Quantum of Solace - Marc Forster - 2008
Suite directe de Casino Royale qui lançait un nouveau James Bond et qui m'avait beaucoup plu, cette séquelle est un pur concentré d'action qui ne laisse pas le temps de respirer.
Malheureusement ce parti pris n'est pas suffisant pour atteindre le niveau de Casino Royale. Plusieurs raisons à cela: une mise en scène et un montage ratés sur toutes les séquences d'actions. Des scènes d'actions qui donnent l'impression de regarder un catalogue de course poursuite: on commence d'abord avec la voiture en séquence d'intro, puis on a le droit à un peu de moto, puis le bateau et enfin l'avion over the top. Manque juste la course poursuite à cheval mais ça ferait trop plagiat de True Lies
Autre point négatif et pas des moindres pour moi ce sont les bad guys ! putain mais comment un directeur de casting peut choisir Amalric
Il a le charisme d'une endive et me fait aussi peur qu'une fillette de 5 ans. Hallucinant un tel miscast. Les autres c'est pas mieux: l’acolyte d'Amalric avec sa tête de gland j'en parlerais pas plus par charité chrétienne, et le général Médrano est super mal écrit et son interprète mal dirigé, alors qu'il y avait moyen de bien mieux le caractériser avec quelques scènes de plus. Il est limite parodique...
Enfin troisième et dernier malus pour moi, l'intrigue. Alors ok je demande pas la lune, on est sur du divertissement, un James Bond, mais là c'est quand même loin du niveau de Casino Royale. A vérifier, mais je me demande si le film n'a pas été touché par la grève des scénaristes qui a eu lieu à cette époque. Ceci pouvant expliquer cela.
Pour être plus positif, j'ai bien aimé Craig et l'orientation badass prise par le personnage incarné, le charme d'Olga évidemment
, les rares notes d'humour et le fait que malgré tous les défauts ça m’ait diverti. Le rythme mené tambour battant y ait clairement pour beaucoup, ça compense en partie toutes les faiblesses du film et ne laisse pas le temps à l'ennui de s'installer. Pas d'ennui mais loin du plaisir pris devant son prédécesseur qui m'avait réconcilié avec la franchise.
Je mets moins qu'à la critique précédente, car je fus autant divertit mais avec plus de budget je m'attendais à mieux.
Pas la peine de s'offusquer sur la note ou du paradoxe entre celle-ci et mes écrits, j'ai une échelle de notation beaucoup trop élevée et ramassée entre 6 et 9, je le sais. Mais par soucis de cohérence je fais avec et je la maintiens.
6,5/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.