[Pabelbaba] Mes critiques en 2016

[pabelbaba]

Quand je l'ai vu au ciné je suis ressorti perplexe quand même. La fin ouverte, ça ne me plaisait pas des masses à l'époque.

[osorojo]

Ca m'avait changé des trucs prémâchés qui te filent forcément une solution. La fin ouverte est dans l'esprit du film, un dénouement plus explicatif aurait été à contre-courant du reste.

[pabelbaba]

Maintenant j'aime davantage, je suis devenu un poète.

[pabelbaba]

L'Opération Corned Beef de Jean-Marie Poiré - 1991

Tout le casting des Visiteurs dans un film de Poiré deux ans auparavant, ça pourrait faire peur. D'ailleurs, je n'en avais quasiment plus aucun souvenir.

Mais la patte Poiré est bien là (enfin pas encore son montage stroboscopique). Avec cette comédie lancée sur de bons rails par une séquence d'intro bien déglingo (et même un peu trop avec la bonne sœur qui rebondit sur les voitures) et qui n'hésite pas à être cash (y'a de la cervelle qui vole!). Mais c'est dommage que le parti-pris scénaristique mette tout cela de côté bien rapidement. On aura donc un truc un peu plus sage par la suite.

Sur une trame d'espionnage, on nous propose un vaudeville un peu pêchu avec des situations très cons où Clavier et Reno vont jouer dans le registre qui leur sied le mieux. Ca donne donc des échanges vifs, avec Clavier qu'on voudrait baffer et Reno qui s'en charge. Ce n'est pas très original, mais c'est à la fois jouissif et marrant. Reno ne s'embarrasse de rien et joue parfaitement les gros bras pas très malin.

Franchement, ça tient la distance sur plus des deux tiers du film. Tant que la voiture de Clavier se fait désosser, ça va, mais après, ça part un peu en couille. Les persos sont rattrapés par l'histoire et il faut bien raconter quelque chose. On se paye donc des séquences moins marrantes, mais émaillées de quelques échanges de coups de feu et quelques cascades en bagnoles. J'avoue que ça fait peu et que la fin laisse un goût amer, tellement il y avait moyen de repartir dans un délire plus poussé comme dans l'intro.

Cependant, on doit bien constater que l'humour de situation fonctionne bien pendant la majeure partie du temps et que Lemercier dévoilait alors les prémices de ses talents de redede bien coincée.

6,5/10

[pabelbaba]

Mammuth de Gustave Kervern et Mikael Kael - 2010

Après avoir vu Aaltra, j'aurais peut-être dû arrêter de regarder les films du duo. Mais comme les deux gugusses ne tiennent plus les rôles principaux, et que le casting avait l'air de coller au pitch, je me suis lancé. On voit tout de suite la différence, avec Gégé et Yolande Moreau, l'acting n'est plus du même tonneau que dans leur premier film tout pété. Ils ont tous les deux la gueule de l'emploi et forment un joli couple de losers-ploucs-provinciaux. Le pitch est intéressant et lance Gégé à la recherche de son passé pour retrouver ses précédents employeurs afin de justifier qu'il a tous ses trimestres pour toucher sa retraite à taux plein.

L'idée est sympa et aurait pu donner lieu à un road trip franchouille un peu déglingo. Malheureusement la mayonnaise ne prend jamais vraiment. Le film étant constitué de saynètes diverses, généralement tragi-comiques, on n'a jamais le temps de s'attacher aux persos, et surtout pas à Gégé, mal défini, tantôt gros benêt, tantôt astucieux, sans qu'on ne puisse le cerner vraiment. En plus le délire avec Adjani en fantôme de son passé qui revient fréquemment sonne systématiquement faux. Heureusement le perso de Moreau est bien plus fun et se paye des répliques qui tuent. Son passage à la poissonnerie et sa préparation de vendetta sont vraiment fendardes.

Mais à côté de ça on se paye trop de scènes abracadabrantesques, avec des persos à la con ou mal amenés comme le videur ou le cousin (putain cette scène de branlette mutuelle... ). Ca gâche le plaisir et brouille trop les pistes pour entrevoir ce qui va faire changer Gégé. Ca donne donc un road-movie un peu fun et barjo, mais bien trop brouillon.

4/10

[Alegas]

Open Range de Kevin Costner - 2003

Je dois bien l'avouer, ce film ne m'avait pas vraiment convaincu à sa sortie. Il me fallait du crépusculaire, du patibulaire, du violent et du morbide.

Plus de 10 après, mon approche du western a changé, j'ai maté une pelletée de classiques italiens, mais surtout hollywoodiens et une fois rassasié de morts subites, de carnages et de fins tragiques, ça ne fait finalement pas de mal de regarder ce genre de bobine.

Et en regardant Open Range, on a l'impression de voir un film des années 30-50 avec les moyens actuels. Ce la ne se ressent pas vraiment dans le pitch, puisqu'il s'agit d'une histoire ultra classique de guéguerre entre propriétaire terrien et cow-boys qui finira en vendetta. En revanche le traitement est bien éloigné de celui d'un film d'action expédié en 90 minutes. En effet, Costner prend son temps, campe ses héros, dévoile au compte-goutte leur passé, révèle leurs forces et leurs faiblesses par petites touches et fait en sorte qu'on s'attache à eux au maximum.

Certaines ficelles sont un peu grosses d'ailleurs, comme le chien, la bluette ou le fils adoptif de substitution. Mais comme cela colle avec le rythme et le ton général du film, cela n'est pas vraiment rédhibitoire. Du coup on est pris par le destin de ces deux cow-boys qui ont l'air en bout de course, dans un monde qui ne leur convient plus. Cependant, contrairement à la plupart des films sur ce sujet, ils finissent par s'adapter et ce n'est pas désagréable.

Ce d'autant plus que le film est aussi émaillé de moments drôles ou violents. Le gunfight final (un poil longuet malheureusement, avec quelques rebondissements en trop) est bien cash et n'épargne pas grand monde. Et pour ne rien gâcher Costner se lâche sur les décors et les jolies scènes intimistes, en se reposant sans mal sur le charisme de Duvall.

Au final ça donne donc une redécouverte plus que sympathique.

8/10

[pabelbaba]

L'Ombre Blanche aka Glimmer Man de John Gray - 1996

Et voilà, j'arrive au bout de mon coffret Saumon Agile...

J'avoue que la présence d'un Wayans Bros ne m'attirait pas trop, mais le fait est qu'il n'est ni plus talentueux ni plus nul que ses autres frangins. Enfin ce n'est qu'un sidekick, ce qui compte c'est Steven! Et dans ce film on n'est pas floué. Il pète des bras, on a une baston dans un restaurant, des courses poursuites, des vestes WTF, des punchlines de fou ("c'est ton flingue que je sens ou je te fais de l'effet?"), la CIA et des mains bien posées sur sa bedaine. Ultimate check.

On a donc tout l'attirail habituel du Steven Flick. Cependant, il faut reconnaître que les à-côté ne sont pas méga bandant. Notamment, on a déjà vu des méchants plus charismatiques, parce que bon, Bob Gunton, voilà quoi... C'est pas Michael Caine, Henry Silva, Tommy Lee Jones ou même Branscombe Richmond. Ca manque cruellement d'envergure. Pareil pour John Jackson, qui ressemble à Skinner en plus mince.

Du coup ça donne un Seagal dans la moyenne, ni plus, ni moins.

6/10

[angel.heart]

Comparé à tes notes pour le autres Steven, j'te trouve un peu radin.

Il est vraiment cool, celui-la. Je le préfère à Hors limites.

[pabelbaba]

Hors Limites est plus marrant. Et puis y'a MJW. Dans celui-là les vannes sont trop faciles.

[Mark Chopper]

Mon préféré avec Désigné pour mourir.

[pabelbaba]

Moi c'est plutôt Hors Limites et Piège en Haute Mer que j'avais sous noté.

[Jed_Trigado]

Comme c'est mauvais l'Ombre Blanche. Steven qui fait un Se7en du pauvre, v'là l'idée de merde.

[Mark Chopper]

Nan mais OSEF de l'intrigue. Steven qui paie par carte de crédit, c'est du génie.



De loin son film le plus drôle (et volontairement drôle).

[Val]

Ca me donne envie de me plonger un peu dans sa filmo.

[pabelbaba]

Allez, lâche-toi!

Sinon Jed nous avait déjà fait le coup avec Terrain Miné. En fait c'est pas un fan de Steven.