[Alegas] Mes Critiques en 2016

[Val]

C'est très bien Sept ans de réflexion.

[Mark Chopper]

Mineur au possible.

Par contre oui, Certains l'aiment chaud, c'est le meilleur de Marilyn avec Le Milliardaire.

[Mr Jack]

Wilder c'est vraiment un bon. Outre les film noir que t'as déjà programmé, The Lost Weekend c'est très bien et dans les films plus légers Ariane ou surtout The Apartment c'est excellent.

[Alegas]

Open Windows de Nacho Vigalondo
(2014)

Vu la réputation du film, je n'attendais clairement pas quelque chose de bien, mais j’espérais au moins un concept solide, ainsi que des bonnes idées par-ci par-là, comme un exercice de style raté dans lequel le réalisateur aurait réussi à aller jusqu'au bout de certaines de ses intentions. Puis bon, avec le réalisateur de Timecrimes derrière, il y avait moyen d'espérer quelque chose qui tenait un minimum la route. Malheureusement, ce n'est pas le cas ici. Le film part d'un concept assez dingue pour le moins intriguant, à savoir que ce qui s'affiche à l'écran est le contenu d'un écran d'ordinateur portable, et où la caméra va sans cesse naviguer d'une fenêtre à l'autre pour y voir des diffusions de webcams, téléphones, des tentatives de hacking, de la navigation internet, etc... et le tout dans un récit où un jeune homme va être contraint par un hacker anonyme de violer la vie privée de son actrice préférée, sous peine qu'elle meure devant ses yeux. A partir de là, on se met à imaginer que le film va développer, à travers une intrigue intéressante, une réflexion sur la multiplication des points de vue, ou encore sur la protection de la vie privée à notre époque où tout passe par l'informatique. Mais non. De toute évidence, ce n'est pas ce qui intéresse le réalisateur qui, après vingt minutes en huit-clos, dirige son film vers une sorte de course-poursuite, pour finir sur une succession de twists pour jouer au petit malin.

Donc, après une introduction plutôt réussie (car intrigante), le film et son concept tombent totalement à plat, le réalisateur ne comprenant pas qu'une course-poursuite à travers une webcam ne peut décemment pas être source de tension, ou encore que ses twists sont tous plus idiots les uns que les autres, mention spéciale au dernier qui casse la seule bonne idée du film (à savoir la mort de la plupart des personnages importants dès la fin du second acte) qui part dans le délire du manipulateur qui dirige absolument tout depuis le début du récit (et je ne parle même pas de l'idée WTF d'amener ça avec un design d'algorithmes chelou à l'écran, ça fait hyper cheap et ça n'apporte rien du tout). C'est bien dommage de voir Elijah Wood dans une production pareille, à croire que c'est ce genre de films concepts qui l'intéresse désormais. Enfin, le film se vend particulièrement sur la présence de Sasha Grey au casting. J'ignore l'état de son jeu dans The Girlfriend Experience, mais là c'est juste une catastrophe. Du coup, on se dit qu'elle a été choisie pour sa superbe plastique et finalement le réalisateur ne prend même pas la peine de la mettre en valeur, si ce n'est l'espace de quelques secondes. Drôle de choix donc, surtout dans le rôle d'une actrice qui n'a jamais dévoilé son corps et où un hacker est prêt à tout pour des clichés de nu, il aurait clairement fallu justement une véritable actrice un peu connue pour sa plastique jamais dévoilée et ça aurait eu du sens, mais là en l’occurrence c'était peut-être bien le choix le plus WTF possible. Un film à éviter donc, autant se remater des vieilles scènes de Sasha Grey, ça dure moins longtemps et c'est plus joli à regarder.

Pour éviter à certains de perdre 1H30 de leur vie :

1/10

[angel.heart]

Pour éviter à certains de perdre 1H30 de leur vie :

Merci.

[pabelbaba]

Mineur au possible.

Par contre oui, Certains l'aiment chaud, c'est le meilleur de Marilyn avec Le Milliardaire.

Hum, hum, et les Misfits.

[Mark Chopper]

Malgré ses qualités, j'ai quand même subi un certain facteur chiant.

[Val]

Mineur au possible.

Par contre oui, Certains l'aiment chaud, c'est le meilleur de Marilyn avec Le Milliardaire.

Hum, hum, et les Misfits.

Effectivement, c'est un très grand film.

[Alegas]

Prisoners de Denis Villeneuve
(2013)

Pour une première expérience américaine, c'est franchement très réussi, Denis Villeneuve arrivant à passer un cap où beaucoup y laissent des plumes. Sur un script longtemps refusé par les studios de par sa thématique qui frappe là où ça fait mal (l'Amérique représentée comme un lieux sans aucune sécurité, où même le plus prévoyant des pères y perd son humanité), le réalisateur canadien prouve avec une certaine aisance qu'il est tout à fait capable de gérer des plus gros budgets, et surtout de manier un casting quatre étoiles sans pour autant renier sa mise en scène si particulière. Alors clairement, Prisoners manque le coche du grand film avec deux défauts particulièrement gênants, le premier étant l'absence de scope (pour le coup, le format choisi a pas vraiment d'utilité) mais aussi un twist scénaristique qui se voit venir des kilomètres à l'avance, ce qui fait que le spectateur un minimum attentif aura pendant quasiment une heure une bonne longueur d'avance sur le personnage de Jake Gyllenhaal. Pour un film en grande partie basé sur une enquête, c'est le genre de chose qui fait un peu mal.

Pour le reste, j'ai un peu de mal à concevoir ce qu'on peut reprocher au métrage, tant on se retrouve face à un film très noir qui va jusqu'au bout de son propos. Jamais on ne cherche d'excuses aux personnages (tout l'arc autour de Jackman est clairement le meilleur du film), il y a même un violent refus de happy-ending, et encore une fois de la part d'un réalisateur qui tourne son premier film à Hollywood, ça fait très plaisir à voir. Mise en scène travaillée, photographie de Deakins forcément réussie, casting où tout le monde est bon (même Terrence Howard), Prisoners n'a pas l'étoffe d'un Seven mais arrive tout de même clairement à faire un bel effet. Depuis, Villeneuve a prouvé avec Sicario que sa réussite n'était pas un incident isolé.

7,5/10

[Jimmy Two Times]

Il n'est clairement pas exempt de défauts mais je l'apprécie tout de même ce Prisoners. 2013 était un eden comparé aux années qui suivront et je donnerai cher pour que 2017 soit simplement de cet acabit. Le combo 2014/2015/2016 ma tuer.

[Alegas]

Hercules (Hercule) de Ron Clements & John Musker
(1997)

En voilà un Disney sur lequel je ne gardais pas de bons souvenirs, et finalement la revision a été très bénéfique puisque sans compter parmi les grandes réussites de la décennie du studio, Hercule est certainement le plus fun du lot. Alors oui, d'emblée il y a un point sur lequel on peut râler, c'est bien le dessin. Certes, il y a la tentation d'aller vers quelque chose de plus cartoon tout en s'inspirant allègrement des représentations de la mythologie grecque, mais le résultat tient tant bien que mal la route avec des choix artistiques un peu douteux (le look de la plupart des créatures, l'intégration d'éléments 3D, etc...). D'ailleurs, c'est le Disney qui lancera une façon de dessiner au sein du studio qui perdurera pendant un moment (avec notamment un character-design aux traits prononcés), et autant dire que je suis pas spécialement fan de cette mode. Heureusement, Hercule est un film très surprenant dans ses intentions, et se rattrape donc allègrement avec cette vision décalée d'une mythologie grecque hélas trop peu utilisée au cinéma.

Alors certes, on est loin de la vraie histoire d'Hercule (il suffit de voir comment sont traités les douze travaux lors d'un montage) mais au final on s'en fiche un peu tant cette réflexion sur ce qu'est un héros assume jusqu'au bout sa position de divertissement. L'humour fonctionne très bien (on ne peut pas en dire autant de beaucoup de Disney récents), les chansons sont vraiment cools avec un côté pop qui crée un décalage savoureux (les chansons des Muses notamment) et à la surprise générale c'est finalement un bad-guy qui éclipse la totalité des personnages du film, à savoir Hadès, antagoniste assez ultime en son genre qui doit énormément à la performance vocale de James Woods (et c'est dingue de constater à quel point les dessinateurs se sont inspirés du bonhomme pour le look et les expressions faciales). C'est certainement pas un film à ranger aux côtés du Roi Lion ou de La Belle et la Bête, mais plutôt avec Mulan et Le Bossu de Notre-Dame, du divertissement très sympathique donc qui se démarque par ses intentions et son choix d'univers plutôt couillu.

7/10

[Alegas]

The Tiger : An Old Hunter's Tale de Park Hoon-jung
(2015)

Et bien il fait plaisir ce film, surtout qu'il revient de loin étant donné que le premier film du réalisateur (qui est aussi le scénariste de The Chaser et J'ai rencontré le diable, excusez du peu), The Showdown, ne m'avait pas du tout convaincu. Après un passage par le thriller avec New World (qu'il va falloir que je découvre sous peu), Park Hoon-jung retrouve Choi Min-sik pour un projet pour le moins ambitieux, film d'aventure/survival se déroulant dans les montagnes coréennes, sous occupation japonaise. En apparence, on peut penser à un The Revenant coréen, mais la comparaison s'avère rapidement inutile tant on est plus ici dans la volonté de souligner la fin d'une époque, avec notamment la disparition du dernier tigre coréen, considéré comme l'esprit de la montagne, et avec lequel le personnage de Choi Min-sik a une relation particulière. Le postulat de base, et même le début du film dans sa globalité, font un peu peur avec la même rengaine des japonais très méchants qui veulent littéralement la peau d'un symbole coréen.

Clairement le film met bien trop longtemps à démarrer (merci la relation père/fils qui aurait gagnée à être simplifiée), et il faut attendre 45 minutes avant que le récit ne s'enclenche réellement, mais une fois que ça démarre le film prend une tournure particulièrement étonnante, et se révèle même émouvant à bien des moments. Une fois que le spectateur découvre, aux moyens de flash-backs, ce qui lie le personnage principal au fameux tigre, le film se transforme en une sorte de tragédie jouant à la fois sur le spectaculaire (les attaques du tigre, violentes à souhait) et l'intimiste (les destins entrelacés de l'homme et la bête). A cela s'ajoute un joli travail d'écriture (le personnage de l'officier coréen à la solde des japonais, c'est le genre de protagonistes nuancés qu'on devrait voir plus souvent lorsqu'on traite de l'occupation), une mise en scène bien léchée (ces traques sous la neige ) et des effets visuels particulièrement réussis pour une production asiatique, c'est bien simple le tigre est photo-réaliste par moment (c'est pas le tigre du dernier Tsui Hark quoi ), et ça n'a pas grand chose à envier au tigre de Life of Pi, surtout qu'il a dû coûter bien moins cher. Quand à Choi Min-sik, il est impérial, comme souvent, et c'est peut-être bien son meilleur rôle depuis le Kim Jee-woon. Une jolie surprise donc (la honte quand même, comme c'est parti on n'aura jamais ce film en France), j'attendrais le prochain film de Park Hoon-jung avec beaucoup de curiosité.

7,5/10

[Alegas]

The Last Airbender (Le Dernier Maître de l'Air) de M. Night Shyamalan
(2010)

Ayant découvert ces dernières semaines les trois saisons d'Avatar (que je recommande évidemment, de loin la meilleure série animée que j'ai pu voir jusqu'ici, toutes nationalités confondues), la curiosité de découvrir ce film mal-aimé de Shyamalan a été de plus en plus forte. Plusieurs questions demandaient une réponse : comment faire tenir une saison dense en un film de deux heures ? Comment Shyamalan a pu se débrouiller pour transformer une série au potentiel cinématographique énorme en un des plus gros flops de ces dernières années ? A défaut d'y avoir découvert un film sous-estimé, j'ai au moins eu mes réponses. Déjà, le format de deux heures c'est juste pas possible. On sent clairement des grosses coupures dans le récit (et ça se confirme avec un peu de recherches puisque l'arc des guerrières Kyoshi a bien été filmé et intégré dans la promo, mais totalement absent du film) et il est évident que ce dernier devienne un amas de raccourcis pour tenter de faire comprendre au spectateur ce que la série faisait en huit heures (pourtant vu le budget du film, il y avait de quoi faire, quand je vois le passé de Zuko réduit à un monologue explicatif amené avec des gros sabots, sans aucune image pour soutenir la chose, ça en dit long sur l'écriture du script).

Du coup, tout le potentiel scénaristique s'effondre, et si le climax est à peu près respecté, c'est surtout les personnages qui en souffrent, notamment Zuko, qui passe de meilleur personnage à tête à claque à la psychologie incompréhensible (et je parle même pas de Momo, Appa ou d'autres qui deviennent des éléments de décor). Mais le pire vient peut-être bien de Shyamalan lui-même. J'aurais pu pardonner au film un script raté (je m'y attendais de toute manière) si le bonhomme avait su retranscrire la folie et la puissance des combats de la série en film-live. A mon sens, la chose est possible, avec un minimum de respect pour les codes du manga, mais Shyamalan décide plutôt d'opter pour l'art martial mou du genou, et cela donne certaines des séquences de combats les plus lentes que j'ai pu voir de ma vie de cinéphile. Les combattants mettent des plombes avant de bouger le moindre élément, à grands renforts de gestes dans le vide, Shyamalan tourne ça généralement en plan-séquence (cette odieuse scène dans la carrière... ), ce qui ruine la moindre possibilité de rythme par le montage, et cerise sur le gâteau : il rajoute des effets de style snyderiens qui ne font que renforcer le peu de sensation de vitesse que le combat avait à l'origine.

A cela s'ajoute une longue liste d'erreurs de casting qui aura bien mérité sa polémique raciale (la série montrait des ethnies de couleurs se battre contre un oppresseur blanc, ici c'est le contraire, bien joué la prod... ), et quasiment tout le monde est mauvais (seul Sokka est correct en fait). La palme évidemment revenant à Dev Patel, mais bon je pourrais aussi viser le personnage d'Iroh, à croire qu'ils n'ont rien compris au personnage. Pour finir sur une note positive, le score de James Newton Howard est pas trop mal, même s'il devient bon uniquement sur la fin. Heureusement qu'on a pas eu la suite, vu la dernière scène ça aurait ressemblé à un véritable massacre.

2/10

[Jimmy Two Times]

Quel courage!

[Waylander]

Concernant The tiger, on a les mêmes arguments