James Newton Howard
(né en 1951)
(né en 1951)
wiki: sa bio et filmo
mon commentaire:
Mon compositeur favori depuis une bonne douzaine d'années, celui chez qui je trouve les partitions les plus abouties et touchantes en termes symphoniques. Si on identifie souvent Williams à l'utilisation des cuivres qui prédominent parfois dans sa musique, Howard serait lui le maître des cordes, dont les arrangements souvent sublimes reviennent fréquemment.
Même si il compose pour le cinéma depuis les années 80, c'est dans les années 90 qu'il va s'imposer. Personnellement la première fois que j'ai remarqué ce compositeur c'est pour sa partition de Flatliners (Schumacher en 90). Un très beau morceau, dont les harmoniques calmes, mixant orchestre et choeur en vocalises (pas de paroles), va poser les bases: Flatliners: redemption.
La profession va vite le remarquer et il va avoir une carrière abondante dès 1990, mais sur beaucoup de films, c'est ses choix musicaux de chansons qui prédominent, et non pas son score, comme pour Pretty Woman ou My Girl.
C'est particulièrement avec Waterworld et son score épique en 1995 qu'il va s'imposer aux oreilles des amateurs de BO, et prouver à la profession sa maitrise orchestrale. Ce score mixe brillament grands thèmes orchestraux et utilisation de sons électronique. On y retouve aussi un des talents particuliers de Howard, celui de l'explosion orchestrale soudaine, une sorte de montée en puissance condensée en un court moment qui intensifie profondément un moment dramatique. Une "ficelle" musicale qu'il maitrise à merveille.
Waterworld: Swimming: mon morceau préféré du score, la 2nde partie à partir de 2:35!
Waterworld: Bubble: illustration de sa capacité à faire monter la tension et relâcher tout dans une montée orchestrale scotchante à 1:16.
Waterworld: end credits: un thème symphonique simple mais efficace, prédominence des cordes. Son autre variante aux cuivres (part 2 sur youtube), plus rapide, est bcp moins jolie. On le sent moins dans son élément.
Rencontre avec Shyamalan:
il semble que beaucoup de compositeurs trouvent l'inspiration dans une relation quasi intime avec un réalisateur. Williams a Spielberg, Elfman a Burton, Hisaishi a Miyazaki, et Howard a Shyamalan.
Si 6ème sens n'est pas un chef d'oeuvre musical, il est tout de même déterminant dans l'ambiance du film. Puis après un thème magnifique dans Incassable, c'est surtout avec Signes (de forte inspiration Herrmannienne) que JNH explose. Partition riche, imposante, qui prend même parfois plus de place que les images. Dès le Main title, le ton est donné. Mais c'est avec un morceau beaucoup plus subtil qu'il démontre le plus son talent d'écriture orchestrale. The asthma attack, à l'instar des morceaux de Williams dans ses meilleures années, ce morceau sublime totalement la scène qu'il illustre (à partir de 1:10 c'est une merveille, notamment le jeu entre les cordes et les flûtes). C'est plus subtil que démonstratif, mais ça me donne des frissons chaque fois.
Puis vient son grand chef d'oeuvre, Le Village. Une mélodie parfaite qui hante l'auditeur, finesse et mélancolie, puis mystère et suspense ( Main theme), un violon solo et là encore une merveille d'écriture. J'irai même jusqu'à comparer le plus beau morceau, The vote, dans son final, au concerto pour violoncelle de Dvorak (une des plus belles pièces classiques ever). Pour moi une des plus grosses injustices des Oscars qui ont récompensé cette année là la soupe qui sert de BO à Neverland
Suit un autre chef d'oeuvre (musicalement j'entends, je me prononcerai pas sur le film), La jeune fille de l'eau. Là encore JNH fait très fort, et son score met en exergue son talent encore une fois. Sur The healing, à 2:25 on peut entendre une sorte d'harrmonique répétée, puis à 2:38 le thème vient se greffer dessus aux cordes. Une des clés de la musique de Howard.
The happening, un des plus mauvais films de Shyamalan, mais Howard toujours efficace, notamment sur cette pièce merveilleuse, Be with you, qui concentre sa fameuse montée orchestrale à 1:40, et le thème accompagné d'une harmonique (au piano cette fois) comme sur le morceau précédent.
Je finirai le chapitre Shyamalan avec un autre film conspué mais une autre superbe partition de Howard, Le dernier maitre de l'air. Là j'y trouve ni plus ni moins que mon morceau favori de ce compositeur: Flow like water. Jusqu'à l'explosion du thème, pendant 4 minutes c'est sublime. D'abord une intro, puis un thème magnifique apparait à 0:57, puis à 1:50 une descente orchestrale là encore somptueuse, à 2:15 des arrangements aux cordes qui conduisent à ce qui va suivre comme une montée en puissance, et là à 3:05 c'est une sorte d'extase musicale, assez courte hélas, une vingtaine de secondes, puis on prépare la venue du thème principal aux cuivres qui déboule à 3:46, mais toujours avec les descentes aux cordes en parrallèle. Voilà, pour moi ce morceau c'est juste , la quintescence du style Howard.
Il y a pas mal d'autres partitions superbes de Howard en dehors de ses collaborations avec Shyamalan.
Je relève les passages suivants:
Dinosaur: breakout
Dans ce morceau on entend tout le talent de Howard avec les cordes lors du passage à 1:10.
Snow falling on cedars: Tawara
Un morceau avec un choeur vraiment intense.
Devil's advocate: 57th street
un morceau avec encore une de ses fameuses montées orchestrales. D'abord un chant solo avec un enfant, puis la montée à 0:58.
I am legend: epilogue
toujours un moment calme, puis explosion du thème à 2:06 dans le style caractéristique de Howard.
Hunger games: Rue's farewell
Même genre d'arrangement, calme puis montée orchestrale, toujours admirablement maitrisé et un thème vraiment très beau et émouvant qui démarre à 2:58 et la montée dramatique à 3:50.