[Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Aoû 2016, 15:17

je me demande si t'as pas vu un director's cut qui serait sorti dans l'ombre


Après un cycle Tarkovski, ça doit passer tout seul.

Même un DTV de Steven Seagal aurait la moyenne :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Velvet » Mer 03 Aoû 2016, 15:41

C'est vrai que la scène de Cotillard m'a fait rire mais j'excuse cette scène. Peut être parce que je fus un trop hypnotisé par la combi et le cul d'Anne Hathaway. Et oui après 7 films de Tarkovski et 2 de Robert Bresson, tout passe crème. :eheh:
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Mr Jack » Mer 03 Aoû 2016, 18:12

Mais, vraie question, tu mets moins de 8 des fois à un film, Velvet ? :voleur: :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Velvet » Mer 03 Aoû 2016, 18:29

Les 3/4 du temps. :mrgreen:
Mais j'aime bien écrire sur les films que j'aime bien. Moins sur ceux que j'ai moins apprécié. Genre tous les films récents que j'ai vus comme Ma loute, Conjuring, ID2, Pixel, Insaisissable 2, Civil War auxquels je n'ai pas mis la moyenne, bah ça m'intéresse moins de me pencher dessus.
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Mr Jack » Mer 03 Aoû 2016, 22:31

Je taquine. Mais justement c'est là où je voulais en venir, ça serait aussi chouette de lire des critiques négatives de temps à autre, même si l'exercice peut être difficile je comprends. :wink:
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Velvet » Jeu 04 Aoû 2016, 07:24

Pas faux. J'ai écrit quelques trucs négatifs cette année mais pas beaucoup. A voir si certains trucs me motivent. :lol:
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High-Rise - 4/10

Messagepar Velvet » Jeu 04 Aoû 2016, 08:24

High Rise de Ben Wheatley (2016) - 4/10


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Les œuvres de J.G. Ballard sont toujours fascinantes à transposer au cinéma, surtout lorsqu’elles sont remises entre de bonnes mains. Et quand la satire sociale de l’écrivain « I.G.H » se voit redynamiser par l’excentrique Ben Wheatley, on se dit qu’il y a matière à engendrer quelque chose de possiblement passionnant. Sauf que le résultat escompté ne répond pas aux attentes notamment lorsqu’on se met à comparer l’œuvre du britannique avec celle de David Cronenberg, « Crash ». Pas que les deux œuvres soient assimilables l’une à l’autre, mais il est juste intéressant de noter que le canadien a compris et parfaitement disséqué l’état d’esprit des écrits hybrides et dégantés de J.G. Ballard.

Mais le réalisateur de Kill List n’accouche pas d’une catastrophe, loin de là mais semble perdu par la profondeur de champ d’un récit qui aurait mérité une attention plus méticuleuse, que cela soit dans sa dialectique visuelle ou son introspection narrative. La mise en scène de High Rise en est le symbole même : à part offrir des belles peintures, des séquences élégiaques dans des orgies décomplexées, une violence soudaine ou des personnages qui perdent pied dans la matérialisation de leurs désirs les plus fous (sans atteindre la perfection de l’orgie de Eyes Wide Shut ou la folie de Salo et les 120 jours de Sodome) la réalisation de Ben Wheatley n’est qu’un cache misère esthétique sans aucune idée de construction.

C’est beau mais sans conviction, la caméra n’est qu’un objet fonctionnel comme un autre qui interrompt toute immersion entre les personnages entre eux. Alors que le récit se déroule dans un immeuble, qui de bas en haut représente les différentes couches sociales, le cinéaste n’arrive jamais à donner corps à cette verticalité vertigineuse à l’inverse de Bong Joon-ho, qui dans Snowpiercer avait idéalement stratifier l’horizontalité du train et fait naître un enchevêtrement adéquat au suspense.

Dans ce genre de moments, on se rend compte de la différence entre des faiseurs comme Ben Wheatley et des auteurs tels que Nicolas Winding Refn (The Neon Demon) qui alimentent leurs thématiques par l’évocation d’une image. Dans cette introspection un peu surannée des inégalités sociales, entre les riches qui font des soirées mondaines ostentatoires et les classes moyennes voire pauvres qui perdent certaines libertés et certaines droits (l’électricité) les dysfonctionnements de l’immeuble va mettre le feu aux poudres. Et si même l’agencement des tiraillements qui feront tout exploser semble mal écrit, sans originalité et superficiel quant à l’ampleur des conséquences, Ben Wheatley crée un décorum intéressant. La représentation de la société de consommation anglaise des années 70 est parfois somptueuse dans ce dédale de pièces, de chambres, de salons qui cachent les pulsions les plus enfouies.

Mais cet esthétisme élégant est tellement appuyé qu’il ne permet pas au film de bâtir une tension digne de ce nom et des enjeux prégnants quant à l’émiettement de tout ce microcosme. Et alors que la révolution qui en découle aurait pu être d’une noirceur incroyable, nous assistons à un assemblage assez de vains de séquences aussi subversives qu’ampoulées autour de personnages fantomatiques (malgré le très bon Hiddleston). Le réalisateur creuse son sillon sans forcément le comprendre. Il nous place devant le chaos, se fait le peintre d’un désastre fascinant à contempler mais n’essaye jamais d’y refléter les clés du marasme à cause d’un récit trop vite expédié. High Rise soumet donc le spectateur à une dualité de sentiments : entre émerveillement devant la folie décadente de certaines images presque post apocalyptique et incompréhension devant la banalité et l’inexistence du propos. Le cul entre deux chaises qui fait de High Rise un beau mais inintéressant objet cinématographique.
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Messagepar osorojo » Jeu 04 Aoû 2016, 08:37

C'est Mr Jack qui va être content :mrgreen:

Dommage pour ce High Rise quand même, la promo m'avait fait saliver, mais tout le monde s'accorde à dire que c'est très bof :(
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Messagepar Jed_Trigado » Jeu 04 Aoû 2016, 08:41

Il suffit de voir le trailer pour savoir que c'est nul.
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Messagepar osorojo » Jeu 04 Aoû 2016, 08:45

Y a encore des gens qui matent les trailers ? :mrgreen:
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Messagepar Jed_Trigado » Jeu 04 Aoû 2016, 08:47

T'imagines même pas le temps de vie que tu gagnes avec ça.
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar osorojo » Jeu 04 Aoû 2016, 08:48

Ha ben c'est sur, vu tout ce qui est résumé dans les trailers modernes et leur durée, t'as même plus besoin de voir le film derrière :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Mr Jack » Jeu 04 Aoû 2016, 17:50

osorojo a écrit:C'est Mr Jack qui va être content :mrgreen:


Oui ! Voilà, j'ai bien compris pourquoi fallait que je continue à esquiver les merdes qui sortent au ciné. :eheh:
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Suicide Squad - 3/10

Messagepar Velvet » Jeu 04 Aoû 2016, 18:17

Suicide Squad de David Ayer (2016) - 3/10


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« Fuck Marvel » criait David Ayer durant la vaste promotion de Suicide Squad. Ironiquement, c’est à se demander si le réalisateur a réellement vu la gueule de son film. On a beau vouloir diagnostiquer les différences intrinsèques entre Marvel et DC Comics, rien ne laissait présager à une telle catastrophe. Car avec le succès phénoménal de Deadpool (sic), la firme ennemie devait frapper un grand coup : trouver le chemin de la badass attitude. L’ambition pop avait de la gueule au départ en donnant des rôles clés à la sublime Margot Robbie et l’excellent Jared Leto (au final, le Joker n’est qu’une brindille de gangster dans un torrent de merde).

Mais dès le début on sent que le métrage patauge un peu dans la semoule avec cette caractérisation bureaucrate de toute cette troupe de méchant autour de flash-back aussi vains que mièvres et l’apparition inopportune d’un générique dégoulinant. La seule qualité de ces premières minutes est de présenter Harley Quinn : seule éclaircie mélancolique et schizophrénique, seule égérie iconique et vaguement mythologique dans la pénombre d’un film qui ne pourra se relever du gouffre dans lequel il s’est empêtré. On est alors loin de la découverte ludique et parfaitement imbriquée des Avengers dans son premier opus. Et cette bande de freaks n’aura que pour seul objectif d’être figurative, affichés comme des gueules à GIF ou des futures peluches pour enfants : l’ambiance marketing a tué l’esprit cinématographique. Le film n’a aucun environnement propre ni aucune ambition architecturale dans le processus d’écriture de la « série » DC (malgré l’incursion de Batman et des conséquences que cela amène) et n’est qu’un simple one shot qui n’aurait jamais dû voir le jour.

David Ayer passe tellement de temps à essayer de nous faire connaitre ses creux personnages qu’il en oublie son intrigue vide de puissance qui va d’un point A à un point B pour sauver le monde ou des membres de la bande avec des rebondissements connus d’avance (puce explosive). Sans parler de l’ineptie invraisemblable de certains choix (les motivations de Waller ? La présence du Bad guy ?) et du navrant sens de la répétition d’un récit bien morne. Suicide Squad arrive même à être encore plus laborieux dans son écriture que Terminator Genesis avec son final pyrotechnique façon kermès pour marmot. Car si toute la publicité promotionnelle autour de Suicide Squad annonçait un concurrent direct à Deadpool ou aux Gardiens de la Galaxie, il n’en est rien.

Encore pire, DC Comics marche sur les plats de bande de Marvel : humour potache, vanne à gogo, dialogue second degré, esprit punk de pacotille, cool attitude façon pub coca cola et single pop musique inappropriée au possible, Suicide Squad est une diarrhée visuelle et auditive rare. On est loin de l’osmose entre Kavinsky et Refn. Bien évidemment, il est un peu hypocrite de cracher sur un film comme Suicide Squad. Tellement simple de tirer sur l’ambulance. Mais c’est non sans une pointe de déception que l’on voit la bande à Batman se tirer une balle dans le pied. C’est clairement pire que cela : une amputation. Un aveu d’échec d’une firme qui désacralise une marque par soucis de concurrence et qui n’arrive même pas à offrir le minimum syndical : un divertissement simple et fun.

Oui, DC Comics n’a pas fait les bons choix : comment donner les clés du camion à un piètre réalisateur comme David Ayer même si le choix n’était pas si idiot que cela à la vue de la filmographie du gugusse : il sait filmer les anti héros névrotiques et a un certain talent pour composer les unités militaires et policières. Et comme à son habitude, la fétichisation de la violence armée est présente mais dans Suicide Squad, tout est édulcoré, aussi violent qu’un épisode du Prince de Bel Air. Deadpool avait les couilles de balancer la sauce niveau gore qui tache un peu. Là l’ambition se rétrécie à quelques ralentis bien sentis, des combats sympatoches avec des épées et des gunfights aussi bien branlés qu’un Luc Besson. Le réalisateur de Fury mais surtout du faible Bad Times ou de l’exécrable Sabotage diffuse à l’écran toutes ses carences en tant que metteur en scène : montage épileptique, action illisible, esprit famille bœuf, photographie neutre et grise (où est la couleur du générique ?) et écriture aussi subtile qu’un meeting de Nicolas Sarkozy. D’ailleurs il n’est pas anodin de parler de Sabotage car Suicide Squad suit à peu près la même trame : sous le regard d’un super Soldier Rick Flag, une bande pote (Task Force X) vont devoir tout casser sur leurs passages.

Et encore une fois la mayonnaise ne prend pas, jamais la cohésion entre les personnages ne parait crédible. Leur fausse familiarité à la « Fast and Furious » fait même peine à voir. Elle fait même rire (Deadshot et son esprit papounet). Suicide Squad se plante dans toutes ses largeurs, quitte à remettre en question toute la direction artistique DC Comics. Certes BvS avait déjà montré des signes d’alerte quant à la qualité de l’entreprise mais gardait cette capacité à faire évoluer ses personnages dans un environnement sombre en cohérence avec son prédécesseur Man of Steel. Mais cette fois Suicide Squad arrive comme un cheveu sur la soupe et est le déclencheur d’une seule question : Marvel a-t-il gagné la guerre des super héros ? Car si l’on peut argumenter sur les faiblesses de Marvel et l’académisme de ses réalisations parfois anorexiques, la bande des Avengers déroule leur histoire dans un univers cohérent avec un vraie ligne de conduite, mais qui a comme défaut d’uniformiser la plupart de ses œuvres. Chez DC Comics, c’est le contraire. Mais quand la cohérence et la personnalité ne sont plus là, que reste-il ? C’est ce que l’on se demande à la fin de Suicide Squad.
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Re: [Velvet] Mes bafouilles lunaires 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 04 Aoû 2016, 18:48

En fait il aurait fallu faire un Batman avec Harley Quinn en "bad guy' plutôt que ce truc et la bousasse de Snyder.
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