[Caducia] Mes critiques en 2016

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar helldude » Dim 17 Avr 2016, 10:25

Non mais c'est genre du vrai disney les chansons ? Parce-que même avec une seule... pour moi ça passera pas je supporte pas du tout ça.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Val » Dim 17 Avr 2016, 10:42

Les chansons du Livre de la Jungle sont quand même le haut du panier Disney.

Pour les SFX, je ne crois pas que ce soit une question d'âge, les effets sont bons ou mauvais. Personnellement, je trouve que 95 % de ceux que l'on voit aujourd'hui sont ratés, pas besoin d'attendre le fil des années pour s'en apercevoir (dernier exemple en date hier avec Au coeur de l'océan). :mrgreen:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar lvri » Dim 17 Avr 2016, 11:01

King Kong ou Le Seigneur des Anneaux sont de bons exemples sur le vieillissement des CGI. Impressionnant à leurs sorties, bien moche maintenant sur certains points.
T2 s'en sort toujours bien, c'est vrai, mais ils ont pris un coup quand même.
Après oui, certains sont loupés dès le début. Certaines incrustations sur Le Livre de la Jungle sont déjà très visible. Et certains mouvements d'animaux sont raides.
Et pour Au Coeur de l'océan, pas mal de CGI pas top en effet.... et hélas (mais j'ai bien aimé le film par contre).
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar caducia » Dim 17 Avr 2016, 11:27

helldude a écrit:Non mais c'est genre du vrai disney les chansons ? Parce-que même avec une seule... pour moi ça passera pas je supporte pas du tout ça.


Moi non plus j aime pas mais les 2 chansons s intègrent bien ici.
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Desierto - 5,5/10

Messagepar caducia » Dim 17 Avr 2016, 20:24

Desierto

Réalisé par
Jonás Cuarón
Avec
Gael García Bernal, Jeffrey Dean Morgan, Alondra Hidalgo

Long-métrage Mexique
Genre : drame
Durée : 01h34min
Année de production : 2016

5.5/10




Synopsis


Désert de Sonora, Sud de la Californie. Au cœur des étendues hostiles, emmené par un père de famille déterminé, un groupe de mexicains progresse vers la liberté. La chaleur, les serpents et l'immensité les épuisent et les accablent… Soudain des balles se mettent à siffler. On cherche à les abattre, un à un.



Critique

Etant donné les premiers retours très positifs de Desierto, je suis tombée de haut face à ce survival qui ne renouvelle pas le genre et qui est à la hauteur d'un simple DTV. Réalisé par le fils de Alfonso Cuarón, Jonas, Desierto est donc la 1ère réalisation de ce dernier, une mise en scène épurée qui ne mise pas sur les images léchées ou contemplatives mais plutôt sur des plans au cœur de l'action souvent caméra à l'épaule pour des séquences qui suivent les mouvements des traqués et du traqueur.

La thématique du film est bien entendue chère à la famille Cuarón, les migrants Mexicains qui tentent leur chance pour traverser la frontière et atteindre le rêve américain. Desierto est assez pingre coté informations sur ses personnages fournissant le minimum de renseignements, surement pour les rendre les plus anonymes possibles et nous montrer que cette histoire pourrait arriver à n'importe quel clandestin. Les rares bribes bibliographiques fournies tournent autour de MoÏse (Gael García Bernal).
Le fait que le flou autour des identités soit maintenu ne permet aucun attachement profond envers les migrants qui se font tirer comme des lapins et ont pour la plupart une courte durée de vie sur l'écran. L'étau se resserre progressivement, et l'action devient plus intense. Jonas Cuarón offre quelques rebondissements pour qu'il y ait un certain équilibre des forces et un sentiment d'inattendu.



Coté bad guy c'est l'excellent Jeffrey Dean Morgan qui s'y colle et demeure tout à fait crédible avec un américain hyper patriotique au point de ne laisser aucun étranger passer la frontière et se faire régner la loi lui-même. Un personnage dans la lignée de celui de Don Johnson dans Machete Kills. Il est dommage ici que le niveau psychologique soit du degré zéro et que ce chasseur inébranlable reste tout aussi anonyme que ses proies. Tel un Boogeyman il n'est jamais pressé, prend le temps de la réflexion de la stratégie pour cerner sa cible et faire mouche après une traque sans relâche.

Jonas Cuarón arrive tout de même à utiliser le fidèle compagnon canin pour le faire parler et ainsi recueillir quelques fragments de pensées mais tout celà ne vole pas haut et assez caricatural. En gros, le ricain est xénophobe, un monstre sanguinaire sans pitié alors que le petit clandestin n'a que ses neurones pour survivre et être moins bête et plus humain que son adversaire.

L'élément astucieux du film reste utilisation du chien, qui sert à la fois de confident à son Maitre, mais aussi permet à Desertio de lui fournir les scènes les plus rapides et intenses car le rythme de course et la violence des images sont beaucoup plus accrus à cause de l'agilité du bestiau.



Un survival qui ne fonctionne que dans l’immédiateté avec un sentiment immersif qui fonctionne mais qui sera sitôt oublié à cause du vide sidéral entourant ses protagonistes à l'image du désert qui les entoure. Une course-poursuite aride digne d'une série B avec son quota d'hémoglobine.
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Film: Desierto
Note: 6/10
Auteur: Alegas

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Broadway Therapy - 7,75/10

Messagepar caducia » Sam 23 Avr 2016, 21:39

Broadway Therapy

Réalisé par
Peter Bogdanovich
Avec
Imogen Poots, Owen Wilson, Illeana Douglas

Long-métrage USA
Genre : comedie
Durée : 01h33min
Année de production : 2015

7.75/10




Synopsis


Lorsqu’Isabella rencontre Arnold, un charmant metteur en scène de Broadway, sa vie bascule. À travers les souvenirs – plus ou moins farfelus – qu’elle confie à une journaliste, l’ancienne escort girl de Brooklyn venue tenter sa chance à Hollywood, raconte comment ce « rendez-vous » lui a tout à coup apporté une fortune, et une chance qui ne se refuse pas...



Critique

Une seconde vision toujours aussi agréable et un vent de fraîcheur avec cette comédie qui rend hommage au théâtre de Vaudeville, pourtant je ne suis pas fan du genre, car les pièces françaises sont en général interprétées de façon assez lourde et pas très fine.
"She's funny that way" (titre original) a donc tout d'un Vaudeville moderne avec des décors au nombre limité, des intrigues romantiques entrecroisées à foison et des rebondissements tirés par les cheveux. Il est vrai qu'on peut ressentir une pointe de Woody Allen avec ce cadre intellectuel New-Yorkais, la femme et les mœurs légères des uns et des autres...




Le film est très bavard mais intelligemment structuré, et les mots sont savamment pesés pour servir l'intrigue et non l'alourdir inutilement. Les relations inter personnages sont d'ordre différents : purement sexuel, purement professionnel, un amour obsessionnel, une romance nostalgique qu'ils sont réciproques ou non.
Autant dire que le rythme du film n'offre pas de place à l'ennui et toujours source de renouvellement ou de quiprocos, ce qui relance la narration à vitesse grand V.
Le Hasard hollywoodien a ici une grande place et joue beaucoup sur le fait que les petits secrets entre amis ne durent jamais très longtemps. Il est tout de même difficile de croire que dans une ville telle que New-York tous les acteurs se retrouvent dans le même restaurant Italien, dorment dans un Hotel identique ou appellent la même agence d’escortes; mais sans ce heureux hasard rien de tout celà ne tiendrait debout.



Les amateurs de psychologie poussée peuvent passer leur chemin car ici on ne perd pas de temps à approfondir les différents rôles qui peuvent être cernés assez rapidement. Même si la psychologie n'est pas totalement absente de broadway therapy (encore une référence à Woody Allen) avec le personnage infâme de Jennifer Aniston qui est surement la pire psy du cinéma et dont on se délecte à chaque apparition.
Du point de vue casting, l'équilibre homme/femme est respecté et bien entendu caricaturaux à souhait. Acteurs et actrices de tous ages qui cohabitent en harmonie à l'écran et livrent des prestations justes, ce qui est loin d’être facile avec ce genre d'intrigue où le surjeu peut arriver rapidement.



Un univers qui séduit celui de Broadway où beaucoup de gens rêvent d'y entrer toute leur vie sans jamais pouvoir toucher ce rêve du doigt. Imogen Potts tient le rôle principal portant le film sur ses épaules en tant que prostituée naïve qui souhaite changer de vie (un personnage à la Pretty Woman). Elle réalise alors la rencontre de sa vie et arrive à mettre son passé entre parenthèse et fréquenter enfin les planches New-Yorkaises.

Un comédie pétillante sans temps mort au rythme endiablé qui ne cesse de rebondir et de nous surprendre sans jamais aucune lourdeur. Un film farfelu et rocambolesque au casting 4 étoiles, ponctués de sympathiques cameos.
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Juge et l'assassin (Le) - 8/10

Messagepar caducia » Lun 25 Avr 2016, 15:34

Le juge et l'assassin

Réalisé par
Bertrand Tavernier
Avec
Philippe Noiret, Michel Galabru, Isabelle Huppert

Long-métrage FR
Genre : drame
Durée : 01h50min
Année de production : 1976

8/10





Synopsis

Fin du XIXème, Joseph Bouvier est révoqué de l'armée à cause de ses excès de violence. Suite à ce renvoi, l'homme s'attaque à sa fiancée et tente de se suicider, en vain. Après un séjour en hôpital psychiatrique, Joseph ressort de cet endroit encore plus enragé et décide de se venger sur toutes les personnes qui croiseront son chemin en Ardèche.

Critique

Inspiré d'un fait divers celui du 1er serial killer français permettant de dresser le portrait de la société du 19eme siècle et de dénoncer le système judiciaire et politique. Au délà de celà, Le juge et l'assassin permet aussi d'explorer les aspects psychologiques du tandem qui ont l'air d’être totalement opposés mais qui au final se révèlent assez proches.
Bertrand Tavernier ne montre jamais les meurtres à l'écran mais leurs récits sont tous aussi glaçants.
Dès le départ, on sait bien que Joseph Bouvier est coupable étant donné qu'on a pu suivre son voyage à travers la France et assister à ses crimes. Mais selon la justice, la notion de culpabilité change selon les capacités mentales du tueur. Ainsi, le fait que Bouvier soit reconnu fou ou non est crucial car dans un cas il sera renvoyé à l'asile et dans l'autre il sera jugé comme n'importe qui et guillotiné.



Or, la folie est une notion subjective car Bouvier est un beau parleur, grande gueule et ses paroles ont un certain sens, une philosophie et il proclame que ses actes sont du fait de Dieu. Galabru tient ici son plus grand rôle avec un César bien mérité, crédible à chaque instant à la fois dans les scènes calmes, les confrontations avec le juge ou ses possessions mystiques. On comprend que les pulsions meurtrières et sexuelles de Bouvier proviennent des actes de pédophilie qu'il a subi dans son enfance.

De l'autre coté, l'homme de loi (Philippe Noiret) semble un homme tout à fait honnête, issu de la bourgoisie et qui n'est qu'à la recherche de justice et de vérité. Le déroulement du film nous montre qu'il n'en n'est rien et que son acharnement vis à vis de Bouvier va dévoiler son aspect sombre qui nous fait questionner sur le fait qu'il soit encore pire que le meurtrier car menteur et manipulateur agile.





On verra aussi que le juge Rousseau n'est pas dénué de pulsions semblables à celles de Bouvier qui l'amène à avoir des relations peu orthodoxes avec les femmes. Le juge sans scrupules trouve rapidement la faiblesse de Bouvier qui est assez naïf et tente de nouer un semblant de liens d'amitié afin de le laisser s’engouffrer lui-même dans l’étau judiciaire. Les amis du juge sont tous aussi endimanchés et loin de la vie quotidienne, on sous entend qu'ils sont mêlés à des scandales qui sont rapidement étouffés. La condamnation à mort de Bouvier serait un étrier pour le juge pour atteindre les hautes sphères.



Entre les paysages ardéchois entachés de sang sur le passage de Bouvier et les salons bourgeois où on fait et défait l'avenir des petites gens, Le juge et l'assassin trace un portrait bien sombre de cette République.
Il est dommage que Tavernier offre une vision manichéenne de la société avec des pauvres gens broyés par la société et tous destinés à la misère ou pire et les gens aisés qui manipulent les premiers sans jamais être inquiétés.
Ce portrait intimiste et cette dénonciation de la société du 19eme siècle a encore un écho de nos jours car mise à part l'abolition de la peine de mort, le système judiciaire a peu évolué et la notion médicale de folie est toujours aussi subjective.
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Vendeur - 4/10

Messagepar caducia » Mar 26 Avr 2016, 20:33

Vendeur

Réalisé par
Sylvain Desclous
Avec
Gilbert Melki, Pio Marmai, Pascal Elso

Long-métrage FR
Genre : drame
Durée : 01h29min
Année de production : 2016

4/10





Synopsis

Serge est l’un des meilleurs vendeurs de France. Depuis 30 ans, il écume les zones commerciales et les grands magasins, garantissant à ses employeurs un retour sur investissement immédiat et spectaculaire. Il a tout sacrifié à sa carrière. Ses amis, ses femmes et son fils, Gérald, qu’il ne voit jamais. Et sa santé. Quand Gérald vient lui demander un travail pour financer les travaux de son futur restaurant, Serge hésite puis accepte finalement de le faire embaucher comme vendeur. Contre toute attente, Gérald se découvre un don.

Critique

Une première réalisation de Sylvain Desclous qui évoque une relation difficile père-fils (Gilbert Melki / Pio Marmai) avec un père qui d'apparence a la niaque et du bagou avec des années d'expérience en tant que vendeur et de l'autre Gérald qui est d'un tempérament totalement opposé, d'un caractère plutôt posé avec un coté terroir et bio indéniable.
Le grain de sable qui va faire basculer leurs destins respectifs ce sont les dettes conséquentes de Gérald dont le restaurant doit fermer, il ne souhaite pas abandonner son projet de carrière mais en attendant il doit se remplumer financièrement et demande à son papa un coup de main. Gilbert Melki (le père) lui propose naturellement un prêt mais le fils souhaite préserver sa fierté et gagner son argent lui-même.

En sortant de la séance, vous n’apprendrez rien sur des techniques de ventes, les astuces, les arnaques, car les coulisses et les ficelles sont bien connues et ce n'est pas le but du métrage.



Le portrait générationnel qui nous est proposé n'a rien d’exceptionnel, avec un père et un fils qui ont une tendresse certaine l'un pour l'autre tout en préservant une certaine retenue et non-dits palpables.
Vendeur évoque donc des thèmes bateaux mais universels : famille, maladie, amour, travail, choix de vie.

En voyant au casting le nom de Gilbert Melki associé au titre "Vendeur", une image de vendeur du sentier tout droit sorti de "la vérité si je mens" s'ébauche forcément mais Serge est loin d’être une caricature du bonimenteur de Foire, il conserve un coté extravagant car dans le métier c'est une obligation d'imposer son charisme et ses arguments mais "Vendeur" permet aussi de dévoiler le coté plus pathétique de la profession.
Aveuglé par le système, le profit, le quotidien est plutôt redondant.
Ainsi, après avoir croisé une ribambelle de clients toute la journée, avoir tenté de vendre ses cuisines en employant des moyens et des arguments discutables, Serge se retrouve seul dans sa chambre d’hôtel et doit sortir la carte bleue pour trouver une compagnie féminine.
Un quotidien entrecoupé de cigarettes, rails de coke, escorts, caféine puis c'est reparti pour des ventes à la volée.
Le personnage dépeint est donc touchant pour sur, et de nombreux gens pourront se retrouver et se questionner sur le but de gagner un max de primes à la fin du mois et ne jamais profiter de ses proches ou vivre de ses passions.




Cette tornade de l’addiction à ce cycle infernal est à l'opposé du train de vie du fiston Gérald qui souhaite vivre de sa passion - la cuisine -, de gagner sa vie honnêtement sans viser la lune. La réalité financière le rattrape vite coupant court à tous ces rêves.
Gérald est donc embarqué dans l'univers peu avenant des vendeurs de cuisine qui lui est totalement inconnu et apprend vite ses us et coutumes et une gros décalage avec sa vie d'avant.
Jeté dans le vivier des vendeurs requins, Gérald n'est pas du tout comme un poisson dans l'eau mais plutôt comme une huitre qui n'est jamais avenant, naturel ou avec les arguments appropriés au départ. Mais comme tout métier, cela s'apprend !

Le point fort du film réside dans le personnage de Gilbert Melki qui nous est dépeint au départ avec tous les clichés possibles du VRP qui arrive à la crise de 50aine et fait un bilan sur sa vie. Le fait qu'il devienne le Maître Yoda de son fils, Gérald suit le pas du papa et se formate peu à peu en machine à vendre, mettant de coté l’honnêteté vis à vis des clients, de ses proches et de sa femme.
Le Vendeur expérimenté a une vraie prise de conscience qu'il est passé à coté des éléments essentiels de la vie, du bonheur et souhaite casser celà en sapant le job de sa progéniture et lui ouvrir les yeux.

Malgré une bonne volonté qu'on ressent au visionnage, Vendeur est en demi-teinte sans réelle scène choc. Les interprètes sont honorables, Melki sort de ses rôles habituels, Pio Marmai est en dessous de son habitude.
Une histoire bien mièvre, des dialogues sont d'une banalité à faire peur, une redondance des scènes inutiles.

Sylvain Desclous se compare un peu à Michael Mann niveau réalisation avec un road movie offrant quelques scènes d'une vielle caisse évoluant sur le périph ou des départementales by night sur fond de BO US ne suffisent pas, même si on ressent une recherche visuelle. Même si le réalisateur se défend de faire un film social, de nombreuses scènes réalistes parasitent la profondeur des propos.

Le rythme narratif est aussi un peu boiteux, avec 3/4 de scènes de vente où on tourne beaucoup en rond, et 1/4 de séquences intimistes où il y a des confrontations, de l'émotion et de la prise de conscience: un sentiment de grand déséquilibre qui dessert le film. Le fait que la pudeur soit une valeur prédominante sur les 3 générations font que les personnages se livrent très rarement, on tombe donc souvent sur l’observation, la réflexion plutôt que sur des dialogues de fond.

Un film peu mordant, en dessous de la cruauté de la réalité du monde de la vente et du marketing et qui du point de vue émotionnel ne sort pas des sentiers battus.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Avr 2016, 20:53

Avec un cast comme ça, on doit être loin de l'Entourloupe avec Lanvin, Dutronc et Marielle. :mrgreen:

C'est dommage parce que le thème est source de 1.001 anecdotes humoristiques ou graves.
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Histoire d'amour et de ténèbres (Une) - 5/10

Messagepar caducia » Lun 02 Mai 2016, 21:46

Une histoire d'amour et de ténèbres

Réalisé par
Natalie Portman
Avec
Natalie Portman, Gilad Kahana, Amir Tessler

Long-métrage USA
Genre : drame
Durée : 01h35min
Année de production : 2015

5/10




Synopsis


Le destin d'un homme, notamment son éducation à Jérusalem durant la création de l'Etat d'Israël.
A Jérusalem, encore sous mandat britannique, le jeune Amoz Oz vit dans un kibboutz. Il y assiste aux premiers jours de la naissance de l'Etat d'Israël. Les relations qu'il entretient avec sa mère, Fania, sont particulières, à la fois privilégiées et de temps à autre tendues.



Critique

D'après l'autobiographie d’Amos Oz, "Une histoire d'amour et de ténèbres" retrace la vie de l'auteur dans les années 40. Le jeune Amos est issu d'une famille d'immigrés : son père (Gilad Kahana) est un vrai rat de bibliothèque d'origine lituanienne et de l'autre Fania (Natalie Portman) est issue de la bourgeoisie Polonaise.
Cette famille rejetée de toutes parts arrive bientôt en Israël pour s'y établir dans une quête de bonheur et de stabilité.

Première réalisation de la célèbre actrice qui a eu du mal à bâtir ce projet qui lui tenait à cœur. Un best seller mêlant à la fois l'Histoire du peuple Israélien mais aussi les scènes intimes au sein de cette famille bouleversée qui souhaite à la fois respecter les traditions mais qui doit faire face aux mutations liées au contexte géopolitique.

Le résultat est en demi-teinte, on aurait pu s'attendre à un film très militant et une religion omni-présente mais les pratiques rituels juifs sont au final très peu présents, de même que les signes distinctifs, à l'image du livre c'est plus la philosophie ou la culture Juive qui est représentée sous tous ses angles.

Un film à éviter en cas de déprime, car il faut sérieusement s'accrocher pour adhérer au script, même si cette histoire est relatée à travers les yeux d'un enfant, le film laisse extrêmement peu de place à la fantaisie, à l'humour et la poésie qui y règne est difficilement abordable par le premier venu.
Certes, on se laissera porter par des séquences esthétiques (quelques unes inspirées par Malick selon Natalie), mais on sent que Portman a souhaiter rester dans l'esprit du recueil, les scènes oniriques sont donc rares.

L'atmosphère est d'une rare austérité, si bien que le spectateur n'attend qu'une seule chose, qu'un des membres de la famille ne prenne le taureau par les cornes et fasse voler en éclats ce quotidien d'une fadeur sans nom, mais il n'en sera rien.
Arieh le père souhaite élever son fils à son image, c'est à dire un intellectuel sans reproche et cultivé qui après tout est maladroit et obsédé par les mots. Dès son plus jeune age, au lieu d'apprendre la vraie vie à son fils, il lui bourre la tete de poèmes classiques, de références historiques ...
Le film nous dévoile que Arieh a toujours eu un physique malingre et a été raillé étant plus jeune et souhaite que son enfant ne soit pas la risée des autres et tente ainsi de lui inculquer des tours pour que celà ne se reproduise pas. Les scènes mettant en scène de façon sincère et complice leur relation sont rares et maladroites : le père qui peine à planter un petit poteau et à faire pousser ses légumes qui va au final acheter les plants faisant croire à son fils à sa réussite.



Amos est un gamin comme les autres, qui fait des bêtises très rapidement réprimés par ses parents, autant dire qu'il devient rapidement un enfant modèle qui s'auto-réprimande et se calque sur le modèle parental d'une droiture extrême mais perd toute son expression, sa fraîcheur et sa personnalité: un adulte dans un corps d'enfant.

Fania la mère est sous le joug total de son mari, lui obéit comme son fils au doigt et à l’œil même si Arieh n'exerce aucune violence physique ou psychologique sur elle.
Son train de vie gris, sans avenir joyeux rythmé par un éternel recommencement de misère infinie et de rares moments de complicité avec Amos. Natalie Portman a un rôle à l'écran tout aussi important que celui de son enfant. Hélas, Fania ne pourra plus supporter cette rudesse et va peu à peu dépérir sous les yeux de sa famille.
On a la voit à plusieurs reprises tenter de reprendre du poil de la bête, invitant sa famille à casser leurs habitudes, ce qui tourne rapidement au fiasco et la fait retomber de plus belle dans la noirceur la plus profonde.
Le fait d'avoir vu ainsi sa maman se laisser happer par le système va faire réagir Amos qui se rendra compte quelques années après qu'il n'est pas obligé de suivre les pas de son père et peut voler de ses propres ailes.
Fania est le personnage qui incarne les moments de vivacité et de fantaisie du film où l'amour parental est le plus palpable.
Un contraste saisissant entre le paradis palestinien rêve et la dure réalité empli de ruines et de pauvreté.

La mise en scène un peu trop léchée est en opposition par moment avec les images : filtre jaune sépia, ralentis, gros plans sur des parties du corps : un copié/collé permanent de styles visuellement agréables mais qui manquent de consistance stylistiques mis bout à bout.



Portman souhaite ne pas oublier le peuple Palestinien et leur consacre deux séquences pour que le film ne soit pas qu'une vision unilatérale du contexte historique d'après Guerre.

L'enfant-auteur censé être au cœur de l'histoire est plutôt passif et spectateur du déroulement narratif, il n'exprime jamais ses pensées, ne se rebelle jamais si bien qu'il devient un personnage secondaire et c'est Fania qui devient la pierre angulaire du récit.

Globalement, l’interaction émotionnelle entre les personnages qui sont tous en mode introspection n'aide pas du point de vue émotionnel avec un manque de spontanéité et de naturel évident. L'attachement à cette famille austère est difficile d'autant que l'évolution des personnages est lente et laborieuse, rythmé par les faits historiques plutôt que par les drames familiaux.

Malgré la bonne volonté employée par la réalisatrice dont l'histoire personnelle a des échos avec celle de la famille Oz, "Une histoire d'amour et de ténèbres" flirte avec une démonstration académique pesante, austère qui ne touchera que le public passionné par l'histoire du peuple israélien ou de la réalisatrice.

La séquence finale se détache du reste du film avec une note d'espoir de renouveau à la fois dans l'histoire mais aussi dans la mise en scène et permet de remettre du baume au cœur au spectateur.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar caducia » Mer 04 Mai 2016, 21:44

BILAN AVRIL 2016
56 films vus


TOP




FLOP


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Independence Day - 1/10

Messagepar caducia » Mer 11 Mai 2016, 21:45

Independence day

Réalisé par
Roland Emmerich
Avec
Will Smith, Bill Pullman, Jeff Goldblum

Long-métrage USA
Genre : SF
Durée : 02h35min
Année de production : 1996

1/10




Synopsis


Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre.



Critique

2eme vision de ce pur petit chef d'oeuvre de la science fiction qui cumule tous les clichés possible et bien ancré dans les années 90. "Independence Day" est donc un savoureux mélange de "broken arrow", "air force one", "armaggedon" "star wars" ou encore "alien"...



Niveau scénario, on atteint des sommets de crédibilité avec un film catastrophe ultra formaté mais tout de même imprévisible dans les moyens employés pour sauver l'univers étant donné que le destin de l'humanité repose sur un ivrogne, un président et un tandem Will Smith / Jeff Goldblum qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes.
Roland Emmerich souhaite nous démontrer que du président à n'importe quel guy next door, chacun peut apporter sa pierre à l'édifice avec un peu de courage, et qu'il est même possible de sauver le chien du héros in extremis.



Le plus amusant dans le film est cette délicate bande originale qui flatte nos oreilles en permanence quelque que soit les images qui nous sont montrées. Roland Emmerich arrive à insérer pas mal de séquences explosives en hommage à son ami Michael Bay. Les dialogues et les blagues sont juste affligeants, on n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles. Des aliens au rire gras qui nous font plier de rire à chaque apparition.
Cette happy end où tous les peuples sont à l'unisson face à cette victoire et fêtent la suprématie américaine : Magnifique !
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Mer 11 Mai 2016, 23:01

Me rappelle l'avoir maté 2/3 fois dans ma jeunesse en mode no-brain et bah ça passait, j'imagine pas le carnage maintenant. :mrgreen:
Image
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Money Monster - 7,5/10

Messagepar caducia » Jeu 12 Mai 2016, 13:42

Money Monster

Réalisé par
Jodie Foster
Avec
George Clooney, Julia Roberts, Jack O'Connell

Long-métrage USA
Genre : drame
Durée : 01h39min
Année de production : 1996

7.5/10




Lee Gates est une personnalité influente de la télévision et un gourou de la finance à Wall Street. Les choses se gâtent lorsque Kyle, un spectateur ayant perdu tout son argent en suivant les conseils de Gates, décide de le prendre en otage pendant son émission, devant des millions de téléspectateurs…



Critique

Un film dramatique qui colle bien à son époque et surtout très américain. Un script de base aux allures simplistes à la Mad City avec une prise d'otage en direct haletante. Kyle (Jack O'Connell) est un américain moyen qui comme tout un chacun regarde la TV et l'émission phare "Money Monster" animée par Lee (George Clooney) qui donne des conseils boursiers à ses spectateurs de façon très démonstrative et caricaturale : un show à l'américaine qui est loin d’être léger et use d'artifices visuels ou sonores pour banaliser Wall Street et le rendre accessible à tout le monde.
Jusqu'au jour où Kyle décide de suivre un conseil de Lee et mise toutes ses économies, c'est la banqueroute !
Il décide de prendre en otage le présentateur en direct pour dénoncer le système boursier aux USA et tente de comprendre comment celà a pu se produire.



Money Monster apparaît dans un premier temps, un film de prise d'otages classique au déroulement téléphoné, mais Jodie Foster arrive à apporter des éléments supplémentaires qui ne manquent pas d’intérêt. Les nouvelles technologies ont bien sur une part importante dans le film mais ne monopolisent pas non plus l'écran.



Le casting est intéressant avec un George Clooney qui arrive de passer du fanfaron showman à l'otage pétrifié de façon impressionnante, puis arrive peu à peu à se ressaisir et à retourner la situation en prenant le rôle de négociateur non officiel, grâce à ses prouesses de beau parleur et quelques astuces.
Julia Roberts incarne un rôle plus en retrait de la réalisatrice de l'émission mais qui est aussi un personnage clé, à la fois metteur en scène, enquêtrice et amie. Jack O'Connell est un peu en dessous car le preneur d'otage est un peu trop prévisible dans ses actes, le jeune acteur propose une performance honnête mais sans étincelles, un peu trop propre sur lui pour être crédible.

Money Monster ne se réduit pas à un huis clos bien que l'action se concentre énormément dans le studio, mais tout ce qui se passe en coulisses à 100 à l'heure pour faire avance l’enquête est aussi prenant que la tension sur le plateau. Le mise en scène réussit l'exploit de varier suffisamment les plans pour ne pas ennuyer le spectateur dans cet espace d'action confiné.

Money Monster mélange deux milieux (Tv et Bourse) qui sont des cibles faciles et évidentes pour un résultat réussi.
Un dénonciation de Wall Street assez académique mais efficace avec une tension constante, la partie coulisse équilibre bien le script. Les personnages sont dans l'ensemble plutôt bien écrits et pas trop caricaturaux ce qui permet une empathie rapide.
Money Monster fait quand même un peu artificiel et manque de réalisme (pas mal de facilités scénaristiques), tel un show à l'Americaine empli qui parait très spontané et improvisé alors que tout est tiré au cordeau. Un film qui manque de noirceur au niveau de preneur d'otage qui parait un ange par rapport aux personnalités des médias ou de l’industrie.
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Note: 5,5/10
Auteur: Nulladies

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Captain Fantastic - 6,25/10

Messagepar caducia » Dim 29 Mai 2016, 10:34

Captain Fantastic

Réalisé par
Matt Ross
Avec
Viggo Mortensen, Frank Langella, George Mackay

Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 01h58min
Année de production : 2016

6.25/10




Synopsis


Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes.
Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.



Critique

Prix de la mise en scène dans la sélection un certain regard à Cannes, "Captain Fantastic" offre un portrait d'une famille atypique, totalement coupée du monde moderne mais bercée par la nature et le monde de la débrouille. Le film oscille entre road movie façon "Little miss sunshine" ou "barefeet" et drame familial et penche largement vers la comédie. Le sujet est bien trouvé permettant un décalage assuré entre les membres de la famille de hippies et les gens dit "normaux" et des situations loufoques.


Au délà des séquences légères, le film permet une critique de la société moderne avec un regard neuf et extérieur de ces enfants sauvages qui découvrent les joies de la technologie (jeux vidéos, téléphones, TV), du commerce (supermarchés, hamburgers...) et s'étonnent de petits détails qui pour nous sont totalement anodins.
Un confrontation entre l'éducation à la dure sans artifice à base de livres et celles de écoles, une rencontre entre une vie pure et simple dans le respect de l'autre et la consommation du minimum vital et celle des gens à la recherche du dernier objet à la mode et de la surconsommation destructrice.
Une famille aux looks improbables qui se moque du regard des autres et qui forcément fait tache car leur discours n'est pas du tout formaté selon le 21eme siècle et leurs us et coutumes non plus.



Un film à l'attention louable qui fonctionne la plupart du temps mais qui ne va pas assez loin dans sa réflexion et use de quelques lourdeurs de répétitions.
La père ( Viggo Mortensen) est clairement atypique et a choisit de vivre en reclus avec ses 6 enfants et souhaite leur délivrer une éducation honnête et approfondie, sans jamais leur mentir et quand ils deviendront assez matures, il leur laissera le choix de rester dans leur communauté ou de rejoindre le monde civilisé.
Le casting des 6 enfants est très réussi et très varié, ce qui permet une palette de caractères larges et chacun va réagir de façon différente face à la découverte du vrai monde.
Le film interroge sur le mode de vie moderne qui repose énormément sur l'économie, le formatage des habitudes sociétales, l'industrie à outrance en totalement opposition avec le vie en autarcie choisie par Ben pour ses enfants, mais quel avenir pour eux pour fonder à leur tour une famille et s'intégrer ?
Le film pointe du doigt les aspects négatifs et laids de la société, d'un autre coté, il entrevoit une issue de secours pour ces enfants qui n'ont connue qu'une foret dans toute leur existence hors norme.

Captain Fantastic est bien équilibré dans son ensemble malgré un coup de mou introductif, mais demeura anecdotique faussement insolent car trop convenu et prévisible dans son message écologiste.
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