[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2016

[Mark Chopper]

Un aller pour l'enfer, de Ching Siu-tung (2003)

L'histoire : Un ancien agent de la CIA, retraité depuis la mort de sa femme et depuis que son meilleur ami est devenu moine, apprend que sa fille a été enlevée par des terroristes en Thaïlande...

Comme toutes les personnes sensées, j'ai lâché la filmographie de Steven Seagal après Hors limites en 2001... Mais puisque des esprits déviants, actifs sur ce forum, estiment que son improbable association avec le réalisateur de Histoire de fantômes chinois mérite le détour pour une séance brainless, il est temps de se rappeler que je ne suis pas, après tout, quelqu'un de sensé... Pendant quinze minutes, celui qui a déjà vu des bobines comme Justice sauvage ou Désigné pour mourir (film qui influencé Le Prestige de Christopher Nolan, ne l'oublions pas) se retrouve en terrain connu : Steven Seagal qui incarne un ex agent de la CIA, c'est un peu comme un bukkake dans un film porno japonais, on a l'habitude. Mais au bout de quinze minutes, la nanardise se met en marche : Ching Siu-tung évite de cadrer les visages lors des combats pour ne pas griller la doublure de Steven, une jeune et jolie thaïlandaise tombe sous le charme de la panse de Saumon Agile, un travesti virevoltant tente de fouetter notre héros et des moines usent de magie noire... Sans parler d'un message caché sur une jolie paire de boobs. En résumé : du DTV un brin WTF, généreux en action, qui fait bien le job (pour spectateurs avertis, évidemment).

Note : 5/10

[osorojo]

Steven Seagal qui incarne un ex agent de la CIA, c'est un peu comme un bukkake dans un film porno japonais

J'crois que c'est trop hardcore pour moi tout ça

[Dunandan]

Echec et mort, de Bruce Malmuth (1990)

L'histoire : Un policier de Los Angeles filme la rencontre d'un homme politique avec un membre influent du crime organisé. Sa femme se fait ensuite assassiner sous ses yeux et lui se retrouve dans le coma pendant sept ans...

Redécouvrir Steven Seagal dans l'un de ses premiers rôles peut produire un choc : l'homme possédait alors des vrais cheveux, affichait une taille svelte, courait (comme une fille, mais il courait quand même) et ne se faisait pas doubler lors des scènes de combat. Avec les punchlines, les moulinets, les bras cassés et les remèdes chinois, on retrouve le Saumon Agile qu'on aime, celui qui pétait la classe et ne prêtait pas encore à rire... Hélas, malgré ces qualités, Echec et mort ne figure pas parmi ses plus belles réussites, la faute à un ENORME ventre mou passée la fantastique scène nanarde où Steven se réveille après sept ans de coma (entre la fausse barbe en poils de cul et le jeu d'acteur à la ramasse, le fou rire est garanti)... Rythme foireux, romance nunuche avec Kelly Le Brock dans une maison de campagne : il faut se contenter des vingt premières et vingt dernières minutes pour voir le champion d'aïkido péter des tronches, notamment celles de Branscombe "Bobby Sixkiller" Richmond et Dean Norris. En résumé : sympatoche, mais mieux vaut revoir Désigné pour mourir.

Note : 5/10

[pabelbaba]

Tout pareil.

[Mark Chopper]

[pabelbaba]

Il sont gentils à l'hosto de lui avoir taillé un bouc aussi pourrave.

[Mark Chopper]

Et il se réveille dès que l'infirmière lui parle de chatte et mate sa bite

[Jed_Trigado]

Moi j'adore le tueur a gages dans l’hôpital qui arrête pas de rater sa cible et bute plein de gens dans un lieu public sans jamais être inquiété.

[Alegas]

Bone Tomahawk, de S. Craig Zahler (2015)

L'histoire : Dans les années 1890, une tribu d'indiens inconnue de tous enlèvent deux personnes à Bright Hope, une petite ville du sud des Etats-Unis. Le shérif, son adjoint et deux autres hommes partent à leur poursuite...

Découvrir Kurt Russell en tête d'affiche d'un premier film au budget plus que réduit inspire confiance... On devine que l'interprète culte de New York 1997 n'a pas signé pour les mêmes raisons qui le poussent à cachetonner dans la franchise Fast & Furious. D'autant plus que d'autres acteurs solides, en l'occurrence Patrick Wilson et Richard Jenkins, l'accompagnent dans cette aventure. Mélange de western et de film de cannibales, Bone Tomahawk débute de manière on ne peut plus classique (un saloon, un bandit, un shérif, un coup de feu) pour basculer, lentement mais sûrement, vers l'horreur extrême (une scène en particulier, située vers la fin, n'aurait pas juré dans Cannibal Holocaust). Jamais le film ne trahit son manque d'argent et l'on ressent bien vite la tension éprouvée par ces hommes lancés dans une opération de sauvetage par devoir, par amour ou pour l'honneur... En résumé : un premier long-métrage atypique et prometteur. Et si le meilleur western dans lequel a joué Kurt Russell en 2015 n'était pas celui dont on a le plus parlé ?

Note : 7/10

[Alegas]

Tu donnes bien envie, faut avouer.

[Mark Chopper]

Suivez cet homme, de Georges Lampin (1953)

L'histoire : Le commissaire François Basquier fête ses cinquante ans et se souvient de deux affaires qui ont marqué sa carrière. L'assassinat d'Olga, une prêteuse sur gages, puis la fausse arrestation et le cambriolage du bijoutier Courvoisier...

Un film policier français d'après-guerre peu connu... Son originalité réside dans sa narration, puisque deux enquêtes nous sont successivement contées, ce qui permet de retrouver certains personnages à des âges différents de leur vie et, surtout, d'éviter le syndrome du moyen-métrage étiré artificiellement en long avec un rythme tout pété à la clé. La première enquête, avec son usage intrigant d'un détecteur de mensonges "fait maison" nous met dans le bain et permet de mieux cerner la personnalité du policier incarné par Bernard Blier... Pour peu, on le croirait tout droit sorti de l'imagination de Georges Simenon, le papa de Maigret. Mais la seconde enquête, plus longue et encore plus sombre, reste le véritable morceau de choix du film, avec notamment une scène qui m'a semblé d'une rare violence pour l'époque. Si la mise en scène reste basique, la qualité de l'écriture et de l'interprétation (Bernard Blier est impeccable) rendent le tout agréable. En résumé : une sympathique vieillerie moins poussiéreuse qu'il n'y paraît.

Note : 5,5/10

[Mark Chopper]

Dans les griffes du Dragon rouge, de Mark L. Lester (1991)

L'histoire : Deux inspecteurs de la police de Los Angeles, Chris Kenner et Johnny Murata, veulent faire tomber un clan de yakuzas qui tente de contrôler le trafic de drogues...

Un film qui ressemble à une production Cannon estampillée "le Japon pour les nuls"... Pendant 1h15, Dolph Lundgren et Brandon Lee incarnent deux policiers adeptes de la manière forte et des caricatures de yakuzas vont s'en prendre plein la gueule... Il faut dire que le chef de ces derniers a assassiné les parents du personnage incarné par Dolph lorsque celui-ci n'était encore qu'un enfant. Alors forcément, une fois devenu adulte, celui-ci cherche à se venger et se torche le cul avec le règlement. Au diable les mandats de perquisition et les avocats, ici on débarque chez les gangsters en vidant ses chargeurs et on tranche la chair avec des katanas, de préférence affublé d'un costume "traditionnel" qui semble avoir été fabriqué par un geek pas très doué pour la Japan Expo... Vu la courte durée et la générosité du bodycount, sans parler de la propension de l'ensemble du casting féminin à se désaper à la moindre occasion, on n'a guère le temps de s'ennuyer, mais il faut avouer que ce film du réalisateur de Commando flirte bien trop ouvertement avec le nanar pour dépasser le stade du plaisir décérébré et un brin coupable. En résumé : un produit tout pété qui repose bien les neurones.

Note : 5/10

[Jed_Trigado]

A noter que le film a été salement remonté par les pontes de la Warner, le director's cut de Lester était encore plus cash a la base.

[Mark Chopper]

@ Alegas ou Dunandan : je pense que vous avez zappé un référencement.

[Alegas]

On est en plein été, laisse nous 48 à 72 heures.