[oso] Ma prose malade en 2016

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mar 05 Juil 2016, 22:26

Il démoule ce film, la Milkyway Image a son meilleur niveau. :super:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Mar 05 Juil 2016, 22:28

Tu m'étonnes, la putain de récrée :mrgreen:

Le genre de film qui te donne envie d'aller tourner toi aussi des images avec tes potes :D
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Scalp » Mer 06 Juil 2016, 18:09

J'ai subit.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Mer 06 Juil 2016, 18:41

Si tu choisis pas le bon camp aussi ! :eheh: T'aimes quoi en fait en ce moment comme genre de films ? :mrgreen:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Mer 06 Juil 2016, 18:47

Il va bien nous avouer qu'il matte Mommy en boucle. :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Scalp » Mer 06 Juil 2016, 19:09

J'essaye de battre mon record de 0
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Opéra - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 10 Juil 2016, 17:17

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OPERA

Dario Argento | 1987 | 7/10
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« Au pigeon flingueur »


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Ah Argento, on ne peut pas dire que le point fort du bonhomme soit ses scripts, et Opera en est une énième confirmation tant il est l’exemple criant d’une mise en scène récréative qui ne prend même plus la peine de tenter la cohérence pour passer d’un moment de bravoure à un autre. Conséquence, ceux pour qui l’écriture est un élément primordial, pire ceux qui ne connaissent pas vraiment la maestro, ne pourront que pester devant l’attitude complètement aux fraises de Christina Marsillach, une gazelle pris au piège au charme certain dont les neurones, par contre, sont complètement éteints. La voir reprendre ses esprits alors qu’elle est le témoin des morts successives de toutes les personnes qui lui sont chères, en s’allongeant sur un lit et en se concentrant uniquement sur la musique, est assez autre.

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Mais voilà, pour quiconque saura passer outre l’absence d’un souffle narratif même minime, le divertissement peut commencer. Et de ce côté-là, la tête plein d’idées farfelues, les mains folles d’une ambition certaine, Dario assure. Chaque mise à mort présente son quota de gore rafraîchissant assorti d’un challenge visuel la plupart du temps relevé. Jamais plus vous ne vous risquerez à vous rassurer sur la potentielle présence d’un voyou sur le pas de votre porte, en contemplant la pénombre par le traître que vous avez installez sur cette dernière. Quant à ces petits animaux à plumes qui s’amusent à rivaliser dans les basses avec les cordes vocales d’une diva peu rassurée, faites comme moi, passez commande. Amazon les livre dressés, prêts à dégommer les enfoirés de salopards qui s’amuraient à rentrer chez vous armés de mauvaises intentions.

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Blagounette à part, parlons mise en scène pure, car il y a tout de même dans Opéra quelques mouvements de caméra bien sentis, à l’image de cette adaptation de la guéguerre Ripley/Alien dans des conduits d’extraction : ici, mise en situation semblable, la femme commando troque bras de fer contre poussage de chansonnettes mais rampe avec la même trouille dans des conduits squattés par un organisme indésirable. L’effet est malin et très réussi. Dans chaque plan d'Opera se sent l’intention d’Argento de livrer une plastique inspirée et inspirante.

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Pour faire court, Opéra est une belle démonstration de savoir-faire de la part d’un artisan de l’horreur qui n’a pas volé sa réputation, bonne ou mauvaise. L’homme prouve une nouvelle dois que le qu’en dira-t-on l’importe nullement, du moment qu’il se marre en malmenant chair et sang de ses jouets, tout va bien. A ce niveau là, le contrat est rempli. Mais forcément, à juger le film dans sa globalité par contre, même en tant que fan, il est difficile de passer complètement outre l'imbécillité qui occasionne cette débauche de génie. Le grand film était à portée de plume, mais il faut croire qu’entre l’encrier et une rallonge de fausse chair à écorcher, Dario n’a pas hésité 3 secondes avant de faire son choix.
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Lèvres Rouges (Les) - 7/10

Messagepar osorojo » Lun 11 Juil 2016, 21:46

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LES LÈVRES ROUGES

Harry Kumel | 1971 | 7/10
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« Elizabeth aux mains démentes »


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Conte macabre déroutant, Les lèvres rouges est une belle réussite, à la fois dans sa manière d’aborder avec intelligence le thème du vampirisme mais aussi à travers sa plastique soignée. Du pourpre caractérisant son titre, Harry Kumel tire des ambiances graphiques marquées par un certain paradoxe : à la sérénité qu’elles inspirent s’oppose une violence silencieuse, preuve que la mort peut être l’œuvre d’une main légère.

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Une sensibilité qui trouve sa puissance dans la finesse, y compris lorsqu’il est question de dresser le portrait d’une prédatrice curieusement attirante. Qui ne se laisserait pas prendre dans les filets de la splendide Delphine Seyrig et sa sensualité à fleur de peau. A l’aide d’un érotisme sage, Harry Kumel fait de sa manipulatrice distinguée un personnage certes effrayant mais avant tout fascinant : la condition sine qua non à l’acceptation d’un script qui se contente d’aller à l’essentiel, à savoir l’établissement d’un plan funeste pour en illustrer le passage à l’acte. Et ça fonctionne plutôt bien, les lèvres rouges se tient, si l’on excepte quelques passages un peu cavaliers —l’accident dans la salle de bain notamment— et ses 5 dernières minutes, parfaitement manquées, parce qu’en contradiction totale avec l’heure et demie qui vient de s’écouler.

La comtesse n’aurait jamais du mourir, la fin logique aurait été un plan sur la bagnole qui s’éteint dans le noir.


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Outre cette faiblesse et un casting hétérogène — Delphine Seyrig prend toute la place, les deux tourtereaux qu’elle malmène ont bien du mal à lui donner le change—, Les lèvres rouges brille par sa ligne de conduite inflexible. Harry Kumel illustre le mythe du vampire en faisant référence à un personnage historique particulièrement passionnant. Élisabeth Báthory, la dame sanglante de Csejte nourrit en effet la plus folle des légendes : pour conserver sa jeunesse, cette milady respectable aurait zigouillé des centaines de jeunes filles pour se repaître de leur sang, brrrrr. Une anecdote qui fait frissonner à sa simple évocation, un point de départ parfait pour ce genre de petit thriller baroque teinté de fantastique.

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En bref, un petit film qui a su me cueillir et qui mérite assurément qu’on s’y attarde. Pour peu, bien sur, qu’on aime ce genre de productions un peu fauchées. Il faut en effet nourrir un intérêt certain pour le genre si l’on espère y trouver son compte. Dans le cas inverse, le temps risque de sembler bien long.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar angel.heart » Lun 11 Juil 2016, 21:52

:super:

Je m'attendais à un truc du niveau d'un Jess Franco, mais ce film m'avais agréablement surpris.

Le Malpertuis du même réal m'intrigue énormément !
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Juil 2016, 22:00

Franchement une belle surprise ce petit film, je l'ai lancé sans grande conviction et j'ai bien kiffé ! :mrgreen:

Et ouais, son Malpertuis a l'air sympa aussi, j'vais voir pour le choper.

Si ça t'intéresse, un article intéressant sur le bonhomme ici On y apprend entre autres que les deux amoureux de Les lèvres rouges lui ont été imposés par la production ;)
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar angel.heart » Lun 11 Juil 2016, 22:06

Je ne connaissais pas cet article.

Merci pour le lien ! :D :wink:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Juil 2016, 22:27

Mais de rien très cher ! :mrgreen:
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Panique - 8/10

Messagepar osorojo » Lun 18 Juil 2016, 21:39

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PANIQUE

Julien Duvivier | 1947 | 8/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Le vilain canard va rôtir »


Maudit soit celui qui porte avec fierté sa différence et mort à celui qui ose braver la norme en se moquant des murmures qui fleurissent sur son passage. Pas assez jouasse au goût de son boucher, lequel encaisse pourtant sans vergogne le billet que l'indésirable lui tend, avare en «bonjour» lorsqu’il croise les adultes et jugé trop avenant envers les enfants, le barbu solitaire du coin inquiète.

Pas étonnant alors qu’une étincelle rusée suffise à embraser la furie d’une foule catatonique attendant son heure pour caillasser l’indigne rejeton qui refuse de se plier aux us et coutumes de la vie en communauté. Menée par un jury de fortune représentant ce qui se fait de mieux dans nos petites sociétés méticuleusement hiérarchisées, elle peut enfin déverser le trop plein de connerie humaine qu’elle concentre.

Dix ans après Fritz Lang qui mettait en scène, dans Furie, cette méchanceté gratuite presque libératrice, que l’effet de groupe peut engendrer, Julien Duvivier compose avec *Panique* une fable sociale particulièrement éprouvante. Outre son final désenchanté, c’est son réalisme dans sa plus simple expression qui prend aux tripes : qui remettrait en question les comportements de tous ces gens ordinaires auxquels chacun peut s’identifier ?

Ces commerçants bien certains d’être les gracieux porteurs d’un exemple à suivre, ces flics tout contents d’avoir pu boucler leur affaire sans trop d’efforts, ces petits frappes qui profitent de l’anarchie occasionnée par un règlement de compte public pour rassasier leur faim de violence ou encore cette pauvre pimbêche prise dans les filets d’un esprit trop dominant, nous les avons tous croisés, nous les avons tous été. Qui peut en effet se targuer d’avoir en toute circonstance eu l’esprit lucide, de ne s’être jamais fourvoyé à propos de quiconque. Se tromper est humain, se rendre compte de son erreur l’est aussi. Encore faut-il retrouver la raison assez tôt.

De ce pitch universel, Duvivier tire un film thématiquement puissant mais pas seulement. Visuellement, *Panique* est également d’une belle richesse. A l’image de cette caméra qui choisit de ramper sous une estrade pour rendre compte d’un mouvement de foule, la mise en scène du cinéaste, classique la plupart du temps, misant sur une photographie précise, sait aussi faire preuve d’audace. Le dernier acte ne dément pas sa folle ambition : désireux d’aller au bout de son ouvrage, et de quitter son audience sur une belle note d’intention, il propulse sa caméra sur des toits parisiens pris au piège d’une folie éphémère mais puissante.

Presque aussi intense que la partition de Michel Simon, prodigieux acrobate du verbe, subtil archer du geste, sans qui *Panique* n’aurait probablement été que Frayeur. Mesuré et pourtant passionnément investi, il est l’élément clé du film, celui en qui Duvivier croit plus que quiconque pour dérouler son propos. Le pari est gagnant, à n’en pas douter : l’irascible Mr Hire, le mystérieux Docteur Varda est le personnage versatile qu’il fallait pour rendre compte d’une justice populaire à la fois exagérément brutale et pourtant si crédible. Détestable mais charmeur, certainement plus mesuré que tous mais pourtant si rigide lorsqu’il est question d’interaction sociale, il est l’illustration parfaite du misanthrope qui sommeille en chacun de nous et ne demande qu’à se réveiller...
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Alegas » Lun 18 Juil 2016, 22:51

Comment ça fait plaisir de lire ça. :super:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 18 Juil 2016, 23:00

C'est ta critique qui l'a propulsé en tête de ma wishlist, donc merci pour ça. Vraiment une très chouette découverte :chinese:
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