Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban |
Réalisé par Alfonso Cuarón Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson
Long-métrage : UK Genre :fantasy Durée : 02h20min Année de production : 2004 |
8.25/10 |
SynopsisSirius Black, un dangereux sorcier criminel, s'échappe de la sombre prison d'Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l'école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry...
CritiqueL'épisode de la maturité...Chris Colombus lâche les rennes de la mise en scène laissant le champ libre à Alfonso Cuarón, ce qui n'est pas pour me déplaire, un épisode où enfin la troupe de sorciers sort de l'enfance avec des changements physiques notables en l'espace de quelques mois.
Un opus vraiment très plaisant à regarder, avec une réalisation classieuse très fluide et inventive qui met encore plus en valeur les décors et les effets spéciaux ont encore gagné en qualité pour frôler l'irréprochable (même si le design de quelques créatures peuvent se discuter mais c'est du chipotage).
L'univers s'enrichit de nouveaux lieux à explorer ou à redécouvrir, un Voldemort sous-jascent mais non central, et une intrigue vraiment à la hauteur, empli de rebondissements, de fausses pistes et un mystère omni-présent.
"Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban" possède très peu de séquences inutiles (mis à part le début comme d'habitude) mais dans son ensemble l'action est très dynamique et tout se succède intelligemment sans s'appesantir inutilement.
Un épisode moins calibré et enfantin, les images bucoliques offres des cabanes abîmées et des arbres tortueux non sans rappeler la bonne époque de Tim Burton pour un coté poétique et fantastique majestueux.
L'identification avec la troupe est plus aisée avec la disparition des uniformes qui montre qu'une certaine distance se creuse entre les professeurs-tuteurs stricts et les élèves qui commencent à voler de leurs propres ailes et à sortir des sentiers battus. L' émotion est plus présente que dans les précédents films, avec un vrai sentiment de solidarité et d’entraide. Cuaron arrive à donner le sentiment d'immersion avec des angles choisis astucieusement; la furtivité et la discrétion sont deux piliers de ce volet.
On retrouve beaucoup moins de gags de bas étage ou de professeurs farfelus, tous les personnages sont au même niveau et des coupables potentiels difficiles à cerner.
Un épisode maîtrisé de A à Z, plus profond et ingénieux avec une narration à tiroir pas trop tirée par les cheveux doté d'un esthétisme recherché.