[Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 15 Mai 2016, 19:47

Je n'attends plus que la bénédiction d'Heatmann maintenant :mrgreen:
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Public Enemies - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 22 Mai 2016, 14:38



Public Ennemies - Michael Mann - 2009


Il en fallait un. Mis à part La Forteresse Noire, dont le statut est un peu à part dans la filmographie de Michael Mann, jamais le réalisateur ne m'avait déçu. C'est bien simple, du Solitaire à Miami Vice, j'aime, que dis-je, j'adore tout ce qu'il a entrepris. Après avoir totalement redécouvert les aventure de Sonny Crockett et Ricardo Tubbs il y a quelques jours, lesquelles m'ont mis dans un état extatique, je me suis enfin décidé à enfourner la galette de Public Ennemies dans mon lecteur. Les films de gangsters old school qui se mettent sur la tronche à coup de rafales de Thompson, c'est pourtant ma came. Mais malgré une envie sincère de passer un bon moment, voire plus si affinités, la douche fut froide, limite glaciale. Public Ennemies est un film sans âme, désincarné. A aucun moment, hormis peut être dans la dernière demie heure, je ne suis entré dans le film.

Dès les premiers plans, tout va trop vite. C'est pourtant une habitude de Michael Mann de parachuter le spectateur dans un récit qui ne semble pas l'avoir attendu pour débuter. Sa science de l'image combinée à l'apparente simplicité de ses scénarios (c'est encore le cas ici) faisait en général la différence en prenant l'audience par les tripes pour l'emporter dans un tourbillon émotionnel bien souvent exaltant. Tout le contraire de Public Ennemies, dont le parti pris elliptique déçoit constamment en raison de choix narratifs douteux. On a le sentiment que le script s'intéresse aux périodes les plus anodines de la vie de John Dillinger et qu'il passe complètement à côté du formidable background des années 30 (Hoover et le FBI, les premières investigations scientifiques...). Même regret du côté des personnages secondaires. Stephen Graham est certes génial en Baby Face Nelson, mais on le voit 5 minutes. Christian Bale en Melvin Purvis, froid et monolithique, droit dans ses bottes et fidèle à ses convictions incarne la figure "mannienne" par excellence mais il n'est qu'un simple petit grain de sable dans le rouage existentiel de Dillinger, et son temps de présence est réduit à peau de chagrin. D'autres personnages sont également sacrifiés (Winstead, Franck Nitti, Phil D'Andrea, Alvin Karpis, Hoover et j'en passe) ou tout simplement ratés (Red, fidèle bras droit porté par le regard de légume de Jason Clarke et bien sûr Billie Frechette incarnée par notre pleurnicharde nationale, Marion Cotillon).


Il y a bien quelques plaisirs dans Public Ennemies, mais ils sont éphémères...


Il faut bien parler aussi du cas Johnny Depp. Au regard de ses bouffonneries des 15 dernières années, il n'est pas mauvais. Mais à aucun moment, il n'a la stature pour incarner John Dillinger, cet homme à même d'entraîner tous les salauds les plus retors dans son sillage. Ses attitudes sont neutres, son regard sans étincelle, et certaines expressions sont parfois fausses. Quelques sourires en coin et une belle coiffure ne font pas une prestation... Sans parler de cette idylle avec Cotillard qui ennuie. Beaucoup. Et quand Mann sort de sa torpeur pour nous livrer enfin quelque chose à la hauteur de son talent (la fusillade dans les bois), on n'est pas happé comme on devrait l'être car on se moque de ce qui pourrait arriver à Dillinger. Jamais convaincu par la performance des leads, je pense qu'il y a un sérieux miscast pour le coup.

Tout n'est pas à jeter pour autant. Quelques scènes sortent du lot notamment au cours de la dernière demie heure car on y sent par intermittence la patte atmosphérique de Mann. Peu de choses à dire sur la technique, c'est soigné mais peut être pas au niveau de ce que Mann a l'habitude de proposer. La belle photo de Dante Spinotti (les scènes au cours desquelles les flash des photographes crépitent dans la nuit de Chicago se marient à merveille avec la caméra numérique :love: ) et la musique d'Elliot Goldenthal sont au poil, mais au service d'un résultat vain et terriblement décevant. Un film raté, sûrement pétri de bonnes intentions, mais dont on a le sentiment qu'il a été pensé de la mauvaise manière. Une approche qui paralyse de ce fait l'ensemble du projet et qui m'oblige à le considérer en dessous de tout le reste de la filmo de Mann. Je lui redonnerai peut être une chance dans quelques années mais je ne me fais guère d'illusion...


4/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Alegas » Dim 22 Mai 2016, 14:54

Jimmy Two Times a écrit:Je lui redonnerai peut être une chance dans quelques années mais je ne me fais guère d'illusion...


Perso j'avais moyennement aimé au ciné, et comme Miami Vice, dans une moindre mesure, la revision a été bénéfique. :wink:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 22 Mai 2016, 15:33

Je me connais. Je sais qu'il n'y aucune rémission possible pour Public Ennemies..

J'ai oublié de parler de certaines situations ubuesques. Quand Biilie Frechette se fait arrêter avec des dizaines de flics dans la rue et pas un pour lever les yeux et apercevoir Dillinger de l'autre côté du trottoir. C'est rédhibitoire ce genre de scène...
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Mr Jack » Mar 24 Mai 2016, 10:54

Je pense tout pareil que toi sur ce film, Jimmy :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 24 Mai 2016, 20:03

Et sur Miami Vice (cf page précédente)?
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Scalp » Mar 24 Mai 2016, 20:23

Public Ennemie je l'ai revu, c'est bien de la grosse daube.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Mr Jack » Mar 24 Mai 2016, 21:10

J'ai plus trop de souvenirs de Miami Vice. Il m'a pas transporté mais comme Alegas je peux me faire avoir au revisionnage. :mrgreen:
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Green Room - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 26 Mai 2016, 13:43



Green Room - Jeremy Saulnier - 2016


Après Blue Ruin, très bon polar mâtiné de vengeance à la sauce indé, Jeremy Saulnier confirme ses belles prédispositions et continue de creuser son sillon avec un cinéma de genre à mille lieux du conformisme hollywoodien. En jetant en pâture des punks imberbes à une armée de skins bleu-bites au fin fond de l'Oregon, il accouche d'un survival sauvageon, qui aurait peut être pu pousser le bouchon encore plus loin côté violence graphique mais qui divertit déjà comme il faut. Vu le nombre incalculable de bouses gores que les studios nous ont fait subir depuis 10/15 ans, Green Room est un film salutaire pour les jeunes et moins jeunes spectateurs en manque d'adrénaline, lesquels n'auront jamais le sentiment d'être pris pour des cons.

Saulnier réussit notamment l'exploit de ne pas tomber dans une débauche d'hémoglobine gratuite à partir d'un postulat tout simple et auquel il se tient. Les personnages du film s'imaginent sûrement être aptes à défoncer des crânes, mais la réalité est tout autre que celle des films ou des jeux vidéos. Ainsi, après une très bonne phase d'exposition, les hostilités sont lancées et les victimes qu'on imaginait être les plus à même de résister sont celles qui tomberont en premier lieu. La réalité de Green Room est faite d'hésitation et n'est pas vraiment drôle. Alors que certains personnages s'imaginent déjà saigner du nazi à l'aide d'un tube néon cassé, ils finiront la gorge arrachée par un pit' quelques secondes après. Le survival côtoie même le film de siège. Les assaillants étant emprunts des mêmes doutes et incertitudes que leurs victimes.

Troussé en 90 minutes, le résultat dégage une belle énergie punk, jouit d'une réalisation à la hauteur (que ça fait du bien de voir un film du genre qui ne soit pas charcuté par un montage clipesque) et laisse espérer que Jeremy Saulnier transforme l'essai avec un film vraiment puissant dans les prochaines années. Pour les amateurs de bidoche réfléchie, Green Room est une franche réussite. Un an après It Follows, une nouvelle génération de réalisateurs nourris de bonnes influences, est peut être en train de naître.



Nazi punks, nazi punks, nazi punks, fuuuck'em!!!!!!!


7/10
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Welcome to the Punch - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 02 Juin 2016, 09:41



Welcome to the Punch - Eran Creevy - 2013


Il est sympa ce p'tit polar british. N'ayant pas eu les honneurs d'une sortie dans les salles de notre beau pays, Welcome to the Punch est un DTV à mettre dans le haut du panier. Scénario fonctionnel certes, mais c'est sec, nerveux et émaillé régulièrement de gunfights bien shootés dans lesquels on ne compte pas les balles. Le réalisateur Eran Creevy ne s'en cache pas en interview, ses inspirations sont à chercher du côté du côté de Michael Mann (Heat) et du polar HK (Johnnie To). Bardé d'un budget de moins de 10 millions de dollars, le film est très agréable sur le plan visuel, merci le scope. On ne ressent jamais le manque de moyens. La photo, d'un bleu glacial, a certes un côté un peu factice, mais ça rend super bien à l'écran, qui plus est lorsqu'il s'agit de shooter la City sous un jour (ou plutôt sous une nuit, les ambiances nocturnes étant omniprésentes) bien plus flatteur que les bas fonds qu'on a l'habitude de voir dans le cinéma british de ces dernières années.



L'autre atout du film, c'est son casting. Le flic James McAvoy (très bien) et le braqueur Mark Strong (qui pète la classe comme à l'accoutumée) tirent le script vers le haut et leur alliance bon gré mal gré contre les ripoux du coin fonctionne à plein tube. Il y a quelques trognes bien à leur place parmi les seconds rôles, je pense notamment à Peter Mullan, que j'aimerai voir plus souvent dans ce type de film. Tout ça pour dire que Welcome to the Punch fait clairement le taf pour une soirée sans prise de tête. Court (90minutes) et rythmé, on ne s'ennuie pas une seconde et le scénario, même s'il manque clairement d'originalité, vaut bien mieux que toutes les tentatives lourdingues made in France. Tout est fonctionnel dans Welcome to the Punch, mais bordel que ça fait du bien ce type de bobine qui respecte toutes les lignes du cahier des charges sans en faire des caisses. Du divertissement carré à déguster sans modération.


7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar pabelbaba » Jeu 02 Juin 2016, 10:09

Enfin y'a un truc de vraiment bien dans ce film? A lire les avis on a l'impression d'un truc linéaire sans chose qui dépasse.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 02 Juin 2016, 10:29

Comme la plupart des trucs que tu regardes en quelque sorte :mrgreen:

Plus sérieusement, non il n'y a rien qui sorte vraiment du lot. Mais c'est très efficace, les gunfights sont bien foutus, c'est mieux que la plupart des prod avec des budgets pourtant bien supérieurs et ça se met sur la tronche à intervalle très régulier. Chopé à 2 euros chez Noz et ça les vaut largement.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar pabelbaba » Jeu 02 Juin 2016, 10:31

Coup bas. :eheh:

Je tenterais alors si je le chope.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 02 Juin 2016, 10:34

Il y a une scène de gunfight shooté au super ralenti, qui se passe chez la grand mère d'un bad guy, laquelle ne capte rien à ce qui se passe avec des dialogues assez sympas pour le coup. Une sorte de "mexican sit down" bien fun.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques intermittentes en 2016

Messagepar pabelbaba » Jeu 02 Juin 2016, 10:34

Y'a un truc dans le genre dans Bullets over Summer, non?
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