Les avis de vos dernières lectures

[lvri]

C'est justement le boulot du libraire de mettre en avant des auteurs moins médiatisés.

Je sais bien Mark..... Mais les mises en avant chez certains (la plupart en fait) viennent plus des desiratas des gros éditeurs que des goûts du libraire (sauf petite indépendante arrivant à s'en sortir un minimum). Il est rare de voir de petits auteurs peu connus en avant, en général, on a les politiques, les Mark Levy, et les daubes de pseudo artistes.

Même chose pour les films, la musique.... Hélas !

[Mark Chopper]

En laissant le troll cité plus haut de côté, même les employés des grosses enseignes peuvent mettre en avant leurs coups de cœur.

[lvri]

En laissant le troll cité plus haut de côté

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même les employés des grosses enseignes peuvent mettre en avant leurs coups de cœur.

Non, mais j'ai jamais dit qu'ils ne pouvaient pas Mark. Heureusement que les libraires ont le droit de le faire. Ce que je veux dire, c'est que dans une très grande majorité des librairies, tu retrouveras bien en avant des livres poussés par les éditeurs et non les coups de coeur propre au libraire. En résumé, elles présentent toutes en avant les mêmes livres.

[Mark Chopper]

En laissant le troll cité plus haut de côté

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Ici

[lvri]

C'est vrai ce truc ?

[Jack Spret]

"Le maître de Ballantrae" de R. L. Stevenson - 1889

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La claque ! Stevenson se fraye un chemin sur le podium de mes écrivains préférés ! Mixant habilement l'exotisme et le goût pour l'aventure de "L'île au trésor" à la psychologie et la dualité comportementale de son "Jekyll & Hide", ce roman somme sonne comme une ode au héros romantique vicelard et manipulateur.
La narration y est vraiment intelligente, utilisant le conseiller du domaine familial comme catalyseur de l'intrigue et conteur de l'histoire. Le Maître est une figure sans nulle autre pareille dans la mythologie de Stevenson, sorte de démon increvable à forme humaine qui va vivre les plus folles expériences, le tout dans une fresque familiale qui ne nous fait pas sortir du manoir avant le chapitre 9 (sur 12 !).
Mais c'est sans compter sur les talents de magicien de la littérature de Stevenson qui se permet de rendre si visuel un roman sans aucunes descriptions, autres que physique, que l'on ne peut que s'étonner de constater que personne ne s'intéresse à une adaptation cinématographique tant le matériau d'origine s'y prête (j'ai pu voir qu'un film et un téléfilm avait été tournés, mais sans grand succès).
Et ce final, bien que mal aimé de son auteur, fait naître du fantastique dans des paysages enneigés et déserts, rendant encore plus machiavélique l'ombre du Maître. Un chef d'oeuvre !

[Mr Jack]

Sinon, je ne vois pas le lien entre libraire et fonction publique ?

Les postes en bibliothèque et médiathèque -j'ai tout mis dans le même panier, en fait.
Mais ouais je me dis un peu pareil que toi, Val. Je finirai bientôt mes études et je me suis rendu compte d'un tas de trucs qui me laissent des choix de contentement, des métiers où je vais pouvoir me retrouver un minimum sans me faire vibrer. Travailler par passion, c'est limite la plus grande utopie de ce siècle -si jamais vrai espoir il y a déjà eu. A moins d'avoir une bonne famille ou un tas de pognon (ou les deux).

[Val]

Crépuscule du tourment, de Leonora Miano (2016)

Quatre femmes s'adressent au même homme, tour à tour leur fils, ex-amant, compagnon et frère. Chaque récit commence par un reproche. Un reproche à l'homme qui est en fait un reproche aux hommes, un reproche aux femmes et un reproche à elle-même. Tout au long de leur témoignage, les personnages révèlent leur rapport complexe et conflictuel avec leur féminité, leur sexualité mais aussi avec leur héritage familial et plus généralement l'histoire de leur continent, l'Afrique.
Le livre de Miano est écrit dans un langue inventive, imagée, sensuelle et magnifique. Même si certains aspects peuvent parfois énerver un peu, comme cette tendance à la victimisation et le reproche colonial fait aux blancs (comme si les paysans français du début du XXè avaient quelque chose à voir avec la colonisation), le texte est puissant et à le mérite de prendre au tripes à de nombreuses reprises.

[Jack Spret]

"Chronique des années noires" de Kim Stanley Robinson - 2002

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Loin d'être un page-turner, ce roman demande à être attentif à chaque instant tant il y a de concepts énoncés, de dates et de lieux, de personnages et d’événements historiques fictifs. Uchronie dans laquelle le christianisme et ses fidèles auraient été emportés par une peste sans précédent, le livre raconte comment le monde s'est divisé entre l'Islam et le bouddhisme. Pour se balader à travers les époques, il utilise divers personnages, mais qui sont toujours le fruit de réincarnations. Ce qui entraîne des gamberges toujours plus profondes sur le fondement théologique des religions pré-citées, sur la nécessité des guerres perpétrées sous la bannière des religions, sur les progrés scientifiques, sur l'alchimie, sur le sentiment d'appartenance à une ethnie. Bref, un bon gros pavé bourré d'idées intéressantes mais qui se noie dans son concept au bout d'un certain nombre de réincarnations. La fin est donc épuisante et on parvient à la dernière page avec le sentiment d'avoir accompli une lourde tâche. En même temps, est-ce que ça n'est pas normal d'être éreinté d'un voyage long de plusieurs siècles ?

"Les morts ont tous la même peau" de Boris Vian - 1947

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Lors de sa parution, Boris Vian bouscule de nouveau le monde de l'édition en jouant à nouveau avec son alter ego Vernon Sullivan, allant encore plus loin dans la critique du racisme. Véritable roman noir (sans mauvais jeu de mots) à l'américaine, il maîtrise tous les codes de narration et ne cherche jamais à être un chef d'oeuvre d'écriture. Mais c'est dans sa simplicité, sa concision, que son style est efficace. Et son personnage de brute épaisse fait hésiter le lecteur entre empathie et dégoût, sentiment changeant à chaque page ou chaque nouveau move de l'anti-héros. Ultra court, violent et sans aucune note d'espoir, Vian peut se targuer d'avoir su jouer des codes outre Atlantique en nous racontant une histoire qui dépasse l'entendement, la découverte finale étant aussi imprévue que marquante. Hâte de lire la suite de ce qu'a pu produire son double.

[Jed_Trigado]

Il fait envie le Vian, l'un des rares auteur de fiction dont le style me parle.

[Mark Chopper]

T'es difficile.

[Jed_Trigado]

Je suis le Scalp de la littérature.

[Scalp]

Je pourrais troller aussi sur la littérature, mais j'ai pas le courage de lire tout les merdes que s'infligent Val

[Jed_Trigado]

Tu devrais, ça nous éviterais un festival de mauvaise foi sur FB concernant le ciné.

(Hanzo The Razor, c'est quand même un film où un mec a chez lui une planche qui a la forme de sa bite, 7/10 direct.)

[Scalp]

Ca va j'ai mit la moyenne, faut que je mate le 3 maintenant et après ça vire, le digipack est épuisé.