Réclusion à Mort - Rod Holcomb (1991)
Pouah le nanar que je voyais pas venir, mais vraiment je me suis tapé tellement de barres devant ce film que je suis surpris qu'il n'ait pas eu sa fiche sur Nanarland. D'ailleurs pour la peine je vais rajouter a ma critique la seule a laquelle je n'ai pas eu droit pendant mon visionnage : un décompte des clichés que je mettrais entre parenthèses.
Travolta devient travailleur social, suite a son alcoolisme (1), qui lui fit perdre son fils (2) et divorcer de sa femme (3), entre temps il se lie d'affection avec un jeune gamin des ghettos qui doit se mettre a dealer (4) pour subvenir aux besoins de sa famille, bien entendu la mère est malade (5). On nous explique que les trafiquants de drogue, qui sont des caricatures de latinos au rabais (6) utilisent les enfants pour vendre et fabriquer la drogue dans des usines clandestines (7), si possible en les kidnappant pour avoir de la main d'oeuvre gratos (8). Chose qui rend colère Travolta et qui va aller a la recherche du gamin (qui s'est fait kidnapper entre temps, sinon il y aurait pas de film, tu suis ?) tranquillou en outrepassant la loi (9), de plus il a beaucoup de chance puisqu'il croise au bon moment son ex-femme (10) dont il lui annonce qu'il est redevenu sobre, ce qui provoque la réconciliation la plus rapide de l'histoire du cinéma (11) mais encore mieux, son ex lui explique qu'elle est l'avocate du caïd de l’organisation responsable du rapt du gamin et qu'elle peut l'aider a l’infiltrer dans le réseau en le faisant passer pour un gros client (12). Premier rdv avec le boss, il a pris ses précautions avant d'accepter de parler a Travolta, il connait son passé
"vous êtes un ancien travailleur social et vous avez 350$ a investir dans l'affaire" (et je vous jure que j'invente strictement rien, le dialogue est tel quel
) (13). Entre temps les flics s'en mêlent, on a le flic copain avec Travolta qui veut bien l'aider mais pas trop (14) et l'autre qui veut tout faire pour le mettre derrière les barreaux (15).
Là, on est seulement a une demi-heure de film, parce que le reste garde la barre très haut, on dirait une version moderne de
Reefer Madness où l'on veut tellement charger la mule sur les méfaits des dealers que le film en devient une authentique comédie (le coup des gamins enfermés dans des cages en hauteur et le bassin de crocos façon James Bond situés dans la cage d'ascenseur d'un bâtiment désaffecté de LA, c'est priceless
). Le pire, c'est que Travolta s'est investi dans le truc au point d'en assurer l’écriture, une chose est sure : il a bien fait de plus recommencer.
2/10