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LA GUERRE DES CLANS
Chu Yuan | 1976 | 7.5/10
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« Feng le survivant »
La guerre des clans est Un Shaw Brothers quelque peu atypique dans le sens où c’est son script précis, très touffu et pourtant si limpide lorsque le puzzle est recomposé, qui en fait une bobine à part. Il convient d'être attentif aux premières minutes, l'essentiel y est concentré : les deux camps qui se font la guerre et ses représentants, des êtres versatiles prêts à tuer père et mère pour goûter quelques instants au pouvoir qui conditionne leur existence.
Les chorégraphies martiales pêchent parfois par leur mollesse, mais Chu Yuan compense en sortant de sa manche tout un tas d'idées amusantes. Chacun de ses tueurs a une particularité, et le plus redoutable de tous est particulièrement charismatique. Planqué derrière sa petite barbichette de vieux impotent, l’oncle Sun Yu est un sacré personnage qui se construit sur la distance, passant d’une autorité silencieuse, qui se contente de distribuer les ordres pour faire tomber les têtes menaçantes, au guerrier ultime qui ne manque jamais sa cible.
Un personnage central passionnant qui pourtant n'accapare pas totalement l'attention. Comme pour bien marquer la singularité de son film, Chu Yuan ne se contente pas de donner la parole à deux ou trois protagonistes : dans La guerre des clans, les personnages secondaires ont également quelque chose à raconter, à l’image de cette prostitué audacieuse qui fait la leçon aux tueurs quand ses derniers ont perdu le feu sacré, ceux là même qu’elle divertissait de ses charmes avec un aplomb certain alors qu’ils étaient au sommet de leur art.
Il arrive souvent, quand on a vu une petite palanquée de SB de les confondre. Soyons honnêtes, par moment ces petites guéguerres de sabre, ces quêtes de savoir martial entreprises par de jeunes et fougueux combattants surfent pour la plupart sur des thématiques récurrentes. On les retrouve certes en partie ici, mais elles donnent l'impression d'être traitées moins classiquement qu'à l'accoutumée, en tout cas avec un réalisme morbide saisissant qui m'a rappelé certains films de Sammo Hung.
Les chorégraphies martiales pêchent parfois par leur mollesse, mais Chu Yuan compense en sortant de sa manche tout un tas d'idées amusantes. Chacun de ses tueurs a une particularité, et le plus redoutable de tous est particulièrement charismatique. Planqué derrière sa petite barbichette de vieux impotent, l’oncle Sun Yu est un sacré personnage qui se construit sur la distance, passant d’une autorité silencieuse, qui se contente de distribuer les ordres pour faire tomber les têtes menaçantes, au guerrier ultime qui ne manque jamais sa cible.
Un personnage central passionnant qui pourtant n'accapare pas totalement l'attention. Comme pour bien marquer la singularité de son film, Chu Yuan ne se contente pas de donner la parole à deux ou trois protagonistes : dans La guerre des clans, les personnages secondaires ont également quelque chose à raconter, à l’image de cette prostitué audacieuse qui fait la leçon aux tueurs quand ses derniers ont perdu le feu sacré, ceux là même qu’elle divertissait de ses charmes avec un aplomb certain alors qu’ils étaient au sommet de leur art.
Il arrive souvent, quand on a vu une petite palanquée de SB de les confondre. Soyons honnêtes, par moment ces petites guéguerres de sabre, ces quêtes de savoir martial entreprises par de jeunes et fougueux combattants surfent pour la plupart sur des thématiques récurrentes. On les retrouve certes en partie ici, mais elles donnent l'impression d'être traitées moins classiquement qu'à l'accoutumée, en tout cas avec un réalisme morbide saisissant qui m'a rappelé certains films de Sammo Hung.