La Neuvième Porte de Roman Polanski - 1999
J'avoue enfin commencer à comprendre mon attrait pour ce film. Il est d'ailleurs plus justifiable que celui que j'entretiens pour
Battlefield Earth. En effet, au moins avec le Polanski, ma fibre bibliophile a l'occasion de vibrer.
Objectivement, on se retrouve devant un thriller particulièrement mou du genou avec une enquête sur trois bouquins traitant des sciences occultes. Le pitch est sympa, mais les rebondissements et divers assassinats qui émaillent le film frisent souvent le ridicule. A aucun moment on ne sent de danger et les scènes facepalmesques se succèdent comme les échafaudages qui s'écroulent ou lorsque Depp découvre que la vieille handicapée a cané.
D'ailleurs, parlons de Depp, son perso est plutôt bien présenté, sa nonchalance me plaît bien, mais il ne sait pas jouer. Ses rares scènes qui demandent un peu talent, il se gauffre comme une merde. La scène de baise avec Seigner, whouhou, c'est un putain de moment de nanard grâce à sa tronche de cake et ses expressions de visage complètement nawak.
Et pourtant, malgré tout cela, Polanski arrive à insuffler une ambiance étrange à son film. Les quelques apparitions du fantastique donnent au spectateur un sentiment mêlé de gêne et de questionnement pas désagréable. D'ailleurs Polanski évite intelligemment de répondre à toutes les interrogations du film et laisse au public le choix de voir certaines choses ou non dans le scénario. Enfin, les scènes avec le perso de Balkan sont vraiment classes. Que ce soit le bordel au milieu la secte ou l'invocation de satan, cela prend à contre-pied ce à quoi on s'attend et c'est assez jouissif.
Enfin, comme indiqué en préambule, le fétichisme pour les livres qui parcourt une bonne partie du film, finit de me procurer un plaisir bizarre en suivant cette histoire pas franchement passionnante.
6/10