[viclaurent] Mes critiques en 2016

[viclaurent]

Beaucoup de points pour Blake

[Dunandan]

PREMIER CONTACT (ARRIVAL) 8/10

Synopsis : Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.
Face à l’énigme que constituent leur présence et leurs messages mystérieux, les réactions dans le monde sont extrêmes et l’humanité se retrouve bientôt au bord d’une guerre absolue. Louise Banks et son équipe n’ont que très peu de temps pour trouver des réponses. Pour les obtenir, la jeune femme va prendre un risque qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais détruire le genre humain…

Est-ce le début ? Est-ce la fin ?

Denis Villeneuve nous embrouille avec un film de science-fiction entre passé, présent et futur. Les flashbacks sont-ils bien des éléments du passé du personnage principal ou bien annoncent-ils ce qui va suivre ? Comme toutes les histoires qui jouent avec le temps et les boucles temporelles, le film nous oblige à nous triturer les méninges et à remettre en place les morceaux d’un récit qui se révèle non linéaire. L'intérêt est ici que la forme rejoint le fond puisqu'il est question d'une non-linéarité du temps liée aux nouveaux arrivants.

D’un point de vue formel, le film est très réussi avec beaucoup d'images marquantes comme notamment la découverte du « vaisseau » qui surgit au milieu d’une mer de nuages puis l’intérieur du vaisseau et les « créatures ». Domine l’impression d’un film relativement peu coloré (à l’exception notable des combinaisons orange) où le gris, le noir et le blanc sont prépondérants. Pour un film « hollywoodien », la musique est loin d’être tonitruante mais se révèle hypnotique, ce qui va souligner l'étrangeté du film.

L’interprétation est de qualité autour d’Amy Adams qui porte le film. Jeremy Renner apporte sa décontraction, Forrest Whitaker la raideur militaire et Michael Stuhlbarg le côté retors de la CIA. Denis Villeneuve nous impressionne une nouvelle fois et se construit une magnifique filmographie en faisant preuve d’un éclectisme bluffant.

A la fin du film, c’est surtout le message humaniste qui prend le dessus, à l’image d’Interstellar ou de Rencontres du Troisième Type. Est mise en avant la nécessité d'une coopération internationale plutôt qu'un repli sur soir, ce qui va à l'encours de la tendance globale actuelle et constitue le sous-entendu "politique" du film.