[Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

[Jed_Trigado]

C'est le même film en fait.

Et oui, j'avais trouvé ça pas terrible, ça fait office de galop d'essai quoi.

[Jed_Trigado]

Terror Firmer - Lloyd Kaufman (1999)

La Nuit Américaine selon Lloyd Kaufman ça donne Terror Firmer, une mise en abime gargantuesque des tournages commando de la Troma doublée d'un véritable manifeste de sa vision artistique, tiraillée entre exploitation pure et indépendance de ton. Comme d'hab, on perd pas de temps en palabres et on rentre dans le vif du sujet avec un tournage complètement barré d'un nouvel épisode du Toxic Avenger dirigé par un réal aveugle (joué par Kaufman of course) qui a la fâcheuse tendance a pisser partout surtout aux mauvais endroits et vouloir enquiller le plus de scènes de cul possible en se souciant guère de la cohérence de son film, sans parler de son staff peuplé de nymphos a gros seins, de machinos psychopathes et de gros tocards.

Kaufman ne se prend jamais pour meilleur qu'il ne l'est donc et l'assume jusqu'au bout en poussant l'excès Tromaesque habituel dans ses derniers retranchements avec des scènes d'hystérie a rallonge, des gags a rallonge et bien sur des effets gore a rallonge. Le problème c'est que pour la première fois, j'ai eu l'impression que l'excès tuait l'excès, cela se répercute sur la durée (pratiquement 2h quand même) et on se met a regarder sa montre sur la fin tant on se demande comment le film va réussir a raccorder les wagons entre ses différentes intrigues, il y arrive certes mais quand ça arrive après 1h20 de film on se dit qu'il y avait moyen d'élaguer mal de moments inutiles. De plus, le film paye un peu du fait que j'ai découvert Poultrygeist bien avant et qui a finalement cette même volonté affichée pour Kaufman de réaliser l'oeuvre-somme de sa firme, sauf qu'il se dispense de nous buriner son propos via des dialogues explicites (le speech final dans la salle de ciné, c'est mot pour mot ce que dit régulièrement Kaufman en itw de sa vision du showbiz) et parvient a un résultat hautement supérieur en maitrisant son rythme jusqu'au bout.

Au final, le film part sur de bonnes bases et s'avère fun dans l'ensemble mais se tire une balle dans le pied a vouloir se montrer trop ambitieux.

6,5/10

[Jed_Trigado]

Je viens de mater Le Meilleur de Barry Levinson, décidément ce type a vraiment une filmo honorable (j'ai dû voir une dizaine de ses films et téléfilms, a deux/trois exceptions près, j'aime tout), je m'attendais a un film lambda sur le base-ball avec les mêmes passages obligés qu'on se tape devant tout drama sportif ricain, finalement le traitement choisi est carrément gonflé puisqu'on est plus proche d'un film de super-héros que la success story a l'américaine. Il y a plein de références mythologiques (la batte qui évoque Excalibur, le nom des équipes, Kim Basinger et Barbara Hershey qui s'apparentent a des succubes, etc...), Levinson emballe ça avec une fougue visuelle démente et même Redford qui est loin d'être un acteur que j'apprécie particulièrement pète la classe dans son rôle de Superman du baseball entièrement dévoué a son sport. Les plus cyniques pesteront sur le manichéisme et la droiture de son perso, mais je trouve que cela colle parfaitement avec le traitement choisi.

Dans le wagon de tête des meilleurs Levinson, rien de moins.

[Jed_Trigado]

Réclusion à Mort - Rod Holcomb (1991)

Pouah le nanar que je voyais pas venir, mais vraiment je me suis tapé tellement de barres devant ce film que je suis surpris qu'il n'ait pas eu sa fiche sur Nanarland. D'ailleurs pour la peine je vais rajouter a ma critique la seule a laquelle je n'ai pas eu droit pendant mon visionnage : un décompte des clichés que je mettrais entre parenthèses.

Travolta devient travailleur social, suite a son alcoolisme (1), qui lui fit perdre son fils (2) et divorcer de sa femme (3), entre temps il se lie d'affection avec un jeune gamin des ghettos qui doit se mettre a dealer (4) pour subvenir aux besoins de sa famille, bien entendu la mère est malade (5). On nous explique que les trafiquants de drogue, qui sont des caricatures de latinos au rabais (6) utilisent les enfants pour vendre et fabriquer la drogue dans des usines clandestines (7), si possible en les kidnappant pour avoir de la main d'oeuvre gratos (8). Chose qui rend colère Travolta et qui va aller a la recherche du gamin (qui s'est fait kidnapper entre temps, sinon il y aurait pas de film, tu suis ?) tranquillou en outrepassant la loi (9), de plus il a beaucoup de chance puisqu'il croise au bon moment son ex-femme (10) dont il lui annonce qu'il est redevenu sobre, ce qui provoque la réconciliation la plus rapide de l'histoire du cinéma (11) mais encore mieux, son ex lui explique qu'elle est l'avocate du caïd de l’organisation responsable du rapt du gamin et qu'elle peut l'aider a l’infiltrer dans le réseau en le faisant passer pour un gros client (12). Premier rdv avec le boss, il a pris ses précautions avant d'accepter de parler a Travolta, il connait son passé "vous êtes un ancien travailleur social et vous avez 350$ a investir dans l'affaire" (et je vous jure que j'invente strictement rien, le dialogue est tel quel ) (13). Entre temps les flics s'en mêlent, on a le flic copain avec Travolta qui veut bien l'aider mais pas trop (14) et l'autre qui veut tout faire pour le mettre derrière les barreaux (15).

Là, on est seulement a une demi-heure de film, parce que le reste garde la barre très haut, on dirait une version moderne de Reefer Madness où l'on veut tellement charger la mule sur les méfaits des dealers que le film en devient une authentique comédie (le coup des gamins enfermés dans des cages en hauteur et le bassin de crocos façon James Bond situés dans la cage d'ascenseur d'un bâtiment désaffecté de LA, c'est priceless ). Le pire, c'est que Travolta s'est investi dans le truc au point d'en assurer l’écriture, une chose est sure : il a bien fait de plus recommencer.

2/10

[pabelbaba]

Rien que pour les crocos ça doit valoir plus.

[Jed_Trigado]

Ça représente 30 secondes dans le film et en plus, ça vient de nulle part comme délire, je me suis carrément repassé la scène pour voir si je m'étais pas trompé de film.

[Jed_Trigado]

Potins Mondains & Amnésies Partielles - Peter Chelsom (2001)

Un film qui est resté bien longtemps sur mes étagères jusqu'a ce que j'apprenne qu'il fut l'un des plus gros accidents industriels des années 2000 : petite comédie de moeurs au départ budgetée a 40 millions de dollars (dont 10 rien que pour le salaire de Warren Beatty) et qui finit par avoisiner les cent millions (pour n'en rapporter que dix), suite a de nombreux retards et réecritures. Quand j'ai maté le résultat, je me suis demandé qu'est ce qu'ils ont foutu pour en arriver là ? Car jamais a un moment un tel budget ne se justifie, vu la logistique assez modeste (a moins que filmer un appartement new yorkais et une cabane dans la neige coute cher ?), les moyens techniques proche du téléfilm (un plan d'hélico et deux plans de grue, waouh, ils ont sorti le grand jeu) et pire, les réecritures sont archi-voyantes (on passe d'une scène a l'autre sans fil conducteur, les différents acteurs vont viennent au gré des humeurs des scénaristes et certaines situations sont forcées au delà du possible, la scène des toilettes où toutes les conquêtes de Beatty se rencontrent par magie m'a fait le mois. ). Pourtant de temps a autres, le petit film de bobo frustré qu'il semble être, pète un câble et offre quelques moments amusants comme Charlton Heston qui s'autoparodie en taulier accro aux armes a feu (le meilleur truc du film), pour le reste, c'est du grand n'importe quoi insipide.

2/10

[Jed_Trigado]

Je me suis fait la doublette Heroic Trio/Executioners de Johnnie To, ça fait partie sans problème du haut du panier de sa période "yes-man" pre-Milkyway.

Il s'est bien mieux approprié le film de super-héros que son compère Tsui Hark pour le coup même si la réal ne diffère en rien des prods du barbichu, sur le premier film surtout qui est plutôt équilibré entre bastons nawak (signées Ching Siu Tung) et scènes d'exposition pas reloues (les trois actrices principales assurent toutes chacune dans leur registre), mais j'ai encore plus aimé le second volet qui prend le parti de d'offrir un trip post-apocalyptique assez différent de son ainé, dont l'aspect cheap ne m'a jamais gêné grâce a une photo de premier ordre et surtout un sadisme a tout épreuve (là, on s'emmerde pas pour buter du perso important et si possible de la façon la plus trash ). Bref, du divertissement dans la bonne moyenne que ce que l'on pouvait trouver a HK a cette époque.

[osorojo]

Merci pour cette quick review, vu comme j'en chie au taff en ce moment, ce sera parfait pour boucler mes prochaines journées, si je ne rentre pas trop tard

[pabelbaba]

Je les avais trouvés assez moyens, hormis les bonus pour les gambettes de Maggie.

[angel.heart]

Moi j'avais bien kiffé !

[Jed_Trigado]

@oso : tu seras moins dithyrambique que moi je pense, mais je te vois mal mettre en dessous de la moyenne.

@pabel : quand on met la moyenne a Black Mask 2, on est pas habilité a donner son avis sur ces films.

[pabelbaba]

J'aime pas les squelettes qui bougent.

[Jed_Trigado]

Ouais tu préfères les catcheurs ricains qui jouent comme des boites de conserve de l'ère soviétique.

[pabelbaba]

Eh ouais.