[oso] Ma prose malade en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 28 Juin 2016, 07:51

Cette excuse bidon. :mrgreen:

Je m'en souviens même plus des actrices. Mais ce Hummer jaune! :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Mar 28 Juin 2016, 08:13

C'est clair que rajouter des points pour un hummer, c'est pas une excuse bidon, surtout que la poursuite dure 3 minutes top chrono :mrgreen:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 28 Juin 2016, 13:15

La poursuite je m'en fous, c'est juste pour la scène où Anthony Wong voit Michael Wong débarquer devant lui avec, pour une filature. :mrgreen:
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Compartiment tueurs - 6/10

Messagepar osorojo » Mar 28 Juin 2016, 21:47

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COMPARTIMENT TUEURS

Costa-Gavras | 1965 | 6/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Sacrée Bambi »


Premier film intéressant, compartiment tueurs est un polar honorable à défaut d’être véritablement marquant. S’il se laisse suivre avec grand plaisir, c’est davantage pour son casting 5 étoiles —on y retrouve notamment les monstres sacrés Yves Montand et Simone Signoret que Costa Gavras avait rencontré alors qu’il était assistant pour Le jour et l’heure de René Clément—, que pour son scénario ou sa mise en scène, même si cette dernière est tout à fait honorable. Est-ce la présence des deux acteurs précités, où les quelques années qu’il a passées aux côtés d’Henry Verneuil, Jacques Demy ou René Clément qui lui ont permis de composer avec un tel défilé d’acteurs alors qu’il signe son premier film ? Peu de cinéastes peuvent en tout cas se targuer d’avoir commencé avec si belle affiche.

Bien loin de la puissance politique de ses futures oeuvres, Compartiment tueurs est un film didactique qui trouve son intérêt dans l’ironie mordante de ses dialogues. Un humour très présent qui fait autant sourire qu’il prête à discussion. Entre la petite romance impliquant Jacques Perrin en mode Gaston Lagaffe et les maladresses d’un police à deux vitesses, l’objet même du mystérieux meurtre à résoudre se fait de plus en plus ténu, jusqu’à devenir finalement presque accessoire. Pour preuve, sa résolution est particulièrement cavalière, précipitée, sans grande idée.

Déséquilibré, manquant un peu d’ambition, Compartiment tueurs n’exploite pas totalement son potentiel de départ, même s’il augurait déjà des belles collaborations à venir entre un réalisateur qui trouvera plus tard son style et un Yves Montand qui abandonnera par la suite son accent méridional pour porter avec tout l’aplomb qu’on lui connaît les films phares de Costa Gavras, à commencer par Z, quatre ans plus tard.
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Police au service du citoyen (La) - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 02 Juil 2016, 14:07

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LA POLICE AU SERVICE DU CITOYEN

Romolo Guerrieri | 1973 | 7/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Reconversion criminelle »


Enrobé de la fureur dépressive typique des noires seventies italiennes, La polizia è al servizio del cittadino est un poliziesco de belle facture qui préfère jouer avec la psychologie de ses différents protagonistes à l’action pure. En effet, même si l’on y trouve les ingrédients propres au genre, à savoir des exécutions sommaires en pagaille et une illustration radicale d’une Italie pourrie jusqu’à la moelle, c’est véritablement le destin du commissaire Sironi qui intéresse avant tout Romolo Guerrieri.

Flic jusqu’au bout des ongles, impliqué à 300% dans sa lutte contre le crime organisé, il mute pendant 1h30 en ce qu’il tente de combattre, adoptant les vicieuses méthodes qui permettent à ses némésis de lui échapper encore et toujours. A travers une fin radicale qui marque l’aboutissement d’une chasse au malfrat dont l’issue était décidée alors qu’elle n’était pas encore initiée, le personnage renonce à se battre et dépose les armes, non sans y trouver sa propre satisfaction.

Polar hardboiled au cœur volontaire, le film de Guerrieri est toutefois ampoulé par un rythme assez changeant —la première partie est assez laborieuse— et une plume qui n’hésite pas à user de très grosses ficelles pour faire aboutir son intrigue prometteuse. Toutefois, lorsque la sauce prend et que l’enquête didactique entreprise par le nerveux Sironi prend des allures de revenge movie à l’ancienne, la saveur d’une violence rassasiante se fait rafraichissante. Et si toutes les promesses des premiers instants ne sont pas forcément tenues et que sa mise en scène peine à décoller même si elle reste très honorable, La polizia è al servizio del cittadino vaut assurément le coup d’œil, les amateurs du genre, et plus généralement ceux qui aiment le verbe fleuri des italiens, devraient y trouver leur compte.
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Leçon de piano (La) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Dim 03 Juil 2016, 12:54

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LA LEÇON DE PIANO

Jane Campion | 1993 | 8.5/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« De la mécanique d’une note naît la grâce »


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Quelle prouesse accomplit Jane Campion en parvenant à toucher de la caméra l’état de grâce qui caractérise La leçon de Piano en misant sur les fondements mêmes du cinéma. Des acteurs parfaitement dirigés dont tout le talent explose à l’écran, une mise en scène patiente, nullement tape à l’œil mais ô combien efficace, une photographie soignée au service de ce qu’elle doit exprimer —il n’est jamais question de sombrer dans la démonstration technique, lorsque l’image est ambitieuse, elle est porteuse de sens, comme ce magnifique plan des trois petites collines qui accompagnent l’allégresse que ressent une petite fille alors qu’elle pense avoir fait le bon choix— et une narration efficace, simple, futée et contenue.

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A l’image de sa fin en deux temps, poétique d’abord, plus pragmatique ensuite, La leçon de piano combine avec succès la sensibilité à fleur de peau de sa réalisatrice et une volonté farouche de ne pas trop en faire. Une recherche constante de réalisme qui permet au film de ne pas s’égarer dans le conte amoureux ni dans un sensationnalisme gratuit. Des premiers pas de cet être à deux cœurs sur une plage inhospitalière jusqu’à son émancipation dans la douleur, mère et fille devenant enfin deux entités distinctes, les visages restent mus par la même précaution.

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Holly Hunter trouve certainement ici le rôle de sa carrière. Mutique et pourtant si expressive, elle parvient à donner un bel impact aux seuls gestes qu’elle esquisse, que ce soit lorsqu'’elle nourrit sa faim de musique, inconfortablement assise sur une caisse en bois et bercée par l’écume d’une mer imperturbable, ou qu’elle fait comprendre à l’élève entreprenant qu’elle n’est pas une partition facile à jouer. Quel travail cela a du être pour faire prendre conscience à l’actrice de la puissance expressive que peuvent être son seul regard mais aussi, et surtout, ses deux mains et la manière avec laquelle elle peut les animer pour toucher les cœurs. Le contrat est rempli, l’atmosphère a beau rester sourde, l’émotion elle, est fracassante.

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Il était pourtant facile de se casser les dents sur ce triangle amoureux en pleine jungle mais Jane Campion évite presque tous les écueils de l’exercice, certainement parce qu’elle ne raconte pas l’histoire d’un seul personnage. C’est un quatuor qui s’exprime dans la leçon de piano, et chaque membre est libre de s’y exprimer. Harvey Keitel réussit l’exploit de faire oublier le tatouage manqué qu’il a sur le visage en trouvant une complicité avec Holly Hunter initiatrice de séquences d’une sensualité troublante. Sam Neil, quant à lui dans un rôle plus ingrat, tire habilement son épingle du jeu et Anna Paquin, du haut de ses 10 petites années, offre une partition incroyablement mature.

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Si l’on excepte le traitement un peu simpliste des indigènes et certaines réactions de la petite Flora —notamment sa dernière prise de décision, celle qui rompt définitivement son attachement fusionnel avec sa mère, qui aurait peut être méritée d’être traitée en deux temps— , la leçon de piano est un récital maîtrisé qui ne souffre d’aucune fausse note.

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Une réelle surprise pour moi qui ne suis habituellement pas vraiment client de ce genre d’histoire.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Val » Dim 03 Juil 2016, 13:18

Je pensais que tu apprécierais malgré tes réticences mais je ne m'attendais pas à ce que tu aimes à ce point. :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Mark Chopper » Dim 03 Juil 2016, 14:06

J'en garde un très bon souvenir... Par contre, j'étais plus mitigé devant Holy Smoke (faut aimer voir Kate Winslet qui se pisse dessus, chacun son truc).

Du coup, je n'ai maté aucun autre film de Campion.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Dim 03 Juil 2016, 14:36

J'ai tellement souffert devant sa série que je ne sais pas trop quoi penser d'elle perso ^^ M'enfin pour le coup, la leçon de piano, c'est vraiment chouette.

@Val : j'en suis le premier surpris :mrgreen:
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Piège (1973) (Le) - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 03 Juil 2016, 20:17

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THE MACKINTOSH MAN

John Huston | 1973 | 7/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Comme un Paulo dans l'eau »


Petit thriller d’espionnage efficace, The mackintosh Man est un honnête divertissement parfaitement rythmé. En 1h30 à peine, John Huston a tout démêlé, fausses pistes et petit twist bien malin y compris. C’est assez étonnant de voir comment il réussit à construire une trame plutôt solide en si peu de temps — un exemple que beaucoup devraient suivre — en s’évertuant à aller à l’essentiel et en assumant parfaitement l’ambition relative de son métrage.

A l’image de son protagoniste, un Paul Newman taquin qui se la joue 007 en draguant tout ce qui bouge, The Mackintosh Man est tout sauf un thriller d’espionnage paranoïaque. Il est même plutôt bercé par une ambiance à la cool que le petit blondinet aux tablettes de chocolat menant la charge rappelle assez fréquemment.

Pour le reste, c’est direction les seventies, tout est là pour rassasier les nostalgiques des chemises à carreaux, des coupes de cheveux très fournies, des bandes sons bien marquées et des fins sans concession particulièrement brutales. Digne représentant de son époque, The Mackintosh Man sait parfaitement allier décontraction et rugissement des tromblons.

De par son manque relatif d’ambition, The Mackintosh Man n’est très certainement pas un réel concurrent aux films d’espionnage majeurs des années 70, mais il est assurément un petit film maîtrisé qui livre la marchandise en plus de filer le sourire. Parfait pour terminer votre week-end et envisager la remise en route du réveil avec l’esprit léger ;)
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Sleeping Dogs - 7/10

Messagepar osorojo » Lun 04 Juil 2016, 22:20

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
SLEEPING DOGS

Roger Donaldson | 1977 | 7/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« I got my eye on you, boy.
I got my eye on you really good
»


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Dans une Nouvelle Zélande sous la menace grandissante d’une guerre civile, le pauvre Sam Neil, mari trompé, fuit son domicile, accompagné par son seul toutou, pour aller se ressourcer en pleine nature. Décidément dans une série poissarde sans précédent, il se trouve pris malgré lui entre des forces de l’ordre particulièrement zélées et des anciens copains résistants bien décidés à renverser un ordre trop établi.

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Dit comme ça, le pitch paraît simple, mais pourtant Sleeping dogs est assez délicat à cerner, la faute à un script farci d’ellipses narratives. La première demi-heure est à faire fuir le plus cartésien des esprits. Il faut en effet accepter de se laisser porter et de s’en remettre à ses hypothèses : les réponses, sont programmées pour un peu plus tard, enfin quand il y en a...

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Pour son premier film, Roger Donaldson est en effet plus intéressé par le sous-texte qu’il met en place que par la cohérence de son histoire, à savoir une réflexion, un peu poussive certes mais que l’on sent sincère, sur le devenir d’un état policier lorsque certaines barrières morales sautent et que les esprits s’échauffent un peu trop. Comme pour se faire pardonner du manque de fluidité de son montage, Donaldson épuise le moindre dollar de son budget. Sa mise en scène est hésitante, mais personne ne pourra lui reprocher son manque d’implication : course-poursuite, passage au bagne bien glauque (grosse influence de Papillon de Schaffner), cavalcade en pleine jungle à la sauce film de guerre, il s'essaye à tout et visuellement parlant, certains passages font leur effet. Pour un premier film, Sleeping Dogs est particulièrement teigneux, de quoi forcer le respect malgré ses évidents défauts, sa fin je-m'en-foutiste notamment, qui donne l’impression de surfer gratuitement sur la radicalité du nouvel Hollywood.

Le vilain militaire qui reproche au mec qu’il vient de buter d’une balle dans le dos, de ne pas rester en vie, c’est pas mal !



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C’est aussi le premier rôle marquant de Sam Neil qui donne tout ce qu’il peut. Son physique filiforme et sa ganache apathique servent à merveille ce pauvre bougre un peu hagard, dépassé par les événements, qui ne demande qu’une seule chose : qu’on le laisse peinard sur son île, loin de tout et surtout de ce monde politique qui lui veut bien du mal.

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J’ai une réelle sympathie pour ce petit film couillu qui manque simplement de maîtrise et d’une petite rallonge en dollars. Et puis rien que pour la trogne patibulaire de Warren Oates qui débite de la punchline qui tue — le chenapan accepta en grande partie le rôle pour profiter de l’exotisme de la nouvelle Zélande —, le voyage vaut le détour ! :)
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Juil 2016, 22:23

Merci de confirmer le bien des quelques avis d'initiés que j'ai pu lire (les caps défoncent tout :shock:), il va falloir que je mate ça. :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 04 Juil 2016, 22:33

Avec plaisir ! :mrgreen: J'lai vu en Vo, j'ai galéré pour certains passages, quand les campagnards parlent notamment :eheh:

Mais ouais, une jolie découverte, après je veux pas le survendre, mais c'est le genre de film que tu apprécies encore plus quand t'écris un petit truc dessus et que tu fais des captures ^^
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Val » Lun 04 Juil 2016, 23:28

Ah ouais ça a l'air bien sympa tout ça, je me le note dans un coin. :super:
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Too many ways to be No.1 - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 05 Juil 2016, 22:24

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TOO MANY WAYS TO BE NUMBER 1

Wai Ka-Fai | 1997 | 8/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« CAMERA SANS MAÎTRE »


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Tout est complètement barré du bulbe dans Too many ways to be number one, shoot HK survolté nappé généreusement d’une inspiration sans limite. S’il ne faudra chercher aucune cohérence à l’agitation collégiale qui anime tout un tas de yakuzas dépossédés de leurs propres neurones, côté mise en scène, en revanche, c’est un festival de chaque instant qui prend place dans le cadre.

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Car ce n’est même plus sur ressorts que la caméra de Wai Ka-Fai est montée, mais sur des réacteurs d’un nouveau genre. On est typiquement dans l’euphorie made in HK, véritable laisser-aller constant dans une surenchère qui n’est jamais du vide. Alors forcément, l’intention est tellement fougueuse que parfois le résultat pêche un peu, mais ce n’est que momentané, la séquence suivante a toujours quelque chose de neuf à propose. A l’image d’un grand angle jouissif qui trouve sans cesse le moyen de se poser là où on ne l’attend pas, souvent en marge de la scène filmée lorsque l’action commence, histoire de jouer au jeu du plus ample mouvement : comment se tortiller pour plonger au cœur des démembrements ? Avec panache, la plupart du temps.

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Devant une telle débauche d’énergie, une telle envie de proposer quelque chose de neuf et fortement dynamique, c’est quitte ou double : on aime ou on subit. Vous l’aurez compris, j’ai choisi mon camp. Pendant toute la séance, j’ai eu cette impression de regarder un film de potes dans lequel le complexe est aux abonnés absents. C’est ça, 1 heure et demie sans aucun complexe ni coup de mou. Et en cette année 2016 où on te vend du Superman qui joue à touche pissou avec Batman pendant 3 heures, ça fait VRAIMENT du bien.
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