[Milkshake] Mes critiques en 2016

[Milkshake]

Clairement un des tous meilleur film du genre, pour parler de grand film il faudrait quand même qu'on puisse voir un jour le véritable cut du film.

Là j'ai fait le tour du western italien me reste plus qu'à découvrir encore quelques films italien dans d'autres genre avec notamment Gian Maria Volontè en lead (mais le reste de sa filmo a l'air moins fun) le Many Wars Ago de Rosi me fait de l'oeil. Même si jusqu'ici j'ai pas trop accroché au style documentaire de Rosi que ça soit Main basse sur la ville ou même Salvatore Giuliano dont Scorsese dit beaucoup de bien.

C'est sur que d'un point de vue docu sur la pègre qui vient de Sicile (et donc de toute la mafia italienne) c'est intéressant mais en tant que pur film j'ai trouvé ça trop long, trop dispersé et froid, ça manque de dramaturgie et de point de vue.


Sinon intrigué de voir la prochaine série pour Netflix du fils Sollima qui a un gros potentiel , vu que Suburra est clairement le meilleur polar qu'on a eu depuis 2/3 ans.

[pabelbaba]

Le véritable cut n'existe pas, le film est comme ça. Et si ça se trouve les morceaux en plus alourdissent le montage, pourrissent le rythme et rendent le final moins puissant.

[Milkshake]

Le cut 2h30 pas sur qu'il soit très digeste mais il faudrait qu'un editeur sorte le cut de 1h50 en HD car là le cut US en 1h30 il y a des coupures vraiment bizarre en début de film.

[Jed_Trigado]

Le véritable cut n'existe pas, le film est comme ça. Et si ça se trouve les morceaux en plus alourdissent le montage, pourrissent le rythme et rendent le final moins puissant.

Sauf qu'il existe et qu'il a été projeté lors de la sortie initiale du film, mais suite aux réactions du public, le réal a été sommé de revoir sa copie a une durée plus raisonnable.

La question que je me pose, c'est comme si Il Etait une Fois en Amérique, est ce que les scènes manquantes trainent dans un entrepôt quelque part.

[pabelbaba]

Quand je dis qu'il n'existe pas, c'est que les bandes sont paumées définitivement. Si elles existaient et avaient été conservées, on le saurait depuis pas mal de temps compte-tenu de l'aura de ce film.

[Milkshake]

edit

[Milkshake]

Le Grand Jeu de Nicolas Pariser

Très clairement le 1er film français qui m’a le plus surpris depuis des années, je crois je n’ai jamais vu un 1er film français aussi maitrisé, il y a un gros potentiel chez le réal, à suivre de très près c’est presque inexistant dans le paysage du cinéma FR d’avoir des dialogues aussi bien écrit et ciselés.

Pourtant le postulat de départ qui se veut très littéraire peut faire peur, le tout mâtiné de polar politique genre très casse gueule, mais dès la scène d’intro on sent qu’il y a un jeu de manipulation qui se met en place assez savoureux et on est intrigué ou cela va nous mener et bien que l’intrigue politique soit volontairement obscure, les politiciens et journalistes de tout bord en prennent pour leur grade.

L’intrigue devient vite secondaire, Pariser se concentre sur ses dialogues, c’est très bavard, mais c’est du walk & talk avec de la substance ou les perso parlent plus d'eux-mêmes, de leurs échecs. Même formellement ça tente des petits plans séquences avec une image shooté en numérique avec la Alexa super clean et précise, c’est super rare dans le cinéma français d'avoir un réal qui fait pas du champ contre champ téléfilmesque ou de l’image trafiqué qui voudrait se donner un ton cinéma. Beau boulot de Pariser avec son directeur photo Sébastien Buchmann.

Ce qui est dommage c’est que cette 1ere partie assez brillante n’est jamais confirmé et que le perso qui a le plus de potentiel joué par Dussolier , un des plus grands acteurs français, est totalement sacrifié. A partir de là le fameux grand jeu du duo formé avec Poupaud (vu dans peu de film mais j'ai toujours trouvé qu’il jouait super juste) tourne court alors que c’est ça que je voulais voir. Même si Clémence Poésy se débrouille vraiment bien en plus d'être mimi mais son perso et sa storyline me semble pas pertinente au vu de l'histoire globale. A la limite j’aurais presque préférer voir plus d'Audrey Bastien que Poupaud tente de draguer au début du film.

Dans sa seconde moitié le récit part dans une fuite en avant précipité et ça se dégonfle certainement par manque de moyen, l’ambition initiale du film n’est jamais confirmée, le film n’est pas le grand thriller à suspense qu’il voudrait être à l’image de sa poursuite finale low profile en Angleterre qui fait un peu conclusion bâclée, le film fait à peine 1h30 c’est bien trop court pour le propos qui voudrait être développé. Mais avec plus de moyen ce réal pourrait faire un grand film, là c'est déjà classe formellement et très bien écrit dans sa première moitié chose qu'on voit jamais pour un 1er film.

7/10

[Milkshake]

Tout ce que le film n'est pas mais voudrait être : culotté, déjanté et décontracté.

High-Rise de Ben Wheatley

Belle déception. A voir uniquement pour l’effort esthétique soigné du film, des décors à la photo sinon le film ne propose absolument rien. La réalisation de Wheatley est très pauvre ou totalement gratuite avec des gros ralentis qui tachent, une vision kaléidoscope useless et des bulles de savon en CGI, il n’y a rien à se mettre sous la dent. On reste toujours en surface. Je n'attends absolument plus rien pour le futur venant de ce réal.

Que cela brasse du vide pendant 2h, le bouquin de Ballard a un concept génial pour faire une excellente série de 8h/10h là en 1h50 ça multiplie les points de vue et les perso inutile franchement c’est quoi toutes ces scènes à la ramasse avec le gamin solitaire, c'est censé être l'alter ego du réal ? bref High Rise n’est qu’une succession de petites scénettes qui n’ont qu’un but surligner le concept métaphore éculé des riches en haut et les pauvres en bas.

La révolte annoncée et tant attendue, le basculement se fait en 2 secondes top chrono sur un coup de tête, rien n’est préparé, construit ou pensé en amont à l’écriture du coup on ne croit à rien de ce qu’on voit à l’écran. Plus décevant le film est au final très sage et gentil contrairement au côté rock déluré que laisse présager les 45 premières minutes. Cela se voudrait 70s dans l'esprit mais ça ne l'est que dans les fringues comme dans une mauvaise pub là on se croirait dans un film 40s niveau traitement. On a l'impression de voir un film qui a 30/40 ans de retard.

A côté Snowpiercer au moins c’était un minimum cohérent de bout en bout avec une ligne droite claire et de véritables idées de mise en scène, là narrativement le scénario ne raconte rien, il y a pas de progression, difficile de faire plus épisodique, c'est super répétitif (en gros ce n'est qu'un enchainement de fêtes successives) et ça part pas assez dans le grand bordel généralisé que devrait devenir le film.

Dommage ce gâchis surtout avec un tel cast 5 étoiles, Jeremy Irons aura rarement été autant en roue libre et Tom Hiddleston n’a absolument rien à jouer pourtant c’est lead qui doit nous guider dans ce monde, son personnage n’étant jamais défini. Au final il y a que Luke Evans qui arrive à exister comme perso à l’écran.

Le traitement est vraiment petit bras surtout au vu du potentiel du sujet/concept de base, on sent les limites de budget avec les 3/4 même décors durant tout le film. A l’image de ce discours de Thatcher plaqué n’importe comment à la fin du film , le réal passe totalement à côté de son sujet. Un petit film comme Riot Club est cent fois plus pertinent sur le même sujet dans une veine british de lutte des classes et du statut injuste d'une minorité de privilégiés qui contrôle ce monde.

2/10

[Milkshake]

The Huntsman: Winter's War de Cedric Nicolas-Troyan

Pour Blunt et Theron seuls points positifs car sinon c’est raté de bout en bout. L’exemple même de tout ce qu’il ne faut pas faire dans un film à gros budget. Un flop bien mérité pour un produit industriel totalement baclé à tous les niveaux. Bon avec le CV de looser du duo de scénariste (Scary Movie et Hercules si ça c'est pas la classe) et le mec des FX qu’on propulse à la réal suite à un désistement de dernière minute, il fallait se méfier et effectivement c’est vraiment du travail sans âme et torché à la va vite avec une direction artistique ultra cheap (bonjour les flashbacks avec un filtre flouté immonde) quelque part entre un Narnia et un mauvais épisode de Game of Thrones à la limite d’une parodie SNL.

Il y a zéro intérêt à faire un faux prequel en plus aux rabais avec un budget largement revu à la baisse, une suite brainless c’est censé être un minium bigger and louder surtout si c’est pour donner aussi peu de temps d’écran à Charlize Theron (15 min grand max) qui faisait tout l’intérêt et le sel du premier film. Surtout que les 2 scènes d’action mal découpé aux FX non fini du film sont intégralement montré dans le trailer.

Le film avec sa voix off ultra lourde nous promet pendant 20 minutes un affrontement entre 2 reines et puis miracle ellipse c’est parti pour 1h de remplissage randonnée entre Hemsworth et Chastain. Gros syndrome Hobbit. D’ailleurs les deux se ridiculisent avec un accent improbable surtout Chastain jamais crédible une seconde en action woman et le futur de Hemsworth s’annonce pas glorieux avec 4 flops d’affilé.

Narrativement c’est vraiment très mauvais, c’est rempli de retournement totalement à la ramasse, le coup ou l’on tente de nous faire croire qu’un perso est mort on nous le ressort au moins 3 fois dans le film en 1h40, on ne comprend jamais le nouveau perso principal de Reine des Neiges écrit à la truelle interprété par Blunt qui fait tout ce qu’elle peut pour essayer d'exister à l'écran. Au lieu de ça on se tape des tunnels de dialogues avec un casting de nain de seconde zone pas drôle, tous les bons acteurs du 1er (IanMcShane, Ray Winstone, Eddie Marsan) ont eu la bonne idée de s'éloigner de ce projet moisi.

2/10

[Alegas]

The Nice Guys de Shane Black

Voilà un film fun qui fait du bien qui restera certainement la meilleure comédie de l'année, pendant 1 heure on se croirait presque revenu aux grandes heures des meilleurs PTA, la virtuosité formelle en moins, dans une ambiance disco qui se veut être une satire du système Hollywoodien le tout bourré de perso borderline ou totalement à l'ouest.

Lorsque l'enquête se met en place et que se forme le duo contre nature typique du genre buddy movie qui a toujours été le fond de commerce des tous les scénarios de Shane Black, là le réal/scénariste ne cesse d'enchaîner les bonnes idées dans un projet qu'il a écrit et tente de monter depuis 10 ans. On a des séquences vraiment prenantes et inattendues avec un Gosling on fire dans une veine comique ou il excelle, il est vraiment le moteur du film en face d'un Russel Crowe qui impose un charisme naturel prêt à exploser dans tous les sens du terme.

The Nice Guys se veut être une grande farce qui marche du tonnerre jusqu'à son milieu et sa fête déjanté dans une villa sur les hauteurs d'Hollywood, là on s'attend à ce que le film monte crescendo au final Shane Black peut être par manque de moyen fait marche arrière se reposant uniquement sur sa tchatche et quelques vannes qui commence à tomber à plat à la manière des derniers Tarantino à bout de souffle sur leur fin, tout en essayant de relier de manière poussive ses séquences comiques et son intrigue faiblarde au final très secondaire avec deux bad guy qui peinent à exister et surtout une fille mysterieuse que l'on recherche tout au long du film qui apparait de nulle part comme par magie quand ça arrange Mr. Black.

Un show qui part en vrille de manière joyeuse et décontracté dont il reste néamoins quelques délires psychédélique bien trouvé sur des abeilles tueuses et nixon mais sinon tout ça parait bien léger au vu du potentiel avec un personnage de gamine qui vient plomber l'ambiance et qui me semble greffé de manière totalement artificelle au récit cassant la très bonne dynamique du duo Gosling/Crowe et le fond méchant à la limite paranoiaque sur le capitalisme pollueur hollywoodien.

La meilleure scène du film

7/10

[Dunandan]

Somewhere in the Night de Joseph L. Mankiewicz

Il est très bon ce film noir, cela se place facilement dans le top 20 du genre et c’est de loin le film le plus abouti avec House of Strangers dans les 10 premiers films de Mankiewicz. Pour un deuxième film on peut même dire que l’exercice est brillant avec énormément de dialogues savoureux et une intrigue forcément manipulatrice qui annonce les autres futures grandes réussites du réalisateur scénariste.

Ce Somewhere In The Night c’est un peu un Memento avant l’heure avec un lead amnésique qui suite à une blessure de guerre va tenter retracer son passé, de retrouver une identité tout en se méfiant de la moindre personne qu’il rencontre pour le mener comme tout bon film noir vers une grosse somme d’argent et un meurtre le tout agrémenté de femme fatale, de passage à tabac et de chant au piano le tout dans une ambiance enfumée typiquement noir clope au bec.

Tous les codes du genre sont présent mais le film arrive à être accrocheur jusqu’au bout car on est dans le flou total pendant la majorité du film, il y a une grosse empathie vis-à-vis du lead incarné par l’excellent John Hodiak très expressif et impliqué dans son jeu d’homme totalement perdu, un grand acteur. On est baladé avec lui à droite et à gauche. La grande force en terme d’écriture de ce film c’est clairement de donner un rôle décisif aux 5/6 seconds rôles qui gravitent autour du lead chacun cachant bien son jeu, Mankiewicz leur offrant au minimum toujours une scène où chacun peut briller.

En terme de réalisation bien qu’il n’y a aucune séquence véritablement bluffante même si la séquence brumeuse au bord d’un port est très travaillé, cela reste très rythmé tout le long et il y a un sens du cadre terriblement affuté. Avec des compositions de plan maline lors des discussions à 2, 3, 4 où Mankiewicz tente de garder tout le monde dans le même cadre le plus de temps possible. Un bel accomplissement ce Somewhere in The Night d’autant plus pour un deuxième film sorti la même année que son premier essai. La marque d’un grand.

8/10

[Alegas]

Zootopia de Jared Bush, Byron Howard et Rich Moore

Grosse surprise, j'ai trouvé ça excellent comme si on voyait une version dynamique et enjoué de Blacksad. Un concept avec un énorme potentiel de ville d'animaux humanisés sous fond d'intrigue policière. Après Pixar qui sort son meilleur film en 2015, voilà Disney qui sort en 2016 son meilleur film depuis 20 ans voir son meilleur film ever, ça doit être à 2/3 exception près le seul film original du studio qui ne sort pas une énième suite ou adaptation d'un conte ou légende mythologique connu.

Du coup après Inside Out c'est une nouvelle fois payant, cela laisse le champ libre à l'imagination pure et le trio de réal et scénariste délivre un film bourré de bonnes idées non stop, on part dans des délires excellent tout du long les nudistes , les arnarqueurs, les chef/politiciens véreux, le rapport/propotion de tailles entre les animaux, le piratage, la lenteur de l'administration subventioné, la fille à papa qui passe sa journée chez Macy's.... et des références super bien digéré du Parrain et Breaking bad , ça c'est la classe, tous les mec qui tentent de faire du méta/clin d'oeils non stop qui plombe la production des blockbusters actuelle devrait regarder ce film. Une leçon de cinema.

Le film arrive même à rendre son duo lead Lapin et Renard touchant à travers passif et flashback, on l'on nous narre une enfance difficile sans que ça soit mièvre. Même la technologie actuelle du portable est super bien intégré et sert le métrage dans la résolution de l'enquête et la diversité des animaux présenté amène plein de gags vraiment fun. En filigranne on pourrait presque y voir une satire de l'american way of life très segmenté et replié sur elle même à base de donut.

Le propos de fond du film sur le racisme et la manipulation de masse c'est le truc le plus culotté que Disney ait jamais produit en plus c'est fait subtilement comme les animaux qui n'ont le droit de s'appeler mignon qu'entre eux. Formellement c'est le premier film d'animation CGI que je trouve vraiment beau tout le long avec des perso super expressifs, détaillés et surtout pour la première fois dans cette vague de film d'animation en images de synthèse depuis 20 ans on a pas de grand décors vide torché à la va vite en background, là ça grouille de partout, l'ambiance est très travaillé, on a vraiment l'impression de voir un monde univers vivre et pas des fond d'écran plaqué en arrière fond. Il y a gros boulot sur le moindre plan qui dure à peine 2 sec.

Pour la première fois, je réclame immédiatement une suite, l'univers a tellement de potentiel, il y a la place pour plusieurs bon film. Là le scénario est vraiment travaillé, c'est pas un ressucé d'une structure/storyline/conte qu'on a déjà vu 10 000 fois dans la production Disney (Pixar, Marvel et Star Wars compris) toute la deuxième partie du film réutilise des éléments évoqué ou introduit dans la première moitié de manière intelligente, chapeau pour le travail c'est vraiment brillant.

8,5/10

[Mr Jack]

[Alegas]

On l'a pas déjà joué 3 fois ces dernières années cette scène? Il est vraiment temps qu'on se barre de cette franchise, ça part en totale roue libe.

X-Men : Apocalypse de Bryan Singer

Il faut que Singer lâche les X-Men, il régresse de film en film tout en nivelant sa propre franchise vers le bas. Il radote déjà comme un petit vieux le père Singer. Son retour à la réal torché à la va vite sur le précédent est ce qui est arrivé de pire à la franchise après un épisode rafraichissant signé Vaughn qui avait compris qu’il fallait se recentrer sur le duo Magneto/Xavier pour en faire un cœur émotionnel tangible avec un véritable conflit humain et pas une histoire diluée bourré d'incohérence (Angel que Mystique laisse tomber à Berlin, les flics qui se baladent en Pologne avec un Arc juste pour pouvoir tuer la famille de Magnéto...) avec 5 storylines et 15 mutants éparpillé aux 4 coins du monde.

La volonté de Singer de vouloir faire sans cesse des liens et clin d’oeil lourd avec ses premiers films plombait déjà le dernier X-men qui avait au moins un concept 70s SF sympa basé sur la storyline menace la plus intéresssante du comics, les sentinelles et les mutants relégué en un peuple esclave, là Singer sur cette Apocalypse nous fait du copier coller tout le long de sa propre filmo. Le film n’est qu’un réchauffé sans inspiration des précédents X-Men. Le budget explose mais c’est d’une pauvreté d’idées effarante et d’un rendu visuel assez ignoble. Vive les tournage bien sage et tranquille fait à 90% dans un studio derrière un fond vert. La maladie contagieuse de tous les blockbusters des années 2010.

Cela passe encore la première heure d’exposition avec l’auto dérision des looks 80s affreux digne des péplums les plus kitsch mais après quand ça vire au destruction porn sous fond de soundtrack 80s là c’est la fête du mauvais goût. Le personnage qui devait être central d’Apocalypse est totalement raté et en retrait, le pauvre Oscar Isaac à peine visible sous 3 tonnes de maquillage digne d’un mauvais Power Rangers et une voix trafiqué autotuné est méconnaissable.

Jennifer Lawrence ne croit plus en son rôle, elle est là par contrat, obligation et ça se voit à l’écran elle se fait chier et le spectateur aussi, pareil pour McAvoy et Fassenbender qui était la grande force du Vaughn, ils font encore le job mais leur rôle ont tellement régressé de film en film, l’écriture de certains de leur dialogue est juste risible, la touch Simon Kinberg au scénario et à la production à qui l’on doit une flopé de navet made in Fox Jumper, Lincoln Chasseur de vampires et surtout les quatres fantastiques franchement nous refaire une redite sur le passif de magnéto au bout de 6 films c’est juste honteux, c’est bon on peut passer à autre chose ou vous êtes incapable de raconter une véritable nouvelle histoire même en écrivant la base du récit à quatre.

Et que dire de l’éternel Stryker que Singer et Kinberg nous ressert pour la 3ème fois de suite comme s’il était traumatisé de l’unique réussite de sa carrière qu’était X-Men 2 tout ça pour nous infliger un caméo de Wolverine et aussi le retour de Jean Grey dans un film de couloir en futur némésis incontrôlable quel miscast total on doit se farcir l’actrice totalement insipide et absente de Game of Thrones.

Heureusement que le perso de Vif Argent est encore là pour sauver le film dans une séquence moins réussi que le précédent qui annonce la couleur du film qui n'est qu'un mauvais remake/ersatz kitsh 80s des précédents films sur fond de bouillie numérique. Apocalypse est le film de trop et oui Singer a beau en rire du fait que le 3ème épisode est toujours le plus mauvais et là Singer est au niveau d’un yes man sans talent comme Ratner. Vivement que Singer arrête, qu’on passe aux X-Force avec un nouveau réal et team de scénariste car l’univers riche des X-Men et le plus intéressant tout comic book confondu mérite autre chose qu’un tel traitement paresseux et petit bras. Un ratage total.

4/10

[Milkshake]

Spring de Justin Benson, Aaron Moorhead

Typiquement le genre de séance qui a bien plus d’impact lorsqu’on ne connait absolument rien du film, là pour le coup surprise totale pour un petit film indé totalement fauché, j’ai rarement vu un résultat aussi abouti, le duo de réal/scénariste Justin Benson et Aaron Moorhead sont à suivre de très près.

Alors oui le film a des défauts notamment les 15 premières minutes on l’on passe d’une situation à l’autre bien trop rapidement pour faire un mini road trip forcé en accéléré et la fin qui tente peut-être trop rationaliser/expliquer son concept alors que garder une ambiguité/incompréhension aurait été plus fort. Mais sinon j’ai été embarqué de bout en bout, je ne m’attendais pas du tout à voir un pendant de Under The Skin à la sauce V en mode très romantique comme si Before Sunrise tentait de brève incursion dans l’horreur savamment dosé.

Chapeau à Lou Taylor Pucci et Nadia Hilker, le duo lead fonctionne à la perfection, il y a une véritable alchimie, on croit à ce couple, à leur passion alors qu’il y a un tournant au deux tiers du film qui ferait fuir n’importe qui mais pourtant le duo reste soudé et cela donne vraiment de belles scènes qui se posent des questions sur leur vie, leur désir, leur avenir tout cela sublimé par la bonne idée de situer le récit en Italie donc on voyage entre Rome et des petits villages sublime au bord de mer.

En terme d’ambiance c’est très abouti à l’exception de ¾ scènes ou les réal plaquent un filtre nébuleux blanchâtre pour donner un sens de rêve éveillé pas du plus bon gout niveau rendu. Sinon j’ai été surpris par les nombreuses tentatives niveau réal entre les plans à base drone, les plans séquences en steadycam de discussion dans les ruelles ou encore les visions d’horreur ou la forme de la créature ne cesse de changer et qui ferait pâlir n’importe quelle grosse production d’horreur notamment tous les Frankenstein, Loup Garoup & co qu’on se coltine tous les 5 ans depuis des décennies.

Pour le coup je rejoins totalement Guillermo Del Toro pour dire que c’est une des plus belles réussites du genre de la décennie voir plus car cela tente un mélange presque improbable à exécuter correctement sur le papier mais attention ça reste avant tout un petit film romantique.

7.5/10