The Nice Guys |
Réalisé par |
7.75/10 |
Synopsis
Critique
Difficile de regarder le nouveau Shane Black sans penser à "Kiss Kiss bang bang" car les points communs sont multiples et la trame scénaristique est globalement la même mais on oublie ce détail rapidement pour se plonger dans l'univers de seventies parfaitement reconstitué et suivre les aventures de ce nouveau tandem de choc.
L'histoire est plus que farfelue et basée sur des circonstances, quiproquos et situations improbables mélangée avec la maladresse de Holland (Ryan Gosling ) et les coups de poings de Jackson Healy (Russell Crowe).
La vraie surprise de "The nice guys" est donc ce cher Ryan Gosling, mal aimé par de nombreux messieurs (on se demande bien pourquoi ! ) qui est jusqu'ici rarement apparu dans les comédies (à part, Crazy, Stupid, Love) et qui avait tendance à choisir des films dramatiques ou à l'eau de rose. Ici, on peut dire que son interprétation est inédite et sans limite poussant le ridicule assez loin, cassant son image lisse de sex symbol ténébreux, ici incarnant un détective privé qui accumule les défauts.
March est donc avide d'argent, par nécessité pour élever sa fille, mais en plein de contradictions, car il crame son blé à la première occasion et n'arrive jamais à faire des économies. Une verre à la main ou une clope au bec à chaque plan, il ne manque pas une occasion pour faire preuve de maladresse ou de couardise pour notre plus grand bonheur.
N’empêche que c'est grâce à ses bourdes qu'il arrive à "tomber" sur des indices cruciaux et à faire avancer l’enquête tant bien que mal.
Russel Crowe est là pour rééquilibrer la balance, mais son personnage de brute épaisse qui se veut ultra-pro n'est pas tout blanc et il n'hésite pas à aller contre la morale pour arriver à ses fins.
L'ambiance 70's a une part importante du film avec une joie de vivre et une décontraction incontestable, ainsi S Black nous replonge dans les fêtes luxueuses décomplexées de l'époque où évoluent sex, drug and rock and roll où était permis, permettant à nos 2 héros de se fondre dans la foule sans difficultés car plus rien n'étonne dans cet environnement.
Les travers de March dans cette "party" époustouflante font de cette villa un paradis, emplie de tentations ainsi les pensées psychédéliques permettent quelques séquences bien délirantes apportant encore plus de fantaisie au film, celui-ci étant encore perdu entre réalité et rêves.
Encore une fois, il est difficile de ne pas penser à l'arme fatale avec ce couple d’enquêteurs mal assortis qui arrivent tant bien que mal à leurs fins. Les punchlines sont distillées de façon équilibrées et non dans l’excès, l'opposition entre les 2 personnages principaux n'est pas non plus trop virile ou marquée si bien que le duo fonctionne à merveille et est crédible.
Le bémol provient du coté bad guys avec une Kim Basinger interchangeable, trop figée et un Matt Bomer expéditif, sous exploité.
Un cocktail détonnant, savoureux et jouissif en décalage permanent, plein de malice et de légèreté, ça fait du bien.