[Alegas] Mes Critiques en 2016

[Mark Chopper]

Gros + 1

[Alegas]

The Bourne Identity (La Mémoire dans la peau) de Doug Liman
(2002)

Premier épisode sur lequel j'ai un avis un peu mitigé. C'est clairement un bon petit film, qui a eu le mérite d'apporter une autre vision de l'agent secret et de la mise en scène de l'action, vision que beaucoup essaieront de reprendre, pour le meilleur et surtout pour le pire (le James Bond Quantum of Solace étant l'exemple parfait de film d'une saga qui a tenté d'imiter le style Jason Bourne). Néanmoins, je garde pas mal de réserves sur l'ensemble, et surtout à cause de la mise en scène de Doug Liman qui ne me paraît pas assez poussée dans son délire (même si, je pense, cet avis doit beaucoup au fait que j'adore ce qu'a fait Greengrass sur les deux films suivants d'un point de vue formel). C'est tout bête, mais là où chez Greengrass j'y vois un style à part entière et totalement assumé, j'y vois chez Liman une bonne intention qui découle aussi d'un certain manque de pratique dans la façon de filmer l'action, dont c'est justement la première tentative pour le réalisateur.

Ainsi, The Bourne Identity ne vieillit pas toujours de la meilleure des façons dès que l'action se met en route. Entre des combats au corps à corps mal découpés (celui dans l’appartement parisien notamment, on ne ressent aucun des coups et on voit bien que Damon est pas un expert en la matière) et la fâcheuse habitude de voir des plans accélérés pour donner du rythme, on sent bien que c'est un premier essai pour Liman, qui livre une copie clairement pas honteuse, mais perfectible. Pour le reste, The Bourne Identity est un film qui se tient bien, sans jamais être brillant non plus, le concept scénaristique est plutôt bien exploité, les acteurs sont justes (même s'il manque un brin de charisme à Damon, qui en a bien plus dans les suivants, mais bon ça colle au fait que ce soit un nobody man) et ça possède même quelques séquences bien réussies (la course-poursuite à Paris, le duel Damon/Owen). Un premier volet sympathique donc, mais clairement Greengrass fera passer la saga à la vitesse supérieure avec ses films.

6,5/10

[Alegas]

Train to Busan (Dernier train pour Busan) de Yeon Sang-ho
(2016)

Il y a encore peu de temps, le cinéma coréen fantastique rimait avec catastrophe. Ainsi, depuis la fameuse nouvelle vague de la fin des années 90/début des années 2000, la Corée se contentait d'aligner les productions qui ne faisaient que singer des grands succès d'autres pays, que ce soit les film de fantômes japonais ou les films d'horreurs américains, pour un résultat toujours décevant, à quelques exceptions près (notamment Save the Green Planet et The Host). En cette année 2016, il y a clairement un revirement de situation. D'abord avec The Strangers, polar fantastique qui possède une identité qui lui est propre, puis avec ce Train to Busan, film de zombie au concept pour le moins curieux. Ainsi, passée la première impression qui laisse penser à un World War Z coréen (dont il ne reprend finalement que l'imagerie de l'effet de masse sur 2-3 séquences), Train to Busan se révèle être plus un survival en quasi huit-clos dans lequel transparaît un drame efficace (la relation distante entre un père et sa jeune fille) qu'un film de zombie véritable. Certes, il y a parfois la volonté d'afficher un propos à travers les situations qu'engendre l'élément fantastique (notamment une séquence entre survivants qui pointe violemment du doigt la situation des immigrés en Corée), mais au final Train to Busan affiche plus une tendance au spectacle qui est loin d'être déplaisante, surtout quand il livre la marchandise de façon franchement correcte, à défaut d'être brillante (dommage que le film ne soit pas en scope, et surtout dommage que la mise en scène ne soit pas plus inventive, il y avait pourtant matière à faire).

La grande qualité du métrage va plutôt se trouver dans sa façon d'utiliser le train en guise d'environnement principal, avec pas mal d'idées géniales (le coup des zombies qui deviennent aveugles dès qu'ils ne voient plus leurs cibles, cela donne les meilleures scènes du film) mais aussi des éléments scénaristiques pas franchement bien gérés (les transformations parfois rapides, parfois hyper lentes, ou encore le fait qu'on puisse tuer un zombie à coup de poing), et encore une fois le film se révèle plus dans l'intime avec des sorts de personnages assez surprenants (la dernière scène de Ma Dong-seok, meilleur personnage du film). Clairement, on est loin du film brillant façon The Host, qui avait pour lui un script difficilement attaquable, mais pour un premier blockbuster de zombie, et surtout pour un premier film live, c'est franchement encourageant, surtout quand on connaît la qualité désastreuse des productions fantastiques ces dernières années en Corée. Reste à voir si la qualité sera toujours au rendez-vous dans les productions à venir, ou si 2016 sera une année d'exception.

6,5/10

[Mark Chopper]

176 : Open Windows, Nacho Vigalondo, 2014, TV VOST : 1/10

Elle te manquait tant que ça Sasha ?

[Alegas]

Je mentirais si je disais que je ne l'ai pas maté dans l'espoir de revoir son cul.
Mais bon c'était surtout le concept qui me tentait, j'étais curieux de voir ce que ça allait donner, et en fait c'est tout naze, cheap et jamais rythmé. Et la fin c'est la foire aux twists WTF, bref, autant mater des vieilles scènes de Sasha.

[Alegas]

Ghostbusters (S.O.S. Fantômes) d'Ivan Reitman
(1984)

Pas convaincu par la découverte de ce classique des années 80. J'aimerais croire que si je l'avais découvert jeune, le film aurait une toute autre prestance à mes yeux mais j'en doute fortement. Bon alors déjà le gros problème c'est que je m'attendais à une comédie. Manque de bol, Ghostbusters n'est jamais drôle. Au mieux, le film arrive à décrocher quelques sourires, en grande partie grâce aux répliques et au flegme de Bill Murray, le reste c'est du niveau zéro, c'est forcé et artificiel ; et il suffit de voir l'écriture du reste de l'équipe pour s'en rendre compte. C'est bien simple, les autres personnages n'existent que pour balancer des répliques humoristiques, ils n'ont aucune storyline, but à atteindre ou conviction à défendre, le pire étant le personnage black qui n'est là que pour remplir un quota, le mec arrive en milieu de récit comme un cheveu sur la soupe, on l'intègre à l'équipe et il ne sert à rien. Puis bon, ce n'est même pas du côté de la technique que je pourrais défendre le film, c'est du Reitman, à savoir du fonctionnel parfois cheap (pas mal d'effets vieillissent mal, surtout les molosses). Puis je ne parle même pas du rythme, le film est souvent une succession de scénettes et dès qu'il y a tentative de créer un récit à base de retour de démon, c'est quand même pas folichon (bon par contre ça permet de voir Sigourney Weaver bien sexy, c'est toujours ça de pris). Donc voilà, j'ai un peu de mal à comprendre le culte autour du film qui est, encore aujourd'hui, quand même bien survendu (on en parle comme un indispensable de la comédie US 80's quand même) et j'ai plus l'impression que c'est le concept même du métrage, ainsi que la chanson-titre, qui est entré dans la pop-culture, bien plus que la qualité du film lui-même.

5/10

[dagokhiouma]

[Jimmy Two Times]

C'est pourtant un film culte...quand on a 8 ans. Avec des yeux d'adulte, c'est effectivement très moyen.

[Val]

Effectivement, la revoyure fait très mal pour celui-là.

[Jed_Trigado]

Quand on a des yeux de bonhomme, c'est même très pourri.

[Jimmy Two Times]

Ça se trouve, le remake avec la grosse est peut être mieux

[maltese]

j'ai plus l'impression que c'est le concept même du métrage, ainsi que la chanson-titre, qui est entré dans la pop-culture, bien plus que la qualité du film lui-même

J'ai le même sentiment. Et ça marche aussi pour Men In Black.

[helldude]

Qui trouve que MIB est culte !?

[maltese]

Plein de gens.

[Jed_Trigado]

j'ai plus l'impression que c'est le concept même du métrage, ainsi que la chanson-titre, qui est entré dans la pop-culture, bien plus que la qualité du film lui-même

J'ai le même sentiment. Et ça marche aussi pour Men In Black.[/quote]
Bon parallèle; même si ce sont deux odieux pompages