mais aussi et surtout dans la romance bancale qui se joue à l’écran entre une fille à papa sur le chemin de la rédemption et un avocat charmeur qui tente de remplir avec panache les chaussures vides de son défunt papa. A vouloir trop en faire Hitchcock se perd dans des trames qui ne trouvent jamais leur accomplissement, résultat, le temps d’antenne se fait sentir, l’homme à du mal à gérer le rythme de sa bobine, pendant une bonne heure, l’ennui est palpable.

Heureusement, les piafs se mettent à donner du bec, la sieste peut alors prendre fin. Du cadavre d’un fermier énucléé, qui a certainement déclenché des petits cris stridents dans les salles à son époque, Hitchcock tire enfin l’énergie qui manquait pour aligner les séquences marquantes. Dommage qu’il parvienne difficilement à la canaliser jusqu’au dénouement. Les personnages accessoires de la première heure sont sacrifiés sans vergogne sur l’hôtel du grand spectacle, les protagonistes se mettent à faire des choix discutables pour permettre à leur metteur en scène de s’amuser avec ses marionnettes —Mélanie qui va faire joujou avec les mouettes à l’étage, incompréhensible— et la note finale, bien que poétique et pleine de sens, manque un peu de panache.
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Don Angelo est mort - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 18 Sep 2016, 19:34

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DON ANGELO IS DEAD

Richard Fleischer | 1974 | 7/10
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« You play tough, you get hurt ! »


Fleischer livre sa version du Parrain avec Angelo is dead, un polar mafieux à l’ambition limitée mais totalement assumée. Pas de grande fresque familiale ici, simplement la tranche de vie furieuse d’une bande de tueurs à l’italienne, du gunfight sec qui va à l’essentiel, une trame tortueuse faite de faux semblant et des jeux de manipulation plus ou moins efficaces. Plus ou moins parce qu’il n’y a pas vraiment de mystère dans l’écriture de Don Angelo is dead, généralement le spectateur a toujours un temps d’avance sur ce qui se passe à l’écran, Fleischer préférant filmer les noires conséquences de ces jeux de dupe, plutôt que de faire des hommes responsables du jeu de massacre qui se joue à l’écran une énigme à éclaircir.

C’est peut-être d’ailleurs bien la limite du film, puisque tout le reste est de belle tenue. La fougue caméra à l’œil du bonhomme est de la partie, et les marionnettes qui s’étripent devant ses objectifs livrent globalement une belle partition, Anthony Quinn menant la charge avec un aplomb de chaque instant, rattrapant les errances de Robert Foster qui est le seul à traîner un peu la patte.

Alors avec autant de chouettes composantes dans sa besace, on ne peut s’empêcher d’espérer que Fleischer aille plus loin que sa note d’intention. Caprice de spectateur ingrat sans doute qui fait qu’on finit la séance un poil déçu alors que toutes les promesses des premières minutes ont été tenues. Les peaux de vache à la veste réversibles en ont pris plein la tronche, les pertes humaines ont été très lourdes et à aucun moment la caméra ne s’est détournée du champ de bataille.

Fleischer livre avec Don Angelo is dead une nouvelle bobine désespérée, qu’il conclut bien évidemment avec le panache propre au seventies, dans la violence et l’émotion. De quoi limiter la petite déception de ne pas l’avoir vu prendre davantage de risques pour donner une autre dimension à cette série B mafieuse partiellement exploitée certes, mais globalement très efficace.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Dim 18 Sep 2016, 19:50

:super:
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Toile d'araignée (La) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Lun 19 Sep 2016, 21:14

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THE DROWNING POOL

Stuart Rosenberg | 1975 | 8.5/10
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« Water Paulo »


Il est toujours agréable de tomber sur un petit néo-noir qui se contente de ce qu’il est. Point de subterfuge grotesque à l’horizon, de fourberie de petit malin pour égarer les âmes vers de fausses pistes, point non plus d’envolées lyriques grandiloquents dans The drowning pool. Simplement Paul Newman qui endosse la cravate du détective Harper, apathique coureur de jupons au flegme imperturbable.

De déconvenue en déconvenue, toujours le sourire timide aux lèvres, jamais inquiet, le bougre traîne sa bonne étoile à travers une Louisiane immobile. Tout semble mis sur pause, seuls les agissements du bon Paulo font avancer l’histoire, à aucun moment les autres personnages, qui ne sont que des faire-valoir au détective nonchalant mais not so tough, ne sont autorisés à prendre le micro plus du temps d’antenne qui leur est nécessaire à livrer leur quota d’indice. Un temps de parole suffisant pour permettre à Harper d’aller visiter un autre lieu, ils ne sont que les accessoires de luxe du périple sans surprise entrepris par le bonhomme.

Et c’est ce qui fait tout le charme de Drowning pool, cet équilibre subtil entre immobilisme, nostalgie et réalisme. Ne jamais forcer le trait d’aucun des personnages rencontrés, ne pas prendre le risque de faire s’emballer des événements qui sembleraient alors trop éloignés de la réalité fait que le film s’apprécie avant tout comme l’errance crédible de sieur Newman en quête, non pas de vérité, mais d’un prétexte à exercer sa profession. Après tout, bosser 4 jours par an ne nourrit pas son homme, alors quitte à se prendre deux ou trois gifles sur les pommettes, pourquoi ne pas bousculer la petite communauté cachotière qui l’a invité un peu malgré elle.

A n’en pas douter, le petit ingrédient supplémentaire qui donne à The Drowning Pool son aura inimitable, c’est son côté so seventies. Tenues vestimentaires, image granuleuse, acteurs qui se livrent et surtout séquences grandioses (le petit bain dans le centre de Thalassothérapie est un vrai régal et un chouette moment de mise en scène mine de rien !), tout est réuni pour une séance sans complexe génératrice de bonne humeur.

Aux commandes, Stuart Rosenberg livre une mise en scène sans bout de gras très efficace et emballe sa bobine avec un sens du rythme particulièrement maîtrisé, réel tour de force quand on considère le type d’histoire qu’il raconte. Pas évident de trimbaler langoureusement Harper l’inexpressif sans pour autant inviter l’ennui à la fête. Pari relevé avec les honneurs et quelque peu aidé par les quelques phases de réveil du blondinet au visage d’ange : le petit tour de roulette russe en mode voyage au bout de l’enfer, par exemple, fait son petit effet !

The Drowning Pool, c’est aussi l’occasion de retrouver le duo Newman / Woodward, mari et femme réunis à l’écran après le délicieux De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, une complicité toujours intacte à déguster notamment pendant les 20 premières minutes, plus particulièrement à l’occasion de leur rencontre, tout en murmures, dans une boutique de souvenirs.
Un petit mot également pour le petit débardeur insolent de la jolie Mélanie Griffith, parfaite en apprentie veuve noire attirant dans des filets inhospitaliers les mâles peu scrupuleux qui croiseraient son chemin. Un rôle sur le fil du rasoir, typique également d’une décennie où rien, ou presque, n’était taboo. Deux femmes parmi tant d’autres sur le chemin de Harper, flegmatique tombeur devant l’éternel, aimant les femmes mais pas assez stupide pour leur succomber.

Bref, un feel good movie auquel il ne manque qu’un petit soupçon d’idée, un petit grain de folie. Mais rien que pour ses dialogues, ses acteurs et ses ambiances … si ce n’est pas déjà fait, dégottez-vous ce Drowning-Pool que vous agrémenterez d’une petite lampée de Lagavulin (ou d’un petit thé bergamote et son nuage de lait). Dépaysement, et sourire satisfait garantis !


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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Val » Lun 19 Sep 2016, 21:17

Mais ça a l'air bien ça dis donc !
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 19 Sep 2016, 21:27

Toi tu peux foncer je pense :mrgreen:
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