Kevinver a écrit:Un adolescent qui fugue de chez lui doit donc être condamné à vie ?
Quel est le rapport ?
Concrètement, c'est ce qui s'est passé.
Modérateur: padri18
Kevinver a écrit:Un adolescent qui fugue de chez lui doit donc être condamné à vie ?
Quel est le rapport ?
Val a écrit:Essayons de relativiser : statistiquement, on a plus de chance de mourir d'une gastro que du terrorisme.
Bon, j'espère que je ne vais pas me faire égorger demain maintenant.
Val a écrit:Un adolescent qui fugue de chez lui doit donc être condamné à vie ?
Je suis désolé mais dans un Etat de droit, les infractions pénales doivent être définies avec un minimum de clarté. Jusqu'à preuve du contraire, se rendre dans un pays étranger n'en est pas une.
Et la présomption d'innocence existe tout de même, même si on sait très bien ce qu'il voulait faire, on ne peut pas l'enfermer à vie pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Même si il n'avait pas été arrêté en Allemagne, serait-il allez jusqu'au bout de son départ en Syrie ? Personne ne le sait.
D'ailleurs, il faudrait fusiller les déprimés en prévention également. La dernière fois qu'un déprimé a pris un avion, il l'a écrasé contre une montagne.
Val a écrit:En même temps il fallait faire quoi ? 30 ans de prison pour avoir tenté d'aller dans un pays étranger ? Sur quel fondement ?
Rappelons qu'une partie de la droite qui tient ce raisonnement s'est plusieurs fois rendu en Syrie pour lécher le cul de Bachar El-Assad. En prison également ?
Pourquoi Adel Kermiche, 19 ans, identifié comme l’un des meurtriers du père Jacques Hamel dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, mardi 25 juillet, a-t-il été remis en liberté le 18 mars, après dix mois de détention provisoire ? Le Monde a obtenu les pièces du débat judiciaire qui a opposé les juges d’instruction et le parquet de Paris. A l’époque, le jeune homme est mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » depuis mars 2015 pour avoir tenté de rejoindre les groupes djihadistes en Syrie. D’abord placé sous contrôle judiciaire, il a été incarcéré en mai 2015 après une deuxième tentative de départ.
Une enquête de personnalité est ordonnée par la juge d’instruction chargée du dossier d’Adel Kermiche. Elle débute en octobre 2015, et la magistrate en reçoit les conclusions en février. Le jeune homme a connu un parcours chaotique. Il est suivi depuis qu’il a 6 ans et a été régulièrement hospitalisé pour des troubles psychologiques. Lors de l’enquête, il évoque ses projets professionnels : il espère devenir aide médico-psychologique. Sa famille assure qu’il dispose de plusieurs possibilités d’emploi comme animateur dans un centre de loisirs municipal. « Je suis un musulman basé sur les valeurs de miséricorde, de bienveillance (…) Je ne suis pas extrémiste », insiste-t-il, avant de préciser faire deux prières par jour, n’étant « pas réveillé » pour celle du matin.
En prison, Adel Kermiche a partagé la cellule d’un Saoudien et fait la connaissance d’un jeune Français ayant passé dix-huit mois dans les troupes de l’EI. Il vit mal son incarcération. Il assure à la magistrate qu’il regrette ses envies de départ : « J’ai envie de reprendre ma vie, de revoir mes amis, de me marier. »
La juge, qui veut croire à un avenir possible pour ce jeune homme perturbé, motive son ordonnance par le fait qu’il aurait « pris conscience de ses erreurs », qu’il a eu des « idées suicidaires » durant son incarcération, qu’il serait « déterminé à entamer des démarches d’insertion » et que sa famille semble disposée à lui apporter « encadrement » et « accompagnement ».
L’enquête réalisée sur la faisabilité de placement sous bracelet électronique précise que ses parents « avouent qu’ils préfèrent savoir leur fils incarcéré et vivant que libre et en route pour la Syrie. S’ils acceptent de l’accueillir, c’est parce qu’ils pensent sincèrement qu’il sait s’être trompé et qu’il ne tentera plus de partir ».
Le parquet est peu sensible à ces arguments et fait appel de l’ordonnance du juge, qu’il juge « peu convaincante ». Dans son réquisitoire, il estime que les contraintes prévues par le contrôle judiciaire « s’avèrent parfaitement illusoires au vu du contexte du dossier ». « Dans ces conditions, et quoiqu’il fasse état d’une erreur et réclame une seconde chance, il existe un risque très important de renouvellement des faits en cas de remise en liberté », insiste le ministère public.
La chambre de l’instruction ne suit pas l’appel du parquet. Adel Kermiche sort de prison. Il est assigné à résidence chez ses parents et équipé d’un bracelet électronique. Les modalités de son contrôle judiciaire lui interdisent de quitter le département, l’obligent à se soumettre à une prise en charge psychologique et ne l’autorisent à quitter le domicile familial qu’entre 8 h 30 à 12 h 30 en semaine, période durant laquelle il a commis, mardi, son attentat dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
source: le monde
helldude a écrit:C'est toi qui veut écrire un bouquin ?
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