III de Pavel Khvaleev (2015)
Dans cette ville semblant être isolée du monde, se déroule une épidémie d'origine inconnue qui touche sa population, ici principalement deux sœurs qui viennent de perdre leur mère. Évidemment une des deux sœurs va être à son tour touché par cette maladie et l’aînée va tout faire pour la sauver.
Après une introduction qui ne trouvera son explication à la fin, si j'ai bien compris le film, on découvre les deux sœurs et cette ville dans une imagerie très léchée et stylisé sous une musique très atmosphérique limite conte de fée. Le ville est très bien mise en valeur par de lents plans aériens et la complicité et l’innocence qui réunit les deux sœurs est montré dans une forêt idyllique ainsi que par une voix off qui explique la situation et les sentiments des deux filles. Ça m'a rappelé un peu l'ambiance dans Tag de Sono Sion,surtout les passages où les lycéennes s'enfuit dans la foret.Un coté planant et autre survole cette première partie de film.
Mais la plus jeune est victime de rêves oniriques mais aussi très Silent Hillesque juste avant de tomber malade à son tour. Avec l'aide du prêtre, l’aînée va tout faire pour faire pour sauver sa sœur, déjà de la population de la ville mais aussi de sa maladie. A partir de ce moment, le film glisse vers le fantastique quand le prêtre lui explique que la maladie se trouve dans l'esprit de sa sœur et qu'elle doit grâce à un rite chamanique se glisser dedans. On aurait pu croire à une influence de Cell de Tarsem Singh, mais l’influence majeur de ce film c'est Silent Hill, les jeux comme le film de Gans. Une fois dans l'esprit de la sœur, on découvre un monde vicieux à base de monstres distordus et de décor mangé par la vermine. Mais aussi un monde qui révèle un secret inavouable de la jeune sœur et comme dans Silent Hill 2, si ma mémoire ne me joue pas des tours, le monstre est un représentation du mal qu'il lui arrivé dans la vraie vie.Comme dans le film de Gans, on sent une influence aussi de Clive Barker avec des câbles qui lacèrent les chaires.Le tout dans des décors vraiment superbes, un moment on se trouve sous un ciel littéralement en feu, et porté par une musique que n'aurait pas renié Akira Yamaoka. Les passages dans l'esprit se déroulent pas trois étapes et à chaque fois les ténèbres se font plus menaçants.
L'épilogue du film arrive dans ce troisième acte et comme Silent Hill, il montre comment un personnage dévoit la religion et veut être Dieu à la place de Dieu.
Le film est clairement une adaption de Silent Hill, mais vu du côté russe je dirais ^^, et je n"irais pas jusqu'à dire qu'il est meilleur que le film de Gans mais il est au moins du même niveau.Visuellement le film est splendide,avec des plans au millimètre. Les acteurs sonnent juste et le russe ajoute un petit côté autre qui joue dans l'aspect poètique du film. Comme dans les jeux, musicalement on passe à des plages atmosphériques et mélancoliques à des grosses rythmiques martiales et indus. Seul le scénario , qui se veut un peu trop gros peut-être, peut en rebuter certains , ainsi que l'aspect lent et décousu du début.Petite anecdote perso : un moment j'ai voulu me lancer dans l'écriture, rien de sérieux hein ^^, et j'avais imaginé à quelques détails près le même genre d'histoire. Je me serais sortis les doigts du cul peut-être que ça aurait pu donné un film aussi
, mais bon revenons sur terre. C'est un film plus que sympatique et qui ne dure qu' 1h30.