Last Action Hero 9,5/10En 1993, sort sur les écrans du monde entier le nouveau film de John Mc Tiernan. Au delà du four financier qui nous interpelle encore aujourd'hui, Last Action Hero reste surtout une date dans l'histoire du cinéma, le chant du cygne du blockbuster à l'ancienne. Les chiffres de l'époque sont sans équivoque. Les dinosaures de Spielberg étalent la concurrence à grands coups de CGI. Fini les big men aux punchlines burnées et place désormais à une ère d'étalage de technique (
et ça dure encore...).
"Slaaaatteeeeeeeeerrrrrrrrr" A l'instar d'un Jack Burton, Last Action hero restera certainement un grand film incompris, voire oublié, pour beaucoup. Un spectacle peut-etre trop en avance sur son temps? Et pourtant, comment ne pas avoir la banane à chaque vision? Les niveaux de lecture sont multiples, ça nous l'avions déjà compris à l'époque. Mais quel plaisir encore de pouvoir choisir entre le premier degré fun et décomplexé d'un spectacle servi par des dialogues réglés comme du papier à musique et la mise en abyme d'un genre que Mc T se plait à malmener gentiment. Le tout sans jamais altérer la qualité du visionnage. L'osmose du duo, la musique (
Big gun s'interdit de vieillir), les tonnes de punchlines (
je ne ferais pas l'affront de les rappeler tant nous les connaissons tous par coeur), l'action hors normes, les guests par brassées, tout concoure au statut culte du film. Cependant, il reste un dernier tiers toujours un peu en retrait comme si Mc T n'avait pas su gérer le virage vers le réel. Comme si le réalisateur avait senti déjà le vent tourner s'interdisant un final en feu d'artifice et optant pour une surprenante sobriété. Heureusement, Die with a vengeance viendra me donner tort par la suite.
Last Action Hero, passe les années sans faille (
la marque des grands films non?) et s'inscrit de plus en plus comme l'une des nombreuses incompréhensions dont seul Hollywood a le secret. Mais seuls les vrais savent! Et meme si le film de Mc T est sorti au mauvais endroit et surtout au mauvais moment (
comme un certain Mc Clane tiens!), il restera inscrit pour longtemps dans la matrice de ceux qui l'ont apprécié du premier coup un soir d'Aout 1993.